Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Elle est de novembre 1921.

— Vingt-trois ans... Courageuse petite bonne femme, hein ? Tenez... Je vous la donne...

— Merci répondit Franck, la bouche toute tordue.

Une fois dans la rue, il se tourna vers elle et lui lança crânement :

— C'était quelqu'un ma mémé, hein ?

Et il se mit à pleurer.

Enfin.

— Ma petite vieille... sanglotait-il. Ma petite vieille à moi... La seule que j'avais au monde...

Camille se figea soudain et retourna chercher l'urne en courant.

Il dormit dans le canapé et se leva très tôt le lendemain.

Depuis la fenêtre de sa chambre, Camille le vit disperser une poudre très fine au-dessus des pavots et des pois de senteur...

Elle n'osa pas sortir tout de suite et quand, enfin, elle se décida à lui apporter un bol de café brûlant, elle entendit le vrombissement de sa moto qui s'éloignait.

Le bol se cassa et elle s'effondra sur la table de la cuisine.

18

Elle se releva plusieurs heures plus tard, se moucha, prit une douche froide et retourna à ses pots de peinture.

Elle avait commencé à repeindre cette putain de maison et elle finirait son boulot.

Elle se brancha sur la FM et passa les journées suivantes en haut d'une échelle.

Elle envoyait un texto à Franck toutes les deux heures environ pour lui raconter où elle en était :

09:13 Indochine, dessus buffet

11:37 Aïcha, Aïcha, écoute-moi, tour fenêtre

13:44 Souchon, clope jardin

16:12 Nougaro, plafond

19:00 infos, jambon beurre

10:15 Beach boys, s. de bains

11:55 Bénabar, c'est moi, c'est Nathalie, pas bougé

15:03 Sardou, rincé pinceaux

21:23 Daho, dodo

Il ne lui répondit qu'une seule fois :

01:16 silence

Voulait-il dire : fin du service, paix, calme, ou voulait-il dire : boucle-la ?

Dans le doute, elle éteignit son portable.

19

Camille ferma les volets, alla dire au revoir à... aux fleurs et caressa le chat en fermant les yeux.

Fin du mois de juillet.

Paris étouffait.

L'appartement était silencieux. C'était comme s'il les avait déjà chassés...

Hep, hep, hep, lui dit-elle, j'ai encore un truc à finir, moi...

Elle acheta un très beau cahier, colla sur la première page la charte idiote qu'ils avaient écrite un soir à La Coupole puis rassembla tous ses dessins, ses plans, ses croquis, etc. pour se souvenir de tout ce qu'ils laissaient derrière eux et qui allait disparaître du même coup...

Il y avait de quoi faire dix cages à lapins de luxe dans ce gros navire...

Ensuite seulement elle s'occuperait de vider la pièce d'à côté.

Ensuite...

Quand les épingles à cheveux et le tube de Polident seraient morts eux aussi...

En triant ses dessins, elle mit de côté les portraits de son amie.

Jusqu'à présent, elle n'était pas très emballée par cette idée d'expo mais à présent, si. À présent, c'était devenu son idée fixe : la faire vivre encore. Penser à elle, parler d'elle, montrer son visage, son dos, son cou, ses mains... Elle regrettait de ne pas l'avoir enregistrée quand elle racontait ses souvenirs d'enfance par exemple... Ou son grand amour.

« Ça reste entre nous, hein ?

— Oui oui...

— Eh bien, il s'appelait Jean-Baptiste... C'est beau comme prénom tu ne trouves pas ? Moi si j'avais eu un fils, je l'aurais appelé Jean-Baptiste... »

Pour le moment, elle entendait encore le son de sa voix mais... Jusqu'à quand ?

Comme elle avait pris l'habitude de bricoler en écoutant de la musique en boîte, elle alla dans la chambre de Franck pour lui emprunter sa chaîne.

Elle ne la trouva pas.

Et pour cause.

Il n'y avait plus rien.

Sauf trois cartons empilés le long du mur.

Elle posa sa tête sur le battant de la porte et le parquet se transforma en sables mouvants...

Oh, non... Pas lui... Pas lui aussi ...

Elle se mordait les poings.

Oh, non... Ça recommençait... Elle était encore en train de perdre tout le monde...

Oh, non, putain...

Oh, non...

Elle claqua la porte et courut jusqu'au restaurant.

— Franck est là ? demanda-t-elle essoufflée.

— Franck ? Nan, je crois pas, lui répondit un grand mou mollement.

Elle était en train de se pincer le nez pour ne pas pleurer.

— Il... Il ne travaille plus ici ?

— Nan...

Elle lâcha son nez et...

— Enfin plus à partir de c'soir... Ah ben... Le vlà justement !

Il remontait des vestiaires avec tout son linge plié en boule.

— Tiens, tiens... fit-il en la voyant, revoilà notre belle jardinière...

Elle pleurait.

— Qu'est-ce qu'y a ?

— Je croyais que t'étais parti...

— Demain.

— Quoi ?

— Je pars demain.

— Où?

— En Angleterre.

— Pour... pourquoi ?

— D'abord pour prendre des vacances et ensuite pour bosser... Mon chef m'a trouvé une super place...

— Tu vas nourrir la reine ? essaya-t-elle de sourire.

— Nan, mieux que ça... Chef de partie au Westminster...

— Ah?

— Le top du top.

— Ah...

— Ça va, toi ?

- ...

— Allez, viens prendre un verre... On va pas se quitter comme ça quand même...

20

— À l'intérieur ou en terrasse ?

— À l'intérieur...

Il la regarda, dépité :

— T'as déjà reperdu tous les kilos que je t'avais donnés...

— Pourquoi tu pars ?

— Parce que, je te dis... C'est une super promotion et puis euh... Ben voilà, quoi... J'ai pas les moyens d'habiter Paris, moi... Tu me diras, je pourrais toujours vendre la maison de Paulette mais je peux pas...

— Je comprends...

— Nan, nan, c'est pas ça... Pour les souvenirs que j'y laisse... euh... Nan, c'est juste que... Elle est pas à moi, cette baraque.

— Elle appartient à ta mère ?

— Non. À toi.

- ...

— Les dernières volontés de Paulette... ajouta-t-il en sortant une lettre de son portefeuille. Tiens... Tu peux la lire...

Mon petit Franck,

Ne regarde pas mon écriture de souillon, je n'y vois plus rien.

Mais je vois bien que cette petite Camille aime beaucoup mon jardin et c'est la raison pour laquelle j'aimerais bien le lui léguer si tu n'y vois pas d'inconvénients...

Fais bien attention à toi et à elle, si tu peux.

Je t'embrasse bien fort,

Mémé

— Tu l'as reçue quand ?

— Quelques jours avant que... qu'elle s'en aille... Je l'ai eue le jour où Philou m'a annoncé la vente de l'ap-part... Elle... Elle a compris que... Que c'était la merde, quoi...

Houfff... Ça tirait méchamment sur le collier étran-gleur, là...

Heureusement un serveur arrivait :

— Monsieur ?

— Un Perrier citron, s'il vous plaît...

— Et la demoiselle ?

— Cognac... Double...

— Elle parle du jardin, pas de la maison...

— Ouais... Euh... On va pas chipoter, hein ?

— Tu vas partir ?

— Je viens de te le dire. J'ai déjà mon billet...

— Tu pars quand ?

— Demain soir...

— Pardon ?

— Je croyais que t'en avais marre de bosser pour les autres...

— Bien sûr que j'en ai marre mais qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre ?

Camille farfouilla dans son sac et sortit son carnet.

— Nan, nan, c'est fini, ça... se défendit-il en croisant ses mains devant son visage. Je suis plus là, je te dis...

Elle tournait les pages.

— Regarde... dit-elle, en le tournant vers lui.

— C'est quoi cette liste ?

— C'est tous les endroits qu'on a repérés, Paulette et moi, pendant nos promenades...

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