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Albert Сamus: L’etranger

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Albert Сamus L’etranger

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Etranger sur la terre, etranger a lui-meme, Meursault le bien nomme pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l'oeuvre de Camus. De La Peste a La Chute, mais aussi dans ses pieces et dans ses essais, celui qui allait devenir Prix Nobel de litterature en 1957 ne cessera de s'interroger sur le sens de l'existence. Sa mort violente en 1960 contribua quelque peu a rendre mythique ce maitre a penser de toute une generation. --Karla Manuele

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Il a reflechi. Il m'a demande s'il pouvait dire que ce jour-la j'avais domine mes sentiments naturels. Je lui ai dit: «Non, parce que c'est faux.» II m'a regarde d'une facon bizarre, comme si je lui inspirais un peu de degout. Il m'a dit presque mechamment que dans tous les cas le directeur et le personnel de l'asile seraient entendus comme temoins et que «cela pouvait me jouer un tres sale tour». Je lui ai fait remarquer que cette histoire n'avait pas de rapport avec mon affaire, mais il m'a repondu seulement qu'il etait visible que je n'avais jamais eu de rapports avec la justice.

Il est parti avec un air fache. J'aurais voulu le retenir, lui expliquer que je desirais sa sympathie, non pour etre mieux defendu, mais, si je puis dire, naturellement. Surtout, je voyais que je le mettais mal a l'aise. Il ne me comprenait pas et il m'en voulait un peu. J'avais le desir de lui affirmer que j'etais comme tout le monde, absolument comme tout le monde. Mais tout cela, au fond, n'avait pas grande utilite et j'y ai renonce par paresse.

Peu de temps apres, j'etais conduit de nouveau devant le juge d'instruction. Il etait deux heures de l'apres-midi et cette fois, son bureau etait plein d'une lumiere a peine tamisee par un rideau de voile. Il faisait tres chaud. Il m'a fait asseoir et, avec beaucoup de courtoisie, m'a declare que mon avocat, «par suite d'un contretemps», n'avait pu venir. Mais j'avais le droit de ne pas repondre a ses questions et d'attendre que mon avocat put m'assister. J'ai dit que je pouvais repondre seul. Il a touche du doigt un bouton sur la table. Un jeune greffier est venu s'installer presque dans mon dos.

Nous nous sommes tous les deux carres dans nos fauteuils. L'interrogatoire a commence. Il m'a d'abord dit qu'on me depeignait comme etant d'un caractere taciturne et renferme et il a voulu savoir ce que j'en pensais. J'ai repondu: «C'est que je n'ai jamais grand-chose a dire. Alors je me tais.» Il a souri comme la premiere fois, a reconnu que c'etait la meilleure des raisons et a ajoute: «D'ailleurs, cela n'a aucune importance.» Il s'est tu, m'a regarde et s'est redresse assez brusquement pour me dire tres vite: «Ce qui m'interesse, c'est vous.» Je n'ai pas bien compris ce qu'il entendait par la et je n'ai rien repondu. «Il y a des choses, a-t-il ajoute, qui m'echappent dans votre geste. Je suis sur que vous allez m'aider a les comprendre.» J'ai dit que tout etait tres simple. Il m'a presse de lui retracer ma journee. Je lui ai retrace ce que deja je lui avais raconte : Raymond, la plage, le bain, la querelle, encore la plage, la petite source, le soleil et les cinq coups de revolver. A chaque phrase il disait: «Bien, bien.» Quand je suis arrive au corps etendu, il a approuve en disant: «Bon.» Moi, j'etais lasse de repeter ainsi la meme histoire et il me semblait que je n'avais jamais autant parle.

Apres un silence, il s'est leve et m'a dit qu'il voulait m'aider, que je l'interessais et qu'avec l'aide de Dieu, il ferait quelque chose pour moi. Mais auparavant, il voulait me poser encore quelques questions. Sans transition, il m'a demande si j'aimais maman. J'ai dit: «Oui, comme tout le monde» et le greffier, qui jusqu'ici tapait regulierement sur sa machine, a du se tromper de touches, car il s'est embarrasse et a ete oblige de revenir en arriere. Toujours sans logique apparente, le juge m'a alors demande si j'avais tire les cinq coups de revolver a la suite. J'ai reflechi et precise que j'avais tire une seule fois d'abord et, apres quelques secondes, les quatre autres coups. «Pourquoi avez-vous attendu entre le premier et le second coup?» dit-il alors. Une fois de plus, j'ai revu la plage rouge et j'ai senti sur mon front la brulure du soleil. Mais cette fois, je n'ai rien repondu. Pendant tout le silence qui a suivi le juge a eu l'air de s'agiter. Il s'est assis, a fourrage dans ses cheveux, a mis ses coudes sur son bureau et s'est penche un peu vers moi avec un air etrange: «Pourquoi, pourquoi avez-vous tire sur un corps a terre?» La encore, je n'ai pas su repondre. Le juge a passe ses mains sur son front et a repete sa question d'une voix un peu alteree: «Pourquoi? Il faut que vous me le disiez. Pourquoi?» Je me taisais toujours.

Brusquement, il s'est leve, a marche a grands pas vers une extremite de son bureau et a ouvert un tiroir dans un classeur. Il en a tire un crucifix d'argent qu'il a brandi en revenant vers moi. Et d'une voix toute changee, presque tremblante, il s'est ecrie: «Est-ce que vous le connaissez, celui-la?» J'ai dit : «Oui, naturellement.» Alors il m'a dit tres vite et d'une facon passionnee que lui croyait en Dieu, que sa conviction etait qu'aucun homme n'etait assez coupable pour que Dieu ne lui pardonnat pas, mais qu'il fallait pour cela que l'homme par son repentir devint comme un enfant dont l'ame est vide et prete a tout accueillir. Il avait tout son corps penche sur la table. Il agitait son crucifix presque au-dessus de moi. A vrai dire, je l'avais tres mal suivi dans son raisonnement, d'abord parce que j'avais chaud et qu'il y avait dans son cabinet de grosses mouches qui se posaient sur ma figure, et aussi parce qu'il me faisait un peu peur. Je reconnaissais en meme temps que c'etait ridicule parce que, apres tout, c'etait moi le criminel. Il a continue pourtant. J'ai a peu pres compris qu'a son avis il n'y avait qu'un point d'obscur dans ma confession, le fait d'avoir attendu pour tirer mon second coup de revolver. Pour le reste, c'etait tres bien, mais cela, il ne le comprenait pas.

J'allais lui dire qu'il avait tort de s'obstiner : ce dernier point n'avait pas tellement d'importance. Mais il m'a coupe et m'a exhorte une derniere fois, dresse de toute sa hauteur, en me demandant si je croyais en Dieu. J'ai repondu que non. Il s'est assis avec indignation. Il m'a dit que c'etait impossible, que tous les hommes croyaient en Dieu, meme ceux qui se detournaient de son visage. C'etait la sa conviction et, s'il devait jamais en douter, sa vie n'aurait plus de sens. «Voulez-vous, s'est-il exclame, que ma vie n'ait pas de sens?» A mon avis, cela ne me regardait pas et je le lui ai dit. Mais a travers la table, il avancait deja le Christ sous mes yeux et s'ecriait d'une facon deraisonnable: «Moi, je suis chretien. Je demande pardon de tes fautes a celui-la. Comment peux-tu ne pas croire qu'il a souffert pour toi?» J'ai bien remarque qu'il me tutoyait, mais j'en avais assez. La chaleur se faisait de plus en plus grande. Comme toujours, quand j'ai envie de me debarrasser de quelqu'un que j'ecoute a peine, j'ai eu l'air d'approuver. A ma surprise, il a triomphe: «Tu vois, tu vois, disait-il. N'est-ce pas que tu crois et que tu vas te confier a lui?» Evidemment, j'ai dit non une fois de plus. Il est retombe sur son fauteuil.

Il avait l'air tres fatigue. Il est reste un moment silencieux pendant que la machine, qui n'avait pas cesse de suivre le dialogue, en prolongeait encore les dernieres phrases. Ensuite, il m'a regarde attentivement et avec un peu de tristesse. Il a murmure: «Je n'ai jamais vu d'ame aussi endurcie que la votre. Les criminels qui sont venus devant moi ont toujours pleure devant cette image de la douleur.» J'allais repondre que c'etait justement parce qu'il s'agissait de criminels. Mais j'ai pense que moi aussi j'etais comme eux. C'etait une idee a quoi je ne pouvais pas me faire. Le juge s'est alors leve, comme s'il me signifiait que l'interrogatoire etait termine. Il m'a seulement demande du meme air un peu las si je regrettais mon acte. J'ai reflechi et j'ai dit que, plutot que du regret veritable, j'eprouvais un certain ennui. J'ai eu l'impression qu'il ne me comprenait pas. Mais ce jour-la les choses ne sont pas allees plus loin.

Par la suite j'ai souvent revu le juge d'instruction. Seulement, j'etais accompagne de mon avocat a chaque fois. On se bornait a me faire preciser certains points de mes declarations precedentes. Ou bien encore le juge discutait les charges avec mon avocat. Mais en verite ils ne s'occupaient jamais de moi a ces moments-la. Peu a peu en tout cas, le ton des interrogatoires a change. Il semblait que le juge ne s'interessat plus a moi et qu'il eut classe mon cas en quelque sorte. Il ne m'a plus parle de Dieu et je ne l'ai jamais revu dans l'excitation de ce premier jour. Le resultat, c'est que nos entretiens sont devenus plus cordiaux. Quelques questions, un peu de conversation avec mon avocat, les interrogatoires etaient finis. Mon affaire suivait son cours, selon l'expression meme du juge. Quelquefois aussi, quand la conversation etait d'ordre general, on m'y melait. Je commencais a respirer. Personne, en ces heures-la, n'etait mechant avec moi. Tout etait si naturel, si bien regle et si sobrement joue que j'avais l'impression ridicule de «faire partie de la famille». Et au bout des onze mois qu'a dure cette instruction, je peux dire que je m'etonnais presque de m'etre jamais rejoui d'autre chose que de ces rares instants ou le juge me reconduisait a la porte de son cabinet en me frappant sur l'epaule et en me disant d'un air cordial: «C'est fini pour aujourd'hui, monsieur l'Antechrist.» On me remettait alors entre les mains des gendarmes.

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