Marc Levy - Le voleur d'ombres
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— Parmi toutes les filles célibataires au monde, il fallait que tu t’entiches de Sophie ?
— J’ai dit : si ça ne te dérange pas, qu’est-ce que je peux faire de plus...
La voiture démarra et Luc agita la main par la vitre, en signe d’au revoir.
13.
Je n’ai pas vu passer les mois, dévoré par le travail. Les mercredis, Sophie et moi passions la soirée ensemble, un dîner en amis, parfois précédé d’une séance de cinéma où nos solitudes se confondaient dans l’obscurité de la salle. Luc lui écrivait chaque semaine. Un petit mot qu’il rédigeait pendant que son père sommeillait sur sa chaise, adossé au mur de la boulangerie. Chaque fois, Sophie me transmettait les quelques lignes qui m’étaient adressées, Luc s’excusait de ne pas avoir plus de temps pour m’écrire. Je crois que c’était une façon bien à lui de me tenir au courant de sa correspondance avec Sophie.
Le studio était calme, beaucoup trop à mon goût. Il m’arrivait de contempler cette pièce où nous avions tous trois passé tant de soirées, de regarder la porte entrouverte de la cuisine et d’espérer que Luc en surgirait, portant un plat de pâtes ou l’un de ses fameux gratins. Je lui avais fait une promesse et je veillais à la respecter scrupuleusement. Les mardis et samedis, je montais voir notre voisine et passais une heure en sa compagnie. Au fil des mois, j’en avais plus appris sur sa vie que ses propres enfants, me jurait-elle. Ces visites avaient du bon : elle qui refusait de prendre ses médicaments cédait devant l’autorité médicale que je représentais.
Un lundi soir, j’eus l’immense surprise de voir s’exaucer un de mes voeux. Je rentrais chez moi quand je sentis dans l’escalier une odeur familière. En ouvrant la porte, je trouvai Luc en tablier, et trois couverts posés à même le sol.
— Ben oui, j’avais oublié de te rendre la clé ! Je n’allais quand même pas rester sur le palier à t’attendre. Je t’ai préparé ton plat préféré, un gratin de macaronis dont tu me diras des nouvelles. Je sais, il y a trois assiettes, je me suis permis d’inviter Sophie. D’ailleurs si tu pouvais surveiller la cuisine, il faudrait que j’aille me doucher, elle arrive dans une demi-heure et je n’ai même pas eu le temps de me changer.
— Bonjour quand même, lui répondis-je.
— Surtout n’ouvre pas la porte du four ! Je compte sur toi, j’en ai pour cinq minutes. Tu aurais une chemise à me prêter ?
Tiens, dit-il en fouillant mon armoire, la bleue fera l’affaire. J’ai profité du jour de fermeture, tu te souviens que la boulangerie ferme le mardi ? J’ai dormi dans le train et me voilà frais comme un gardon. Ça me fait quand même un drôle d’effet d’être ici.
— Et moi drôlement plaisir de te voir.
— Ah, tout de même, je me demandais si tu allais finir par le dire ! Un pantalon, tu aurais aussi un pantalon que je pourrais t’emprunter ?
Luc abandonna mon peignoir sur le lit et enfila le pantalon qu’il avait choisi, il se recoiffa devant le miroir et ajusta la mèche qui tombait sur son front.
— Il faudrait que je me coupe les cheveux, tu ne crois pas ?
J’ai commencé à en perdre, tu sais. C’est génétique, il paraît.
Mon père se paye un bel aéroport à moustiques à l’arrière du crâne, je crois que je suis bon pour hériter bientôt d’une piste d’atterrissage sur le front. Tu me trouves comment ? me demanda-t-il en se retournant vers moi.
— À son goût, si c’est ce que tu veux savoir. Sophie te trouvera très sexy dans mes vêtements.
— Qu’est-ce que tu vas imaginer ? C’est juste que je n’ai pas souvent l’occasion de quitter mon tablier, alors pour une fois que je peux me mettre sur mon trente et un, ça me fait plaisir, voilà tout.
Sophie sonna à la porte, Luc se précipita pour l’accueillir. Ses yeux pétillaient encore plus que lorsque, enfants, nous réussissions à jouer un sale tour à Marquès.
Sophie était vêtue d’un petit pull bleu marine et d’une jupe à carreaux qui lui descendait aux genoux. Elle les avait achetés l’après-midi même dans une friperie et nous demanda notre avis sur son look un tantinet rétro.
— Ça te va à merveille, répondit Luc.
Sophie sembla se contenter de son avis car elle le rejoignit à la cuisine sans attendre le mien.
Au cours du repas, Luc nous avoua qu’il lui arrivait parfois de regretter certains aspects de sa vie d’étudiant, pas les salles de dissection, précisa-t-il aussitôt, les couloirs de l’hôpital non plus et encore moins les Urgences, mais des soirées comme celle-là.
Lorsque le dîner s’acheva, je restai chez moi. Cette fois, c’est Luc qui alla finir la nuit chez Sophie. Avant de partir, il promit de revenir me voir avant la fin du printemps. La vie en a voulu autrement.
14.
Maman m’avait annoncé dans une lettre sa venue aux premiers jours de mars. En prévision de son arrivée, j’avais réservé une table dans son restaurant préféré et négocié âprement avec mon chef de service une journée de congé. Ce mercredi matin, j’allai la chercher à la descente du train. Les wagons se vidaient de leurs passagers, mais ma mère n’était pas parmi eux. Soudain, Luc m’apparut sur le quai. Il ne portait aucun bagage et se tenait immobile face à moi. Aux larmes dans ses yeux, je compris aussitôt qu’un monde venait de disparaître et que plus rien ne serait comme avant.
Luc s’approcha lentement. J’aurais voulu qu’il ne m’atteigne jamais, qu’il ne puisse pas prononcer les mots qu’il s’apprêtait à dire.
Une foule m’entourait, celle des voyageurs qui avançaient vers les portes de la gare. J’aurais voulu être ceux dont la terre continuait de tourner comme si de rien n’était quand la mienne venait tout juste de s’arrêter.
Luc a dit : « Ta mère est morte, mon vieux », et j’ai senti le coup de poignard déchirer mes entrailles. Il me retenait dans ses bras, tandis que les sanglots m’emportaient. J’ai poussé un cri sur ce quai de gare, je m’en souviens encore, un hurlement surgi de l’enfance ; Luc me serrait plus fort pour m’empêcher de tomber, en chuchotant : « Gueule, gueule tant que tu veux, je suis là pour ça, mon vieux. »
Je ne te reverrai plus jamais, je ne t’entendrai plus m’appeler comme tu le faisais autrefois le matin, je ne sentirai plus ce parfum d’ambre qui t’habillait si bien. Je ne pourrai plus partager avec toi mes joies et mes chagrins, nous ne nous raconterons plus rien. Tu n’arrangeras plus dans le grand vase du salon les branches de mimosa que j’allais te chercher aux derniers jours de janvier, tu ne porteras plus ton chapeau de paille en été, ni l’étole en cachemire que tu posais sur tes épaules aux premiers froids d’automne. Tu n’allumeras plus le feu dans la cheminée lorsque les neiges de décembre recouvriront ton jardin. Tu es partie avant que le printemps ne vienne, tu m’as laissé, sans prévenir, et jamais de ma vie je ne me suis senti aussi seul que sur ce quai de gare où j’appris que tu n’étais plus.
« Ma mère est morte aujourd’hui », cette phrase, cent fois je me la suis répétée, cent fois sans jamais pouvoir y croire.
L’absence née au jour de son départ ne m’a jamais quitté.
Sur le quai de la gare Luc m’a expliqué ce qui était arrivé. Il avait proposé à ma mère de venir la chercher pour l’accompagner à son train. C’est lui qui l’a découverte, inanimée devant sa porte. Luc avait appelé les secours mais il était trop tard, elle était partie la veille au soir. Sortant probablement pour fermer ses volets, elle s’était écroulée, foudroyée par un arrêt cardiaque. Maman a passé sa dernière nuit sur cette terre allongée dans son jardin, les yeux ouverts sur les étoiles.
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