Eco - Le pendule de Foucault

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Abou va faire maintenant une chose : je tape cette phrase, je donne l'ordre à Abou de changer chaque « a » en « akka » et chaque « o » en « oulla », et il en résultera un morceau quasi finnois.

Akkaboullau fakkait makkaintenakkant une choullase : je takkape cette phrakkase, je doullanne l'oullardre akka Akkaboullau de chakkanger chakkaque « akka » en « akkakkakka » et chakkaque « oulla » en « oullakka », et il en résulterakka un moullarceakkau quakkasi finnoullais.

Oh joie, oh vertige de la différance, ô mon lecteur/ écrivain idéal affecté d'une idéale insomnie, oh veille de finnegan, oh créature gracieuse et bénigne. Il ne t'aide pas toi à penser mais il t'aide toi à penser pour lui. Une machine totalement spirituelle. Si tu écris avec une plume d'oie il te faut gratter du papier plein de sueur et tremper à tout instant dans l'encrier, les pensées se superposent et le poignet ne suit plus, si tu tapes à la machine les lettres se chevauchent, tu ne peux avancer à la vitesse de tes synapses mais seulement au rythme maladroit de la mécanique. Par contre avec lui, avec celui-ci (celle-là ?) les doigts laissent errer leur imagination, l'esprit effleure le clavier, emporté sur les ailes dorées, tu médites enfin la sévère raison critique sur le bonheur du prime abord.

Et voilce que je faisà prsent, jprends ce clob de tréatologies orthigrphiques et je commande la machien cde le cupier etde le grader en mémoire de trasit et puis de lefairaffleurer dces limbse sur lécran, enfin de cours,

Voilà, je tapais à l'aveuglette, et à présent j'ai pris ce bloc de tératologies orthographiques et j'ai ordonné à la machine de répéter son erreur en fin de course, mais cette fois je l'ai corrigée et elle est enfin apparue en toute lisibilité, parfaite, de caca de ma mie j'ai tiré Académie.

J'aurais pu me repentir et jeter le premier bloc : je le laisse uniquement pour montrer comment peuvent coexister sur cet écran être et devoir être, contingence et nécessité. Mais je pourrais soustraire le bloc infâme au texte visible et pas à la mémoire, conservant ainsi les archives de mes refoulements, ôtant aux freudiens omnivores et aux virtuoses des variantes le goût de la conjecture, et le métier et la gloire académique.

Mieux que la mémoire vraie parce que celle-ci, et même au prix d'un dur exercice, apprend à se souvenir mais pas à oublier. Diotallevi raffole sefarditiquement de ces palais avec un escalier monumental et la statue d'un guerrier qui perpètre un horrible forfait sur une femme sans défense, et puis des couloirs avec des centaines de pièces, chacune avec la représentation d'un prodige, apparitions subites, vicissitudes inquiétantes, momies animées, et à chaque image, parfaitement mémorable, tu associes une pensée, une catégorie, un élément du trousseau cosmique, même un syllogisme, un sorite démesuré, des chaînes d'apophtegmes, des colliers d'hypallages, des roses de zeugmes, des danses d'hystérons protérons, des aposiopèses de logorrhée, des hiérarchies de stoïkéia, des précessions d'équinoxes, des parallaxes, des herbiers, des généalogies de gymnosophistes – et ainsi à l'infini – ô Raimundo, ô Camillo, vous à qui il suffisait de reparcourir en esprit vos visions pour aussitôt reconstruire la grande chaîne de l'être, en love and joy, car tout ce qui dans l'univers s'offre au regard, s'était déjà réuni en un volume dans votre esprit, et Proust vous aurait fait sourire. Mais la fois où nous pensions avec Diotallevi construire un ars oblivionalis, nous n'avons pas réussi à trouver les règles pour l'oubli. C'est inutile, tu peux aller à la recherche du temps perdu en suivant des traces labiles comme le Petit Poucet dans le bois, mais tu n'arrives pas à égarer exprès le temps retrouvé. Le Petit Poucet revient toujours, comme une idée fixe. Il n'existe pas de technique de l'oubli, nous en sommes encore aux processus naturels de hasard – lésions cérébrales, amnésie ou l'improvisation manuelle, que sais-je, un voyage, l'alcool, la cure de sommeil, le suicide.

Abou, par contre, peut aller jusqu'à te consentir des petits suicides locaux, des amnésies provisoires, des aphasies indolores.

Où étais-tu hier soir, L

Voilà, indiscret lecteur, tu ne sauras jamais, et pourtant cette ligne brisée, là en haut, qui donne sur le vide, était précisément le début d'une longue phrase qu'en fait j'ai bien écrite mais qu'ensuite j'ai voulu ne pas avoir écrite (et ne pas avoir même pensée) car j'aurais voulu que ce que j'avais écrit ne fût pas même arrivé. Il a suffi d'un ordre, une bave laiteuse s'est étendue sur le bloc fatal et inopportun, j'ai pressé un « efface» et pchittt, tout disparu.

Mais ce n'est pas tout. La tragédie du suicidé est que, à peine a-t-il sauté par la fenêtre, entre le septième et le sixième étage il change d'avis : « Oh, si je pouvais revenir en arrière ! » Rien à faire. Jamais vu ça. Splatch. Au contraire, Abou est indulgent, il te permet la résipiscence, je pourrais encore ravoir mon texte disparu si je me décidais à temps et appuyais sur la touche de récupération. Quel soulagement. Du seul fait de savoir que, si je veux, je pourrais me souvenir, j'oublie aussitôt.

Je n'irai jamais plus de troquet en troquet pour désintégrer des nacelles étrangères avec des balles traçantes tant que le monstre ne te désintègre pas toi. Ici c'est bien mieux, tu désintègres des pensées. C'est une galaxie de milliers et de milliers d'astéroïdes, tous en file, blancs ou verts, et c'est toi qui les crées. Fiat Lux, Big Bang, sept jours, sept minutes, sept secondes, et naît devant tes yeux un univers en pérenne liquéfaction, où n'existent même pas des lignes cosmologiques précises et des liens temporels, bien loin du numerus Clausius, ici on va en arrière même dans le temps, les caractères surgissent et réaffleurent avec un air indolent, ils pointent le nez du néant et, dociles, y retournent, et quand tu rappelles, rattaches, effaces, ils se dissolvent et réectoplasment dans leur lieu naturel, c'est une symphonie sous-marine de raccordements et de fractures molles, une danse gélatineuse de comètes autophages, comme le brochet de Yellow Submarine, tu appuies le bout des doigts et l'irréparable commence à glisser en arrière vers un mot vorace et disparaît dans sa gueule, il suce et swrrrlourp, le noir, si tu ne t'arrêtes pas il se mange soi-même et s'engraisse de son néant, trou noir du Cheshire.

Et si tu écris ce que la pudeur réprouverait, tout finit dans la disquette et tu mets un mot de passe à la disquette et personne ne pourra plus te lire, excellent pour agents secrets, tu écris le message, tu termines et le protèges, puis tu fourres le disque dans ta poche et tu vas te balader, et, fût-ce Torquemada, on ne pourra jamais savoir ce que tu as écrit, rien que toi et l'autre (l'Autre ?). A supposer même qu'on te torture, tu fais semblant d'avouer et de taper le mot, quand au contraire tu écrases une touche secrète et le message disparaît.

Oh, j'avais écrit quelque chose, j'ai bougé le pouce par erreur, tout s'est volatilisé. De quoi s'agissait-il ? Je ne me rappelle pas. Je sais que je n'étais en train de révéler aucun Message. Mais sait-on jamais par la suite.

4

Qui cherche à pénétrer dans la Roseraie des Philosophes sans la clef ressemble à un homme qui voudrait marcher sans les pieds.

Michael MAIER, Atalanta Fugiens, Oppenheim, De Bry, 1618, emblème XXVII.

Il n'y avait rien d'autre, à découvert. Il fallait que je cherche dans les disquettes du word processor. Elles étaient classées par numéros, et j'ai pensé qu'autant valait commencer par le premier. Mais Belbo avait fait mention du mot de passe. Il avait toujours été jaloux des secrets d'Aboulafia.

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