Agnès Martin-Lugand - La vie est facile, ne t'inquiète pas

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La vie est facile, ne t'inquiète pas: краткое содержание, описание и аннотация

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« Alors que j’étais inconsolable, il m’avait mise sur le chemin du deuil de mon mari. J’avais fini par me sentir libérée de lui aussi. J’étais prête à m’ouvrir aux autres. » Depuis son retour d’Irlande, Diane a tourné la page sur son histoire tumultueuse avec Edward, bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire. C’est là, aux
son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné et surtout il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car Diane sait qu’elle ne se remettra jamais de la perte de sa fille.
Pourtant, un événement inattendu va venir tout bouleverser : les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé, vont s’effondrer les unes après les autres.
Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ?
Agnès Martin-Lugand est l’auteur des best-sellers
et
. Le premier s’est vendu à plus de 300 000 exemplaires en France et sera bientôt adapté au cinéma.
en est la suite.

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Je lui sautai au cou. Depuis Colin, personne n’avait cherché à prendre soin de moi comme lui.

J’étais détendue, j’avais une peau de bébé, et j’étrennais une jolie robe noire et des espadrilles compensées achetées l’après-midi même. Avant de descendre aux Gens attendre Olivier, je m’observai dans le miroir ; je fus heureuse de me sentir belle pour lui. Au regard qu’il me lança en me découvrant une demi-heure plus tard, je ne fus pas déçue.

Dans le métro, je m’accrochais à lui, le regardais, et l’embrassais dans le cou, telle une adolescente amourachée. J’avais tourné la page sur tant de choses. Je ne voyais pas ce qui pouvait rompre le charme paisible dans lequel je baignais depuis qu’Olivier était entré dans ma vie. Je commençais à m’avouer que j’étais amoureuse de lui. Un sentiment doux m’envahissait.

Nous sortîmes du métro à Montparnasse. Je suivais Olivier sans poser de questions. J’étais excitée comme une puce à l’idée de faire une expo. Il tint à garder la surprise jusqu’au bout. En arrivant à destination, il me fit tourner le dos à l’entrée, retardant le moment de me laisser découvrir où nous allions. J’entendais de la musique derrière moi ; de la musique celtique dans le quartier breton, quoi de plus normal ?

— J’épluchais le Pariscope quand j’ai repéré cette expo. Elle ne dure pas longtemps, il fallait en profiter, me dit Olivier, tout content de lui.

— Et c’est sur quoi ?

— Entre et tu verras.

Je poussai la porte. C’était une exposition sur le rapport à la mer des cultures britanniques, écossaises et irlandaises. L’ambiance créée était celle d’un pub ; on ne servait pas du champagne et des petits-fours, mais de la Guinness, du whisky et des chips au vinaigre. Mon excitation retomba, laissant place à un malaise abyssal.

— Tu m’as dit que l’Irlande t’avait fait du bien, je me suis dit que ça te plairait.

— Oui, réussis-je à articuler.

Olivier me prit par la taille pour commencer à faire le tour de la galerie. Il y avait beaucoup de monde, nous avions du mal à progresser parmi les visiteurs. Je n’osais porter mon regard sur aucune toile, aucune photo, de peur de reconnaître un paysage, de palper une impression, de faire resurgir des émotions. Je répondais par monosyllabes aux questions d’Olivier. Je déclinai sa proposition de boire une Guinness.

— J’ai eu une mauvaise idée, j’ai l’impression, finit-il par me dire.

Je lui pris la main, et la serrai fort.

— C’est ma faute, je t’ai dit que j’avais aimé ce pays et vivre près de la mer, c’est vrai… mais je n’en ai pas que de bons souvenirs, je n’étais pas au mieux de ma forme là-bas.

— On s’en va, dans ce cas. Te voir souffrir est la dernière chose que je voulais. Je suis désolé.

— Ne t’en veux pas, mais je préfère partir, excuse-moi. Reprenons notre soirée loin de tout ça.

Nous nous dirigeâmes vers la sortie, je restai blottie contre lui, regardant mes pieds. Nous étions presque dehors quand, de la musique et du brouhaha général, émergea une voix. Une voix qui me tétanisa. Une voix qui me renvoya à Mulranny. Une voix qui me donnait le goût des embruns sur les lèvres. Une voix rauque qui sentait le tabac et que je pensais ne jamais réentendre.

— Attends, dis-je à Olivier en le lâchant.

Je le plantai là, et revins sur mes pas, guidée et hypnotisée par l’écho de cette voix, qui résonnait comme le chant des sirènes. C’était impossible. J’avais fabulé, perturbée par le flot de souvenirs qui resurgissait dans cet endroit. Pourtant, je devais en avoir le cœur net. Je traquai les silhouettes, les visages, j’épiai les conversations, bousculai ceux qui entravaient ma recherche. Et je me figeai. C’était bien sa voix. Quelques centimètres me séparaient de lui. Il était là : de dos, grand, débraillé, en chemise, une cigarette entre les doigts qui n’attendait que d’être allumée. Si je humais l’air, son parfum envahirait mes narines et me renverrait dans ses bras. Je tremblais, ma bouche était sèche, mes mains moites, j’eus froid, j’eus chaud.

— Edward…, murmurai-je sans le vouloir.

J’eus l’impression que tout le monde m’avait entendue. Lui seul comptait. Son corps se contracta, il baissa le visage quelques secondes, serra les poings, et alluma son briquet nerveusement plusieurs fois de suite. Puis il se retourna. Nos regards s’accrochèrent. Le mien lui transmettait ma surprise et mes questions. Le sien, après m’avoir détaillée de la tête aux pieds, me renvoya de la froideur, de la distance. Ses traits étaient toujours aussi durs, arrogants, mangés par sa barbe. Sa chevelure, aussi décoiffée que dans mon souvenir, était désormais striée de quelques fils blancs. Il semblait épuisé, marqué par quelque chose que je n’arrivais pas à définir.

— Diane, dit-il enfin.

— Que fais-tu là ? lui demandai-je d’une voix tremblante, retrouvant naturellement mon anglais.

— J’expose mes photos.

— Depuis quand es-tu à Paris ?

— Trois jours.

Sa réponse eut l’effet d’un coup de poing en plein cœur.

— Tu comptais venir me…

— Non.

— Ah…

Les questions se bousculaient dans ma tête, j’étais incapable d’en formuler une seule. Son attitude hostile et lointaine me paralysait. Son regard dévia derrière moi, je sentis une main dans mon dos.

— Je te cherchais, me dit Olivier.

Comment avais-je pu l’oublier ? Je m’efforçai de sourire et me tournai vers lui.

— Excuse-moi… j’ai… j’ai aperçu Edward avant de sortir et…

Il lui tendit la main.

— Enchanté, je suis Olivier.

Edward lui serra la main, sans dire un mot.

— Edward ne parle pas français.

— Oh, pardon ! Je ne pensais pas que tu rencontrerais quelqu’un que tu connaissais ici ! dit-il en souriant dans un anglais parfait.

— Edward est photographe et…

— J’étais le voisin de Diane quand elle était à Mulranny.

Je n’aurais pas dit ça pour le définir. Il avait été bien plus. Et les battements de mon cœur m’envoyaient des signaux contradictoires sur ce qu’il représentait encore pour moi.

— Incroyable ! Et vous vous retrouvez là par le plus grand des hasards. Si j’avais su… Diane, veux-tu rester, finalement ? Vous avez du temps à rattraper, sûrement des choses à vous raconter…

— Non, intervint Edward. J’ai à faire. Ravi de t’avoir rencontré, Olivier.

Puis, me regardant :

— Porte-toi bien.

Je paniquai en le voyant prêt à s’éloigner de moi.

— Attends !

Je l’attrapai par le bras. Il scruta ma main sur lui. Je la retirai vivement.

— Tu es là jusqu’à quand ?

— J’ai un vol demain soir.

— Oh… tu repars déjà… Tu auras un peu de temps à m’accorder ?

Il passa la main sur son visage.

— Je ne sais pas.

— S’il te plaît, viens aux Gens. Je t’en prie…

— Je ne vois pas à quoi ça servirait, marmonna-t-il dans sa barbe.

— On a forcément des choses à se dire.

Il coinça sa cigarette éteinte au coin des lèvres, et me regarda dans les yeux.

— Je ne te garantis rien.

Je fouillai dans mon sac à main, à la recherche d’une carte de visite des Gens.

— Il y a l’adresse et un plan au dos. Appelle-moi si tu ne trouves pas.

— Je trouverai.

Il me lança un dernier regard, accorda un signe de tête à Olivier et tourna les talons.

— On y va ? me demanda Olivier. On dîne toujours au resto ?

— Oui, bien sûr. Cela ne change rien.

Avant de franchir la porte, je me retournai. Edward parlait avec du monde et me fixait en même temps.

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