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Roger du Gard: Les Thibault — Tome II [La Mort du père — L'Eté 1914]

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Roger du Gard Les Thibault — Tome II [La Mort du père — L'Eté 1914]

Les Thibault — Tome II [La Mort du père — L'Eté 1914]: краткое содержание, описание и аннотация

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A travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d'Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique. Après l'interminable agonie de leur père, Jacques, bouleversé, découvre que l'homme qu'il croyait dur et sans tendresse aimait ses fils. Dans cette famille en deuil, l'Histoire fait soudain irruption lorsque se profile le spectre de la guerre après l'attentat de Sarajevo. Devenu socialiste aux côtés de Jaurès, Jacques tente en vain de convaincre son frère de l'imminence du conflit et de ses répercussions dramatiques… Les Thibault,

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L’escalier était obscur.

— « Vite », souffla Antoine, en poussant Jacques dans l’ascenseur.

Le claquement de la grille, le déclic des battants vitrés, le vrombissement qui suivait la mise en marche, tous ces bruits si connus, — qui, depuis toujours, s’enchaînaient dans le même ordre, et qui, de nouveau, après un siècle d’oubli, pénétraient en lui, un à un, — plongèrent Jacques en plein passé. Et tout à coup un souvenir précis, cuisant : cet emprisonnement dans cette cage de verre auprès d’Antoine, cette happée silencieuse : le retour de Marseille après la fugue avec Daniel !

— « Attends-moi sur le palier », murmura Antoine. Le hasard déjoua toute précaution. M llede Waize, qui trottinait sans trêve d’un bout à l’autre de l’appartement, entendit stopper l’ascenseur. Antoine, enfin ! Elle accourut aussi vite que le lui permettait son dos voûté. Elle vit quatre jambes, s’arrêta interdite, et ne reconnut Jacques que lorsqu’il se fut penché pour l’embrasser.

— « Dieu bon ! » fit-elle, sur un ton évasif. (Elle vivait depuis l’avant-veille dans un désarroi qu’aucun surcroît d’inattendu ne pouvait plus aggraver.)

L’appartement était éclairé ; les portes, ouvertes. Au seuil du bureau, surgit la face brouillée de M. Chasle ; il examina curieusement Jacques, battit des cils et lança son invariable :

— « Ah, c’est vous ? »

« Pour une fois, c’est assez de circonstance », songea malgré lui Antoine, qui, sans s’occuper de son frère, se hâtait, seul, vers la chambre.

Là, tout était obscur, silencieux. Il poussa la porte entrebâillée, et d’abord il ne vit rien que la lumière de la petite lampe ; puis, sur l’oreiller, le visage de son père. Malgré les yeux clos et l’immobilité, aucun doute : vivant.

Il entra.

Et, dès qu’il eut fait un pas dans la pièce, il aperçut, autour du lit, debout comme si quelque chose venait d’avoir lieu, Thérivier, sœur Céline, Adrienne, et une nouvelle religieuse âgée qu’il ne connaissait pas.

Thérivier se détacha de l’ombre, s’approcha d’Antoine, et l’entraîna dans le cabinet de toilette.

— « J’ai eu peur que tu ne reviennes pas à temps », confia-t-il avec précipitation. « Le rein est bouché, mon vieux. Il ne filtre plus. Plus du tout… Malheureusement, l’urémie a pris la forme convulsive. J’ai passé la nuit, là, pour ne pas laisser les femmes seules ; mais je m’apprêtais, si tu n’étais pas arrivé, à envoyer chercher un infirmier. Il y a déjà eu trois crises, cette nuit, et la dernière a été forte. »

— « Depuis quand le rein a-t-il cessé de… »

— « Depuis vingt-quatre heures. Du moins c’est hier matin que la sœur s’en est aperçue. Naturellement, elle a supprimé les piqûres. »

— « Oui-i… », fit Antoine en hochant la tête.

Ils se regardèrent. Thérivier lisait clairement ce que pensait Antoine : « Quand on a consenti, deux mois de suite, à bourrer de poison un malade qui n’a plus qu’un seul rein, c’est peut-être obéir à un scrupule bien tardif que de… » Il tendit le front, écarta les bras.

— « Tout de même, mon vieux, on n’est pas des assassins… En pleine urémie, il est impossible de continuer la morphine ! »

Évidemment. Antoine acquiesça, sans répondre.

— « Je me sauve », dit alors Thérivier. « Je téléphonerai vers midi. » Puis, brusquement : « Au fait, et ton frère ? »

Une lueur s’alluma dans les prunelles dorées d’Antoine. Il abaissa les paupières et les releva :

— « Je l’ai », fit-il, avec un rapide sourire. « Je l’ai même ramené. Il est là. »

Thérivier enfouit sa main potelée dans sa barbe. Son regard vif et gai dévisageait Antoine ; mais ce n’était ni le lieu ni le moment de poser des questions. D’ailleurs, sœur Céline venait d’entrer, apportant une blouse pour Antoine. Thérivier regarda la religieuse, puis son ami, et déclara, sans ménagements :

— « Allons, je vous laisse. La journée va être dure. »

Antoine fronça les sourcils.

— « Il doit souffrir terriblement, sans sa morphine ? » dit-il, s’adressant à la sœur.

— « Je lui mets des compresses très chaudes… Des sinapismes… » Et, comme Antoine semblait incrédule : « Ça le soulage un peu, malgré tout. »

— « Mettez-vous au moins du laudanum sur vos compresses ? Non ? » Il savait bien que, sans morphine… Mais jamais il ne s’avouait qu’il était désarmé. « J’ai tout ce qu’il faut en bas », dit-il à la sœur ; « je reviens. » Et, poussant Thérivier vers la porte : « Passe ! »

« Qu’est devenu Jacques ? » songea-t-il en traversant l’appartement ; mais il n’avait pas le temps de s’occuper de son frère.

Les deux médecins descendirent rapidement l’escalier, sans un mot. Aux dernières marches, Thérivier, se tournant, tendit la main. Antoine la prit et demanda soudain :

— « Dis-moi, Thérivier… Franchement… Qu’est-ce que tu prévois ?… Ça devrait pourtant aller vite, maintenant ? »

— « Bien sûr, si l’urémie persiste ! »

Antoine répondit par une énergique pression de main. Oui, il se sentait patient, intrépide. Ce n’était qu’une question d’heures… Et Jacques était retrouvé.

En haut, dans la chambre, Adrienne et la vieille religieuse, demeurées seules au chevet de M. Thibault, ne s’aperçurent pas qu’une crise se préparait. Quand l’essoufflement du malade attira leur attention, les poings déjà se crispaient, et la nuque, se raidissant, entraînait la tête en arrière.

Adrienne bondit dans le couloir :

— « Ma sœur ! »

Personne. Elle courut jusqu’au vestibule :

— « Sœur Céline ! M. Antoine ! Vite ! »

Jacques, du bureau où il était resté avec M. Chasle, entendit et, sans réfléchir, partit en courant vers la chambre.

La porte était ouverte. Il buta contre une chaise. Il ne voyait rien. Un groupe se mouvait devant la lumière. Enfin il distingua une masse échouée en travers du lit, des bras qui battaient l’air. Le malade avait glissé jusqu’au bord du matelas ; Adrienne et la garde cherchaient vainement à le relever. Jacques accourut, mit un genou sur les couvertures, et, saisissant son père à bras-le-corps, il parvint à soulever le buste, puis à le replacer sur les oreillers. Il sentait contre lui cette chair chaude, ce halètement ; il voyait, renversé sous lui, ce masque aux yeux blancs, sans prunelles, qu’il regardait de tout près, qu’il reconnaissait à peine ; et, il restait là, penché, immobilisant entre ses bras ce corps secoué de convulsions.

Déjà les mouvements nerveux s’atténuaient ; la circulation reprenait son cours. Les prunelles, flottant à la dérive, reparurent, se fixèrent ; et, peu à peu, le malade, de ses yeux redevenus vivants, sembla découvrir ce jeune visage incliné sur le sien. Reconnut-il le fils perdu ? Et, s’il eut cet éclair de lucidité, pouvait-il encore faire la distinction entre le réel et ces incohérentes visions qui peuplaient son délire ? Ses lèvres remuèrent. Les pupilles s’agrandirent. Et, soudain, dans cet œil morne, Jacques retrouva un souvenir précis : autrefois, lorsque son père cherchait une date oubliée, un nom, le regard prenait cette expression attentive et vague, cette apparence décentrée.

Jacques s’était redressé sur les poignets, et, la gorge serrée, il balbutiait machinalement :

— « Alors, Père ?… Alors ?… Comment vas-tu, Père ? »

Lentement, les paupières de M. Thibault s’abaissèrent. Un tremblement à peine perceptible agita la lèvre intérieure, la barbiche ; puis un branle de plus en plus accentué secoua le visage, les épaules, le buste : il sanglotait. De la bouche amollie s’échappait le bruit d’une fiole vide qu’on plonge dans l’eau : Blou, blou, blou… La vieille religieuse avança la main pour essuyer le menton avec un peu d’ouate. Et Jacques, n’osant faire un mouvement, les yeux aveuglés de larmes, demeurait courbé sur cette houle, et répétait d’une voix stupide :

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