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Roger du Gard: Les Thibault — Tome II [La Mort du père — L'Eté 1914]

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Roger du Gard Les Thibault — Tome II [La Mort du père — L'Eté 1914]

Les Thibault — Tome II [La Mort du père — L'Eté 1914]: краткое содержание, описание и аннотация

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A travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d'Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique. Après l'interminable agonie de leur père, Jacques, bouleversé, découvre que l'homme qu'il croyait dur et sans tendresse aimait ses fils. Dans cette famille en deuil, l'Histoire fait soudain irruption lorsque se profile le spectre de la guerre après l'attentat de Sarajevo. Devenu socialiste aux côtés de Jaurès, Jacques tente en vain de convaincre son frère de l'imminence du conflit et de ses répercussions dramatiques… Les Thibault,

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Roger Martin du Gard

LES THIBAULT

Tome II

LA MORT DU PÈRE

(1929)

I

Le soir où Antoine, avant de prendre le train de Suisse, était venu prévenir M llede Waize qu’il s’absentait pour vingt-quatre heures, la vieille demoiselle ne lui avait tout d’abord prêté qu’une attention distraite : installée devant son petit bureau, elle peinait depuis une heure à rédiger une réclamation pour un panier de légumes qui s’était égaré entre Maisons-Laffitte et Paris ; son irritation l’empêchait de songer à autre chose. Ce fut seulement assez tard, après qu’elle eut tant bien que mal achevé sa lettre, fait sa toilette de nuit et commencé ses prières, qu’une phrase d’Antoine lui revint tout à coup à la mémoire : « … Vous direz à sœur Céline que le docteur Thérivier est averti et se tient prêt à venir au moindre appel. » Alors, sans s’inquiéter de l’heure, sans même achever ses oraisons, impatiente d’être dès ce soir déchargée de cette responsabilité, elle traversa l’appartement pour aller parler à la religieuse.

Il était près de dix heures.

Dans la chambre de M. Thibault, l’électricité était éteinte ; la pièce n’était plus éclairée que par les lueurs du feu de bois qu’on entretenait dans la cheminée pour assainir l’air — précaution qui devenait chaque jour plus indispensable, et qui ne parvenait d’ailleurs à vaincre ni l’aigre vapeur des cataplasmes, ni les effluves d’éther, d’iode ou de phénol, ni l’odeur mentholée du baume analgésique, ni surtout les relents de ce corps déchu.

Pour l’instant, le malade ne souffrait guère ; ronflant et geignant, il somnolait. Depuis des mois, il ne connaissait plus le sommeil, l’apaisement de l’être dans le repos. Pour lui, dormir, c’était, non plus perdre conscience, mais seulement cesser, pendant de brefs intervalles, d’enregistrer minute par minute la course du temps ; c’était bien abandonner ses membres à un demi-engourdissement, mais sans que son cerveau renonçât, une seconde, à créer des images, à projeter un film incohérent où se succédaient, en désordre, des tronçons de sa vie passée : spectacle à la fois attachant comme un défilé de souvenirs et fatigant comme un cauchemar.

Ce soir, l’assoupissement ne parvenait pas à délivrer le dormeur d’un sentiment de malaise qui l’oppressait, qui se mêlait à ses hallucinations et qui, croissant d’instant en instant, le faisait brusquement fuir, poursuivi, dans les bâtiments du collège, à travers le dortoir, le préau, la chapelle, jusque dans la cour de récréation… C’est là, devant la statue de saint Joseph, à l’entrée du gymnase, qu’il vint s’écrouler, la tête entre les bras : alors cette chose effrayante et sans nom qui planait sur lui depuis plusieurs jours, fonça soudain du cœur des ténèbres, et, comme elle allait l’écraser, il s’éveilla en sursaut.

Derrière le paravent, un insolite lumignon éclairait un angle généralement obscur de la pièce, où deux ombres s’étiraient jusqu’à la corniche. Il perçut un chuchotement. C’était la voix de Mademoiselle. Une fois déjà, par une nuit semblable, elle était venue l’appeler… Jacques, ses convulsions… L’un des enfants serait-il malade ?… Quelle heure était-il ?…

La voix de sœur Céline replaça M. Thibault dans le temps. Les paroles ne lui parvenaient pas distinctement. Il retint son souffle, tendit sa meilleure oreille.

Quelques syllabes plus nettes vinrent jusqu’à lui : « … Antoine a dit que le docteur est averti. Il arrivera tout de suite… »

Mais non, le malade, c’est lui ! Pourquoi le docteur ?

La chose effrayante recommence à planer. Est-il plus mal ? Que s’est-il passé ? A-t-il dormi ? Il ne s’est pas aperçu que son état empirait. Le docteur a été appelé. En pleine nuit. Il est perdu ! Il va mourir !

Alors, tout ce qu’il avait dit — sans y croire — pour annoncer solennellement l’imminence de sa mort, lui revient à l’esprit, et son corps se couvre de sueur.

Il veut appeler : « À moi ! Au secours ! Antoine ! » Mais c’est à peine si sa gorge laisse passer quelques sons ; si tragiques, pourtant, que sœur Céline, bousculant le paravent, accourt et donne la lumière.

Elle croit aussitôt à une attaque. La figure du vieillard, généralement cireuse, est empourprée ; l’œil reste ouvert et rond ; la bouche ne parvient pas à articuler un mot.

D’ailleurs, M. Thibault ne fait aucune attention à ce qui se passe autour de lui. Braqué sur l’idée fixe, son cerveau fonctionne avec une impitoyable clarté. En quelques secondes, il a passé en revue l’histoire de sa maladie : l’opération, les mois de répit, la rechute ; puis l’aggravation progressive, les douleurs se dérobant de jour en jour aux remèdes. Tous les détails s’enchaînent, prennent enfin leur sens. Cette fois, cette fois, il n’y a plus de doute ! Un vide, tout à coup, se creuse à la place où, quelques minutes plus tôt, régnait cette sécurité sans laquelle vivre devient impossible ; et ce vide est si soudain que tout l’équilibre est rompu. La lucidité même lui échappe : il ne parvient plus à réfléchir. L’intelligence humaine est si essentiellement nourrie de futur que, à l’instant où toute possibilité d’avenir se trouve abolie, lorsque chaque élan de l’esprit vient indistinctement buter contre la mort, il n’y a plus de pensée possible.

Les mains du malade se crispent sur les draps. La peur le galope. Il voudrait crier ; il ne peut pas. Il se sent emporté comme un fétu dans une avalanche : impossible de s’accrocher à rien : tout a chaviré, tout sombre avec lui… Enfin la gorge se desserre, la peur s’y fait un passage, jaillit en un cri d’horreur, qui s’étrangle aussitôt.

Mademoiselle ne peut redresser son dos busqué pour voir ce qui se passe ; elle glapit :

— « Dieu bon, qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qu’il y a, ma sœur ? »

Et, comme la religieuse ne lui répond pas, elle s’enfuit.

Que faire ? Qui appeler ? Antoine est absent. L’abbé ! L’abbé Vécard !

Les bonnes sont encore dans la cuisine. Elles n’ont rien entendu. Aux premiers mots de la vieille demoiselle, Adrienne se signe ; mais Clotilde épingle son châle, saisit son porte-monnaie, sa clé, et part en courant.

II

L’abbé Vécard habitait rue de Grenelle, à proximité des bureaux de l’archevêché où il dirigeait maintenant le service des Œuvres diocésaines. Il était encore à sa table de travail.

En quelques minutes, le taxi de Clotilde les amena rue de l’Université.

Mademoiselle les attendait, juchée sur une chaise du vestibule. Le prêtre, d’abord, ne la reconnut pas, avec son front sans bandeaux, ses cheveux tirés en arrière et tortillés sur sa camisole de nuit.

— « Ah », gémit-elle, « allez vite, Monsieur l’abbé… Pour qu’il ait moins peur… »

Il la salua sans s’arrêter et pénétra dans la chambre.

M. Thibault, la couverture soulevée, voulait s’échapper de ce lit, de cette maison, fuir dans la nuit, fuir l’atroce menace. Il avait retrouvé sa voix et vociférait des grossièretés :

— « Scélérates ! Chiennes ! Catins !… Ah, les vaches ! les salopes ! »

Tout à coup, ses regards tombèrent sur l’abbé, en pleine lumière dans la porte ouverte ; le malade ne marqua aucune surprise, mais s’interrompit une seconde pour crier :

— « Pas vous !… Antoine !… Où est Antoine ? »

L’abbé, jetant son chapeau sur une chaise, s’avança vivement. Ses traits, figés comme toujours, ne révélaient pas combien il était ému ; mais ses bras à demi soulevés, ses mains entrouvertes, exprimaient son désir de porter secours. Il vint jusqu’au lit, et, sans dire un mot, avec simplicité, il bénit M. Thibault qui le dévisageait.

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