THIERRY JONQUET - La folle aventure des Bleus…

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La folle aventure des Bleus...suivi de DRH Adrien, fervent supporter de l'équipe de France de football, a tout perdu au lendemain de la Coupe du Monde à Paris. Quatre ans plus tard, il est sur le point de toucher le fond. Heureusement, les Bleus, ses héros, s'envolent pour la Corée à la conquête d'un nouveau titre de champions du monde... Une gare un soir d'orage, un train en retard. Deux DRH, directeurs des « ressources humaines » observent, comme des entomologistes, les voyageurs et les regardent évoluer dans l'univers clos d'un wagon.

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Quoi qu’il en soit, Rajko était au courant des dettes d’Adrien envers le Gros Serge, et compatissait. Il avait lui-même assisté à la partie de poker lors de laquelle Adrien s’était fait plumer. Sans pour autant user de son autorité - respectée de tous - pour y mettre le holà tant qu’il en était encore temps.

– J’ai un truc à te proposer, annonça-t-il donc à Adrien, d’un ton de conspirateur aguerri. Si tu me files un coup de main, le Gros Serge, tu le niques facile! Non seulement tu le rembourses, mais tu le défies pour une autre partie, et là, le putain de sa race, il est cuit! Je parie sur tes chances, je suis prêt à miser gros…

Adrien hésitait. Rajko avait repéré un chantier du côté de la porte de Saint-Ouen, des bourges qui retapaient une vieille bicoque. Ils y entreposaient tout un matos impressionnant, et du dernier cri: perceuses, ponceuses, dégauchisseuses pour les poutres de plafond ou les lattes de parquet, agrafeuses et autres trésors qu’on pouvait embarquer en un rien de temps dans une camionnette et négocier en douce non pas aux Puces de Montreuil mais bien à celles de Saint-Ouen, terre de seigneurs! Un quart de tour sur le périph, et on jouait dans la cour des grands! Adrien finit par dire oui. Rajko, handicapé par sa guibolle manquante, et qui boitillait sur une prothèse approximative digne d’un film de pirates, ne pouvait escalader la palissade d’enceinte. Il fallait un complice en pleine forme pour basculer par-dessus l’enclos, cisailler les chaînes, bousiller les cadenas, et le tour était joué. Rajko se chargeait du reste. Et mieux encore, il aligna quelques billets de vingt euros pour s’assurer du concours d’Adrien, une promesse de participation aux bénéfices, en bonne et due forme. Adrien se voyait déjà débarquer au Soleil de Djerba, commander un cognac à la Mina, faire appeler le Gros Serge pour lui remettre le solde de sa dette, et, royal, lui proposer une nouvelle partie de poke, devant les copains ébahis, admiratifs… et même que la Mina, il allait l’emmener au septième ciel vite fait bien fait, sans avoir recours aux ustensiles hasardeux dont Rajko avait évoqué l’usage. Après bien des années d’abstinence forcée, il se sentait d’attaque pour mener l’assaut avec sa quincaillerie personnelle, rien que du naturel, du produit bio, comme c’était la mode, à en croire les pubs qui s’étalaient sur les panneaux Decaux.

*

En dépit du plan minutieux préparé par Rajko, l’affaire ne se déroula pas exactement comme prévu. Peu après minuit, Adrien commença à escalader la palissade de tôle, mais, alors qu’il l’enjambait, il se déchira la cuisse droite sur son arête plus que tranchante. Les gants de chantier dont l’avait muni Rajko préservèrent la paume de ses mains, mais, au moment de basculer à l’intérieur du domaine interdit, Adrien perdit l’équilibre et se retrouva suspendu à califourchon, les chairs profondément entamées, du genou jusqu’à l’aine. Il serra les dents pour ne pas gueuler, et, d’un élan incertain, trouva la force de s’éjecter vers l’extérieur, in extremis. Il chuta à plat ventre dans la rue, au beau milieu d’une épaisse flaque de boue, le souffle court, tétanisé par la douleur, alors que Rajko prenait courageusement le large à bord d’un 4 × 4 poussif.

*

La suite…? Ah! La suite… Passons sur la patrouille de flics qui s’ingénia à pointer le bout de son nez dans les parages… Adrien se traîna de caniveau en caniveau pour échapper aux phares, rampant comme un poilu dans son boyau. Dieu sait comment il parvint à regagner, seul, les abords de la porte de Montreuil au petit matin. Quand il le vit débarquer, livide, titubant sous l’effort, à bout de souffle, le Gros Serge, qui venait d’installer son stand pour le week-end sur les Puces, l’accueillit à bras ouverts. Il inspecta sa blessure. Vilaine. Très très vilaine. Une fois le pantalon cisaillé à coups de cutter, il fallait bien en convenir, les lambeaux de chair qui s’étiolaient sur la face interne de la cuisse n’inspiraient guère confiance. Apparemment l’hémorragie s’était tarie, preuve qu’aucune artère n’avait été atteinte.

– Faut rafistoler, décréta le Gros Serge, qui avait vu pire dans les Aurès, du temps de sa folle jeunesse. Et désinfecter.

Alcool à 90, épingles à nourrice, il fit avec les moyens du bord. Recousu tant bien que mal, Adrien se retrouva allongé sur un lit de camp, planqué derrière un filet de camouflage, tout au fond du hangar! Finalement, on avait beau pinailler, médire, gloser sur les défauts des uns, des autres, à tout prendre, le Gros Serge était plutôt un type bien, comme quoi on peut se gourer, là-dessus, Adrien était prêt à en convenir. Faire appel à un médecin, un vrai? Etait-ce franchement raisonnable? Il aurait fallu expliquer le comment du pourquoi, ou l’inverse, et, même en baratinant, l’affaire était loin d’être entendue. Le Gros Serge détenait tout un contingent de remèdes de cheval non disponibles à la pharmacie du coin de la rue, parmi lesquels de vieilles rations de sulfamides d’âge canonique, extirpées de ses stocks. Adrien bénéficia de ses soins attentifs. Sans barguigner, il avait narré sa mésaventure, détaillé l’attitude profondément inique de Rajko, ipso facto interdit de séjour dans le secteur. On pouvait compter sur le Gros Serge pour garantir la fatwa.

*

Le temps de la convalescence était venu. Enfiévré, cotonneux, Adrien se remettait, vaille que vaille. La Mina, affectueuse, venait lui faire avaler des bouillons de légume. Il se requinquait. Dans de semblables épreuves, la dimension psychologique compte énormément. Des mains attentives lui firent parvenir son précieux album photos qui retraçait la folle aventure des Bleus depuis le Mondial de 98. Et un, et deux, et trois-zéro! Et ce fut un nouveau crève-cœur! Zidane blessé à la cuisse lors du match contre les Coréens! Un claquage musculaire au quadriceps crural! La poisse! Zizou hors jeu! Les Bleus allaient affronter l’équipe du Sénégal sans Zinedine, ZZ pour tous ses admirateurs. Le Gros Serge avait apporté les journaux, Le Parisien et L’Equipe . C’était sans appel.

– Tu comprends, haleta Adrien, d’une voix rauque, c’est comme un rêve qui se brise! Zizou vainqueur d’un deuxième Mondial, ce serait l’aboutissement d’une histoire d’hommes, d’une génération qui a relevé un défi et qui s’y est tenu… une… une.

Il ne parvenait plus à trouver ses mots, les yeux embués de larmes, le souffle court.

– Allez, faut tenir le choc, mon gars, rétorqua le Gros Serge en lui tapotant l’épaule. Reste allongé, t’agite pas, faut que tu t’épargnes…

– Ouais, t’as raison, t’es vraiment sympa, Serge, acquiesça Adrien. Tu sais, mon RMI, c’est la semaine prochaine que je vais le toucher, je te rembourserai, y a pas de lézard…

– Tu parles si j’y pense, à ta dette, lança le Gros Serge, comme si c’était la question… on est entre potes!

Adrien, en confiance, demanda au Gros Serge une ultime faveur: lui procurer un poste de télé pour qu’il puisse assister au match contre les Lions sénégalais. Il se faisait du mouron. Coly, Diouf, Diao et Diatta, c’était un gros morceau à avaler, pour les Bleus. Le lendemain, le Gros Serge rejoignit le blessé toujours allongé sur son lit de camp, au fond du hangar, derrière les piles de battle-dress, de masques à gaz, de rangers et de guêtres, de couvertures, de casques… Il portait un gros colis enveloppé de papier kraft. Un poste de télé. Il le raccorda à une prise électrique qui manifestait quelques signes de défaillance. Le Gros Serge malmena les fils, se prit un peu de jus dans les doigts, mais, au final, l’appareil fonctionna. Des zébrures firent leur apparition sur l’écran et, en moins d’une minute, l’image se stabilisa.

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