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Jacques Godbout: Salut, Galarneau!

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Jacques Godbout Salut, Galarneau!

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Galarneau est un drôle de bonhomme. Il tient un snack-bar dans un vieil autobus et vend des hot dog. Bien sûr, il s'intéresse à son commerce mais en même temps il pense à beaucoup d'autres choses. À son père, lui aussi un drôle de bonhomme, à ses frères, à son enfance. Ses amours vont tant bien que mal. Marise est appétissante mais on tourne autour d'elle. François Galarneau la défend mal contre les assauts de Jacques, son frère, beaucoup plus hardi. Et puis Galarneau écrit des poèmes. Il faut bien s'occuper entre deux fritures. Ses projets sont vagues et sérieux en même temps, jusqu'au jour où Galarneau oubliera tout pour s'emmurer vivant dans sa maison. Ce qui lui manquait, c'était de construire une vie, sa vie qui s'en va de tous les côtés, qui prend l'eau comme un navire échoué au fond d'un bassin. On aime bien Galarneau. Mais où est Galarneau? Dans la lune, dans ses petits cahiers ou dans son joli langage québécois, dru et savoureux? On aimerait serrer la main de Galarneau.

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Jacques a commencé par les regarder toutes les deux, comme s'il ne les voyait pas vraiment. Puis il a souri, il s'est levé, s'est approché de la table où elles étaient assises (une table avec une nappe brune tachée ; au milieu, sur la tache, brûlait une sorte de lampe du sanctuaire dans un filet de plastique rouge). En montrant du doigt l'autobus du nowhere stationné dans la cour du Edgewater , il leur a dit doucement du mieux de sa voix :

- Quand vous êtes montées dans l'autobus du destin, Mesdemoiselles, vous ne le saviez sûrement pas, mais c'est vers les Galarneau que ce maître aveugle vous menait...

Moi, je suis arrivé vite derrière lui, je l'ai poussé un peu et j'ai dit :

- Excusez-le, Mesdemoiselles, c'est pas la boisson, c'est l'instruction. Venez donc, on va faire un tour sur le plancher de danse, c'est un cha-cha-cha. Je sais danser cha. Mon frère Jacques a une décapotable bleu ciel - une Buick Riviera. On vous ramènera en ville plus tard, un nowhere c'est le fonne s'il y a un accident.

Bien sûr, l'accident c'était nous. Marise (je ne savais pas encore son nom) s'est levée en éteignant sa cigarette à bout filtre de la main gauche, dans son verre de bière. Elle et moi on est allé danser dans la fumée sur un dix cents parce que tous les couples, ce soir-là, semblaient aimer le chachacha. Jacques s'est assis à table avec l'autre qui s'appelait Nicole. Il lui parlait, je ne l'entendais pas, mais je le voyais faire : il lui tenait les épaules, lui prenait les tétons, lui parlait, lui mettait une main sur les fesses. On aurait dit un boucher hésitant avant de dépecer un veau. Il lui a pris enfin la taille, elle riait en mettant sa tête sur son épaule : c'était dans le sac. Pour Marise et moi, c'était autre chose déjà...

- Marise. Marise Doucet. Toi ?

- François. Tu viens souvent ici ?

- Non. Jamais. Le samedi soir, d'habitude, je vais avec mon ami au Casino Bellevue ou Chez Paree, c'est plus chic, l'orchestre est bon. Mais Nicole - qui est avec ton frère - est venue de Québec, elle voulait rencontrer du monde.

- Un nowhere c'est fait pour ça. Je le connais ton ami ?

- C'est pas la peine d'en parler, on a cassé les fiançailles hier.

- Tu aimes ça danser ?

- Beaucoup, oui, mais pas avec n'importe qui.

- Avec moi ?

- Je sais pas encore, donne-moi le temps.

- Vous allez rester avec nous au Edgewater ?

- C'est Nicole qui décide, moi je suis pas difficile.

- Tu es belle, tu sais.

- C'est qui ton frère ? Il parle drôle.

- Mon frère, il est scripteur.

- Il est quoi ?

- Il écrit des histoires pour la télévision.

- Tu penses qu'il connaît Yoland Guérard ?

- Il les connaît tous. Il a même rencontré Gilbert Bécaud quand il est venu le mois dernier.

- Toi, tu travailles avec lui ?

- Non. J'ai un restaurant.

- Ah... (Elle est restée songeuse. Je cherchais un compliment.)

- Tu as les fesses rondes comme des pommes.

- Je ne les vends pas au baril.

- Je ne veux pas les acheter, seulement les tâter.

- T'es un peu cochon. T'es marié ?

- Non.

- Sur ton doigt, on dirait que tu avais une bague.

- J'avais une bague. Je l'ai lancée dans le Saint-Laurent ; j'aurais lancé ma femme avec si j'avais pu.

- Ça fait longtemps ?

- Un an, un peu moins.

- Moi, j'ai juste été fiancée comme on pourrait dire... Maurice venait des soirs ; d'autres, il me téléphonait : "Je viens" ; puis il allait jouer aux cartes. On a cassé.

- Tu sais, Marise, c'est le même nom que Maman.

- C'est un nom rare pourtant.

Quand nous sommes revenus de la piste de danse, Jacques avait commandé du scotch. On a ri en baptême. Mon frère Jacques, quand il s'y met il est drôle comme Aldéric. Il fait des imitations de tous les artistes de la télévision qu'il connaît, il sait même des tours de magicien avec des allumettes et des cigarettes ; les filles étaient heureuses. Nicole surtout, c'est pas à tous les nowhere qu'on tombe sur un numéro chanceux. La fumée devenait épaisse comme de la brume. Jacques racontait des histoires les yeux mouillés, nous on riait. Marise me laissait l'embrasser, je la caressais, je l'ethnographiais avec mes dix doigts ; je prenais des notes avec ma bouche, des mesures avec mes jambes. Le Edgewater ne s'était pas vidé d'une miette, au contraire, on se serait cru en Chine. À deux heures du matin, au last call, on a avalé quatre 50 glacées pour nettoyer le scotch. Puis on s'est taillé un chemin à coups de coude vers la décapotable qui dormait en dessous d'un orme comme celui de Martyr, au milieu du parking.

Marise criait aoutche ! Le terrain était en gernottes et les petites pierres rentraient dans ses souliers de satin ouverts. Je l'ai prise dans mes bras ; s'il n'y avait eu une filée d'autos, de chaque côté, pour me guider, je ne me serais jamais rendu !

On est parti vers Montréal à quatre-vingts milles à l'heure, baptême on a eu peur ! Pactés comme des ciboires un dimanche matin, c'est un motel qu'on cherchait. C'était pas facile à dénicher : les deux premiers étaient complets - en néon rouge no vacancy ; le troisième était cher : une seule chambre, deux lits doubles, téléphone, télévision, cafetière au mur : vingt-deux piastres à cause de l'heure avancée. C'était sur la Côte-de-Liesse, je n'ai jamais dormi d'un aussi sérieux sommeil, on aurait pu creuser à côté de mon lit avec un marteau pneumatique que j'aurais laissé un pourboire à l'oreiller.

Marise, mon amour, c'est le plus beau nowhere de ma vie qui t'a amenée au Edgewater Bar ce soir-là, qui m'a permis de te prendre dans mes bras sur le chêne de la piste de danse, au son d'un chachacha, sur le gravier dans les odeurs rances du parking. C'est la plus belle rue du monde, cette Côte-de-Liesse, où nous nous sommes éveillés ce dimanche matin, toi la tête ébouriffée, moi les cheveux plats, l'air maussade parce que j'avais trop bu. Marise, ma vie, tu as souri, on s'est dévorés comme si on n'avait jamais mangé. Je t'aimais, je t'aimerai toujours.

I

Florient, c'est l'invention du siècle. Vous fermez les yeux, vous pressez le bouton et la pièce s'emplit de l'odeur des pins de nos bois. Sans le purificateur d'air Florient, je ne pourrais plus vivre. À la maison, j'ai un atomiseur dans chaque pièce, avec odeurs différentes : jacinthes, roses, pin, fougère, mousse. Je m'enferme, je vaporise, je ferme les yeux, je suis ailleurs, c'est le paradis du nez, le voyage par l'odorat. Quand je fais griller des hamburgers, c'est le même phénomène : l'odeur de la fumée me transporte ; c'est surtout des odeurs dont je parle dans mes poèmes, l'odeur de Marise le matin quand le soleil traverse les pales des jalousies, l'odeur du champ quand je chasse la corneille qui sait autant que moi que c'est un jeu, que je ne vais pas la viser, qui se contente de se soulever paresseusement chaque fois que je tire, qui se garde à bonne distance quand même. Elle se méfie, la corneille, elle a raison. À qui faire confiance, je veux dire : à qui vraiment peut-on tout confier. Je n'ai jamais dit à personne, quand j'étais à l'école, que je voulais être géographe, pas un client ne soupçonne quand je lui sers un café que, pour moi, l'homme le plus heureux aujourd'hui c'est peut-être l'ingénieur. J'en sais des choses. Mais je n'en ai jamais su assez pour passer à l'université. D'ailleurs, tout ça c'est de la frime : leur instruction obligatoire ne les oblige pas à vous aider. Société de pourris. Ils ont fait de nous des laveurs de carreaux instruits. J'aime mieux mon château : Au roi du hot-dog, c'est moi le prince et le ministre, et si je ne veux pas travailler, je n'ai qu'à fermer les volets. Quand je fais griller des saucisses, je m'imagine que c'est des curés qui brûlent. Je fais mes révolutions sur la bavette du poêle, c'est très efficace, je gagne chaque fois, je contrôle les référendums, j'attends qu'ils meurent tous et puis je nettoie la grille. Des jours, je me dis : Galarneau, tu n'as pas de cœur. C'est possible. Mais pour avoir un cœur, aurait fallu que quelqu'un me le donne. Ou qu'on consente à m'en prêter un, quitte à le reprendre un jour, un jour comme aujourd'hui où la pluie fine dessine dans les vitres du stand des fleuves, le Gange, le Mississippi, le Saint-Laurent, pas des rivières, des fleuves larges, sains, qui mouillent tout un pays comme un enfant mouille toute sa couche. Je me replie derrière la pluie. Elle fait rideau, elle fait écran, personne ne viendra. Ce jeudi soir, je ferme, j'irai jouer aux cartes à l'hôtel Canada , il y a toujours des commis voyageurs qui s'ennuient. Marise m'attendra, j'ai pas le cœur à rire, j'ai pas le cœur à pleurer, j'ai pas de cœur du tout, je vais jouer carreau de pluie, trèfle de champs. Martyr est toujours sous l'orme, comme s'il n'avait pas bougé depuis hier midi. Je dirai :

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