Boris Vian - L'Arrache-Cœur

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L'Arrache-Cœur: краткое содержание, описание и аннотация

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Clémentine met au monde des triplés. Mais la souffrance que lui a infligé cette grossesse et ces naissances la poussent à ne plus adresser la parole à son mari, Angel. Elle l'empêche ensuite de participer à l'éducation des enfants. Clémentine reporte alors sur ses enfants son besoin d'aimer, et est hantée par l'idée qu'il pourrait leur arriver quelque chose. Pour lutter, elle arrache les arbres du jardin, se créant une sorte de 'mur de protection'… Mais nous, qui restons sur la rive, nous voyons que Boris Vian décrit simplement notre monde. En prenant chacun de nos mots habituels au pied de la lettre, il nous révèle le monstrueux pays qui nous entoure, celui de nos désirs les plus implacables, où chaque amour cache une haine, où les hommes rêvent de navires, et les femmes de murailles.

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– Tant pis, dit sèchement le psychiatre. Je me ferai une raison.

Et je ne vous dirai rien. Je ne suis pas là pour satisfaire toutes vos sales manies.

Jacquemort ricana et commença à se rhabiller. Jamais il n'avait espérer psychanalyser sérieusement cette malheureuse. Il en trouverait de mieux. Il enfila ses souliers, se leva. Elle pleurnichait encore.

– Fiche-moi le camp, dit-il posément.

Elle obéit en reniflant. Elle devait le détester. Il sourit en pensant que, de ce point de vue, c'était une analyse réussie.

Et puis, d'un bond léger, il attrapa un papillon attardé qui passait et le goba, satisfait.

XII

13 juillet.

Il y avait, devant le perron de la maison, un espace plat et gravelé où jouaient volontiers les trois enfants leur repas terminé, en attendant que la nurse, qui servait à ce moment le leur aux grandes personnes, les mît au lit pour la sieste. Des fenêtres de la salle à manger, on pouvait ainsi les surveiller. C'est à Jacquemort, assis en ce sens, qu'en incombait le souci. En face de lui, Clémentine roulait distraitement entre ses doigts des boulettes de mie de biscotte, tâche ingrate s'il en fut (et il en fut). Ils ne se voyaient guère qu'aux repas. Elle paraissait souhaiter qu'il continuât de vivre chez elle, mais se bornait, en général, à l'entretenir de propos insignifiants; de son côté, il n'osait guère aborder les sujets personnels.

Culblanc, renfrognée et muette, apporta un plat qu'elle posa devant Jacquemort. Il le découvrit et dit poliment:

– Servez-vous, Clémentine, je vous prie.

– C'est pour vous, dit-elle. Pour vous seul. Une chatterie.

Elle souriait avec un peu de malice. Il regarda mieux.

– Mais… c'est du mou! s'écria-t-il joyeusement.

– Tout juste, dit Clémentine.

– Je l'aurais préféré cru, commenta Jacquemort, mais l'attention est si délicate… Clémentine, vous êtes un ange.

– Je vous aime bien, dit-elle, mais, malgré tout, je n'aurais guère supporté de vous le voir manger cru.

– Certes, dit Jacquemort en se servant une large portion. Parlez-moi du mou! Ça enfonce toutes les souris et tous les oiseaux de la terre.

– Je suis ravie que vous l'appréciez, dit-elle.

– Un oiseau, observa Jacquemort, ce n'est pas mal, bien sûr; mais ces horribles plumes!…

– C'est vrai, dit Clémentine. C'est le revers de la médaille. Mais les souris?

– Purement distrayant, dit Jacquemort. Mais pas bon.

– Enfin, dit-elle. Cela étend le champ de vos goûts. C'est très souhaitable. Et sur qui travaillez-vous, en ce moment?

– Vous, dit Jacquemort, vous êtes aimable parce que vous savez que votre boniche m'a laissé choir.

– Oui, dit-elle. J'avoue que ça me fait plaisir. Qu'avez-vous trouvé au village? Vous y allez bien souvent, il me semble?

– Oh! dit Jacquemort. Il n'y a pas grand-chose, vous savez. Je vois assez fréquemment La Gloïre.

– Je vous parle de femmes, dit Clémentine.

– Je ne cherche guère, dit Jacquemort. Vous savez que ce chat était coupé? Je n'y crois pas, mais ça m'influence un peu tout de même.

Il mentait.

– Je sais que vous cherchez, dit Clémentine. Jacquemort regardait les trois enfants qui tournaient l'un derrière l'autre jusqu'à s'étourdir.

– Parlons d'autre chose, dit-il.

– Est-ce vous qui fouillez dans mes penderies? demanda-t-elle brusquement.

Jacquemort, l'air étonné, hésita.

– Pardon?

– Vous avez entendu.

– Non, répondit-il. Ce n'est pas moi. Qu'est-ce que vous voulez que je cherche dans vos penderies? J'ai tous les vêtements qu'il me faut.

– Oh!… Ça n'a pas d'importance, assura-t-elle. Je me trompe peut-être. J'avais l'impression qu'on touchait à tout, périodiquement. Aucune raison que ce soit vous, évidemment.

Il eut un geste du menton vers la bonne qui leur tournait le dos.

– Oh! non, dit Clémentine. Sûrement pas. D'ailleurs, à quoi lui servirait de s'en cacher? Ça m'est égal. Je ne les mets jamais. Presque jamais.

XIII

24 juillet.

– Ça y est, dit Angel en se relevant. Il venait de scier à moitié la cale qui retenait le bateau sur ses rails. Tout était terminé. Une barque de dix mètres de long, de bois clair, relevée à l'avant comme un braquemart phénicien, munie d'un balancier léger, dont, présentement, seuls étaient fixés à la coque les supports de bronze luisant. Le pont, fortement bombé, ne comportait pour le moment que la saillie d'un rouf bas sur l'arrière. Jacquemort se pencha et regarda la coque. Onze paires de pieds articulés en sortaient sur toute la longueur.

– Ça ira vite, remarqua-t-il.

– Pas mal, dit Angel.

– Pour un amateur, continua Jacquemort, vous vous en êtes tiré singulièrement bien.

– Je ne suis pas un amateur, répondit Angel.

– Eh bien, reprit Jacquemort, pour un professionnel vous vous en êtes singulièrement bien tiré.

– Je ne suis pas un professionnel, dit Angel.

– Qu'est-ce que vous êtes, alors? demanda Jacquemort un peu furieux.

– Ne commencez pas à poser des questions, c'est une déplorable manie.

Jacquemort aurait pu se fâcher, certes, mais son tempérament ne l'y poussa point. Il cherchait quelque chose à dire à un homme qui va s'en aller. Pour longtemps. Dans un bateau pas très sûr. En fin de compte. Et malgré les onze paires de pieds.

– Vous êtes toujours dans les mêmes termes avec votre femme?

– Oui, dit Angel. C'est une… Il s'interrompit.

– Ce n'est rien. Je n'ai rien à en dire. Les femmes et les hommes ne vivent pas sur le même plan. Mais je ne regrette rien.

– Ni vos enfants?

– Heureusement, dit Angel, je ne les connais pas encore. Je n'aurai pas de peine.

– Vous leur manquerez, assura le psychiatre.

– Je sais, dit Angel. Mais on a toujours quelque chose qui vous manque. Autant que ce soit quelque chose d'important.

– Les enfants élevés sans père…, commença Jacquemort.

– Ecoutez, dit Angel. Il n'y a pas à revenir là-dessus. Je m'en vais, je m'en vais. C'est tout.

– Vous vous noierez, dit Jacquemort.

– Je n'aurai pas cette veine-là.

– Ce que vous êtes banal, remarqua Jacquemort avec mépris.

– Voluptueusement banal, dit Angel.

– Je ne sais que vous dire.

– Ça s'entend, commenta Angel, sarcastique. À mon tour de poser des questions. Où en êtes-vous de vos grands projets?

– Rien, dit Jacquemort. Jusqu'ici, j'ai eu un chat et c'est tout. J'ai essayé un chien, mais le chat préalable provoque un fort désagréable conflit, et j'ai dû m'arrêter. Et puis, c'est un homme que je voudrais. Ou une femme; mais un humain.

– Qui fréquentez-vous en ce moment?

– Je vais connaître la bonne du maréchal-ferrant. Par la mercière.

– Vous allez chez la mercière, maintenant?

– Non, je ne sais pas, la couturière, enfin quoi. Au fait, c'est drôle. Elle fait toutes les robes de votre femme, n'est-ce pas?

– Jamais de la vie, dit Angel. Clémentine a tout amené. Elle ne va jamais au village.

– Elle a tort, dit Jacquemort. C'est plein d'intérêt.

– Allons donc, railla Angel. Ils vous rendent malade, tous.

– C'est vrai, mais c'est plein d'intérêt. En tout cas… oui… eh bien!… c'est curieux: la couturière a tous les modèles de robes de votre femme. Toutes celles que je lui ai vues ici.

– Ah? dit Angel, peu frappé. Il regarda le bateau.

– Il va falloir que je parte, dit-il. Vous voulez l'essayer avec moi?

– Vous ne partez pas comme ça, enfin…, dit Jacquemort, désespéré.

– Si. Pas aujourd'hui, mais je partirai comme ça.

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