Agnès Martin-Lugand - La vie est facile, ne t'inquiète pas

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La vie est facile, ne t'inquiète pas: краткое содержание, описание и аннотация

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« Alors que j’étais inconsolable, il m’avait mise sur le chemin du deuil de mon mari. J’avais fini par me sentir libérée de lui aussi. J’étais prête à m’ouvrir aux autres. » Depuis son retour d’Irlande, Diane a tourné la page sur son histoire tumultueuse avec Edward, bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire. C’est là, aux
son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné et surtout il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car Diane sait qu’elle ne se remettra jamais de la perte de sa fille.
Pourtant, un événement inattendu va venir tout bouleverser : les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé, vont s’effondrer les unes après les autres.
Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ?
Agnès Martin-Lugand est l’auteur des best-sellers
et
. Le premier s’est vendu à plus de 300 000 exemplaires en France et sera bientôt adapté au cinéma.
en est la suite.

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— Madame, c’est à votre tour.

Edward se figea. Malgré la distance, nos regards plongèrent l’un dans l’autre.

— Je sais, répondis-je à l’agent de sécurité.

Je passai sous le portique, en pleurant, en regardant en arrière. Et puis Edward disparut. Je restai de longues minutes en chaussettes au bout du tapis roulant, mes affaires écrabouillées par les autres valises qui s’amoncelaient, avant de me décider à me diriger en titubant vers la porte d’embarquement. Les voyageurs me regardaient comme si j’étais une martienne. À croire que voir quelqu’un pleurer à l’aéroport était une nouveauté.

Deux heures plus tard, ma ceinture était bouclée. J’attrapai mon téléphone et envoyai un SMS à Olivier : « Suis dans l’avion, retrouve-moi aux Gens ce soir.» Rien de plus à lui dire, et j’en étais triste. J’éteignis mon portable. Encore quelques minutes, et l’avion s’élança sur le tarmac.

— 11 —

À Roissy, je décidai de m’offrir un taxi, je n’avais aucune envie de me retrouver ballottée dans les transports en commun. Dans la voiture, je reçus un SMS de Judith : « Le père et le fils se sont retrouvés.» L’espace d’un instant, cela me soulagea.

Je payai ma course et montai chez moi sans jeter un regard aux Gens ni à Félix. En découvrant les cartons à moitié commencés dans mon studio, j’eus honte de mon hypocrisie vis-à-vis d’Olivier. Je lui avais fait espérer une histoire et une vie auxquelles je ne croyais pas. Je balançai mon sac de voyage et claquai la porte.

J’entrai dans mon café par la porte de derrière, remarquai quelques clients — que je ne saluai pas — et passai derrière le comptoir.

— Salut, Félix, me contentai-je de dire.

J’attrapai le cahier de comptes et vérifiai les chiffres des précédentes journées. Plus pour m’occuper les mains que par véritable intérêt…

— Bonjour, Félix, comment vas-tu ? Ça n’a pas été trop chiant d’être tout seul ? Ça t’arracherait la gueule d’être sympa avec moi ! râla ce dernier.

Je lui lançai mon regard le plus noir. Il ouvrit les yeux en grand.

— Qu’est-ce que tu as fait comme connerie ?

— Aucune ! Fous-moi la paix !

— Tu ne vas pas t’en sortir comme ça !

— Prends donc ta fin d’après-midi, tu dois être fatigué ! lui balançai-je.

— Non, mais tu es malade !

— S’il te plaît, Félix, sifflai-je. Je ne peux pas me permettre de craquer maintenant.

Je me cramponnai au bar, serrai les dents en tentant de maîtriser ma respiration.

— OK, je te laisse… bon courage…

— Demain, Félix… demain, je te parlerai… C’est promis.

— T’inquiète ! Je te connais ! Ça redescend aussi vite que c’est monté.

Je dus attendre la fermeture pour voir Olivier arriver, les épaules basses. Il poussa la porte, je restai derrière mon comptoir, comme une barrière de protection. Il s’assit sur un tabouret et s’accouda au bar en me fixant. Je n’arrivais pas à ouvrir la bouche. Il regarda partout autour de lui, à gauche, à droite, en haut, en bas, comme s’il cherchait à mémoriser les lieux. J’aurais dû me souvenir de sa perspicacité, il avait tout compris.

— Olivier… je ne peux plus faire semblant…

— Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même… Je voulais y croire, j’ai espéré être plus fort… Depuis l’exposition, dès le premier instant où je t’ai vue avec lui… j’ai refusé de regarder la réalité en face. Pourtant, j’ai toujours senti que c’était lui que tu aimais…

— Pardonne-moi…

— Je ne veux pas savoir ce qui s’est passé entre vous ni depuis quand. Ce qui me désole, c’est qu’il ne te rende pas heureuse…

— C’est notre situation qui me rend malheureuse, il n’y est pour rien.

— Son fils ?

— La distance.

Il baissa la tête.

— Si, moi, j’avais eu un enfant, tu ne m’aurais pas regardé…

Il avait raison.

— Je ne vais pas m’attarder… ça ne sert à rien. J’appellerai l’agence immobilière demain pour rompre le bail…

— Je vais le faire…

— Non.

Il se leva, alla jusqu’à la porte d’entrée qu’il ouvrit avant de se retourner vers moi. Olivier m’avait fait tellement de bien, il avait pris soin de moi, fait preuve de patience, et je le repoussais.

— Fais attention à toi, me dit-il.

— Toi aussi, murmurai-je.

Il referma la porte derrière lui, et je m’avachis sur mon comptoir. J’étais à nouveau seule, mais j’avais été honnête avec moi-même et surtout avec Olivier. Il était temps. Je fis le tour des Gens pour tout éteindre et montai chez moi en traînant les pieds. Je ne jetai pas un regard à ma valise ni aux cartons, je m’allongeai sur mon lit dans le noir et fixai le plafond. Je revécus en pensée ces trois derniers jours, la nuit passée avec Edward, la séparation avec Declan… J’avais tellement mal. Ils me manquaient au-delà du possible, j’étais comme vide. Mon studio, qui jusque-là représentait ma bulle de protection, le lieu où me réfugier depuis mon premier retour d’Irlande, ne me procurait aucun apaisement. Un peu comme si j’étais en transit dans un hôtel d’étape, avant un saut vers l’inconnu. J’eus peur ; je n’étais plus chez moi. Mes repères volaient en éclats.

Le lendemain, je me réveillai de moi-même à l’aube. J’ouvris Les Gens avec plus d’une heure d’avance. En buvant mon troisième café, je pensai à Declan qui devait être arrivé à l’école, à Edward qui devait être sur la plage avec son appareil photo en main, ou bien dans son bureau. Comment allaient-ils ? Avaient-ils dormi ? Edward parvenait-il à faire face ? Souffrait-il autant que moi du manque ? Et Jack ? Judith était-elle rentrée à Dublin ? Accueillir les clients, les servir, leur sourire malgré tout ne changeaient rien, ne parvenaient pas à écarter ces pensées, ces préoccupations de mon esprit.

Félix étant aux abonnés absents, je passai une grande partie de la journée seule à observer, à sentir Les Gens, à me souvenir d’eux. Je faisais mon travail, comme un automate. En parlant aux clients, je n’avais pas le sentiment que c’était ma voix, c’était une autre qui répondait à leurs demandes. J’étais détachée de chacun de mes gestes, de chacune de mes habitudes de travail. Une distance — un fossé, même —, s’était créée tranquillement, insidieusement. À certains moments, je m’accrochais au comptoir, comme si je cherchais à garder les pieds sur terre. J’aurais voulu être douée de mysticisme pour leur parler à mes Gens heureux, leur demander de me rappeler à l’ordre, pour qu’ils me fassent revenir à eux, pour qu’ils me séduisent à nouveau, qu’ils me comblent, qu’ils remplissent le gouffre que l’absence d’Edward et de Declan laissait en moi. Je regardais souvent le panneau photos — les visages de Colin et Clara — à eux aussi, je lançai un appel au secours, j’avais besoin de réponses. Et puis je pensais à Abby, je savais ce qu’elle me dirait. Je m’interdisais de penser à l’avenir, à cet avenir… impossible. Pourtant, il m’obsédait, et il était entre mes mains.

Félix pointa le bout de son nez en fin de journée. En réalité, il arriva pour la fermeture, et donc se faire payer l’apéro. Les clients avaient déserté les lieux. Ce n’était pas plus mal, un tête-à-tête était nécessaire. Il passa derrière le comptoir, se versa un verre, et me jeta un coup d’œil. Il dut juger que j’avais bien besoin d’un remontant, moi aussi, et m’en servit un. Puis il s’adossa au mur, porta un toast imaginaire, et m’observa tout en sirotant.

— Où as-tu dormi la nuit dernière ?

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