Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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- Название:Le compte de Monte-Cristo Tome IV
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Lorsque Morcerf entra, la séance était déjà ouverte depuis plus d’une demi-heure.
Quoique le comte, ignorant, comme nous l’avons dit, de tout ce qui s’est passé, n’eût rien changé à son air ni à sa démarche, son air et sa démarche parurent à tous plus orgueilleux que d’habitude, et sa présence dans cette occasion parut tellement agressive à cette assemblée jalouse de son honneur, que tous y virent une inconvenance, plusieurs une bravade, quelques-uns une insulte.
Il était évident que la Chambre tout entière brûlait d’entamer le débat.
On voyait le journal accusateur aux mains de tout le monde; mais, comme toujours, chacun hésitait à prendre sur lui la responsabilité de l’attaque. Enfin, un des honorables pairs, ennemi déclaré du comte de Morcerf, monta à la tribune avec une solennité qui annonçait que le moment attendu était arrivé.
Il se fit un effrayant silence; Morcerf seul ignorait la cause de l’attention profonde que l’on prêtait cette fois à un orateur qu’on n’avait pas toujours l’habitude d’écouter si complaisamment.
Le comte laissa passer tranquillement le préambule par lequel l’orateur établissait qu’il allait parler d’une chose tellement grave, tellement sacrée, tellement vitale pour la Chambre, qu’il réclamait toute l’attention de ses collègues.
Aux premiers mots de Janina et du colonel Fernand, le comte de Morcerf pâlit si horriblement, qu’il n’y eut qu’un frémissement dans cette assemblée, dont tous les regards convergeaient vers le comte.
Les blessures morales ont cela de particulier qu’elles se cachent, mais ne se referment pas; toujours douloureuses, toujours prêtes à saigner quand on les touche, elles restent vives et béantes dans le cœur.
La lecture de l’article achevée au milieu de ce même silence, troublé alors par un frémissement qui cessa aussitôt que l’orateur parut disposé à reprendre de nouveau la parole, l’accusateur exposa son scrupule, et se mit à établir combien sa tâche était difficile; c’était l’honneur de M. de Morcerf, c’était celui de toute la Chambre qu’il prétendait défendre en provoquant un débat qui devait s’attaquer à ces questions personnelles toujours si brûlantes. Enfin, il conclut en demandant qu’une enquête fût ordonnée, assez rapide pour confondre, avant qu’elle eût eu le temps de grandir, la calomnie, et pour rétablir M. de Morcerf, en le vengeant, dans la position que l’opinion publique lui avait faite depuis longtemps.
Morcerf était si accablé, si tremblant devant cette immense et inattendue calamité, qu’il put à peine balbutier quelques mots en regardant ses confrères d’un œil égaré. Cette timidité, qui d’ailleurs pouvait aussi bien tenir à l’étonnement de l’innocent qu’à la honte du coupable, lui concilia quelques sympathies. Les hommes vraiment généreux sont toujours prêts à devenir compatissants, lorsque le malheur de leur ennemi dépasse les limites de leur haine.
Le président mit l’enquête aux voix; on vota par assis et levé, et il fut décidé que l’enquête aurait lieu.
On demanda au comte combien il lui fallait de temps pour préparer sa justification.
Le courage était revenu à Morcerf dès qu’il s’était senti vivant encore après cet horrible coup.
«Messieurs les pairs, répondit-il, ce n’est point avec du temps qu’on repousse une attaque comme celle que dirigent en ce moment contre moi des ennemis inconnus et restés dans l’ombre de leur obscurité sans doute; c’est sur-le-champ, c’est par un coup de foudre qu’il faut que je réponde à l’éclair qui un instant m’a ébloui; que ne m’est-il donné, au lieu d’une pareille justification, d’avoir à répandre mon sang pour prouver à mes collègues que je suis digne de marcher leur égal!»
Ces paroles firent une impression favorable pour l’accusé.
«Je demande donc, dit-il, que l’enquête ait lieu le plus tôt possible, et je fournirai à la Chambre toutes les pièces nécessaires à l’efficacité de cette enquête.
– Quel jour fixez-vous? demanda le président.
– Je me mets dès aujourd’hui à la disposition de la Chambre», répondit le comte.
Le président agita la sonnette.
«La Chambre est-elle d’avis, demanda-t-il, que cette enquête ait lieu aujourd’hui même?
– Oui!» fut la réponse unanime de l’Assemblée.
On nomma une commission de douze membres pour examiner les pièces à fournir par Morcerf. L’heure de la première séance de cette commission fut fixée à huit heures du soir dans les bureaux de la Chambre. Si plusieurs séances étaient nécessaires, elles auraient lieu à la même heure et dans le même endroit.
Cette décision prise, Morcerf demanda la permission de se retirer; il avait à recueillir les pièces amassées depuis longtemps par lui pour faire tête à cet orage, prévu par son cauteleux et indomptable caractère.
Beauchamp raconta au jeune homme toutes les choses que nous venons de dire à notre tour: seulement son récit eut sur le nôtre l’avantage de l’animation des choses vivantes sur la froideur des choses mortes.
Albert l’écouta en frémissant tantôt d’espoir, tantôt de colère, parfois de honte; car, par la confidence de Beauchamp, il savait que son père était coupable, et il se demandait comment, puisqu’il était coupable, il pourrait en arriver à prouver son innocence.
Arrivé au point où nous en sommes, Beauchamp s’arrêta.
«Ensuite? demanda Albert.
– Ensuite? répéta Beauchamp.
– Oui.
– Mon ami, ce mot m’entraîne dans une horrible nécessité. Voulez-vous donc savoir la suite?
– Il faut absolument que je la sache, mon ami, et j’aime mieux la connaître de votre bouche que d’aucune autre.
– Eh bien, reprit Beauchamp, apprêtez donc votre courage, Albert; jamais vous n’en aurez eu plus besoin.»
Albert passa une main sur son front pour s’assurer de sa propre force, comme un homme qui s’apprête à défendre sa vie essaie sa cuirasse et fait ployer la lame de son épée.
Il se sentit fort, car il prenait sa fièvre pour de l’énergie.
«Allez! dit-il.
– Le soir arriva, continua Beauchamp. Tout Paris était dans l’attente de l’événement. Beaucoup prétendaient que votre père n’avait qu’à se montrer pour faire crouler l’accusation; beaucoup aussi disaient que le comte ne se présenterait pas; il y en avait qui assuraient l’avoir vu partir pour Bruxelles, et quelques-uns allèrent à la police demander s’il était vrai, comme on le disait, que le comte eût pris ses passeports.
«Je vous avouerai que je fis tout au monde continua Beauchamp, pour obtenir d’un des membres de la commission, jeune pair de mes amis, d’être introduit dans une sorte de tribune. À sept heures il vint me prendre, et, avant que personne fût arrivé, me recommanda à un huissier qui m’enferma dans une espèce de loge. J’étais masqué par une colonne et perdu dans une obscurité complète; je pus espérer que je verrais et que j’entendrais d’un bout à l’autre la terrible scène qui allait se dérouler.
«À huit heures précises tout le monde était arrivé.
«M. de Morcerf entra sur le dernier coup de huit heures. Il tenait à la main quelques papiers, et sa contenance semblait calme; contre son habitude, sa démarche était simple, sa mise recherchée et sévère; et, selon l’habitude des anciens militaires, il portait son habit boutonné depuis le bas jusqu’en haut.
«Sa présence produisit le meilleur effet: la commission était loin d’être malveillante, et plusieurs de ses membres vinrent au comte et lui donnèrent la main.»
Albert sentit que son cœur se brisait à tous ces détails, et cependant au milieu de sa douleur se glissait un sentiment de reconnaissance; il eût voulu pouvoir embrasser ces hommes qui avaient donné à son père cette marque d’estime dans un si grand embarras de son honneur.
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