Romain Gary - La promesse de l’aube

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De la Pologne ou même plus loin, une mère célibataire pousse son fils sur les voies de l’honneur et de la gloire. Programmé héros, Romain se doit de ne pas décevoir sa mère aimante mais un peu envahissante.
Comme prévu et malgré des prédispositions peu évidentes il parviendra a ramener son étoffe de gloire grâce à son engagement dans la France libre.
Le narrateur nous raconte son histoire avec un détachement divin et parvient à nous faire ressentir la force de cet amour maternel incroyable.
De la Pologne à la côte d’Azur, de Londres aux plages du Pacifique, le héros raconte son odyssée comme une réponse pleine de tendresse à sa mère.
Romain Gary écrit ici encore un roman très juste et très émouvant que je ne saurai trop vous recommander.
– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ?

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Je fus très malade, on me transporta à l'hôpital, ma mère sanglotait, Aniela hurlait, les filles de l'atelier geignaient, pendant qu'on me mettait sur un brancard dans l'ambulance. J'étais très fier de moi.

Mon amour d'enfant m'inspira vingt ans plus tard mon premier roman Éducation européenne, et aussi certains passages du Grand Vestiaire.

Pendant longtemps, à travers mes pérégrinations, j'ai transporté avec moi un soulier d'enfant en caoutchouc, entamé au couteau. J'avais vingt-cinq ans, puis trente, puis quarante, mais le soulier était toujours là, à portée de la main. J'étais toujours prêt à m'y attabler, à donner, une fois de plus, le meilleur de moi-même. Ça ne s'est pas trouvé. Finalement, j'ai abandonné le soulier quelque part derrière moi. On ne vit pas deux fois.

Ma liaison avec Valentine dura près d'un an. Elle me transforma complètement. Je dus lutter constamment contre mes rivaux, affirmer et illustrer ma supériorité, marcher sur les mains, voler dans les boutiques, me battre, me défendre sur tous les terrains. Mon plus grand tourment était un certain garçon dont le nom m'échappe, mais qui savait jongler avec cinq pommes – et il y avait des moments où, assis sur une pierre, la tête basse, après des heures d'essais infructueux, les pommes répandues autour de moi, je sentais que la vie ne valait vraiment pas la peine d'être vécue. Néanmoins, je faisais face, et, encore aujourd'hui, je sais jongler avec trois pommes et, souvent, sur ma colline de Big Sur, face à l'Océan et l'infini du ciel, je mets un pied en avant et j'accomplis cet exploit, pour montrer que je suis quelqu'un.

En hiver, alors que nous nous jetions en traîneaux du haut des collines, je me disloquai l'épaule en sautant d'une hauteur de cinq mètres dans la neige, sous je regard de Valentine, simplement parce que j'étais incapable de descendre la pente debout sur mon traîneau, comme le faisait ce voyou de Jan. Ce Jan, comme je le détestais et comme je le déteste encore! Je n'ai jamais su exactement ce qu'il y avait, entre lui et Valentine, et même aujourd'hui, je préfère ne pas y penser, mais il avait presque un an de plus que moi, allant sur ses dix ans, il avait une plus grande habitude des femmes, et tout ce que je savais faire, il le faisait mieux que moi. Il avait la mine patibulaire d'un chat de gouttière, était d'une agilité incroyable et pouvait mettre au but à cinq mètres en crachant.

Il savait siffler d'une manière particulièrement impressionnante, en mettant deux doigts dans sa bouche, un tour que je ne suis pas parvenu à apprendre jusqu'à ce jour, et que je n'ai vu accomplir, depuis, avec la même force stridente, que par mon ami l'ambassadeur Jaime de Castro et la comtesse Nelly de Vogué. Je dois à Valentine d'avoir compris que l'amour de ma mère et la tendresse dont j'étais entouré à la maison n'avaient aucun rapport avec ce qui m'attendait dehors, et aussi, que rien n'était jamais définitivement acquis, gagné, assuré et conservé. Jan, avec un sens inné de l'injure, m'avait surnommé le «petit bleu», et pour me débarrasser de ce surnom, que je jugeais très blessant, bien que je n'eusse guère pu dire pourquoi, je dus multiplier les preuves de courage et de virilité, et je devins très rapidement la terreur des commerçants du quartier. Je peux dire sans me vanter que j'ai cassé plus de vitres, volé plus de boîtes de dattes et de khalva et tiré plus de sonnettes que n'importe quel autre garçon de la cour; j'appris aussi à risquer ma vie avec une facilité qui me fut bien utile, plus tard, pendant la guerre, lorsque ce genre de chose fut officiellement admis et encouragé.

Je me souviens notamment d'un certain «jeu de la mort» que Jan et moi pratiquions sur la margelle d'une fenêtre, au quatrième étage de l'immeuble, sous le regard de nos camarades éblouis.

Peu nous importait que Valentine ne fût pas là – c'était d'elle qu'il s'agissait, dans ce duel, et aucun de nous ne se trompait là-dessus.

Le jeu était très simple, et je crois vraiment que, comparée à lui, la fameuse «roulette russe» n'est que gentil passe-temps de collégiens.

Nous montions au dernier étage de l'immeuble, dans la cage de l'escalier, nous ouvrions une fenêtre qui donnait sur la cour et nous nous asseyions aussi près que possible du vide, les jambes dehors. La fenêtre se prolongeait vers l'extérieur par un rebord de zinc qui ne devait pas avoir plus de vingt centimètres de largeur. Le jeu consistait à pousser le partenaire dans le dos d'un coup brusque, mais calculé de telle façon que le sujet glissât de la fenêtre sur le parapet et se trouvât assis sur l'étroite margelle extérieure, les jambes dans le vide.

Nous jouâmes à ce jeu mortel un nombre incroyable de fois.

Dès que, dans la cour, un débat quelconque nous opposait, ou même sans raison apparente, dans un paroxysme d'hostilité, sans un mot, après nous être défiés du regard, nous montions au quatrième étage de l'immeuble pour «jouer le jeu».

Le caractère étrangement désespéré et en même temps loyal de ce duel venait évidemment du fait que vous vous mettiez entièrement à la merci de votre plus grand ennemi, puisqu'une poussée tant soit peu mal calculée, ou malintentionnée, condamnait le partenaire à une mort certaine, quatre étages plus bas.

Je me souviens encore très bien de mes jambes suspendues dans le vide, de la margelle métallique et des mains de mon rival posées sur mon dos, prêtes à pousser.

Jan est aujourd'hui un personnage important du parti communiste polonais. Je l'ai rencontré, il y a une dizaine d'années, à Paris, dans les salons de l'Ambassade de Pologne, au cours d'une réception officielle. Je l'ai reconnu tout de suite. C'était étonnant combien ce gamin avait peu changé. A trente-cinq ans, il avait le même air hâve, là même maigreur, la même démarche féline et les yeux minces, durs et narquois. Étant donné que nous étions là, l'un et l'autre, es qualité, représentant nos pays respectifs, nous fûmes courtois et polis. Le nom de Valentine ne fut pas prononcé. Nous bûmes de la vodka. Il évoqua ses luttes dans la Résistance et je lui dis quelques mots de mes combats dans l'aviation. Nous bûmes encore un verre.

– J'ai été torturé par la Gestapo, me dit-il.

– J'ai été blessé trois fois, lui dis-je.

Nous nous regardâmes. Puis, d'un commun accord, nous posâmes nos verres et nous dirigeâmes vers l'escalier. Nous montâmes au deuxième étage et Jan m'ouvrit la fenêtre: après tout, on était à l'Ambassade polonaise et j'étais l'invité. J'avais déjà enjambé la fenêtre lorsque l'ambassadrice, une dame charmante et digne des plus beaux poèmes d'amour de son pays, sortit brusquement d'un des salons. Je retirai rapidement ma jambe et m'inclinai, avec un sourire aimable. Elle nous prit chacun par le bras et nous accompagna au buffet.

Il m'arrive de penser avec une certaine curiosité à ce que la presse mondiale aurait dit si l'on avait trouvé sur un trottoir, en pleine guerre froide, un haut fonctionnaire polonais ou un diplomate français, précipité d'une fenêtre de l'Ambassade de Pologne à Paris.

CHAPITRE XII

La cour du n° 16 de la Grande-Pohulanka m'a laissé le souvenir d'une immense arène où je faisais mon apprentissage de gladiateur en vue de combats futurs. On y pénétrait par une vieille porte cochère; au milieu, il y avait un grand tas de briques d'une usine de munitions que les partisans avaient fait sauter pendant les combats patriotiques entre les armées lituaniennes et polonaises; plus loin, le dépôt de bois déjà mentionné; un terrain vague, envahi par les orties, auxquelles j'ai livré les seuls combats vraiment victorieux de ma vie; au fond, il y avait la haute palissade des vergers voisins. Les immeubles des deux rues tournaient le dos à la cour. A droite s'étendaient des granges où je pénétrais souvent par le toit, en soulevant quelques planches. Les granges, que les locataires utilisaient comme garde-meubles, étaient pleines de valises et de coffres que j'ouvrais délicatement, en faisant sauter la serrure; ils déversaient sur le sol, dans une odeur de naphtaline, toute une vie étrange d'objets vieillots et désuets, parmi lesquels je passais des heures merveilleuses, dans une atmosphère de trésors trouvés et de naufrage; chaque chapeau, chaque soulier, chaque coffret de boutons et de médailles, me parlait d'un monde mystérieux et inconnu, le monde des autres. Un boa de fourrure, des bijouteries de pacotille, des costumes de théâtre – une toque toréador, un chapeau haut-de-forme, un tutu de danseuse, jauni et miteux, des miroirs ébréchés, d'où paraissaient revenir vers moi mille regards engloutis, un frac, des pantalons de dentelle, des mantilles déchirées, un uniforme de l'armée du Tsar, avec des rubans de décorations rouges, noirs et blancs, des albums de photographies sépia, des cartes postales, des poupées, des chevaux de bois – tout ce petit bric-à-brac que l'humanité laisse derrière elle sur ses rives, à force de couler, à force de mourir, traces de passage, humbles et biscornues, de mille campements évanouis. Je demeurais, assis sur la terre nue, le derrière glacé, à rêver devant les vieux atlas, les montres cassées, les loups noirs, les articles d'hygiène, les bouquets de violettes en taffetas, les habits de soirée, les vieux gants comme des mains oubliées.

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