• Пожаловаться

Amélie Nothomb: Métaphysique des tubes

Здесь есть возможность читать онлайн «Amélie Nothomb: Métaphysique des tubes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Amélie Nothomb Métaphysique des tubes

Métaphysique des tubes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Métaphysique des tubes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

"Métaphysique des tubes" est une autobiographie écrite par Amélie Nothomb. Dans ce livre l'auteur nous décrit sa vie de l'age de 0 à 3 ans avec un style simple et drôle. Même si le début du texte paraît à première vue compliqué, il ne faut surtout pas s'arrêter à cet obstacle car la suite est vraiment passionnante. Au début, l'auteur nous expose une théorie selon laquelle Dieu serait un tube et nous explique alors le titre de son œuvre: l'auteur veut rechercher au delà des apparences des réponses sur son existence, la vie, Dieu… A sa naissance l'auteur définit sa vie comme celle d'un Dieu ou plutôt d'un tube: elle existe, mais ne ressent aucun manque et est le centre de l'univers. L'enfant (ou le tube) ne bouge pas, ne crie pas, ses parents l'appellent donc " la plante " en référence au légume qu'il était. Cet état presque léthargique va être suivi d'un état très différent où le bébé cri, hurle, tape pour exprimer son mécontentement, sa frustration. En effet, il s'aperçoit qu'il n'est plus le centre du monde, qu'il n'a plus le pouvoir absolu d'exister car il ne peut pas parler, il a beau crier aucune personne n'a l'air de le comprendre, il n'impose pas son pouvoir. Puis un jour, l'enfant renaît par la grâce d'un bout de chocolat blanc tendu par sa grand-mère. En réalité, l'enfant revit car il a découvert qu'il a de l'emprise, du pouvoir sur ce bâton de chocolat, car en le mangeant celui-ci devient du plaisir. A partir de cette renaissance l'enfant retrouve une vie " normale " mais ne cesse pas d'être un Dieu car au Japon un enfant de moins de 3 ans est considéré comme tel. C'est à partir de ce moment, que l'auteur arrête de baser son récit sur des souvenirs évoqués par ses parents et utilise ses propres souvenirs. La partie qu'on appellera vie post-natale [car l'auteur ne considère pas être né avant l'évènement du chocolat], ne prend qu'une courte place dans l'œuvre. Ainsi 2 ans et demi de la vie d'Amélie Nothomb prend moins de place que une demi-année. Cette autobiographie s'arrête à l'age de 3 ans juste après son " suicide " car l'auteur annonce qu'après " il ne s'est plus rien passé ". En effet, celle-ci pense qu'après 3 ans on ne vit plus, on s'habitue. Ce livre fait beaucoup de références à la mort, ce qui nous renvois à l'étude de l'existence et donc au titre de l'œuvre: l'auteur a bien respecté son pacte annoncé par le titre. On peut dire que l'auteur termine son livre à 3 ans car c'est vers cet age qu'elle apprend qu'elle ne restera pas éternellement au Japon. Cette nouvelle sera une grande révélation pour elle et ce livre met bien en valeur l'importance de son pays natal et explique la trace que le Japon a eut et a toujours sur l'auteur. Une trace qui reste dans ses souvenirs et dans son écriture. On remarque aussi que le récit s'arrête lorsque l'enfant, dans les coutumes japonaises, n'est plus considéré comme un Dieu. On peut en déduire que ce roman fait refléter le sentiment d'égocentrisme des enfants avant l'age de 3 ans qui se croient le centre du monde. Cette autobiographie est attachante car elle raconte les souvenirs du point de vue de l'enfant, on découvre alors ses questions, ses jeux, ses explications. Comme lorsqu'elle s'imagine que " consul " veut dire égoutier et qu'elle laisse son père coincé dans une bouche d'égout car elle pense qu'il est au travail. Ou bien, lorsqu'elle choisit quels seront ses trois premiers mots.

Amélie Nothomb: другие книги автора


Кто написал Métaphysique des tubes? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Métaphysique des tubes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Métaphysique des tubes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

J'avais entendu mes parents dire que, bientôt, j'irais à l'école maternelle japonaise: propos qui n'augurait que désastres. Quoi! Quitter le jardin? Me joindre à un troupeau d'enfants? Quelle idée!

Il y avait plus grave. Au sein même du jardin, il y avait une inquiétude. La nature avait atteint une sorte de saturation. Les arbres étaient trop verts, trop feuillus, l'herbe était trop riche, les fleurs explosaient comme si elles avaient trop mangé. Depuis la deuxième moitié du mois d'août, les plantes avaient la moue gavée des lendemains d'orgie. La force vitale que j'avais sentie contenue en toute chose était en train de se transformer en lourdeur.

Sans le savoir, je voyais se révéler à moi l'une des lois les plus effrayantes de l'univers: ce qui n'avance pas recule. Il y a la croissance et puis il y a la décrépitude; entre les deux, il n'y a rien. L'apogée, ça n'existe pas. C'est une illusion. Ainsi, il n'y avait pas d'été. Il y avait un long printemps, une montée spectaculaire des sèves et des désirs: mais dès que cette poussée était finie, c'était déjà la chute.

Dès le 15 août, la mort l'emporte. Certes, aucune feuille ne donne le moindre signe de roussissement; certes, les arbres sont si chevelus que leur calvitie prochaine est inimaginable. Les verdures sont plus plantureuses que jamais, les parterres prospèrent, cela sent l'âge d'or. Et pourtant, ce n'est pas l'âge d'or, pour cette raison que l'âge d'or est impossible, pour cette raison que la stabilité n'existe pas.

A trois ans, je ne savais rien de cela. J'étais à des années-lumière du roi qui se meurt en s'écriant: «Ce qui doit finir est déjà fini.» J'aurais été incapable de formuler les termes de mon angoisse. Mais je sentais, oui, je sentais qu'une agonie se préparait. La nature en faisait trop: cela cachait quelque chose.

Si j'en avais parlé avec autrui, on m'aurait expliqué le cycle des saisons. A trois ans, on ne se souvient pas de l'année dernière, on n'a pas eu à constater l'éternel retour de l'identique, et une saison nouvelle est un désastre irréversible.

A deux ans, on ne remarque pas ces changements et on s'en fiche. A quatre ans, on les remarque, mais le souvenir de l'année précédente les banalise et les dédramatise. A trois ans, l'anxiété est absolue: on remarque tout et on ne comprend rien. Il n'y a aucune jurisprudence mentale à consulter pour s'apaiser. A trois ans, on n'a pas non plus le réflexe de demander à autrui une explication: on n'est pas forcément conscient que les grands ont plus d'expérience – et on n'a peut-être pas tort.

A trois ans, on est un Martien. Il est passionnant mais terrifiant d'être un Martien qui débarque. On observe des phénomènes inédits, opaques. On ne possède aucune clé. Il faut inventer des lois à partir de ses seules observations. Il faut être aristotélicien vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ce qui est particulièrement exténuant quand on n'a jamais entendu parler des Grecs.

Une hirondelle ne fait pas le printemps. A trois ans, on aimerait savoir à partir de quel nombre d'hirondelles on peut croire en quelque chose. Une fleur qui meurt ne fait pas l'automne. Deux cadavres de fleurs non plus, sans doute. Il n'empêche que l'inquiétude s'installe. A partir de combien d'agonies florales faudra-t-il, dans sa tête, tirer le signal d'alarme de la mort en marche?

Champollion d'un chaos grandissant, je me réfugiais dans le tête-à-tête avec ma toupie. Je sentais qu'elle avait des informations cruciales à me livrer. Hélas, je n'entendais pas son langage.

Fin août. Midi. C'est l'heure du supplice. Va nourrir les carpes.

Courage. Tu l'as fait tant de fois, déjà. Tu as survécu. Ce n'est qu'un très mauvais moment à passer.

Je prends les galettes de riz dans la remise. Je vais à l'étang de pierre. Le soleil perpendiculaire fait scintiller l'eau comme de l'aluminium. Cette surface lisse et brillante ne tarde pas à être gâchée par trois bonds successifs: Jésus, Marie et Joseph m'ont vue et sautent, ce qui est leur manière d'appeler les autres à table.

Quand ils ont fini de se prendre pour des poissons volants, ce qui, vu leur grosseur, est parfaitement obscène, ils installent leurs bouches ouvertes au ras de la flotte et attendent.

Je jette des fragments de bouffe. Le bouquet de gueules se lance dessus. Les tuyaux ouverts avalent. Lorsqu'ils ont dégluti, ils réclament de plus belle. Leur gorge est si béante qu'en se penchant un peu on y verrait jusqu'à leur estomac. En continuant à distribuer la pitance, je suis de plus en plus obnubilée par ce que la trinité me montre: normalement, les créatures cachent l'intérieur de leur corps. Que se passerait-il si les gens exhibaient leurs entrailles?

Les carpes ont enfreint ce tabou primordial: elles m'imposent la vision de leur tube digestif à l'air.

Tu trouves ça répugnant? A l'intérieur de ton ventre, c'est la même chose. Si ce spectacle t'obsède tellement, c'est peut-être parce que tu t'y reconnais. Crois-tu que ton espèce soit différente? Les tiens mangent moins salement, mais ils mangent, et dans ta mère, dans ta sœur, c'est comme ça aussi.

Et toi, que crois-tu être d'autre? Tu es un tube sorti d'un tube. Ces derniers temps, tu as eu l'impression glorieuse d'évoluer, de devenir de la matière pensante. Foutaise. La bouche des carpes te rendrait-elle si malade si tu n'y voyais ton miroir ignoble? Souviens-toi que tu es tube et que tube tu redeviendras.

Je fais taire cette voix qui me dit ces horreurs. Depuis deux semaines, j'affronte chaque midi le bassin des poissons et je constate que, loin de m'habituer à cette abomination, j'y suis de plus en plus sensible. Et si ce dégoût, que j'avais pris pour une minauderie débile, un caprice, était un message sacré? En ce cas, il faut que je l'affronte pour le comprendre. Il faut que je laisse parler la voix.

Regarde donc. Regarde de tous tes yeux. La vie, c'est ce que tu vois: de la membrane, de la tripe, un trou sans fond qui exige d'être rempli. La vie est ce tuyau qui avale et qui reste vide.

Mes pieds sont au bord de l'étang. Je les observe avec suspicion, je ne suis plus sûre d'eux. Mes yeux remontent et regardent le jardin. Il n'est plus cet écrin qui me protégeait, cet enclos de perfection. Il contient la mort.

Entre la vie – des bouches de carpes qui déglutissent – et la mort – des végétaux en lente putréfaction -, qu'est-ce que tu choisis? Qu'est-ce qui te donne le moins envie de vomir?

Je ne réfléchis plus. Je tremble. Mes yeux rechutent vers les gueules des animaux. J'ai froid. J'ai un haut-le-cœur. Mes jambes ne me portent plus. Je ne lutte plus. Hypnotisée, je me laisse tomber dans le bassin.

Ma tête heurte le fond de pierre. La douleur du choc disparaît presque aussitôt. Mon corps, devenu indépendant de mes volontés, se retourne, et je me retrouve à l'horizontale, à mi-profondeur, comme si je faisais la planche un mètre sous l'eau. Et là, je ne bouge plus. Le calme se rétablit autour de moi. Mon angoisse a fondu. Je me sens très bien.

C'est drôle. La dernière fois que je me suis noyée, il y avait en moi une révolte, une rage, le besoin puissant de me tirer de là. Cette fois-ci, pas du tout. Il est vrai que je l'ai choisi. Je ne sens même pas que l'air me manque.

Délicieusement sereine, j'observe le ciel à travers la surface de l'étang. La lumière du soleil n'est jamais aussi belle que vue par-dessous l'eau. Je l'avais déjà pensé lors de la première noyade.

Je me sens bien. Je ne me suis jamais sentie aussi bien. Le monde vu d'ici me convient à merveille. Le liquide m'a à ce point digérée que je ne provoque plus aucun remous. Ecœurées par mon intrusion, les carpes se sont tapies dans un coin et ne bougent plus. Le fluide s'est figé en un calme d'eau morte qui me permet de contempler les arbres du jardin comme au travers d'un monocle géant. Je choisis de ne plus regarder que les bambous: rien, dans notre univers, ne mérite autant d'être admiré que les bambous. Le mètre d'épaisseur aquatique qui me sépare d'eux exalte leur beauté.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Métaphysique des tubes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Métaphysique des tubes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «Métaphysique des tubes»

Обсуждение, отзывы о книге «Métaphysique des tubes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.