Эльза Триоле - Roses à crédit

Здесь есть возможность читать онлайн «Эльза Триоле - Roses à crédit» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Москва, Год выпуска: 1979, Издательство: Высшая школа, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Roses à crédit: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Roses à crédit»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Предлагаемый для самостоятельного домашнего чтения роман Эльзы Триоле «Розы в кредит» по своему словарному составу больше всего подходит к тематике, изучаемой на первом курсе специальных языковых вузов и факультетов иностранных языков.
Роман частично сокращен, но не адаптирован.
Поскольку роман рекомендуется для чтения первокурсникам, он снабжен подробным комментарием, включающим в себя не только реалии, но и всю идиоматику романа, а также объяснение наиболее трудных для понимания фраз.

Roses à crédit — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Roses à crédit», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il faudra qu’elle avoue à Daniel qu’on l’avait chassée. Quand il reviendra. Parce que depuis la visite à la ferme, il ne revenait plus, n’écrivait plus. Il n’y avait pas eu de dispute entre eux. C’était pire. Et voilà que maintenant elle avait peur qu’il ne revînt trop vite. Que lui dirait-elle ? Il faudrait lui raconter une histoire. Quelle histoire ? Elle ne trouvait rien…

Elle alla s’asseoir dans un café des Champs-Élysées [241] les Champs-Élysées — Елисейские поля — одна из центральных магистралей Парижа. . On était au début du mois. Elle espérait qu’on ne lui payerait pas ces quelques jours. Surtout ne pas retourner là-bas, ne voir personne… Le garçon attendait… Ah oui c’est vrai, je suis au café… « Un grog… » commanda-t-elle au garçon qui souriait de la voir ainsi perdue dans ses pensées.

Elle regarda autour d’elle… Un café moderne, tel que Daniel détestait. Sur les murs de la peinture décorative. Les sièges étaient recouverts de vinyle de toutes les couleurs, le carrelage par terre était d’un bleu ciel, lisse, propre. Tout cela était pimpant, neuf. C’est comme cela que Martine comprenait la vie : elle devait être pimpante, propre. Qu’est-ce que c’était pour l’Institut de Beauté que ce petit peu de travail qu’elle avait détourné ? Elle, cela lui permettait de rêver, d’être heureuse… du moins l’aurait-elle été un jour on l’autre parce que jusqu’ici avec la fatigue et le peu de temps à elle, elle n’avait même pas eu le temps de sentir quelque chose d’autre.

Autrefois Daniel lui parlait beaucoup… La génétique et tout le bazar où il en était. « Le crédit, disait Daniel, est une bonne chose, mais les gens sont possédés de désirs ! Les ouvriers se sont battus pour une journée de huit heures, et maintenant qu’ils l’ont, ils font des heures supplémentaires, ils se crèvent pour avoir une moto ou une machine à laver. » On Voyait bien que c’était un fils à papa, qu’il n’avait jamais vécu dans une cabane en planches, couché sans draps et mangé avec les rats… Il avait toujours pu se laver… Il connaissait son père, et ses parents ne se saoulaient pas, ne se battaient pas, ça lui était facile de parler.

« Je suis pour le progrès, disait encore Daniel, mais pas pour un progrès en matière plastique ». Ils se disputaient… Il ne voulait pas admettre que sa passion du confort moderne valait la sienne. Comme il devenait méchant, ses lèvres serrées s’écrasaient l’une contre l’autre : « Si tu oses comparer mon petit travail scientifique à ton cosy, je n’ai plus rien à faire avec toi ! » Daniel partait, Daniel claquait la porte…

Toujours il claquait la porte. Elle l’avait rattrapé avec son histoire de l’émission, mais cela n’avait pas duré. Après le voyage à la ferme, elle ne l’avait plus revu.

Le grog la réchauffait doucement. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été dehors à cette heure… Le café, ou plutôt le snack [242] le snack или snack-bar [snɑk-bɑr] англ. — закусочная или ресторан, где обслуживают очень быстро. , s’était soudain rempli jusqu’aux bords : C’était l’heure de l’apéritif du soir.

Quand Daniel l’aimait encore, Martine lui parlait de son enfance. Cette enfance était un des atouts de Martine, une des raisons de l’admiration et de la pitié respectueuse que Daniel avait pour elle. Maintenant qu’il ne l’aimait plus, cette enfance se retournait contre elle, elle le savait, bien que Daniel ne lui eût encore jamais dit : « Tu as de qui tenir » [243] Tu as de qui tenir — Вот ты в кого… … Mais elle l’en sentait tout près.

Absorbée par ses pensées Martine ne voyait rien. Autour d’elle on parlait, on buvait, on riait. Une bande d’hommes bien habillés, riaient fort, se disputaient pour payer le garçon. Sous les yeux de ces hommes souvent tournés vers elle, sa solitude était humiliante. Elle paya et sortit. Elle traversa la chaussée pour prendre un taxi, imaginant que les autres la regardaient faire. « Au Bois… » [244] au Bois — в Лес (Булонский лес — le Bois de Boulogne), большой парк в Париже. dit-elle. A l’Étoile [245] à l’Étoile — на площади Звезды в центре Парижа. Теперь Площадь генерала де Голля (La place du général de Gaulle). déjà, elle arrêta le taxi : elle n’allait pas dépenser de l’argent comme ça pour aller où ? Où, où aller ? Le chauffeur maugréait. Il y a des gens qui ne savent pas ce qu’ils veulent. Martine s’éloigna rapidement, descendit l’escalier du métro.

Dans la foule dense, fatiguée et absorbée, Martine se sentit coupée de tous, du monde, ni travail, ni mari. Correspondance. Martine marcha par les couloirs, remonta dans le train, reprit ses pensées. Seule, ni travail, ni mari.

Porte d’Orléans, les wagons se vidèrent. Martine descendit lentement. Elle n’était pas pressée : qu’allait-elle dire à M’man Donzert, à M. Georges ? Ils seraient contre elle. Et Cécile ? Bien sûr que Cécile ne serait pas contre Martine, mais elle irait immédiatement raconter l’histoire à son Pierre et son Pierre était un patron, alors…

Elle monta quand même chez eux. En comparaison avec l’ascenseur de sa maison, celui-ci était déjà démodé. Chez elle les portes s’ouvraient d’elles-mêmes, après l’arrêt. Daniel en avait toujours peur. « Et si cela s’arrête ? » disait-il ; « Ni sortir, ni appeler… » Il préférait monter les six étages à pied.

On lui fit fête. Mais Cécile devait sortir avec Pierre et courut vite s’habiller. Il l’attendrait à 19 heures 50 devant la maison. Comme Daniel autrefois…

— Je quitte mon Institut… dit-elle négligemment. Cécile s’immobilisa devant le miroir.

— Qu’est-ce qu’il arrive ? Mon Dieu !

— Oh, j’ai trouvé mieux… fit Martine. Elle avait menti comme malgré elle.

— Où ? Tu étais si bien là ! Une maison si chic ! Et Denise ? Et toutes les clientes ?

— Habille-toi. Tu vas te mettre en retard… On m’a proposé quelque chose de très intéressant. Je te le raconterai demain.

— Quelle histoire ! Tu l’as dit à maman ?

— Pas encore.

Cécile mettait un manteau du soir.

— Je n’ai pas encore vu ce manteau… Tu es belle !

— Pierre m’a mené chez un client à lui… Une maison de couture très chic. Mon Dieu, j’ai oublié mes perles ! Je suis toute retournée [246] je suis toute retournée — я так взволнована. par ce que tu m’as dit…

Martine resta dîner avec M’man Donzert et M. Georges. Ils ne parlaient que du mariage de Cécile. M’man Donzert ne pouvait penser à rien d’autre. Martine les laissait parler, la soirée s’écoulait lentement. Martine ne dit rien de ses ennuis.

Elle ne dirait rien à Daniel non plus. D’abord se débrouiller, trouver une autre place… Où peut-être ne plus faire que de la clientèle privée, pensait Martine sur le chemin de retour et chez elle et au lit dans ses draps fins pas encore finis de payer… Que faisait Daniel à cette heure de la nuit ? Dormait-il dans leur chambre à la ferme ? Il ne voulait plus la voir. Mais chaque fois en rentrant chez elle, Martine avait un petit espoir déraisonnable — peut-être serait-il là-haut, à l’attendre ?

Martine s’endormit.

XXIV. LE BEAU GACHIS [247] le beau gâchis — зд. неразбериха, путаница.)

L’espoir que peut-être Daniel l’attendait là-haut n’était aussi déraisonnable que Martine le croyait, puisqu’il l’avait attendue… Daniel ne pouvait pas ne pas revenir, il y avait toujours en lui une étrange inquiétude pour Martine. Et pendant que Martine était au café des Champs-Élysées, Daniel était là à l’attendre chez elle. Il avait fini par s’endormir sur le petit divan de la salle à manger, il manquait tellement de sommeil. La sonnette de la porte d’entrée le réveilla en sursaut. Il alla ouvrir : c’était Ginette.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Roses à crédit»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Roses à crédit» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Эльза Триоле - Душа
Эльза Триоле
Эльза Триоле - Великое никогда
Эльза Триоле
Эльза Триоле - На Таити
Эльза Триоле
Эльза Триоле - Анна-Мария
Эльза Триоле
Elsa Triolet - Roses à crédit
Elsa Triolet
Эльза Триоле - Незваные гости
Эльза Триоле
Эльза Триоле - Луна-парк
Эльза Триоле
Эльза Триоле - Иветта
Эльза Триоле
Эльза Триоле - Розы в кредит
Эльза Триоле
Отзывы о книге «Roses à crédit»

Обсуждение, отзывы о книге «Roses à crédit» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

Елена 13 июля 2021 в 15:34
Читаю эту книгу во второй раз. По ней я изучаю французкий. Меня оченьтрогает сюжет. Очень жалко Мартину. ее маму и особенно малышей. Я не могу сдержать слез. Очень больно. Так хочеться их всех обнять и обогреть. Защитить. Муж Мартины не благородный человек. Он забыл о том , что мы в ответе за тех, кого приручили. Очень хорошая книга. но очень грустная.
x