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Fédor Dostoïevski: Le Joueur

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Qui mieux qu'un joueur pouvait décrire la descente dans l'enfer du jeu? Courant les grands casinos européens, Dostoïevski est criblé de dettes quand il écrit ce court roman. Dans une ville d'eau imaginaire, Alexis est employé dans la maison d'un général russe endetté auprès de son entourage. Paulina, pupille du général, demande à Alexis de jouer à la roulette pour elle, son rang lui interdisant les jeux de hasard. Elle a besoin d'argent mais ne dit pas pourquoi à Alexis, amoureux d'elle. Le général a également besoin d'argent, il attend la mort d'une tante et l'héritage, condition pour pouvoir épouser Blanche de Comminges, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais, voilà, la tante découvre le jeu de la roulette…

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– C’est vrai, répondis-je, absorbé. Je suis sûr de gagner quand je jouerai pour moi.

– Pourquoi cette certitude?

– Peut-être parce qu’il faut que je gagne! C’est peut-être aussi ma seule issue.

– Il vous faut donc aussi beaucoup d’argent? Mais quelle croyance superstitieuse!

– N’est-ce pas? Que puis-je faire de beaucoup d’argent, moi?

– Cela m’est égal! Mais si vous voulez, eh bien! oui. Quel motif sérieux pouvez-vous avoir de désirer une fortune? Qu’en feriez-vous? Vous êtes un homme sans ordre, instable; je ne vous ai jamais vu sérieux.

– À propos! interrompis-je, vous avez une dette, et une jolie dette! Au Français, n’est-ce pas?…

– Vous êtes particulièrement insupportable aujourd’hui! N’êtes-vous pas ivre?

– Vous savez qu’il m’est permis de vous parler très franchement et même de vous interrompre. Je vous le répète, je suis votre esclave, et on ne rougit pas devant un esclave.

– Quelle sottise! Je n’admets pas du tout votre théorie.

– Je ne vous ai pas dit, remarquez-le, que je suis heureux d’être votre esclave. J’en parle comme d’un fait indépendant de ma volonté.

– Soyez franc! Pourquoi avez-vous besoin d’argent?

– Pourquoi avez-vous besoin de le savoir?

– Comme vous voudrez!

Elle releva la tête avec une inexprimable fierté.

– Vous n’acceptez pas ma théorie de l’esclavage, mais vous la pratiquez: «Réponds et ne raisonne pas!» Soit! Vous me demandez pourquoi j’ai besoin d’argent? Parce que l’argent est la seule puissance irrésistible.

– Je comprends. Mais, prenez garde! Vous allez devenir fou. Vous allez jusqu’au fatalisme. Il y a d’ailleurs certainement un but plus particulier. Parlez sans ambages, je le veux.

Elle paraissait près de se fâcher et cela me plaisait infiniment; j’étais ravi qu’elle me questionnât avec tant d’insistance.

– Oui, j’ai un but, dis-je, mais je ne puis vous dire lequel. Ou plutôt… c’est tout simplement parce que, avec de l’argent, je deviendrai, même pour vous, un homme!

– Bah! Comment cela?

– Comment? Vous ne comprenez pas comment je pourrais parvenir à être pour vous autre chose qu’un esclave?

– Ne me disiez-vous pas que cet esclavage faisait votre bonheur? Moi-même je le pensais.

– Ah! vous le pensiez? m’écriai-je avec une joie étrange. Qu’une telle naïveté me plaît de votre part! Eh bien, oui, cet esclavage fait ma joie. Il existe, il est réel, ce délice de descendre au dernier degré de l’avilissement. Je pense souvent que le knout doit receler de mystérieuses jouissances. Mais je veux essayer d’autres plaisirs. Tout à l’heure, à table, devant vous, le général me faisait des remontrances. Les sept cents roubles par an, qu’il ne me payera peut-être pas, lui en donnent le droit. Le marquis de Grillet lève très haut les sourcils quand il me voit, tout en faisant semblant de ne pas me remarquer. Mais savez-vous que j’ai une envie folle de le tirer un jour par le nez?

– Quelle gaminerie! Il n’y a pas de situation où l’on ne puisse se tenir avec dignité. La douleur doit nous relever au lieu de nous avilir.

– Le beau cliché! Mais êtes-vous bien sûre que je puisse me tenir avec dignité? Je suis peut-être un homme digne; mais me tenir avec dignité, c’est autre chose. Tous les Russes sont ainsi, parce qu’ils sont trop richement et trop universellement doués pour trouver aussitôt l’attitude exigée par les circonstances. C’est une question de place publique. Il nous faut du génie pour concentrer nos facultés et les fixer dans l’attitude qu’il faut. Et le génie est rare. Il n’y a peut-être que les Français qui sachent paraître dignes sans l’être. C’est pourquoi, chez eux, la place publique a tant d’importance. Un Français laisse passer une offense réelle, une offense de cœur, sans la relever, pourvu qu’elle soit secrète; mais une pichenette sur le nez, voilà ce qu’il ne tolère jamais, car cela constitue une dérogation aux lois des convenances. C’est pourquoi nos jeunes filles aiment tant les Français, c’est à cause de leur jolie attitude. Le coq gaulois! Pour moi, vous savez, cette attitude-là… Du reste, je ne suis pas une femme, et peut-être le coq a-t-il du bon. Mais est-ce que je ne vais pas trop loin? Aussi, vous ne m’arrêtez pas! Quand je vous parle, je voudrais vous dire tout, tout, tout, et je perds un peu le respect. Je n’ai pas d’attitude, moi, je vous le confesse; je n’ai même aucune qualité. Tout est arrêté en moi; tout est mort, vous savez pourquoi. Je n’ai aucune pensée humaine dans la tête; je ne sais plus ce qu’on fait sur la terre, ni en Russie, ni ici. Je viens de Dresde, n’est-ce pas? Eh bien! je n’ai pas vu cette ville; vous savez ce qui m’occupe. Comme je n’ai aucune espérance, comme je suis à vos yeux un zéro, je ne crains pas de vous parler franchement. Je ne vois que vous partout, et le reste m’est égal. Sans que je sache pourquoi, je vous aime; il se peut très bien que vous ne soyez pas jolie du tout. Imaginez-vous que je ne sais vraiment pas si vous êtes jolie ou laide. Pour le cœur, il est certainement mauvais, et pour l’intelligence elle est sans noblesse.

– C’est sans doute pour cela que vous comptez m’acheter.

– Vous acheter! m’écriai-je; que dites-vous?

– Vous vous êtes oublié. Si ce n’est pas moi que vous voulez acheter avec les grosses sommes que vous gagnerez à la roulette, c’est au moins ma considération.

– Ce n’est pas tout à fait cela. Je vous ai déjà dit qu’il m’est difficile de m’expliquer. Ne vous fâchez pas de mon bavardage; vous savez bien qu’on ne se fâche pas avec moi, je ne suis qu’un fou; et puis… fâchez-vous s’il vous plaît. Chaque soir, là-haut, dans ma chambre, il me suffit de me rappeler le frôlement de votre robe pour être près de me ronger les poings. Cela vous fâche encore? Bon! je suis votre esclave. Profitez-en, profitez… Il est probable que je vous tuerai un jour. Je vous tuerai, non pas parce que j’aurai cessé de vous aimer, ou parce que je serai jaloux, mais simplement parce que j’ai parfois envie de vous manger. Vous riez!

– Je ne ris pas du tout, dit-elle avec indignation, et je vous ordonne de vous taire.

Elle s’arrêta, suffoquée par la colère. Ô Dieu! je ne sais pas si elle est jolie; mais que j’aime à la voir, droite, immobile ainsi devant moi, tout irritée! Et c’est pourquoi je me plais souvent à provoquer sa colère. Peut-être l’avait-elle remarqué et peut-être se fâchait-elle par complaisance. Je lui soumis aussitôt cette observation:

– Vous êtes un être de boue! s’écria-t-elle avec dégoût.

– Ça m’est égal! Mais savez-vous qu’il est dangereux pour vous de vous promener seule avec moi? Je suis souvent tenté de vous battre, de vous estropier, de vous étrangler. Croyez-vous que j’en viendrai là? Ou bien j’aurai un accès de fièvre chaude. Que peut me faire votre colère? J’aime sans espoir, et, si je vous tue, il faudra que je me tue aussi. Je me tuerais alors le plus lentement possible, pour avoir à moi, je veux dire pour ne pas partager avec vous, au moins, cette douleur. Après cela, comment ne serais-je pas fataliste? Vous vous rappelez que, sur le Schlagenberg, je vous ai dit: Un mot de vous et je me jette en bas. Croyez-vous que je m’y serais jeté?

– Quel bavardage stupide!

– Stupide ou spirituel, c’est tout un, pourvu que je parle. Car auprès de vous il faut que je parle, que je parle… Quand vous êtes là, je perds tout orgueil.

– Pourquoi vous aurais-je forcé à vous précipiter du Schlagenberg? C’était tout à fait inutile.

– Oh! quelle superbe intonation! comme vous avez bien dit cela! Que d’offense dans ce magnifique «inutile»! Je vous comprends très bien. Inutile, dites-vous? Mais le plaisir est toujours utile. Et n’est-ce pas un plaisir que l’abus du pouvoir? On écrase une mouche, on jette un homme du haut du Schlagenberg, voilà des plaisirs. L’homme est despote par nature et la femme bourreau. Vous, particulièrement, vous aimez beaucoup à torturer.

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