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Antoine de Saint-Exupéry: CITADELLE

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Antoine de Saint-Exupéry CITADELLE

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Citadelle est un livre particulier dans le sens où il n'a jamais été achevé ni retouché (ou très peu) par Saint-Exupéry. L'œuvre est restée à l'état de brouillon dactylographié imparfait avant d'être mis en forme, tant bien que mal, par l'éditeur. Saint-Exupéry aborde ici tous ses thèmes récurrents déjà visités dans ses précédents écrits: l'Amour, l'Apprentissage, la Création, Dieu, les Hommes, les Voyages, etc.

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C'�tait une vaste demeure avec l'aile r�serv�e aux femmes et le jardin secret o� chantait le jet d'eau. (Et j'ordonne que l'on fasse ainsi un c�ur � la maison afin que l'on y puisse et s'approcher et s'�loigner de quelque chose. Afin que l'on y puisse et sortir et rentrer. Sinon, l'on n'est plus nulle part. Et ce n'est point �tre libre que de n'�tre pas.) Il y avait aussi les granges et les �tables. Et il arrivait que les granges fussent vides et les �tables inoccup�es. Et mon p�re s'opposait � ce que l'on se serv�t des unes pour les fins des autres. �La grange, disait-il, d'abord est une grange, et tu n'habites point une maison si tu ne sais plus o� tu te trouves. Peu importe, disait-il encore, un usage plus ou moins fertile. L'homme n'est pas un b�tail � l'engrais, et l'amour, pour lui, compte plus que l'usage. Tu ne peux aimer une maison qui n'a point de visage et o� les pas n'ont point de sens.�

Il y avait la salle r�serv�e aux seules grandes ambassades, et que l'on ouvrait au soleil les seuls jours o� montait la poussi�re de sable soulev�e par les cavaliers, et, � l'horizon, ces grandes oriflammes o� le vent travaillait comme sur la mer. Celle-l�, on la laissait d�serte � l'occasion des petits princes sans importance. Il y avait la salle o� l'on rendait la justice, et celle o� l'on portait les morts. Il y avait la chambre vide, celle dont nul jamais ne connut l'usage � et qui peut-�tre n'en avait aucun, sinon d'enseigner le sens du secret et que jamais on ne p�n�tre toutes choses.

Et les esclaves, qui parcouraient les corridors portant leurs charges, d�pla�aient de lourdes tentures qui croulaient contre leur �paule. Ils montaient des marches, poussaient des portes, et redescendaient d'autres marches, et, selon qu'ils �taient plus pr�s ou plus loin du jet d'eau central, se faisaient plus ou moins silencieux, jusqu'� devenir inquiets comme des ombres aux lisi�res du domaine des femmes dont la connaissance par erreur leur e�t co�t� la vie. Et les femmes elles-m�mes: calmes, arrogantes, ou furtives, selon leur place dans la demeure.

J'entends la voix de l'insens�: �Que de place dilapid�e, que de richesses inexploit�es, que de commodit�s perdues par n�gligence! Il faut d�molir ces murs inutiles, et niveler ces courts escaliers qui compliquent la marche. Alors l'homme sera libre.� Et moi je r�ponds: �Alors les hommes deviendront b�tail de place publique, et, de peur de tant s'ennuyer, inventeront des jeux stupides qui seront encore r�gis par des

r�gles, mais par des r�gles sans grandeur. Car le palais peut favoriser des po�mes. Mais quel po�me �crire sur la niaiserie des d�s qu'ils lancent? Longtemps peut-�tre encore ils vivront de l'ombre des murs, dont les po�mes leur porteront la nostalgie, puis l'ombre elle-m�me s'effacera et ils ne les comprendront plus.�

Et de quoi, d�sormais, se r�jouiraient-ils?

Ainsi de l'homme perdu dans une semaine sans jours, ou une ann�e sans f�tes, qui ne montre point de visage. Ainsi de l'homme sans hi�rarchie, et qui jalouse son voisin, si en quelque chose celui-ci le d�passe, et s'emploie � le ramener � sa mesure. Quelle joie tireront-ils ensuite de la mare �tale qu'ils constitueront?

Moi je recr�e les champs de force. Je construis des barrages dans les montagnes pour soutenir les eaux. Je m'oppose ainsi, injuste, aux pentes naturelles. Je r�tablis les hi�rarchies l� o� les hommes se rassemblaient comme les eaux, une fois qu'elles se sont m�l�es dans la mare. Je bande les arcs. De l'injustice d'aujourd'hui je cr�e la justice de demain. Je r�tablis les directions, l� o� chacun s'installe sur place et nomme bonheur ce croupissement. Je m�prise les eaux croupissantes de leur justice et d�livre celui qu'une belle injustice a fond�. Et ainsi j'ennoblis mon empire.

Car je connais leurs raisonnements. Ils admiraient l'homme qu'a fond� mon p�re. �Comment oser brimer, se sont-ils dit, une r�ussite si parfaite?� Et, au nom de celui-l� que de telles contraintes avaient fond�, ils ont bris� ces contraintes. Et tant qu'elles ont dur� dans le c�ur, elles ont encore agi. Puis, peu � peu, on les a oubli�es. Et celui-l� que l'on voulait sauver est mort.


C'est pourquoi je hais l'ironie qui n'est point de l'homme mais du cancre. Car le cancre leur dit: �Vos coutumes ailleurs sont autres. Pourquoi n'en point changer?� De m�me qu'il leur e�t dit: �Qui vous force d'installer les moissons dans la grange et les troupeaux dans les �tables?� Mais c'est lui qui est dupe des mots, car il ignore ce que les mots ne peuvent saisir. Il ignore que les hommes habitent une maison.

Et ses victimes qui ne savent plus la reconna�tre commencent de la d�manteler. Les hommes dilapident ainsi leur bien le plus pr�cieux: le sens des choses. Et ils se croient bien glorieux, les jours de f�te, de ne point c�der aux coutumes, de trahir leurs traditions, de f�ter leur ennemi. Et certes, ils �prouvent quelques mouvements int�rieurs dans les d�marches de leurs sacril�ges. Tant qu'il y a sacril�ge. Tant qu'ils se dressent contre quelque chose qui p�se encore contre eux. Et ils vivent de ce que leur ennemi respire encore. L'ombre des lois les g�ne assez encore pour qu'ils se sentent contre les lois. Mais l'ombre elle-m�me bient�t s'efface. Alors ils n'�prouvent plus rien, car le go�t m�me de la victoire est oubli�. Et ils b�illent. Ils ont chang� le palais en place publique, mais une fois us� le plaisir de pi�tiner la place avec une arrogance de matamore, ils ne savent plus ce qu'ils font l�, dans cette foire. Et voil� qu'ils r�vent vaguement de reconstruire une maison aux mille portes, aux tentures qui croulent sur l'�paule, aux antichambres lentes. Voil� qu'ils r�vent d'une pi�ce secr�te qui rendrait secr�te toute la demeure. Et sans le savoir, l'ayant oubli�, ils pleurent le palais de mon p�re o� tous les pas avaient un sens.

C'est pourquoi, l'ayant bien compris, j'oppose mon arbitraire � cet effritement des choses et n'�coute point ceux qui me parlent de pentes naturelles. Car je sais trop que les pentes naturelles grossissent les mares de l'eau des glaciers, et nivellent les asp�rit�s des montagnes, et rompent le mouvement du fleuve, quand il s'�tale dans la mer, en mille remous contradictoires. Car je sais trop que les pentes naturelles font que le pouvoir se distribue et que les hommes s'�galisent. Mais je gouverne et je choisis. Sachant bien que le c�dre aussi triomphe de l'action du temps qui devrait l'�taler en poussi�re, et, d'ann�e en ann�e, �difie, contre la force m�me qui le tire vers le bas, l'orgueil du temple de feuillage. Je suis la vie et j'organise. J'�difie les glaciers contre les int�r�ts des mares. Peu m'importe si les grenouilles coassent � l'injustice. Je r�arme l'homme pour qu'il soit.

C'est pourquoi je n�glige le bavard imb�cile qui vient reprocher au palmier de n'�tre point c�dre, au c�dre de n'�tre point palmier et, m�langeant les livres, tend vers le chaos. Et je sais bien que le bavard a raison dans sa science absurde car, hors la vie, c�dre et palmier s'unifieraient et se r�pandraient en poussi�re. Mais la vie s'oppose au d�sordre et aux pentes naturelles. C'est de la poussi�re qu'elle tire le c�dre.

La v�rit� de mes ordonnances, c'est l'homme qui en na�tra. Et les coutumes et les lois et le langage de mon empire, je ne cherche point en eux-m�mes leur signification. Je sais trop bien qu'en assemblant des pierres c'est du silence que l'on cr�e. Lequel ne se lisait point dans les pierres. Je sais trop bien qu'� force de fardeaux et de bandeaux c'est l'amour que l'on vivifie. Je sais trop bien que celui-l� ne conna�t rien qui a d�pec� le cadavre et pes� ses os et ses visc�res. Car os et visc�res ne servent de rien par eux-m�mes, non plus que l'encre et la p�te du livre. Seule compte la sagesse qu'apport� le livre, mais qui n'est point de leur essence.

Et je refuse la discussion car il n'est rien ici qui se puisse d�montrer. Langage de mon peuple, je te sauverai de pourrir. Je me souviens de ce m�cr�ant qui visita mon p�re:

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