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Amélie Nothomb: Cosmétique de l’ennemi

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Amélie Nothomb Cosmétique de l’ennemi

Cosmétique de l’ennemi: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis Hygiène de l'assassin, elle est fidèle au poste! Amélie Nothomb fait donc sa rentrée avec Cosmétique de l'ennemi. Au rythme – soutenu – d'un roman par an, on se demande bien comment elle peut encore nous surprendre. N'ayez crainte, elle y parvient… Coincé dans un aéroport alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Barcelone, l'homme d'affaires Jérôme Angust se voit contraint de supporter, en plus du retard de son avion, la logorrhée d'un étrange individu, bien décidé à lui imposer le récit de sa vie. Qui est donc ce Textor Texel qui le harcèle? Pourquoi ce raseur a-t-il jeté son dévolu sur lui? Le dialogue s'engage pourtant entre l'importun et sa victime, vif, alerte, ponctué de réparties cinglantes, prenant les allures d'une joute de haute tenue, et dévoile la passé trouble de Textor, en même temps que le malaise croissant de Jérôme. Car il se sent cerné, l'homme d'affaires irréprochable, par cet étranger qui semble si bien connaître les tréfonds de sa conscience et dont les crimes font douloureusement écho à un passé qu'il croyait enterré. Étranger, cet ennemi? Pas tant que ça! Et si, finalement, cette rencontre n'était pas tant le fruit du hasard que l'objet d'une préméditation diabolique destinée à l'anéantir? Dans ce dialogue mené tambour battant, Amélie Nothomb s'en donne à cœur joie, faisant preuve une fois de plus de sa virtuosité. La phrase est vive, bondissante, corrosive, pour nous embarquer progressivement, mais sûrement, vers un retournement de situation dont l'auteur de Mercure a le secret. Gageons qu'une fois encore, elle recueillera vos suffrages…

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– Vous êtes rongé de culpabilité d'avoir mangé la bouffe pour chats, mais un viol, ça ne vous inspire aucun remords?

– Non. Parce qu'à la différence de la pâtée pour chats, le viol était bon. Le cimetière de Montmartre regorge de monuments funéraires qui ressemblent à des réductions de cathédrales gothiques, avec porte, nef, transept et abside. Quatre êtres humains de corpulence mince y tiendraient facilement debout. En l'occurrence, nous étions deux, moi pas gros, elle mince comme une tige. Je l'ai emmenée de force dans l'un des mausolées et j'ai maintenu ma main sur sa bouche.

– Et vous l'avez violée là?

– Non. Je l'avais entreposée là pour la cacher. Il devait être dix-sept heures. Il me suffisait d'attendre l'heure de fermeture du cimetière. Je m'étais toujours demandé ce qui m'arriverait si je laissais passer l'heure de fermeture et si je devais être séquestré une nuit entière dans un cimetière. Maintenant, je le sais. J'ai donc gardé ma future victime serrée contre moi pendant plus d'une heure. Elle se débattait, mais elle n'était pas bien musclée. J'adorais sentir sa peur.

– Dois-je vraiment écouter ça?

– Pas moyen de vous dérober, mon vieux. Elle non plus. Nous avons entendu passer les gardiens du cimetière qui hâtaient les retardataires. Bientôt il n'y a plus eu que le bruit de la respiration des morts. Alors j'ai retiré ma main de la bouche de la jeune fille.

– Je lui ai dit qu'elle pouvait crier, que ça ne servirait à rien: personne ne l'entendrait. Comme c'était une fille intelligente, elle n'a pas gueulé.

– C'est ça. Une fille intelligente, c'est une fille qui se laisse violer gentiment.

– Oh non. Elle a tenté de s'enfuir. C'est qu'elle courait vite! J'ai galopé derrière elle entre les tombes. J'adorais ça. J'ai fini par bondir sur elle et l'aplatir par terre. Je sentais sa terreur enragée, ça me plaisait. C'était en octobre, les nuits étaient déjà froides. Je l'ai prise sur les feuilles mortes. J'étais puceau, elle pas. L'air était vif, ma victime se débattait, le lieu était magnifique, ma victime était splendide. J'ai adoré. Quel souvenir!

– Pourquoi dois-je entendre tout ça?

– A l'aube, je l'ai cachée à nouveau dans l'une des cathédrales miniatures. J'ai attendu que les gardiens rouvrent le cimetière, qu'il y ait des gens dans les allées. Alors j'ai dit à la fille que nous allions sortir ensemble et que, si elle émettait le moindre appel au secours à l'adresse d'un tiers, je lui casserais la figure.

– Vous êtes un délicat.

– Main dans la main, nous avons quitté le cimetière. Elle marchait comme une morte.

– Sale nécrophile.

– Non. Je lui avais laissé la vie.

– Brave cœur.

– Quand nous nous sommes retrouvés à l'extérieur du cimetière, rue Rachel, je lui ai demandé comment elle s'appelait. Elle m'a craché au visage. Je lui ai dit que je l'aimais trop pour l'appeler crachat.

– Vous êtes un romantique.

– J'ai pris son portefeuille mais il ne contenait aucun papier d'identité. J'ai dit que c'était illégal de se promener sans papiers. Elle m'a proposé de l'amener à la police pour ce grief.

– Elle ne manquait pas d'humour.

– J'ai vu où elle voulait en venir.

– Vraiment? Quel esprit vif!

– J'ai cru sentir un peu d'impertinence dans votre remarque.

– Vous croyez? Je ne me permettrais pas.

– Je lui ai demandé où je pouvais la reconduire. Elle a répondu nulle part. Drôle de fille, hein?

– Oui. C'est bizarre, cette victime qui refuse de sympathiser avec son violeur.

– Elle aurait pu voir que je l'aimais, quand même!

– Vous le lui aviez prouvé d'une manière si douce.

– Dès qu'elle en a eu l'occasion, elle s'est enfuie en courant. Cette fois, je n'ai pas pu la rattraper. Elle a disparu dans la ville. Je ne l'ai plus retrouvée.

– Quel dommage. Une si belle histoire qui commençait si bien.

– J'étais fou d'amour et de bonheur.

– Quelle raison pouviez-vous donc avoir d'être heureux?

– Il m'était enfin arrivé quelque chose de grand.

– Quelque chose de grand? Un viol minable, oui.

– Je ne vous demande pas votre avis.

– Que nie demandez-vous, au juste?

– De m'écouter.

– Il y a des psy, pour ça.

– Pourquoi irais-je chez un psy quand il y a des aéroports pleins de gens désœuvrés tout disposés à m'écouter?

– Il vaut mieux entendre ça que d'être sourd.

– Je me suis mis à rechercher cette fille partout. Au début, je passais mon temps au cimetière de Montmartre, dans l'espoir qu'elle y revienne. Elle n'y revint pas.

– Comme c'est curieux, cette victime si peu pressée de revoir le lieu de son supplice.

– A croire que cela lui avait laissé un mauvais souvenir.

– Vous parlez sérieusement?

– Oui.

– Vous êtes assez malade pour supposer qu'elle aurait pu aimer ça?

– C'est flatteur, un viol. Ça prouve qu'on est capable de se mettre hors la loi pour vous.

– La loi. Vous n'avez que ce mot à la bouche. Vous croyez que cette malheureuse pensait à la loi, quand vous…? Vous mériteriez d'être violé pour comprendre.

– J'aimerais beaucoup. Hélas, personne ne semble en avoir eu envie.

– Ça ne m'étonne pas.

– Suis-je donc si laid?

– Pas tant que ça. Ce n'est pas le problème.

– Où est-il, alors, le problème?

– Vous avez vu comment vous abordez les gens? Vous en êtes incapable autrement que par la violence. La première fille que vous avez désirée, vous l'avez violée. Et quand vous avez envie de parler à quelqu'un, à moi par exemple, vous vous imposez. Moi aussi, vous me violez, certes d'une façon moins infecte, mais quand même. Vous n'avez jamais envisagé d'avoir une forme de relation humaine avec quel qu'un de consentant?

– Non.

– Ah!

– Qu'est-ce que ça m'apporterait, le consentement d'autrui?

– Des tas de choses.

– Soyez concret, je vous prie.

– Essayez, vous verrez.

– Trop tard. J'ai quarante ans et, en amitié comme en amour, je n'ai jamais plu à personne. Je n'ai pas même inspiré de camaraderie ou de vague sympathie à quiconque.

– Faites un effort. Rendez-vous attrayant.

– Pourquoi ferais-je un effort? Je suis content comme ça, moi. Ça m'a plu, ce viol; ça me plaît, de vous forcer à m'écouter. Pour accepter l'effort, il faut ne pas être satisfait de son sort.

– Et ce qu'en pensent vos victimes, ça vous indiffère?

– Ça m'est égal.

– C'est ce que je craignais: vous êtes incapable d'éprouver de l'empathie. C'est typique des gens qui n'ont pas été aimés pendant leur petite enfance.

– Vous voyez: pourquoi irais-je chez un psy alors que je vous ai sous la main?

– Ce sont des rudiments.

– Je crois en effet que mes parents ne m'ont pas aimé. Ils sont morts quand j'avais quatre ans et je ne me souviens pas d'eux. Mais ils se sont suicidés et il me semble que, quand on aime son enfant, on ne se suicide pas. On les a retrouvés, pendus, l'un à côté de l'autre, à la poutre du salon.

– Pourquoi se sont-ils tués?

– Aucune explication. Ils n'avaient laissé aucun message. Mes grands-parents n'ont jamais compris.

– Je devrais sans doute vous plaindre et, pourtant, je n'en ai aucune envie.

– Vous avez raison. Il n'y a pas lieu d'avoir pitié de moi.

– Les violeurs, ça ne m'inspire que du dégoût.

– Je n'ai commis qu'un seul viol: cela suffit-il à faire de moi un violeur?

– Qu'est-ce que vous croyez? Qu'il faut atteindre un certain quota de victimes pour mériter ce mot? C'est comme pour assassin: il suffit d'un assassiné.

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