Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Nous y voilà... Une fille qui n'est pas sensible à ton irrésistible charme est forcément lesbienne, c'est ça ?

— Non, non, je me demandais, c'est tout... T'es toujours habillée en moche, t'as la boule à zéro, tout ça...

Silence.

— Si, si, j'aime bien les garçons... Les filles aussi note bien, mais je préfère les garçons...

— T'as déjà couché avec des filles ?

— Oh là, là... Plein de fois !

— Tu rigoles ?

— Oui. Allez, c'est bon. Tu peux te rhabiller.

— Montre-moi.

— Tu ne vas pas te reconnaître. Les gens ne se reconnaissent jamais...

— Pourquoi t'as fait une grosse tache, là ?

— C'est l'ombre.

— Ah?

— Ça s'appelle un lavis...

— Ah ? Et ça, c'est quoi ?

— Tes rouflaquettes.

— Ah?

— Tu es déçu, hein ? Tiens, prends celui-là aussi... C'est un croquis que j'ai fait l'autre jour quand tu jouais à la Play Station...

Grand sourire :

— Alors, là d'accord ! Là c'est moi !

— Moi j'aime mieux le premier, mais bon... Tu n'as qu'à les glisser dans une BD pour les transporter...

— Donne-moi une feuille.

— Pourquoi ?

— Parce que. Moi aussi, je peux faire ton portrait si je veux...

Il la dévisagea un moment, se pencha sur ses genoux en tirant la langue et lui tendit son gribouillis.

— Alors ? fit-elle curieuse.

Il avait dessiné une spirale. Une coquille d'escargot avec un petit point noir tout au fond.

Elle ne réagissait pas.

— Le petit point, c'est toi.

— Je... J'avais compris...

Ses lèvres tremblaient.

Il lui arracha le papier des mains :

— Hé ! Ho ! Camille, c'était pour rire ! C'est n'importe quoi, ça ! C'est rien du tout !

— Oui, oui, confirma-t-elle en portant la main à son front. C'est rien du tout, j'en suis bien consciente... Allez, vas-y maintenant, tu vas être en retard...

Il enfila sa combinaison dans l'entrée et tira la porte en se donnant un grand coup de casque sur la tête.

Le petit point, c'est toi...

Trop con, le mec.

2

Pour une fois qu'il ne trimbalait pas un sac à dos plein de ravitaillement, il se coucha sur son réservoir et laissa la vitesse faire son merveilleux travail de désen-crassement : jambes plaquées, bras tendus, poitrine au chaud et casque prêt à se fissurer, il tordait son poignet au maximum pour planter là ses emmerdes et ne plus penser à rien.

Il allait vite. Beaucoup trop vite. C'était exprès. C'était pour voir.

D'aussi loin qu'il se souvienne, il avait toujours eu un moteur entre les jambes et une espèce de démangeaison au creux de la main et, d'aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais envisagé la mort comme un problème bien sérieux. Une contrariété supplémentaire tout au plus... Et encore... Puisqu'il ne serait plus là pour en pâtir, quelle importance, vraiment ?

Dès qu'il avait eu trois sous, il s'était endetté pour s'offrir des engins beaucoup trop gros pour sa petite cervelle et dès qu'il avait trois potes un peu débrouillards, il avait payé plus cher encore pour gagner quelques millimètres au compteur. Il était calme aux feux rouges, ne laissait jamais de gomme sur le bitume, ne se la mesurait pas avec d'autres et ne voyait aucun intérêt à prendre un risque idiot. Simplement, dès qu'il en avait l'occasion, il s'échappait, partait seul essorer les gaz et accabler son ange gardien.

Il aimait la vitesse. Il aimait vraiment ça. Plus que tout au monde. Plus que les filles, même. Elle lui avait offert les seuls moments heureux de sa vie : calmes, apaisants, libres... Quand il avait quatorze ans, couché sur sa meule comme un crapaud sur une boîte d'allumettes (c'était une expression de l'époque...), il était le roi des petites départementales de Touraine, à vingt ans, il s'était payé sa première grosse cylindrée d'occasion après avoir sué sang et eau tout l'été dans un mauvais bouiboui près de Saumur, et aujourd'hui, c'était devenu son seul passe-temps entre deux services : rêver d'une bécane, l'acheter, la briquer, la fatiguer, rêver d'une autre bécane, traîner chez un concessionnaire, revendre la précédente, l'acheter, la briquer, etc.

Sans la moto, il se serait probablement contenté de téléphoner plus souvent à sa vieille en priant le ciel pour qu'elle ne lui raconte pas sa vie à chaque fois...

Le problème, c'était que ça n'était plus si efficace cette affaire... Même à 200, la légèreté ne venait plus.

Même à 210, même à 220, son cerveau continuait d'usiner. Il avait beau se faufiler, biaiser, godiller, s'arracher, certaines évidences restaient collées à son blouson et continuaient de lui bouffer la tête entre deux stations d'essence.

Et aujourd'hui encore, un 1er janvier sec et brillant comme un sou neuf, sans sacoche, sans sac à dos et avec rien d'autre au programme qu'un bon gueuleton avec deux petites grands-mèrefs adorables, il s'était finalement relevé et n'avait plus eu besoin d'ouvrir la jambe pour les remercier quand des automobilistes prévenants s'écartaient en sursaut.

Il avait rendu les armes et se contentait d'aller d'un point à un autre en se repassant toujours le même vieux disque rayé : Pourquoi cette vie ? Jusqu'à quand ? Et comment faire pour en réchapper ? Pourquoi cette vie ? Jusqu'à quand ? Et comment faire pour en réchapper ? Pourquoi cette vie ? Jusqu...

Il était mort de fatigue et plutôt de bonne humeur. Il avait invité Yvonne pour la remercier et, il faut bien l'avouer, pour qu'elle se cogne la conversation à sa place. Grâce à elle, il allait pouvoir se mettre en pilotage automatique. Un petit sourire à droite, un petit sourire à gauche, quelques jurons pour leur faire plaisir et ce serait déjà l'heure du café... Le pied...

Elle passait prendre Paulette dans sa cage et ils avaient rendez-vous tous les trois à l'Hôtel des Voyageurs, un petit gastro plein de napperons et de fleurs séchées où il avait fait son apprentissage puis travaillé autrefois et où il avait laissé quelques bons souvenirs... C'était en 1990. Autant dire à mille millions d'années-lumière...

Qu'est-ce qu'il avait à l'époque ? Un Fazer Yamaha, non ?

Il zigzaguait entre les lignes blanches et avait relevé sa visière pour sentir le piquant du soleil. Il n'allait pas déménager. Pas tout de suite. Il allait pouvoir rester là, dans cet appartement trop grand où la vie était revenue un matin avec une fille de l'espace en chemise de nuit. Elle ne parlait pas beaucoup et pourtant, depuis qu'elle était là, il y avait de nouveau du bruit. Philibert sortait enfin de sa chambre et ils prenaient leur chocolat ensemble tous les matins. Il ne claquait plus les portes pour ne pas la réveiller et s'endormait plus facilement quand il l'entendait bouger dans la pièce d'à côté.

Au début, il ne pouvait pas la saquer, mais maintenant, c'était bien. Il l'avait matée...

Hé ? T'as entendu ce que tu viens de dire ? De quoi ?

Attends, fais pas l'innocent, là... Franchement Lestafier, regarde-moi dans les yeux, t'as l'impression de l'avoir matée, celle-ci ?

Euh... non...

Ah, d'accord ! Je préfère ça... Je sais que t'es pas très futé comme garçon mais quand même... Tu m'as fait peur, là !

Oh, ça va... Si on peut même plus rigoler maintenant...

3

Il se dézippa sous un arrêt d'autocar et resserra le nœud de sa cravate en passant la porte.

La patronne ouvrit grands ses bras :

— Mais qu'il est beau ! Ah ! on voit que tu t'habilles à Paris, toi ! René t'embrasse. Il passera après le service...

Yvonne se leva et sa mémé lui sourit tendrement.

— Alors les filles ? On a passé la journée chez le coiffeur à ce que je vois ?

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