Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Oh, j’ai cru que tu ne viendrais pas ! soupira-t-elle, soulagée.

Je me dégageai de son étreinte étouffante.

— C’est bon ! Je t’avais dit oui ! C’est quoi ça ? lui demandai-je en désignant les ballons. Vous avez changé la déco ?

Ses épaules s’affaissèrent. Visiblement, je venais de faire une boulette.

— Oh, ne me dis pas que tu as oublié… bon, tant pis… ce n’est pas grave. Tu es là… on va dire que c’est déjà ça.

— Oublier quoi ?

— Yaya ! cria une voix de petit garçon survolté.

Alice se décala pour laisser passer son fils, qui arrivait en courant, tel un boulet de canon.

— Marius, je te l’ai déjà dit, tu es trop grand pour m’appeler comme ça, lui rappelai-je.

Ce surnom idiot me mettait mal à l’aise, ça me renvoyait à la gamine que j’avais pu être. Mon neveu se propulsa sur moi, je tapotai maladroitement ses épaules.

— Yaya, tu as vu les ballons ? C’était pour mon anniversaire avec les copains, hier. Trop cool !

Mortifiée, je me tournai vers une Alice blasée. Elle secoua délicatement la tête d’un air de dire « ne t’en fais pas ». Je fis un rapide calcul mental.

— Bon anniversaire ! Sept ans, l’âge de raison, tu es un grand maintenant.

Ma sœur fit diversion en clamant mon arrivée. J’eus aussitôt envie de faire machine arrière en découvrant tout le monde dans le séjour, ça commençait doucement, mais sûrement, à tambouriner dans mon crâne. Adrien, Jeanne et leur fille de douze ans, Emma, étaient de la fête eux aussi. Ça faisait près de deux mois que je ne les avais pas vus. Et comme à chaque fois, j’eus le sentiment de découvrir une nouvelle gamine en constatant à quel point leur fille grandissait. À cet âge-là, ça grandit tout le temps. Au moins, elle était plus discrète que ses parents, je n’entendais que très rarement le son de sa voix. Cédric me fit une bise fraternelle et un clin d’œil signifiant là encore « ne t’inquiète pas ». Léa, la petite sœur de Marius, se contenta d’un bisou timide ; je l’impressionnais, sans que je comprenne pourquoi.

Et voilà, la bande était au grand complet… ou presque, puisqu’il manquait quelqu’un. Pour nous — les cinq restants —, les liens ne s’étaient jamais disloqués. Du moins entre les deux petites familles. Ma vie était tellement différente de la leur… j’étais seule avec mon travail, et j’évitais le plus possible les réunions de « famille », pour ne pas perdre de temps ni d’énergie. Adrien me sortit de mes pensées :

— Une revenante ! s’exclama-t-il en tapant sur ses cuisses. T’as daigné passer le périph’ aujourd’hui ?

Je soufflai bruyamment. Ça allait encore être ma fête !

— Ne commence pas !

Il étouffa un rire.

— Notre femme d’affaires est d’une merveilleuse humeur, on dirait, insista-t-il.

— Adrien, fous-lui la paix ! intervint Jeanne. Ce qu’il est chiant quand il s’y met !

Jeanne rattrapait toujours l’humour pénible de son cher et tendre, lui trouvant des excuses, même lorsqu’il dépassait les bornes. La championne pour arrondir les angles et lui sauver la mise. J’avais beau adorer Adrien, je m’étais toujours demandé comment elle pouvait le supporter !

— Ça ne t’a pas empêchée de l’épouser !

Elle éclata de rire et vint m’embrasser à son tour. Je ne tentai pas le diable, préférant esquiver une passe d’armes entre eux et moi, au sujet de mon travail. Je partis rejoindre Alice dans la cuisine. Je me sentais totalement gauche au milieu du bazar organisé qui régnait chez elle. J’avais toujours peur de provoquer une catastrophe au moindre geste. Elle disposait les bougies sur le gâteau, fait maison, mieux décoré qu’un sapin de Noël, et tout ça de ses doigts de fée de mère de famille modèle.

— Alice, je suis désolée d’avoir oublié…

— Il est tellement heureux de te voir qu’il ne s’en rendra pas compte. Tu sais, je m’en doutais, j’ai préparé le terrain avec lui…

Elle vint vers moi et prit mon visage entre ses mains, posant son doux regard bleu clair sur moi. Elle me fit un sourire dont elle avait le secret, le même que notre mère quand nous faisions des bêtises et qu’elle ne parvenait pas à nous en vouloir. Pourtant, je savais que ma sœur m’en voulait, ça se voyait, mais nous ne nous disputions jamais, c’était un pacte entre nous, et ce depuis l’adolescence. Sauf que depuis quelque temps, je sentais une tension monter entre nous, que j’étais bien incapable de faire baisser.

— Moi aussi, je suis heureuse, me dit-elle. Tu me manques, petite sœur.

Je m’éloignai d’elle.

— Écoute, c’est bon. On s’est vues le mois dernier ! Et je ne suis pas venue pour que tu me joues le couplet sentimental.

Elle parut désabusée.

— Un jour, il faudra que je rencontre ton patron pour comprendre ce qu’il a fait de Yaya, la fêtarde câline.

Sa remarque m’arracha un sourire. Ma sœur… nos différences se gonflaient avec le temps et la vie qui avançait, mais elle restait mon point de repère, mon ancrage. Je ne pouvais pas concevoir un monde, une vie sans elle. Il fallait que je la sache pas trop loin de moi, même si je ne la voyais pas. Je n’avais pas de temps à lui consacrer, mais elle devait être là. Nous avions toujours été comme les deux doigts de la main, notre petit écart d’âge n’avait jamais eu d’importance ; toujours tout faire ensemble… ou presque. Son mariage avec Cédric n’y avait rien changé ; ce grand type brun et tout maigre était comme un frère pour moi, et il la rendait heureuse. Plus le temps passait, plus il la regardait comme la huitième merveille du monde, et pour moi, c’était tout ce qui comptait.

— Vous venez ? nous interrompit-il. Il ne tient plus en place.

Alice prit le gâteau d’anniversaire et entonna un Happy Birthday à l’accent britannique prononcé, en passant devant moi. Je la suivis et m’adossai au mur du séjour pour mieux les observer : Marius encadré par ses deux parents, Léa dans les bras de son père et nos amis en face, chantant à tue-tête. Il souffla ses bougies et déballa ses cadeaux. Pendant ce temps, je pouvais sentir mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean : mails en rafale. Comme par hasard, ma sœur me tendit une assiette au moment où je m’apprêtais à y jeter un coup d’œil. En voyant la tranche de gâteau au chocolat, je fis la moue, prête à décliner. Alice prit les devants :

— Écoute, il y a des limites à ce que je peux rattraper, me prévint-elle. Je t’en ai servi une toute petite part, fais au moins semblant, s’il te plaît !

La négociation était inenvisageable, toute douceur ayant quitté son regard. Je tendis la main et me saisis de l’assiette, luttant contre la mine dégoûtée que je n’étais pas loin d’afficher.

— Merci…

À cet instant, le téléphone de la maison sonna, Alice alla décrocher ; c’étaient nos parents, qui pour rien au monde n’auraient oublié de souhaiter l’anniversaire de leur petit-fils. J’en profitai pour légèrement saccager ma part de gâteau avec ma petite cuillère et abandonner l’assiette dans un coin. Lorsque papa avait pris sa retraite d’architecte, ils avaient bazardé l’appartement parisien où nous avions grandi et profité de la chute de l’immobilier au Portugal pour s’offrir une maison avec vue sur mer à quelques kilomètres de Lisbonne. Ma sœur, le téléphone à l’oreille, proposa de me les passer, je déclinai en secouant vigoureusement la tête — tant pis pour la migraine — et lui décochai un regard noir, lourd de sens. Je préférais largement leur écrire un mail le soir et m’éviter une énième invitation à venir passer un week-end chez eux ; à l’image de ma sœur, ils ne comprenaient pas que je travaille autant. Mes priorités les énervaient et moi, ce qui m’énervait, c’était que personne ne fasse l’effort de saisir l’importance de mon job.

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