Marc Levy - Le Premier jour

Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Le Premier jour» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, Современные любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Premier jour: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Premier jour»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Premier jour — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Premier jour», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Et si ce que vous cherchez depuis toutes ces années se trouvait tout simplement pendu à votre cou ? Depuis votre retour en France, vous rêvez à chaque seconde de retourner dans la vallée de l'Omo, n'est-ce pas ?

– C'est aussi visible que ça ?

– La vallée de L'Omo est sur votre poitrine, jeune fille. Tout du moins, peut-être l'un des plus grands des mystères qu'elle recelait.

Keira hésita un instant et partit dans un grand éclat de rire.

– Ivory, vous avez vraiment failli m'avoir ! Vous étiez si convaincant, j'en avais la chair de poule. Je sais qu'à vos yeux je ne suis qu'une jeune archéologue qui arrive en retard à ses rendez-vous, mais quand même ! Nous n'avons aucun élément qui nous permette de croire que cet objet ait une réelle valeur scientifique.

– Je vous repose ma question, cet objet est bien plus vieux que tout ce que nous imaginions, aucune technique moderne n'a réussi à en prélever le moindre fragment, pas plus qu'à le dater de façon certaine, comment expliquez-vous qu'il ait été poli de façon aussi remarquable ?

– Je reconnais que c'est intrigant, confia Keira.

– Je suis heureux que vous vous posiez cette question chère Keira, comme j'ai été heureux de faire votre connaissance. Voyez-vous, depuis mon petit bureau à l'étage, l'espoir de faire une dernière découverte était, vous en conviendrez, assez faible. Et pourtant, grâce à vous, moi aussi j'ai fait mentir les statistiques.

– Alors, j'en suis ravie, dit Keira.

– Je ne parlais pas de cet objet. L'identifier vous appartient.

– Mais alors de quelle découverte parliez-vous ?

– Eh bien, d'avoir rencontré une sacrée bonne femme !

Ivory se leva et quitta la table. Keira le regarda s'éloigner, il se retourna une dernière fois et adressa un petit geste de la main à sa nouvelle amie.

*

* *

Londres

Il ne nous restait guère plus d'une semaine pour remettre notre dossier de candidature. Ce projet avait fini par accaparer tout mon temps. Nous avions pris l'habitude de nous retrouver avec Walter en fin de journée, à la bibliothèque de l'Académie où je lui présentais la synthèse de mes travaux de la journée ; après lui avoir répété mon texte – nous nous disputions souvent – nous allions dîner dans un petit restaurant indien du quartier. La serveuse avait un sérieux décolleté et ni Walter ni moi n'y étions insensibles. Après ces dîners durant lesquels la serveuse en question ne nous adressait jamais le moindre regard, nous poursuivions nos conversations en allant marcher le long de la Tamise. Même quand la pluie était au rendez-vous, nous ne renoncions pas à cette promenade nocturne.

Mais, ce soir-là, j'avais réservé une surprise à mon acolyte. Ma MG faisant un caprice de vieille dame depuis le week-end précédent, un taxi nous déposa à la gare d'Euston, non loin de celle de King's Cross. Nous étions en retard et plutôt que de répondre à la vingtième interrogation de Walter – « Mais où allons-nous ? » –, je l'entraînai dans une course effrénée vers le quai d'où partait notre train. Le convoi commençait à s'ébranler, je poussai Walter sur la plateforme du wagon de queue et trouvai juste le temps de m'y hisser à mon tour. Déjà les rails crissaient sous les boggies.

La banlieue de Londres céda la place à la campagne anglaise qui, à son tour, s'effaça devant la banlieue de Manchester.

– Manchester ? Qu'est-ce que nous venons faire à Manchester à 10 heures du soir ? demanda Walter.

– Qui vous dit que nous sommes arrivés à destination ?

– Le fait que le contrôleur vienne d'annoncer : « Terminus tout le monde descend », par exemple !

– Et les correspondances, mon cher Walter ? Allez, prenez votre sacoche et venez, nous avons à peine dix minutes devant nous.

Nouvelle course à travers les souterrains de la gare et nous voilà tous deux embarqués dans l'omnibus qui filait cette fois vers le sud.

La petite station de Holmes Chapel n'accueillit que nous ce soir-là, et le chef de gare eut vite fait de libérer d'un coup de sifflet le convoi d'où nous venions de descendre. La rame disparaissait déjà. Je regardai ma montre, guettant la voiture qui devait venir nous chercher. De toute évidence, celui que j'attendais était en retard.

– Bien, il est maintenant 10 h 30, j'ai avalé pour tout dîner cet infâme sandwich au concombre et à la dinde lyophilisée que vous avez eu la générosité de m'offrir, nous sommes en rase campagne, et ici ce mot prend tout son sens. Allez-vous me dire oui ou non ce que nous fichons dans ce trou perdu ?

– Non !

Walter fulminait et je dois avouer que je prenais un certain plaisir à le voir enrager. Enfin apparut, sur la petite route qui longeait la gare, un vieux break Hillman de 1957 que je reconnus aussitôt ; Martyn n'avait donc pas oublié le rendez-vous que je lui avais fixé la veille par téléphone.

– Désolé, dit-il en descendant par le hayon arrière. Je suis horriblement en retard, mais nous étions tous concentrés sur ce qui vous amène ce soir et je n'ai pu me libérer plus tôt. Montez vite, si vous ne voulez pas rater l'événement ! Je suis obligé de vous faire passer par là, ajouta mon vieil ami et collègue, en désignant le hayon. Les satanées portières de cette voiture ne s'ouvrent plus depuis que leurs poignées me sont restées dans les mains et il n'y a plus beaucoup de pièces détachées en circulation.

La voiture n'était plus qu'un tas de tôle rouillée, le pare-brise était fêlé sur toute sa longueur. Walter demanda d'une voix fébrile si nous allions loin. Quelques brèves présentations d'usage et Martyn s'engouffra le premier dans l'habitacle, enjambant la banquette arrière. Une fois derrière son volant, il demanda à Walter d'avoir la bienveillance de tirer de toutes ses forces sur le hayon pour le refermer, mais pas trop fort quand même. Nous quittâmes la petite gare et nous élançâmes sur les routes cahoteuses du comté de Macclesfield.

Walter dut renoncer à s'accrocher à la dragonne, le dernier rivet qui la retenait venait de céder. Je le vis hésiter un instant et la mettre dans sa poche.

– Je crois que ça y est, dit-il alors que le break se déportait dans une longue courbe, la dinde et le concombre sont mariés jusqu'à la fin des temps.

– Pardonnez-moi de conduire si vite, mais il ne faut rater cela sous aucun prétexte. Accrochez-vous, nous serons bientôt à destination.

– Et à quoi voulez-vous que je m'accroche ? cria Walter en brandissant la dragonne. Et puis où allons-nous enfin ?

Martyn me regarda étonné, mais je lui fis signe de ne rien dire. Walter me foudroyait du regard à la sortie de chaque virage ; il cessa de râler quand apparut soudain devant nous l'immense antenne télescopique de l'observatoire de Jodrell.

– La vache ! siffla Walter, je n'en avais jamais vu une d'aussi près.

L'observatoire de Jodrell dépendait du département d'Astronomie de l'université de Manchester. J'y avais passé quelques mois au cours de mes études et m'étais ainsi lié d'amitié avec Martyn qui avait poursuivi sa carrière ici, ayant épousé pendant ses années en faculté une certaine Éléonor Atwell, héritière des laiteries régionales du même nom. Éléonor avait quitté Martyn après cinq années d'une union qui semblait idyllique. Elle alla s'installer à Londres avec le meilleur ami de Martyn, lui-même héritier d'une fortune issue du monde de la finance qui semblait encore, en ces temps, plus solide que celui des laitages. Bien sûr, Martyn et moi n'abordions jamais ce sujet délicat. L'observatoire de Jodrell était unique en son genre. Une gigantesque parabole de soixante-seize mètres de diamètre en composait le principal élément. Fichée au-dessus d'un berceau de métal qui culminait à soixante-dix-sept mètres du sol, le radiotélescope était le troisième plus grand du monde dans son genre. Trois autres télescopes de tailles inférieures complétaient le site. Jodrell appartenait à un réseau complexe d'antennes situées sur le territoire anglais, toutes interconnectées afin de croiser la multitude d'informations en provenance de l'espace. Le réseau avait été baptisé Merlin. Hélas, pas du tout en hommage au sorcier enchanteur, mais parce que les initiales d'une série de noms savants en composaient l'acronyme. La mission principale des astronomes qui travaillaient à Jodrell consistait à traquer météorites, quasars, pulsars, lentilles gravitationnelles aux confins des galaxies et, plus encore, à détecter les trous noirs qui se formèrent lorsqu'est né l'Univers.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Premier jour»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Premier jour» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Premier jour»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Premier jour» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x