Marc Levy - Mes amis, mes amours
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Ce matin, son logeur l’avait chassée, elle n’avait pas acquitté son loyer depuis un mois.
Les soirs de solitude, et ils étaient nombreux, Enya se remémorait la texture d’un sable chaud et fin qui glissait entre ses doigts quand elle était enfant.
Drôle de destin que celui d’Enya ; toute son adolescence, elle, qui avait manqué de tout, avait rêvé de connaître ne serait-ce qu’un seul jour, une seule fois, le sens du mot « trop » et aujourd’hui, c’en était trop.
Elle avança au bord du trottoir et regarda le bus à impériale qui remontait l’avenue à grande vitesse ; la chaussée était humide, il suffisait de faire un pas, un tout petit pas. Elle inspira profondément et se lança en avant.
Une main solide l’agrippa par l’épaule et la fit vaciller en arrière. L’homme qui la tenait dans ses bras avait l’allure d’un gentleman. Enya tremblait de tout son corps, comme au temps des grandes fièvres. Il ôta son manteau et lui en recouvrit les épaules. Le bus marqua l’arrêt, le chauffeur n’avait rien vu. L’homme grimpa à bord avec elle. Ils traversèrent la ville, sans rien se dire. Il l’invita à partager un thé et un repas. Assis près d’une cheminée dans un vieux pub anglais, il prit tout le temps d’écouter son histoire.
Quand ils se séparèrent, il ne la laissa pas le remercier ; il était d’usage dans cette ville de veiller aux piétons qui traversaient la rue. Le sens de la circulation diffé-
rait du reste de l’Europe et bien des accidents étaient évités avec un peu de citoyenne-té. Enya avait retrouvé le sourire. Elle lui demanda son nom, il répondit qu’elle trouverait sa carte dans la poche du manteau qu’il lui laissait bien volontiers. Elle refusa, mais il jura que c’était lui rendre un immense service. À son tour de lui faire une confidence. Il détestait ce pardessus, sa compagne l’adorait, alors l’avoir bêtement oublié sur un portemanteau… elle lui pardonnerait bien vite. Il lui fit promettre de garder le secret. L’homme s’éclipsa aussi discrètement qu’il était apparu. Un peu plus tard, lorsqu’elle mit ses mains dans les poches du manteau, elle ne trouva pas de carte de visite, mais quelques billets qui lui permettraient de dormir au chaud, le temps de trouver une solution pour s’en sortir.
– 74 –
*
Mathias raccompagnait un client, il courut vers son comptoir pour décrocher le téléphone.
– French Bookshop, j’écoute ?
Mathias demanda à son interlocuteur de bien vouloir parler plus lentement, il avait un mal fou à le comprendre. L’homme s’en agaça un peu et répéta en articulant du mieux qu’il le pouvait. Il voulait commander dix-sept collections complètes de l’encyclopédie Larousse. Son souhait était d’offrir le même cadeau à chacun de ses petits-enfants pour qu’ils apprennent le français.
Mathias le félicita. C’était une belle et généreuse idée. Son client demanda s’il pouvait passer commande, il posterait son règlement l’après-midi même. Mathias, fou de joie, prit un stylo et un bloc de papier et commença à inscrire les coordonnées de celui qui serait sans aucun doute son plus gros client de l’année. Et il fallait que cette vente fût importante pour qu’il s’acharne à décrypter un charabia aussi incompréhensible. Mathias comprenait au mieux une phrase sur deux prononcées par son interlocuteur, incapable d’identifier cet accent si étrange.
– Et où souhaitez-vous que l’on vous livre les collections ? demanda-t-il d’une voix empruntée qui honorait un client d’une telle importance.
– Dans ton cul ! répondit Antoine hilare.
Plié en deux à la fenêtre de son bureau Antoine avait bien du mal à cacher à ses collaborateurs les spasmes de rire qui le secouaient et les larmes qui coulaient sur ses joues. Toute son équipe le regardait. De l’autre côté de la rue, accroupi derrière son comptoir, Mathias, gagné par le même fou rire, essayait de retrouver un peu d’air.
– On emmène les enfants au restaurant ce soir ? demanda Antoine en hoque-tant.
Mathias se redressa et essuya ses yeux.
– J’ai un travail de dingue, je comptais rentrer tard.
– Arrête, je te vois depuis mon bureau, il n’y a pas un chat dans la librairie.
Bon, je vais chercher les enfants à l’école, ce soir je fais des quenelles et ensuite on regarde un film.
La porte de la librairie s’ouvrit, Mathias reconnut aussitôt Mr Glover. Il posa le combiné et alla l’accueillir. Son propriétaire regarda autour de lui. Les rayonnages étaient parfaitement agencés, le bois de la vieille échelle était ciré.
– Bravo Popinot, dit-il en le saluant. Je ne faisais que passer, je ne veux en aucun cas vous déranger, vous êtes ici chez vous maintenant. J’étais en ville pour régler quelques affaires courantes. Je me suis laissé surprendre par une bouffée de nostal-gie, alors je suis venu vous rendre visite.
– Monsieur Glover, insista Mathias, arrêtez de m’appeler Popinot !
– 75 –
Le vieux libraire regarda le porte-parapluie près de l’entrée, désespérément vide. D’un geste parfaitement maîtrisé, il y lança le sien.
– Je vous l’offre. Belle journée, Popinot.
Mr Glover quitta la librairie. Il avait vu juste, le soleil venait de percer les nuages et les trottoirs moirés de Bute Street luisaient sous ses rayons, c’était une belle journée.
Mathias entendit la voix d’Antoine qui hurlait dans le combiné. Il reprit l’appareil.
– Va pour tes quenelles, je m’arrangerai. Tu iras chercher les enfants, je vous rejoindrai à la maison.
Mathias raccrocha, regarda sa montre et décrocha à nouveau pour composer le numéro d’une journaliste qui devait déjà l’attendre.
*
Audrey patientait devant la porte principale du Royal Albert Hall. Ce soir, on y donnait un concert de gospel. Elle avait pu obtenir deux billets, les places étaient situées dans l’arène, l’endroit le plus prisé du grand hémicycle. Sous son imperméable serré à la taille, elle portait une robe noire, décolletée, simple et élégante.
*
Antoine passait devant la vitrine accompagné des deux enfants. Mathias fit semblant de se replonger dans son livre de comptes, attendit qu’ils aient remonté la rue, avança jusqu’au pas de la porte pour vérifier que la voie était libre, et retourna le panonceau. Il ferma à clé et courut dans la direction opposée. Il sauta dans un taxi arrêté devant l’entrée du métro de South Kensington et tendit le papier sur lequel il avait griffonné l’adresse de son rendez-vous. Il appela Audrey en vain, son portable ne répondait pas.
La circulation était si dense sur Kensington High Street que les voitures y roulaient au pas depuis Queen’s Gate. Le chauffeur de taxi informa poliment son passager qu’un concert devait avoir lieu au Royal Albert Hall, c’était certainement ce qui causait un tel embouteillage. Mathias lui répondit qu’il s’en doutait un peu puisque, précisément, il s’y rendait. Ne tenant plus en place, Mathias acquitta le montant de la course et décida de faire le reste du chemin à pied. Il se mit à courir aussi vite qu’il le pouvait et arriva essoufflé devant l’entrée principale. Le hall du grand théâtre était désert. Seuls quelques agents de contrôle s’y attardaient encore. L’un d’eux l’informa que le spectacle avait commencé. À grand renfort de gestes, Mathias tenta de lui ex-
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pliquer que la personne qui l’accompagnait était dans la salle. En vain. On ne pouvait pas le laisser entrer sans ticket.
Une vendeuse de programmes qui parlait français vint à son secours. Enya as-surait un remplacement. Elle lui dit que le rideau retombait en principe aux alentours de minuit. Il lui acheta un programme et la remercia.
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