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Amélie Nothomb: Cosmétique de l’ennemi

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Amélie Nothomb Cosmétique de l’ennemi

Cosmétique de l’ennemi: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis Hygiène de l'assassin, elle est fidèle au poste! Amélie Nothomb fait donc sa rentrée avec Cosmétique de l'ennemi. Au rythme – soutenu – d'un roman par an, on se demande bien comment elle peut encore nous surprendre. N'ayez crainte, elle y parvient… Coincé dans un aéroport alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Barcelone, l'homme d'affaires Jérôme Angust se voit contraint de supporter, en plus du retard de son avion, la logorrhée d'un étrange individu, bien décidé à lui imposer le récit de sa vie. Qui est donc ce Textor Texel qui le harcèle? Pourquoi ce raseur a-t-il jeté son dévolu sur lui? Le dialogue s'engage pourtant entre l'importun et sa victime, vif, alerte, ponctué de réparties cinglantes, prenant les allures d'une joute de haute tenue, et dévoile la passé trouble de Textor, en même temps que le malaise croissant de Jérôme. Car il se sent cerné, l'homme d'affaires irréprochable, par cet étranger qui semble si bien connaître les tréfonds de sa conscience et dont les crimes font douloureusement écho à un passé qu'il croyait enterré. Étranger, cet ennemi? Pas tant que ça! Et si, finalement, cette rencontre n'était pas tant le fruit du hasard que l'objet d'une préméditation diabolique destinée à l'anéantir? Dans ce dialogue mené tambour battant, Amélie Nothomb s'en donne à cœur joie, faisant preuve une fois de plus de sa virtuosité. La phrase est vive, bondissante, corrosive, pour nous embarquer progressivement, mais sûrement, vers un retournement de situation dont l'auteur de Mercure a le secret. Gageons qu'une fois encore, elle recueillera vos suffrages…

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– Par exemple?

– Je n'ai pas envie de vous en parler.

– Vous avez tort. Je vais vous apprendre un grand principe, Jérôme Angust. Il n'y a qu'une seule façon légale de me faire taire: c'est de parler. N'oubliez pas. Cela pourrait vous sauver.

– Me sauver de quoi, enfin?

– Vous verrez. Parlez-moi de votre femme, monsieur.

– Comment savez-vous que je suis marié? Je ne porte pas d'alliance.

– Vous venez de m'apprendre que vous êtes marié. Parlez-moi donc de votre femme.

– C'est hors de question.

– Pourquoi?

– Je n'ai aucune envie de vous parler d'elle.

– J'en conclus que vous ne l'aimez plus.

– Je l'aime!

– Non. Les gens qui aiment sont toujours intarissables sur l'objet de leur amour.

– Qu'en savez-vous? Je suis sûr que vous n'aimez personne.

– J'aime.

– Alors allez-y, soyez intarissable sur l'objet de votre amour.

– J'aime une femme sublime.

– En ce cas, que faites-vous ici? Vous êtes impardonnable de ne pas être auprès d'elle. Vous perdez votre temps à importuner des inconnus quand vous pourriez être avec elle?

– Elle ne m'aime pas.

– Vous perdez votre temps à importuner des inconnus quand vous pourriez la séduire?

– J'ai déjà essayé.

– Obstinez-vous!

– Inutile.

– Dégonflé!

– Je sais trop bien que cela ne servirait à rien.

– Et vous osez prétendre que vous l'aimez?

– Elle est morte.

– Ah!

Le visage de Jérôme se décomposa. Il se tut.

– Quand je l'ai connue, elle était vivante. Je le précise, car il y a des hommes qui ne sont capables d'aimer que des femmes déjà mortes. C'est tellement plus commode, une femme qu'on n'a jamais vue vivre. Mais moi, je l'aimais parce qu'elle était vivante. Elle était plus vivante que les autres. Encore aujourd'hui, elle est plus vivante que les autres.

Silence.

– Ne prenez pas cet air consterné, Jérôme Angust.

– Vous avez raison. Votre femme est morte: ce n'est pas si grave.

– Je n'ai jamais dit que c'était ma femme.

– Raison de plus pour ne pas prendre ça au tragique.

– Vous trouvez qu'il y a de quoi rire?

– Il faudrait savoir: vous me disiez de ne pas prendre un air consterné.

– Ayez le sens des nuances, je vous prie.

– Je ne dis plus rien.

– Tant pis pour vous. J'ai rencontré cette femme il y a vingt ans. J'avais vingt ans et elle aussi. C'était la première fois qu'une fille m'attirait. Auparavant, je n'avais été obnubilé que par mon propre complexe de culpabilité. Je vivais en autarcie autour de mon nombril, souffrant, m'analysant, mangeant des horreurs, examinant l'effet qu'elles produisaient sur mon anatomie; le monde extérieur m'affectait de moins en moins. Mes grands-parents étaient morts, me laissant quelques florins, pas assez pour être riche, suffisamment pour me nourrir mal pendant des années. Je m'éloignais du genre humain de plus en plus. Mes journées entières étaient consacrées à la lecture de Pascal et à la recherche d'aliments innommables.

– Et les trois chats?

– Morts sans descendance. J'ai passé quelques mois à vider les boîtes de poisson que mes grands-parents avaient stockées pour eux. Quand les placards en furent délestés, quand la Hollande eut fini de me lasser, j'allai voir ailleurs. Je m'installai à Paris, non loin de la station Port-Royal.

– La nourriture française était-elle assez mauvaise pour vous?

– Oui. On mange mal à Paris. J'y trouvai de quoi faire mes délices. C'est là, aussi, que je rencontrai la plus belle jeune fille de l'univers.

– Tout cela devient banal. Laissez-moi deviner: c'était dans les jardins du Luxembourg?

– Non. Au cimetière.

– Au Père-Lachaise. Classique.

– Non! Au cimetière de Montmartre. Je trouve significatif de l'avoir découverte parmi les cadavres.

– Je ne connais pas ce cimetière.

– C'est le plus beau de Paris. Il est nettement plus désert que le Père-Lachaise. L'une des tombes m'y touche plus que tout. Je ne sais plus de qui elle est la sépulture. On y voit, à même la pierre tombale, la statue d'une jeune fille écroulée face contre terre. Son visage sera inconnu à jamais. On ne distingue que sa silhouette mi-nue, très pudique, son dos gracile, son pied menu, sa nuque délicate. Le vert-de-gris s'est emparé d'elle comme un supplément de mort.

– Sinistre.

– Non. Charmant. D'autant plus que, quand je l'ai vue la première fois, une vivante était là qui la contemplait et qui avait exactement la même silhouette. De dos, on eût juré la même personne: comme si une jeune fille s'était sue promise à une mort rapide et était venue contempler sa propre statue sur sa tombe future. Je l'ai d'ailleurs abordée en lui demandant si c'était elle qui avait posé. Je lui ai déplu aussitôt.

– Comme je la comprends.

– Pourquoi?

– Moi aussi, vous m'avez déplu aussitôt. Et puis, cette question n'était pas du meilleur goût.

– Pourquoi? La jeune fille vert-de-grisée était ravissante.

– Oui, mais sur une tombe.

– Eh bien quoi? La mort n'a rien d'obscène. Toujours est-il que la jeune vivante a semblé me trouver déplacé et n'a pas daigné me répondre. Entretemps, j'avais aperçu son visage. Je ne m'en suis jamais remis. Il n'y a rien de plus incompréhensible au monde que les visages ou, plutôt, certains visages: un assemblage de traits et de regards qui soudain devient la seule réalité, l'énigme la plus importante de l'univers, que l'on regarde avec soif et faim, comme si un souverain message y était inscrit. Inutile que je vous la détaille: si je vous disais qu'elle avait les cheveux châtains et les yeux bleus, ce qui était le cas, vous seriez bien avancé. Quoi de plus agaçant, dans les romans, que ces descriptions obligatoires de l'héroïne, où l'on ne nous épargne aucun coloris, comme si cela changeait quelque chose? En vérité, si elle avait été blonde aux yeux marron, cela n'eût fait aucune différence. Décrire la beauté d'un tel visage est aussi vain et stupide que tenter d'approcher, avec des mots, l'ineffable d'une sonate ou d'une cantate. Mais une cantate ou une sonate eussent peut-être pu parler de son visage. Le malheur de ceux qui croisent pareil mystère est qu'ils ne peuvent plus s'intéresser à rien d'autre.

– Pour une fois, je vous comprends.

– Là s'arrête notre connivence, car vous ne comprenez sûrement pas ce qu'on ressent quand on est rejeté par le visage de sa vie. Vous, vous avez ce qu'on appelle un physique avantageux. Vous ne savez pas ce que c'est, d'avoir si soif et de ne pas avoir le droit de boire, quand l'eau est sous vos yeux, belle, salvatrice, à portée de vos lèvres. L'eau se refuse, à vous qui venez de traverser le désert, pour ce motif incongru que vous n'êtes pas à son goût. Comme si l'eau avait le droit de se refuser à vous! Quelle impudence! N'est-ce pas à vous d'avoir soif d'elle et non le contraire?

– C'est un argument de violeur, ça.

– Vous ne croyez pas si bien dire.

– Quoi?

– Au début de notre échange, je vous ai averti que je fais toujours ce dont j'ai envie. C'était déjà le cas il y a vingt ans.

– En plein cimetière?

– C'est le lieu ou l'acte qui vous choque?

– Tout.

– C'était la première fois de ma vie que je désirais quelqu'un. Je ne voulais pas laisser passer l'occasion. J'eusse préféré que ce ne fût pas un viol.

– Un viol au subjonctif imparfait, c'est encore pire.

– Vous avez raison. Je suis très content de l'avoir violée.

– Je vous demandais de changer le mode, pas le sens.

– On ne change pas le mode sans changer le sens. Et puis c'est vrai: je ne regrette rien.

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