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Boris Vian: L'Arrache-Cœur

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Boris Vian L'Arrache-Cœur

L'Arrache-Cœur: краткое содержание, описание и аннотация

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Clémentine met au monde des triplés. Mais la souffrance que lui a infligé cette grossesse et ces naissances la poussent à ne plus adresser la parole à son mari, Angel. Elle l'empêche ensuite de participer à l'éducation des enfants. Clémentine reporte alors sur ses enfants son besoin d'aimer, et est hantée par l'idée qu'il pourrait leur arriver quelque chose. Pour lutter, elle arrache les arbres du jardin, se créant une sorte de 'mur de protection'… Mais nous, qui restons sur la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles.

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Les maliettes passaient et repassaient, tournant aux moments les plus inattendus, dessinant dans le ciel des figures gracieuses parmi lesquelles une persistance prolongée de l'impression des images rétiniennes eût permis de distinguer le trifolium de Descartes et bien d'autres amusettes curvilignes y compris la courbe affectueuse que l'on nomme cardioïde.

Jacquemort les regardait toujours. Elles volaient de plus en plus haut, montaient en spirales amples, jusqu'à ne plus présenter de contour distinct. C'était maintenant de simples points noirs, rangés en ordre capricieux, animés d'une vie collective. Quand elles passaient devant le soleil, il clignait des yeux, ébloui.

Tout à coup, il aperçut dans la direction de la mer trois oiseaux un peu plus grands, qui volaient si vite qu'il ne put distinguer leur espèce. Se faisant un abat-jour de la main, il tenta de préciser son impression. Mais les trois bêtes volantes étaient déjà passées. Il les vit réapparaître derrière un bloc de rocher lointain, décrivant une courbe implacable et fonçant vers le ciel, l'un derrière l'autre, toujours à la même allure terrifiante. Leurs ailes devaient battre si rapidement qu'il ne pouvait les définir – c'était trois silhouettes allongées, fuselées, presque identiques.

Les trois oiseaux piquaient vers les maliettes en formation. Jacquemort s'arrêta et regarda. Il avait le cœur un peu rapide – une émotion qu'il ne pouvait expliquer. Peut-être l'aisance et la grâce des nouveaux arrivants – peut-être la crainte de les voir assaillir les maliettes – peut-être cette impression de concerté qui naissait de leurs mouvements parfaitement synchrones.

Ils montaient à un angle abrupt, le long d'une pente d'air imaginaire et leur rapidité coupait le souffle. Des hirondelles ne pourraient pas les suivre, pensa Jacquemort. Et ce devaient être d'assez gros oiseaux. L'incertitude de la distance à laquelle il les avait aperçus d'abord ne lui permettait pas de faire une estimation même approchée de leur taille, mais ils se détachaient sur le ciel d'une façon infiniment plus nette que les maliettes, perdues maintenant presque à la limite de visibilité, comme des têtes d'épingles sur le velours gris du ciel.

XXII

28 octembre.

Les journées raccourcissent, se disait Clémentine. Les journées raccourcissent et ça commence à parler de l'hiver et du printemps. Il y a une infinité de dangers en cette saison, une infinité de dangers nouveaux que l'on entrevoit déjà avec terreur en été, mais dont le détail ne se précise et ne se distingue que sur le moment, quand les journées raccourcissent, quand les feuilles s'envolent, quand la terre se met à sentir le chien mouillé chaud. Novrier, le mois froid du crachin. La pluie qui tombe peut causer bien des dégâts en bien des endroits, elle peut raviner les champs, combler les ravins, ravir les corbeaux. Elle peut geler subitement et Citroën attrape une bronchopneumonie double, et le voilà qui tousse et crache le sang, et sa mère inquiète, à son chevet, se penche sur le pauvre visage fluet qui fait mal à voir, et les autres, sans surveillance, en profitent pour sortir sans leurs souliers montants, et ils prennent froid à leur tour, chacun attrape une maladie d'une espèce différente, impossible de les soigner tous trois en même temps, et on s'use les pieds à courir d'une pièce à une autre, mais même sur les moignons, moignons qui saignent à bouillons rouges sur le carreau froid, on se rue d'un lit à l'autre avec le plateau et les médicaments; et les microbes des trois chambres distinctes, soudain, flottent dans l'air et s'unissent, et, de leur combinaison ternaire, voici que résulte un hybride immonde, un crobe monstrueux, visible à l'œil nu, qui a la propriété singulière de provoquer la croissance de ganglions doux et terribles, en chapelets mollasses sur les articulations des enfants étendus, et voici que crèvent les ganglions distendus, et les microbes ruissellent hors des blessures, oui, voilà, voilà tout ce que peut apporter la pluie, la pluie grisâtre d'octembre et le vent de novrier l'accompagne; ah! le vent, maintenant, ne peut plus arracher aux arbres les branches pesantes qu'il projette sur les têtes des innocents. Mais si le vent se venge aussi, gifle la mer de son souffle brutal, et montent, montent les embruns sur la falaise détrempée; à l'un d'eux s'accroche une bête, un coquillage minuscule. Joël regardait les vagues, et (oh rien! un effleurement à peine) la coquille vient à lui tomber dans l'œil. Sitôt tombée sitôt sortie, il frotte sa manche sur son œil, il n'a rien, rien qu'une imperceptible égratignure; et de jour en jour cette fêlure s'étend, et l'œil de Joël, mon Dieu, cet œil, voilà qu'il ressemble aux prunelles de blanc d'œuf coagulé des vieux qui ont trop regardé le feu – et l'autre œil, gagné par le mal sournois, tourne vers le ciel son regard terne; Joël, mon Dieu, aveugle… et les embruns, sur la falaise, montent, montent, et la terre, comme du sucre, s'amollit sous leur manteau d'écume, et comme du sucre, elle fond, elle fond et s'effondre et coule, et Citroën et Noël, mon Dieu, comme une lave froide, la terre fondante les entraîne et leurs corps légers d'enfants flottent un instant à la surface du flot noirâtre et s'enfoncent, et la terre, ah! la terre leur emplit la bouche; criez, criez donc, que l'on sache, que l'on vienne!…

La maison tout entière retentit du hurlement de Clémentine. Mais il restait sans écho, tandis qu'elle se ruait en bas des marches et jusqu'au jardin, appelant ses enfants, sanglotante, éperdue. Il n'y avait que le temps gris pâle et le bruit éloigné des vagues. Affolée, elle alla jusqu'à la falaise. Puis elle pensa qu'ils dormaient peut-être et se précipita vers la maison, mais à mi-chemin, une idée la retint et elle obliqua vers le puits dont elle vérifia le lourd couvercle de chêne. Titubante, hors d'haleine, elle reprit sa course, remonta l'escalier, visita les chambres de la cave au grenier, ressortit. Elle appelait toujours d'une voix que l'émotion commençait à enrouer. Puis, saisie d'une intuition finale, elle courut à la grille. Elle était ouverte. Elle s'élança sur le chemin. Cinquante mètres plus loin, elle rencontra Jacquemort qui revenait du village. Il marchait lentement, le nez en l'air, perdu dans la contemplation des oiseaux. Elle le saisit aux revers.

– Où sont-ils? Où sont-ils? Jacquemort sursauta, il s'y attendait si peu.

– Qui? demanda-t-il, faisant un effort de mise au point sur Clémentine.

Ses yeux, cuits par la lumière de l'air, dansaient devant lui.

– Les enfants! La grille est ouverte! Qui l'a ouverte? Et ils sont partis!

– Mais non, ils ne sont pas partis, dit Jacquemort. La grille, c'est moi qui l'ai ouverte, quand je suis sorti. Et s'ils étaient partis, je les aurais vus.

– C'est vous! haleta Clémentine. Malheureux! Ainsi, grâce a vous, les voila perdus!

– Mais ils s'en foutent! dit Jacquemort. Vous n'avez qu'à leur demander vous-même, ils n'ont absolument pas la moindre envie de sortir du jardin.

– C'est ce qu'ils vous ont dit! Mais si vous croyez que mes enfants ne sont pas assez intelligents pour vous rouler!… Venez! courons!…

– Avez-vous regardé partout? demanda Jacquemort, en la saisissant par la manche.

Elle commençait à l'impressionner.

– Partout! dit Clémentine avec un sanglot. Même dans le puits.

– C'est embêtant, ça, dit Jacquemort.

Machinalement, il leva les yeux une dernière fois. Les trois oiseaux noirs avaient cessé de jouer avec les maliettes, et piquaient vers le sol. Un instant fugitif, il entrevit la vérité. Et il la rejeta la seconde d'après – pur fantasme, idée folle – où peuvent-ils être? Il suivait cependant leur vol; ils disparurent derrière la courbe de la falaise.

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