Fédor Dostoïevski - Le Joueur

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Qui mieux qu'un joueur pouvait décrire la descente dans l'enfer du jeu? Courant les grands casinos européens, Dostoïevski est criblé de dettes quand il écrit ce court roman.
Dans une ville d'eau imaginaire, Alexis est employé dans la maison d'un général russe endetté auprès de son entourage. Paulina, pupille du général, demande à Alexis de jouer à la roulette pour elle, son rang lui interdisant les jeux de hasard. Elle a besoin d'argent mais ne dit pas pourquoi à Alexis, amoureux d'elle. Le général a également besoin d'argent, il attend la mort d'une tante et l'héritage, condition pour pouvoir épouser Blanche de Comminges, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais, voilà, la tante découvre le jeu de la roulette…

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– Babouschka!

– Mets! mets! Ce n’est pas ton argent!

Je mis les deux louis. La petite boule roula longtemps et enfin se mit à sauter plus doucement sur les rayons; la babouschka était comme hypnotisée et serrait ma main. Tout à coup, boum!

– Zéro! cria le croupier.

– Tu vois! Tu vois! dit vivement la babouschka toute rayonnante. C’est Dieu lui-même qui m’a donné l’idée de mettre deux louis. Combien vais-je avoir? Pourquoi ne me donne-t-il pas d’argent? Potapitch! Marfa! Où sont-ils? Où sont les nôtres, Potapitch!

– Babouschka, Potapitch est à la porte; on ne l’a pas laissé entrer. Voyez, on vous paye, prenez.

On jetait à la babouschka un gros rouleau de cinquante louis enveloppés dans du papier bleu, vingt louis en monnaie. Je ramassai le tout devant la babouschka.

– Faites le jeu, messieurs, faites le jeu… Rien ne va plus! cria le croupier au moment de mettre en branle la roulette.

– Dieu! nous sommes en retard. Mets! mets donc vite!

– Où?

– Sur le zéro, encore sur le zéro! Et mets le plus possible. Combien avons-nous gagné? Soixante-dix louis? Pourquoi garder cela? Mets vingt louis à la fois.

– Mais vous n’y pensez pas, babouschka! Il peut rester deux cents fois sans sortir. Vous y perdrez votre fortune!

– Mensonges! bêtises! Mets, te dis-je! Assez parlé, je sais ce que je fais.

– D’après le règlement, on ne peut mettre plus de douze louis sur le zéro. Voilà, j’ai mis les douze.

– Pourquoi? Ne me fais-tu pas des histoires? – Moussieu, cria-t-elle en poussant le coude du croupier, combien sur le zéro? Douze? Douze?

Je me hâtai d’expliquer la chose en français.

– Oui, madame, répondit avec politesse le croupier. De même que chaque mise ne doit pas dépasser quatre mille florins. C’est le règlement.

– Alors, c’est bien, va pour douze!

– Le jeu est fait! cria le croupier.

La roue tourna et le nombre treize sortit.

– Perdu!

– Encore! encore! encore!

Je ne résistai plus, je ne fis que hausser les épaules et je mis douze nouveaux louis.

La roue tourna longtemps. La babouschka tremblait.

Espère-t-elle sérieusement que le zéro va encore sortir? me demandai-je avec étonnement. L’assurance décisive du gain rayonnait sur son visage. La petite boule tomba dans la cage.

– Zéro! cria le croupier.

– Quoi!!! Eh bien! tu vois? me dit la babouschka avec une indescriptible expression de triomphe.

J’étais moi-même joueur. Jamais je ne le sentis plus qu’en cet instant. Mes mains frémissaient, la tête me tournait. Certes, le cas était rare: trois zéros sur dix coups! Pourtant cela n’était pas extraordinaire. Trois jours auparavant, j’avais vu le zéro sortir trois fois de suite.

Tout le monde rivalisa d’amabilité pour la babouschka; on lui régla son gain avec humilité. Elle avait à recevoir quatre cent vingt louis, c’est-à-dire quatre mille florins et vingt louis.

Cette fois-ci, la babouschka n’appela plus Potapitch. Elle ne tremblait plus, extérieurement du moins; elle tremblait, pour ainsi dire, intérieurement.

– Alexis Ivanovitch, il a dit qu’on peut mettre quatre mille florins, n’est-ce pas? Eh! mets les quatre mille sur le rouge.

La roue tourna.

– Rouge! cria le croupier.

Cela faisait donc en tout huit mille florins.

– Donne-m’en quatre mille et mets les quatre autres mille sur le rouge.

J’obéis.

– Rouge!

– Ça fait douze; donne-les-moi. Mets l’or dans ma bourse et cache les billets. En voilà assez. Rentrons.

XI

On roula vers la porte le fauteuil de la babouschka. Elle était rayonnante. Tous les nôtres la félicitèrent. Malgré son excentricité, son triomphe semblait lui avoir fait une auréole, et le général ne craignait plus de se montrer en public avec elle. Avec une familiarité souriante, il adressa à la babouschka des compliments pareils à ceux qu’on donne à un enfant. Visiblement, il était étonné, comme tous les autres assistants, qui parlaient entre eux en se montrant la babouschka. Plusieurs s’approchèrent pour la mieux voir. M. Astley parlait d’elle avec deux de ses compatriotes. Les dames l’examinaient avec curiosité. De Grillet était aux petits soins pour elle.

– Quelle victoire! disait-il.

– Mais, madame, c’était du feu! ajouta avec un sourire obséquieux mademoiselle Blanche.

– Eh! oui, voilà. J’ai gagné douze mille florins. Sans compter l’or: avec l’or ça doit faire treize. Six mille roubles de notre monnaie, hein!

– Plus de sept mille, lui dis-je; peut-être huit au cours actuel.

– Ce n’est pas une plaisanterie, huit mille roubles! Potapitch, Marfa, avez-vous vu?

– Ma petite mère! mais comment avez-vous fait? s’exclamait Marfa. Huit mille roubles!

– Voilà cinq louis pour chacun de vous.

Potapitch et Marfa se précipitèrent pour lui baiser les mains.

– Donne un louis à chacun des porteurs, Alexis Ivanovitch. Ce sont des laquais, ces gens-là qui me saluent? Donne-leur un louis à chacun.

– Madame la princesse… un pauvre expatrié… malheurs continuels… Ces princes russes sont si généreux!

C’était un homme vêtu d’un veston usé, d’un gilet de couleur, qui tournait autour du fauteuil en tenant sa casquette très haut au-dessus de sa tête.

– Donne-lui aussi un louis… non, deux louis. Assez maintenant, nous n’en finirions plus. Levez-moi et marchons! Praskovia, je t’achèterai demain une robe; et à l’autre… comment donc? mademoiselle Blanche, je lui achèterai aussi une robe. Dis-le-lui en français, Praskovia.

– Merci, madame, fit mademoiselle Blanche avec un sourire ironique et gracieux en clignant de l’œil à de Grillet et au général.

Le général ne dissimulait pas son embarras, et poussa un soupir de soulagement quand nous arrivâmes à l’hôtel.

– Et Fédossia! s’écria la babouschka en se rappelant la vieille bonne du général, elle aussi va être étonnée! Je veux aussi lui acheter une robe. Alexis Ivanovitch, donne donc quelque chose à ce mendiant… Et toi, Alexis Ivanovitch, tu n’as pas encore tenté la chance?

– Non.

– Je voyais pourtant bien tes yeux étinceler.

– J’essayerai, babouschka, plus tard.

– Et ponte seulement sur le zéro; tu verras… Combien as-tu d’argent?

– Vingt louis, babouschka.

– Ce n’est pas assez. Je t’en prêterai cinquante, moi, si tu veux. Prends ce rouleau-là. Et toi, mon petit père, dit-elle tout à coup au général, n’y compte pas, c’est inutile, tu n’auras rien.

Le général eut une crispation singulière. De Grillet fronça le sourcil.

– La terrible vieille! dit-il entre ses dents au général.

– Un autre mendiant! Un mendiant! cria la babouschka. Donne-lui aussi un florin.

Cette fois-ci, c’était un personnage très vieux, avec une jambe de bois, une longue redingote bleue et qui s’appuyait sur une canne pour marcher. On eût dit un vieux soldat. Mais quand je lui offris un florin il fit un pas en arrière et me regarda avec colère.

Was ist’s? Der Teufel! (Qu’est-ce que c’est? Que diable!) dit-il, et il me gratifia d’une dizaine d’injures.

– L’imbécile! cria la babouschka en me faisant signe de le laisser là. Allons! j’ai faim. Il faut dîner tout de suite. Je dormirai un peu, et puis nous retournerons à la roulette.

– Vous voulez y retourner, babouschka! m’écriai-je.

– Pourquoi pas? Parce que vous restez ici à vous ennuyer, il faut que je fasse comme vous?

– Mais, madame, dit de Grillet, les chances peuvent tourner. Vous pouvez tout perdre d’un seul coup… Surtout avec votre jeu… C’était terrible!…

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