Henri Gougaud - L'inquisiteur

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Dans la Toulouse médiévale pleine de beauté et de misère, d'hérésie et de piété, le Grand Inquisiteur Jacques Novelli brûle d'une foi impétueuse que ni l'indulgence de son oncle moribond, le cardinal Arnaud Novelli, ni la bonhomie de son frère de lait, l'évêque Gui de l'Isle, ni la tendresse de leur nourrice Grazide, ni la rude amitié de frère Bernard Lallemand ne parviennent à humaniser.
Il faudra l'irruption sanglante de Jean le Hongre qui, à la tête des Pastoureaux, ravage la Juiverie de Toulouse, il faudra l'amour de Stéphanie, la sagesse du juif Salomon d'Ondes et les pitreries de Vitalis le Troué, pour qu'enfin l'intransigeance de Jacques Novelli se réchauffe au bonheur et au malheur des hommes.

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– Pauvre de toi, dit Novelli en caressant le visage tant aimé. Pauvre de nous. Je ne peux plus rien pour ton frère.

– Je le sais, Jacques.

– Alors, que veux-tu de moi?

– Je veux que tu viennes lui parler et le réchauffer, puis que tu l'accompagnes où il ira. Je veux que tu n'aies pas horreur de lui et qu'il le sente. Il ne faut pas qu'il meure abandonné.

– Toi seule peux l'aider, dit Novelli, cherchant à grand-peine des mots de lumière dans sa poitrine. Tu l'aimes.

– Non, je n'en ai plus la force. Je n'ai plus que le dégoût de sa vie, et la peur de sa mort. La seule bonté qui me reste en ce monde, c'est toi.

– Moi, ta bonté?

– Oui.

– Tu es meilleure que moi.

– Je ne sais pas. Quand je te demande de secourir mon frère, c'est comme si je suppliais tout l'amour que j'ai d'aller vers lui, pour l'apaiser.

– Comment faire, dis-moi, comment faire pour ne pas le détester? Comment faire?

Il tendit ses mains impuissantes, incapables d'étreindre. Stéphanie le regarda, essayant douloureusement de pousser hors d'elle de difficiles tendresses. Ils s'efforcèrent ainsi un instant vers des bienfaits insaisissables, puis elle répondit, offrant humblement les pauvres mots qui lui venaient:

– Tu lui diras que tu veux être son compagnon.

Il haussa les épaules, hargneux contre lui-même.

– Je mentirai. Je bavarderai sur la miséricorde de Dieu. Je ferai des phrases bien tournées, mais creuses.

– Si tu sais qu'elles n'ont pas de sens, tu ne les diras pas. Et si tu souffres de ne savoir rien dire, tu te tairas. Ton silence sera bon. Ton silence ne mentira pas.

– Et s'il me parle de la misère de son âme?

– Tu lui diras qu'un homme n'est pas la misère qu'il porte, dit-elle.

Puis, soudain inquiète:

– Le crois-tu, Novelli?

– Oui. Il y a, derrière les pires méchancetés, quelque chose, dans les hommes, qui gémit toujours, qui espère. J'ai senti cela, parfois.

– Tu le lui diras avec les mots qui te viendront, avec ton regard aussi, tes mains. Je sais comment, je te connais. Tu seras comme du bon feu.

– Il me repoussera, il fera le fanfaron.

– Tu t'assiéras à son côté, le soir, à la halte. Tu lui demanderas un peu de son pain. Tu attendras que tes paroles aient fait leur chemin. S'il te blesse, tu te mettras peut-être en colère contre lui, mais tu ne le quitteras pas.

– Et s'il me demande ce que je cherche en sa compagnie?

– Tu lui diras que tu es venu l'aider, non point pour faire ton salut, ni le sien, pour rien, ou simplement pour obéir à un sentiment que tu ne comprends pas. Tu lui demanderas de t'accepter près de lui, d'accepter que tu souffres avec lui tout ce qu'il souffrira, jusqu'à la porte où Dieu voudra vous séparer.

– Oui, oui, dit Novelli. Salomon m'a parlé ainsi, une fois. Il m'a troué le coeur, comme un miracle.

Il s'assit sur le dallage, près de Stéphanie, la prit dans ses bras et lui raconta la visite du juif à la cathédrale, après les funérailles de son oncle. Puis il dit:

– Dieu du Ciel, si ton frère me ressemble, il me pleurera qu'il n'est pas digne d'être aimé.

– Alors tu lui diras que personne ne l'est, mais que cela fait du bien, voilà tout.

Ils restèrent étreints, se berçant en silence, se ruminant des pensées mélancoliques et tendres. La salle où ils étaient n'avait plus de contours, et les bruits du couvent leur semblaient venir d'un autre monde. Chacun dans le giron de l'autre s'assurait en doux amour, et s'imaginait sur ces chemins hasardeux où ils iraient bientôt ensemble au secours d'un homme trop misérable, peut-être, pour n'être pas inaccessible. Novelli murmura:

– Ce sera difficile.

Stéphanie répondit à voix basse:

– S'il sent un seul instant de la fausseté dans tes paroles, il sera perdu. S'il sent une once de cette tendresse à mourir de pitié que je n'ai jamais vue nulle part, sauf dans tes yeux, il sera sauvé.

– Je ferai ce que je pourrai, dit Jacques.

Vers midi, Palhat entra dans Toulouse sur une mule qu'il avait trouvée errante à la lisière de la forêt où était le camp de Jean le Hongre. Le rouquin avait ainsi voyagé sans souci ni fatigue: il avait même chapardé des fruits dans un verger, sans avoir à descendre de sa monture, et s'en était régalé avec du lait volé au pis d'une vache rencontrée dans un pré. Il arriva donc au couvent aussi reposé et content que s'il sortait d'un déjeuner sous sa treille. Novelli, désormais très confiant dans l'avenir, le reçut benoîtement, comme s'il était un voyageur ordinaire, et l'amena dans le jardin pour qu'ils y parlent tranquilles, à l'ombre du colombier. Stéphanie dormait dans son grenier retrouvé. Tout à l'heure, au parloir, elle s'était laissée aller à somnoler dans les bras qui la berçaient, tant elle était épuisée. Jacques l'avait conduite au lit et s'était affairé sans bruit à croiser les volets des lucarnes pour que la lumière du jour ne lui vienne pas sur la figure. Puis, comme elle frissonnait sous sa couverture, il avait soigneusement enveloppé ses épaules, calé un oreiller de plumes sous sa tête et caressé son visage jusqu'à ce que le sommeil la prenne. Maintenant qu'il était rassuré par la paix paresseuse qui régnait dans la maison, il se sentait bien planté au coeur du monde, l'esprit clair et neuf. Il pouvait sereinement se mettre à ses affaires, et savourer sans crainte d'amertume les nouvelles que lui apportait son espion.

Ils s'assirent dans l'herbe. Palhat prit son temps, comme il aimait le faire. Un brin de folle avoine à la bouche, il épia les oiseaux, désigna leur manège à Novelli en poussant de petits gloussements amusés. Jacques se soumit à ces préambules avec indulgence, pensant à l'amour sans souffrance et sans peur qui l'habitait, désormais, depuis le matin de ce jour béni. Le Hongre ne tourmentait plus son esprit. Il se demanda pourquoi ce vagabond l'avait si longtemps et si profondément préoccupé. Une ombre passa devant ses yeux. Il s'abandonna à un instant de rêverie profonde, et tout à coup éprouva pour cet homme une affection obscure et trouble. Sa fin prochaine, inévitable, ne l'attristait pas, ni ne le réjouissait. La pensée de Jean le Hongre marchant au massacre faisait simplement monter dans son coeur une belle et forte émotion fraternelle où les affres de son supplice n'avaient aucune part, comme si la mort n'était pas plus effrayante qu'un gué de rivière sur un long chemin commun.

– Regardez ces moineaux, dit Palhat, le doigt tendu vers une branche haute. Ils se disputent un ver. Voyez comme ils se parlent.

Il se mit à imiter leur pépiement entre ses dents jaunes. Novelli le poussa du coude en riant.

– Raconte-moi donc ce que tu as appris au camp des Pastoureaux, dit-il. Plus tôt tu auras fini, plus tôt tu reverras ta femme.

Le rouquin, l'air soudain très gourmand, regarda son maître en se frottant vigoureusement les pognes. Jacques vit dans ses yeux de si franches et joyeuses paillardises qu'il ricana et leva la tête pour contempler les oiseaux.

– Quand madame Stéphanie eut quitté notre campement, dit Palhat, Jean le Hongre a chargé le prêtre et le viguier morts au travers de son cheval et s'est mis en marche vers la Selve, où sont des bois très touffus. Sa troupe l'a suivi en silence et tête basse sous le vent. J'en étais. Les hommes traînaient le sabot, ils portaient leurs faux et leurs fourches d'aussi mauvais gré que des serfs, et les femmes priaient en chemin, non point pour l'âme des deux morts, mais pour leur propre salut. A mon avis, monseigneur, ces gens ne croient plus en leur bonne étoile. Ils sont assez désespérés pour se rendre sans combattre à la première troupe qui leur viendra devant.

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