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Jacques Godbout: Salut, Galarneau!

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Jacques Godbout Salut, Galarneau!

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Galarneau est un drôle de bonhomme. Il tient un snack-bar dans un vieil autobus et vend des hot dog. Bien sûr, il s'intéresse à son commerce mais en même temps il pense à beaucoup d'autres choses. À son père, lui aussi un drôle de bonhomme, à ses frères, à son enfance. Ses amours vont tant bien que mal. Marise est appétissante mais on tourne autour d'elle. François Galarneau la défend mal contre les assauts de Jacques, son frère, beaucoup plus hardi. Et puis Galarneau écrit des poèmes. Il faut bien s'occuper entre deux fritures. Ses projets sont vagues et sérieux en même temps, jusqu'au jour où Galarneau oubliera tout pour s'emmurer vivant dans sa maison. Ce qui lui manquait, c'était de construire une vie, sa vie qui s'en va de tous les côtés, qui prend l'eau comme un navire échoué au fond d'un bassin. On aime bien Galarneau. Mais où est Galarneau? Dans la lune, dans ses petits cahiers ou dans son joli langage québécois, dru et savoureux? On aimerait serrer la main de Galarneau.

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- Messieurs, bonsoir.

- Salut, Galarneau. Comment va le restaurant ?

- C'est pas demain que vous me verrez millionnaire !

- Mais tu as la paix.

- J'ai la paix ; si on jouait au black jack ?

- T'as de l'argent ?

- Je vous joue ma recette de la journée. Deux dollars quatre-vingt-huit.

- C'est pas grand-chose.

- J'ajoute mon épouse.

- Marise ?

- J'ai dit mon épouse. Elle habite Lévis. Je vous donne son adresse avec un petit mot d'introduction.

- Dans ce cas, je te joue Mary avec qui j'ai couché trois fois à Mistassini, la plus belle sauvagesse de la réserve.

- Toi ?

- La bonne du curé de Saint-Léonard-de-Port-Maurice. Elle n'est pas jeune mais elle se parfume à l'encens et son patron connaît le vin.

- Moi, je joue la femme de chambre du Chanteclerc , celle qui a les cheveux roux et même - chose rare, messieurs - des taches de rousseur sur une seule fesse.

Nous jouerons au black jack pendant que, dehors, la pluie du jeudi continuera de tomber, je gagnerai la sauvagesse et la bonne du curé, je perdrai ma femme, celle du Chanteclerc et mes deux dollars quatre-vingt-huit sous. Stie. Ça va me faire une baptême de belle soirée. C'est Aldéric qui paiera la bière. Papa aurait aimé ça, une soirée pareille, avec la télévision derrière ouverte, mais qu'on ne regarde pas parce qu'il n'y a rien à voir le jeudi soir à la télévision. Nous boirons du petit blanc sûrement, s'il n'y a pas trop de clients. Nous serons discrets, je demanderai à Aldéric, qui est un sérieux menteur, qui s'est fabriqué un passé comme une courtepointe, avec des morceaux qu'il change quand il en a assez, sacré grand-papa fort en couleurs, de nous raconter la prohibition. Il adore ça, se rappeler sa jeunesse.

Est-ce qu'un jour, quelqu'un va me dire : Galarneau, c'était comment dans ton temps ? Dans mon temps !

Il pleut plus fort encore, j'entends l'eau des gouttières qui s'accumule dans le baril, ça doit être ce temps qui me rend triste. Dans mon temps ! Il restait encore un cheval debout, il s'appelait Martyr, il ne tirait plus rien, mais personne n'avait le courage de l'achever, il mourait de vieillesse à quinze ans, j'en avais vingt-cinq. Dans mon temps, dans mon Amérique à moi, pour être heureux, il fallait être riche, très riche, ou instruit, très instruit, ou crever ou crever des bulles, des rêves, des si. On pouvait écrire des livres aussi.

D

Marise veut que je me dépasse, ma première femme aussi voulait que je me dépasse et puis, finalement, c'est elle qui m'a dépassé en grande, dans le virage...

C'était quelques semaines après l'enterrement de papa, je travaillais avec Aldéric à l'hôtel Canada, assistant-barman. J'avais refusé de retourner aux études. Je servais les hommes dans l'arrière-salle, mais j'étais trop jeune pour boire. Ils s'amusaient à mes dépens.

- Prends donc un petit gin avec nous, le jeune !

- Envoye ! une bière, ça peut pas te faire de tort.

- Ça n'a jamais fait de mal à personne.

- Serais-tu Lacordaire, Christ ?

Je me contentais de sourire, encadré par les verres et les bouteilles. Jacques, mon frère, qui est écrivain professionnel à Montréal mais qui vient quand même manger des patates frites, des jours où il fait beau ou bien le dimanche matin (il les aime comme moi, avec beaucoup de vinaigre et de sel), était toujours en Europe. La mort de papa n'allait pas changer ses plans. Il préparait sa carrière. Il m'écrivait encore ponctuellement et quand je ne recevais pas de lettre le samedi, j'étais déçu. À cette époque, il voulait surtout que je lui décrive l'enterrement, il exigeait toujours plus de détails, la couleur du cercueil, si tante Rita était avec le vieux MacDonald, qui est-ce qui avait gardé le crucifix de cuivre, ne pouvait-on loger maman au village, Aldéric s'était-il réconcilié avec papa avant que celui-ci ne perde conscience, combien de personnes dans l'église, les fleurs venaient-elles de chez McKenna ou de chez Mme Hamel fleuriste incorporée ? Je lui répondais le soir même, je n'arrêtais pas de décrire ceci, cela, la plupart du temps j'inventais parce que ces deux semaines avaient été pour moi pires qu'un rêve, pires qu'un rhume de cerveau, j'avais les oreilles bouchées, les yeux gluants, je n'avais vraiment rien remarqué. Puis nous avons cessé de parler de papa, Jacques s'est mis à me conseiller de retourner en classe, je ne voulais pas. Il insistait pour qu'au moins je suive des cours par correspondance. Mais je n'avais pas confiance et puis, est-ce qu'on peut devenir ethnographe par correspondance ? J'aurais peut-être dû aller aux cours du soir mais avec les heures de travail à l'hôtel, c'était trop épuisant. Rien ne coïncidait. Pourquoi s'instruire ? On n'a pas besoin de s'instruire pour s'enrichir : il suffit de voler. On n'a pas besoin de s'instruire pour être heureux : il suffit de ne pas y penser.

J'ai tenu plus d'un an au bar, mais, à la fin, je m'ennuyais, j'en avais plein mon chapeau. Je veux dire que je ne réussissais même plus à saluer les clients. J'ai cessé de répondre à Jacques en lui disant que je le verrais quand il reviendrait, que j'irais planter ma tente ailleurs, en Gaspésie peut-être ou à Québec. Aldéric voulait bien m'aider, il m'avancerait de l'argent. J'avais dix-huit ans, je me serais jeté au bout du quai.

Un soir de janvier, le 27 janvier, je me souviens encore, il neigeait de pleins camions, c'était mon soir off, j'ai mis mes bottes d'aviateur, ma veste de ski, je suis passé voir Beaupré, un ami de papa qui était chef des pompiers dans le temps. Aujourd'hui, il est en clinique, il s'est cassé le dos en tombant du toit quand le bureau de poste a brûlé. On a joué une partie de dames qu'il a gagnée, c'était un artiste, je lui ai dit :

- Monsieur Beaupré, ça ne peut pas durer, je suis seul à mort. Jacques est en Europe, Arthur au séminaire, maman est aux States (mais même si elle était ici, à quoi cela aurait-il servi ? nous n'avons jamais pu parler), le grand-père Aldéric ne m'écoute pas. Vous qui avez été un ami de papa, un intime même, un habitué du Wagner III (c'était leur bateau), je vous demande une canne blanche, je ne vois plus clair : qu'est-ce que je dois faire ? Entrer chez les Pères blancs ? (Je lui ai avoué tout de suite que je n'avais pas la vocation, mais que j'aimais les voyages, surtout les départs et les arrivées.)

Le chef m'a écouté, il a sorti une bouteille de gin du tiroir d'un bureau - je ne peux plus me rappeler la marque, l'étiquette était bleue. Il buvait ça à même le goulot ; il m'en a servi un verre. Il n'avait pas d'eau, il a ouvert la fenêtre, cassé un glaçon qui pendait du toit, l'a écrasé, il a ajouté un peu de neige dans le verre. J'ai bu mon premier gin, un gin d'hiver, un gin de pompier, pendant qu'il m'expliquait que devenir Père blanc pour voyager, c'était payer cher l'aller-retour. Au tiers de la bouteille, il me conseilla de me construire un alambic ; à la demi-bouteille, je devais être architecte ; quand tout a été consommé, il me suggérait plus simplement de prendre l'air, de partir comme je pensais, de quitter la place, jusqu'à ce que j'oublie le bout du quai.

Dans la rue, en revenant vers l'hôtel, je vacillais comme un nostie de clown ; faut dire que la glace vive sous la neige n'aidait pas.

U

J'ai pris le train vers Québec après avoir parlé au chef Beaupré. Aldéric était bien d'accord. Il voulait même m'avancer de l'argent pour acheter un commerce, si cela me plaisait, quand j'aurais fait le tour. Ce jour-là, le train du Canadien National s'arrêtait à Lévis ; je suis monté quand même, dans des wagons qui sentaient le cigare refroidi et la peluche poussiéreuse. Il y avait peu de voyageurs. J'ai tenté de lire le Journal d'Anne Frank, mais il m'est resté sur les genoux : la neige de chaque côté des voies était un écran, je me faisais mon cinéma, je ne pensais à rien, je fumais comme la locomotive, je prêtais l'oreille aux conversations autour de moi, je me suis endormi, engourdi, à peine passée la banlieue de Montréal.

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