Эльза Триоле - Roses à crédit

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Предлагаемый для самостоятельного домашнего чтения роман Эльзы Триоле «Розы в кредит» по своему словарному составу больше всего подходит к тематике, изучаемой на первом курсе специальных языковых вузов и факультетов иностранных языков.
Роман частично сокращен, но не адаптирован.
Поскольку роман рекомендуется для чтения первокурсникам, он снабжен подробным комментарием, включающим в себя не только реалии, но и всю идиоматику романа, а также объяснение наиболее трудных для понимания фраз.

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Les Établissements Portes et Cie vendaient de tout, et ayant été régulièrement payés pour les premiers achats, ils accordèrent à Martine d’autres crédits, dépassant la couverture que constituait son salaire : on se doutait bien que Mme Donelle avait des moyens d’existence en dehors de son salaire, C’était tout de même la femme de Daniel Donelle, un fils Donelle, des fameux établissements horticoles.

Martine avait emprunté de l’argent à Denise. L’achat de certains objets demandait un premier paiement assez massif et ce n’était qu’ensuite que venaient les « facilités » mensuelles… Denise était compréhensive. Simplement, elle retenait une certaine somme sur le salaire de Martine. Martine aurait pu tenir le coup [188] tenir le coup — продержаться. , si elle n’avait eu le désir de mettre des stores oranges extérieurs [189] des stores… extérieurs — наружные шторы, которые вывешивают на окна летом от солнца. , aux fenêtres, cinq en tout. Ça coûte cher, les stores.

A son retour du Midi, Daniel n’avait pas remarqué les stores, au grand soulagement de Martine. Mais fallait-il que l’enquêteur [190] l’enquêteur — агент фирмы. des Établissements Portes et Cie tombât sur lui… Il y avait peut-être de la préméditation de la part de ce jeune homme qui était bien avec la concierge : une carte postale de Daniel avait annoncé son arrivé pour ce mardi, il serait là vers cinq heures, apporterait une tarte à l’ananas et attendrait Martine… A cinq heures l’enquêteur était là.

C’était un jeune homme pimpant, que l’argent sorti par Daniel mit de charmante humeur :

— Les dames, dit-il, veulent toujours se débrouiller toutes seules. En fin de compte, elles s’aperçoivent qu’un mari, cela a du bon…

Il ne refusa pas le verre que Daniel lui offrait.

— Dites-moi, demanda Daniel, il vous arrive souvent sévir ?.. [191] sévir — зд. наказывать (неплательщика кредита).

— Souvent, non… Quelquefois tout de même.

— Qu’est-ce que vous faites ? Vous reprenez la marchandise ?

— Rarement… La plupart des choses s’usent, les meubles, le linge… En cas de non-paiement on passe par le juge de paix… [192] on passe par le juge de paix — приходится подавать дело в суд. De toute façon, avant d’accorder le crédit, nous prenons nos renseignements, nous nous adressons à l’employeur, en premier lieu… à la concierge, aux commerçants du quartier… Si une personne est honorablement connue, et si, par exemple elle gagne, disons, soixante mille francs par mois, nous pouvons sans risque lui vendre pour cent vingt mille de marchandises.

— Mais, insista Daniel, il y a quand même des gens qui sans être malhonnêtes croient pouvoir payer et ensuite ne peuvent pas…

— Bien sûr cela arrive… Je vous remercie, Monsieur, de votre aimable accueil. Au plaisir.

Le jeune homme partit.

Daniel n’avait plus le sou, c’étaient vingt mille francs que Daniel avait donnés à l’enquêteur pour deux traites [193] les traites — взнос. .

Martine était en retard. La tarte à l’ananas que Daniel, à cause de l’enquêteur, n’avait pas eu le temps de poser sur une assiette, coulait sur la table… Daniel entreprit de l’essuyer, fit d’autres dégâts, jeta la serviette sale sur la table de cuisine et s’allongea sur le divan-cosy. Il était tard. Pourquoi Martine ne rentrait-elle pas ? Il y avait plus d’un mois qu’ils ne s’étaient vus. Quelle vie idiote, songeait Daniel, se marier et ne pas être ensemble… Il n’avait pas su faire entrer Martine dans sa vie, et il ne pouvait tout de même pas partager la sienne. Ils étaient mariés depuis deux ans et demi.

On dit que deux ans et demi c’est le moment crucial d’une vie conjugale, le cap dangereux. Si on le franchit, on peut dire que tout danger est pour longtemps écarté. Allaient-ils franchir ce cap ? En vérité, ils n’avaient plus grand-chose à se dire… On lui avait changé sa petite-perdue-dans-les-bois. Martine n’allait plus au cinéma ni au théâtre, elle se disait trop fatiguée le soir, préférait la télévision, un bon dîner, une partie de bridge. Il n’y avait pas un seul livre dans son appartement… Pas un journal. Rien que la radio et la télévision. Alors quoi ? Se quitter ? Affreux ! Quitter Martinot ! Ne plus la voir apparaître avec sa petite tête si chère, le menton relevé, sa taille si douce… sa manière de l’accueillir, ce bonheur illuminé… Pourquoi Martine s’ingéniait-elle à aplatir leur existence. Daniel sur le petit divan-cosy fondait de pitié pour Martine, il ne fallait pas oublier d’où elle sortait, la cabane de Marie. Mais il était là, elle aurait pu le suivre… Tout ce qu’elle avait su, c’était devenir une petite bourgeoise. En attendant elle ne rentrait toujours pas… Daniel avait faim… Il était à la cuisine en train de fouiller dans le frigidaire, quand il entendit la clef de Martine.

— Oh, je vais te raconter, disait-elle de sa chère voix qui lui pénétrait le cœur, j’ai pris du travail en dehors de l’institut… Attends, mon chéri… J’ai apporté un vol-au-vent cl une bouteille… Qu’est-ce que c’est que ce torchon ?

— J’ai fait des malheurs… avoua Daniel.

— Ça ne fait rien aujourd’hui… On va manger dans la salle à manger… Quelqu’un est venu ?

C’étaient les verres et la bouteille d’apéritif qui lui faisaient poser cette question.

— Oui, l’enquêteur des Portes et Cie. Il m’a pris vingt mille francs.

— Je vais te les rendre… Il ne s’agit pas de ça…

Martine mettait la table avec des gestes rapides, adroits.

— Alors, comment cela se fait que tu travailles si tard, maintenant ?

— Je vais chez des clientes, à domicile… C’est très bien payé, tu sais…

— Viens, que je t’embrasse…

— Attends, Daniel… je voudrais qu’on se mette vite à table.

Au lieu de l’embrasser… Ils allaient d’abord manger, pensait Daniel. Martine sortait des dessous-de-plat et des verres de trois tailles [194] de trois tailles — трех размеров. et des porte-couteaux. Deux couteaux, deux fourchettes, des petites cuillères, des tas d’assiettes, des grandes, des petites, des creuses.

— Tu en fais des pas… dit Daniel désolé, en la regardant aller et venir :

— C’est pour ne plus me déranger après.

Mais il fallait réchauffer le vol-au-vent, mettre au frais la bouteille apportée… Et ils ne s’étaient pas vus depuis un mois.

— Alors, tu travailles maintenant encore après les heures à l’Institut ?

— Oui, figure-toi… C’était trop tentant de gagner tant de sous [195] tant de sous — зд. столько денег. .

— Alors, laisse tomber l’Institut !

— Oh non, je m’y plais… [196] je m’y plais — мне там нравится. Tu sais, l’ambiance… Martine mangeait le vol-au-vent excellent en effet. Daniel éclatait de tout ce qu’il avait à lui raconter… [197] Daniel éclatait de tout ce qu’il avait à lui raconter — Даниелю там много надо было ей рассказать. Mais elle ne lui posait même pas de questions, elle ne lui demandait même pas — comment vas-tu — préoccupée : n’avait-elle rien oublié sur la table ? Est-ce que tout était bon ?

Une méchante envie de se taire s’insinuait dans Daniel, puisque rien de ce qui faisait sa vie ne semblait intéresser sa femme. Martine se levait, s’asseyait, dégustait, ajoutait du sel, du sucre, versait à boire.

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Елена 13 июля 2021 в 15:34
Читаю эту книгу во второй раз. По ней я изучаю французкий. Меня оченьтрогает сюжет. Очень жалко Мартину. ее маму и особенно малышей. Я не могу сдержать слез. Очень больно. Так хочеться их всех обнять и обогреть. Защитить. Муж Мартины не благородный человек. Он забыл о том , что мы в ответе за тех, кого приручили. Очень хорошая книга. но очень грустная.
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