Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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- Название:Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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Chacun regardait avec étonnement cette figure grave et sévère, sur l’impassibilité de laquelle les douleurs paternelles semblaient n’avoir aucune prise, et l’on regardait avec une espèce de terreur cet homme étranger aux émotions de l’humanité.
«Gendarmes! dit le président, amenez l’accusé.»
À ces mots, l’attention du public devint plus active, et tous les yeux se fixèrent sur la porte par laquelle Benedetto devait entrer.
Bientôt cette porte s’ouvrit et l’accusé parut.
L’impression fut la même sur tout le monde, et nul ne se trompa à l’expression de sa physionomie.
Ses traits ne portaient pas l’empreinte de cette émotion profonde qui refoule le sang au cœur et décolore le front et les joues. Ses mains, gracieusement posées l’une sur son chapeau, l’autre dans l’ouverture de son gilet de piqué blanc, n’étaient agitées d’aucun frisson: son œil était calme et même brillant. À peine dans la salle, le regard du jeune homme se mit à parcourir tous les rangs des juges et des assistants, et s’arrêta plus longuement sur le président et surtout sur le procureur du roi.
Auprès d’Andrea se plaça son avocat, avocat nommé d’office (car Andrea n’avait point voulu s’occuper de ces détails auxquels il n’avait paru attacher aucune importance), jeune homme aux cheveux d’un blond fade, au visage rougi par une émotion cent fois plus sensible que celle du prévenu.
Le président demanda la lecture de l’acte d’accusation, rédigé, comme on sait, par la plume si habile et si implacable de Villefort.
Pendant cette lecture, qui fut longue, et qui pour tout autre eût été accablante, l’attention publique ne cessa de se porter sur Andrea, qui en soutint le poids avec la gaieté d’âme d’un Spartiate.
Jamais Villefort peut-être n’avait été si concis ni si éloquent; le crime était présenté sous les couleurs les plus vives, les antécédents du prévenu, sa transfiguration, la filiation de ses actes depuis un âge assez tendre, étaient déduits avec le talent que la pratique de la vie et la connaissance du cœur humain pouvaient fournir à un esprit aussi élevé que celui du procureur du roi.
Avec ce seul préambule, Benedetto était à jamais perdu dans l’opinion publique, en attendant qu’il fût puni plus matériellement par la loi.
Andrea ne prêta pas la moindre attention aux charges successives qui s’élevaient et retombaient sur lui: M. de Villefort, qui l’examinait souvent et qui sans doute continuait sur lui les études psychologiques qu’il avait eu si souvent l’occasion de faire sur les accusés, M. de Villefort ne put une seule fois lui faire baisser les yeux, quelles que fussent la fixité et la profondeur de son regard.
Enfin la lecture fut terminée.
«Accusé, dit le président, vos nom et prénoms?»
Andrea se leva.
«Pardonnez-moi monsieur le président, dit-il d’une voix dont le timbre vibrait parfaitement pur, mais je vois que vous allez prendre un ordre de questions dans lequel je ne puis vous suivre. J’ai la prétention que c’est à moi de justifier plus tard d’être une exception aux accusés ordinaires. Veuillez donc, je vous prie, me permettre de répondre en suivant un ordre différent; je n’en répondrai pas moins à toutes.»
Le président, surpris, regarda les jurés, qui regardèrent le procureur du roi.
Une grande surprise se manifesta dans toute l’assemblée. Mais Andrea ne parut aucunement s’en émouvoir.
«Votre âge? dit le président; répondrez-vous à cette question?
– À cette question comme aux autres, je répondrai, monsieur le président, mais à son tour.
– Votre âge? répéta le magistrat.
– J’ai vingt et un ans, ou plutôt je les aurai seulement dans quelques jours, étant né dans la nuit du 27 au 28 septembre 1817.»
M. de Villefort, qui était à prendre note, leva la tête à cette date.
«Où êtes-vous né? continua le président.
– À Auteuil, près Paris», répondit Benedetto.
M. de Villefort leva une seconde fois la tête, regarda Benedetto comme il eût regardé la tête de Méduse et devint livide.
Quant à Benedetto, il passa gracieusement sur ses lèvres le coin brodé d’un mouchoir de fine batiste.
«Votre profession? demanda le président.
– D’abord j’étais faussaire, dit Andrea le plus tranquillement du monde; ensuite je suis passé voleur, et tout récemment je me suis fait assassin.»
Un murmure ou plutôt une tempête d’indignation et de surprise éclata dans toutes les parties de la salle: les juges eux-mêmes se regardèrent stupéfaits, les jurés manifestèrent le plus grand dégoût pour le cynisme qu’on attendait si peu d’un homme élégant.
M. de Villefort appuya une main sur son front qui, d’abord pâle, était devenu rouge et bouillant, tout à coup il se leva regardant autour de lui comme un homme égaré: l’air lui manquait.
«Cherchez-vous quelque chose, monsieur le procureur du roi?» demanda Benedetto avec son plus obligeant sourire.
M. de Villefort ne répondit rien, et se rassit ou plutôt retomba sur son fauteuil.
«Est-ce maintenant, prévenu, que vous consentez à dire votre nom? demanda le président. L’affectation brutale que vous avez mise à énumérer vos différents crimes, que vous qualifiez de profession, l’espèce de point d’honneur que vous y attachez, ce dont, au nom de la morale et du respect dû à l’humanité, la cour doit vous blâmer sévèrement, voilà peut-être la raison qui vous a fait tarder de vous nommer: vous voulez faire ressortir ce nom par les titres qui le précèdent.
– C’est incroyable, monsieur le président, dit Benedetto du ton de voix le plus gracieux et avec les manières les plus polies, comme vous avez lu au fond de ma pensée; c’est en effet dans ce but que je vous ai prié d’intervertir l’ordre des questions.»
La stupeur était à son comble, il n’y avait plus dans les paroles de l’accusé ni forfanterie ni cynisme; l’auditoire ému pressentait quelque foudre éclatante au fond de ce nuage sombre.
«Eh bien, dit le président, votre nom?
– Je ne puis vous dire mon nom, car je ne le sais pas; mais je sais celui de mon père, et je peux vous le dire.»
Un éblouissement douloureux aveugla Villefort; on vit tomber de ses joues des gouttes de sueur âcres et pressées sur les papiers qu’il remuait d’une main convulsive et éperdue.
«Dites alors le nom de votre père», reprit le président.
Pas un souffle pas une haleine ne troublaient le silence de cette immense assemblée: tout le monde attendait.
«Mon père est procureur du roi, répondit tranquillement Andrea.
– Procureur du roi! fit avec stupéfaction le président, sans remarquer le bouleversement qui se faisait sur la figure de Villefort; procureur du roi!
– Oui, et puisque vous voulez savoir son nom je vais vous le dire: il se nomme de Villefort!»
L’explosion, si longtemps contenue par le respect qu’en séance on porte à la justice, se fit jour, comme un tonnerre, du fond de toutes les poitrines; la cour elle-même ne songea point à réprimer ce mouvement de la multitude. Les interjections, les injures adressées à Benedetto, qui demeurait impassible, les gestes énergiques, le mouvement des gendarmes, le ricanement de cette partie fangeuse qui, dans toute assemblée, monte à la surface aux moments de trouble et de scandale, tout cela dura cinq minutes avant que les magistrats et les huissiers eussent réussi à rétablir le silence.
Au milieu de tout ce bruit, on entendait la voix du président, qui s’écriait:
«Vous jouez-vous de la justice, accusé, et oseriez-vous donner à vos concitoyens le spectacle d’une corruption qui, dans une époque qui cependant ne laisse rien à désirer sous ce rapport, n’aurait pas encore eu son égale?»
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