Fédor Dostoïevski - Souvenirs De La Maison Des Morts

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La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevsky a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de «service militaire». Il faut noter l'actualité des réflexions sur le pouvoir et la violence dont Dostoïevski a parsemé ces Souvenirs. Comment ne pas penser également aux bagnes qui ont marqué ensuite la Russie, à Staline, au Goulag.

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– Cependant, dis-je à M-tski d’un ton mal assuré, – à part ceux-ci, tous les forçats y sont.

– Qu’est-ce que cela peut bien nous faire? grommela D…

– Nous aurions risqué beaucoup plus qu’eux, en les suivant; et pourquoi? Je hais tes brigands [36]. Croyez-vous même qu’ils sauront se plaindre? Je ne vois pas le plaisir qu’ils trouvent à se mettre eux-mêmes dans le pétrin.

– Cela n’aboutira à rien, affirma un vieillard opiniâtre et aigri. Almazof, qui était aussi avec nous, se hâta de conclure dans le même sens.

– On en fouettera une cinquantaine, et c’est à quoi tout cela aura servi.

– Le major est arrivé! cria quelqu’un. Tout le monde se précipita aux fenêtres.

Le major était arrivé avec ses lunettes, l’air mauvais, furieux, tout rouge. Il vint sans dire un mot, mais résolument sur la ligne des forçats. En pareille circonstance, il était vraiment hardi et ne perdait pas sa présence d’esprit: il faut dire qu’il était presque toujours gris. En ce moment, sa casquette graisseuse à parement orange et ses épaulettes d’argent terni avaient quelque chose de sinistre. Derrière lui venait le fourrier Diatlof, personnage très-important dans le bagne, car au fond c’était lui qui l’administrait; ce garçon, capable et très-rusé, avait une grande influence sur le major; ce n’était pas un méchant homme, aussi les forçats en étaient-ils généralement contents. Notre sergent le suivait avec trois ou quatre soldats, pas plus; – il avait déjà reçu une verte semonce et pouvait en attendre encore dix fois plus. – Les forçats qui étaient restés tête nue depuis qu’ils avaient envoyé chercher le major, s’étaient redressés, chacun d’eux se raffermissant sur l’autre jambe; ils demeurèrent immobiles, à attendre le premier mot ou plutôt le premier cri de leur chef suprême.

Leur attente ne fut pas longue. Au second mot, le major se mit à vociférer à gorge déployée; il était hors de lui. Nous le voyons de nos fenêtres courir le long de la ligne des forçats, et se jeter sur eux en les questionnant. Comme nous étions assez éloignés, nous ne pouvions entendre ni ses demandes ni les réponses des forçats. Nous l’entendîmes seulement crier, avec une sorte de gémissement ou de grognement:

– Rebelles!… sous les verges!… Meneurs!… Tu es un des meneurs! tu es un des meneurs! dit-il en se jetant sur quelqu’un.

Nous n’entendîmes pas la réponse, mais une minute après nous vîmes ce forçat quitter les rangs et se diriger vers le corps de garde… Un autre le suivit, puis un troisième.

– En jugement!… tout le monde! je vous… Qui y a-t-il encore à la cuisine? bêla-t-il en nous apercevant aux fenêtres ouvertes. Tous ici! Qu’on les chasse tous!

Le fourrier Diatlof se dirigea vers la cuisine. Quand nous lui eûmes dit que nous n’avions aucun grief, il revint immédiatement faire son rapport au major.

– Ah! ils ne se plaignent pas, ceux-là! fit-il en baissant la voix de deux tons, tout joyeux. – Ça ne fait rien, qu’on les amène tous!

Nous sortîmes: je ressentais une sorte de honte; tous, du reste, marchaient tête baissée.

– Ah! Prokofief! Iolkine aussi, et toi aussi, Almazof! Ici! venez ici, en tas, nous dit le major d’une voix haletante, mais radoucie; son regard était même devenu affable. – M-tski, tu en es aussi… Prenez les noms! Diatlof! Prenez les noms de tout le monde, ceux des satisfaits et ceux des mécontents à part, tous sans exception; vous m’en donnerez la liste… Je vous ferai tous passer en conseil… Je vous… brigands!

La liste fit son effet.

– Nous sommes satisfaits! cria un des mécontents, d’une voix sourde, irrésolue.

– Ah! satisfaits! Qui est satisfait? Que ceux qui sont satisfaits sortent du rang!

– Nous! nous! firent quelques autres voix.

– Vous êtes satisfaits de la nourriture? on vous a donc excités? il y a eu des meneurs, des mutins? Tant pis pour eux…

– Seigneur! qu’est-ce que ça signifie? fit une voix dans la foule.

– Qui a crié cela? qui a crié? rugit le major en se jetant du côté d’où venait la voix. – C’est toi qui as crié, Rastorgouïef? Au corps de garde!

Rastorgouïef, un jeune gars joufflu et de haute taille, sortit des rangs et se rendit lentement au corps de garde. Ce n’était pas lui qui avait crié; mais comme on l’avait désigné, il n’essayait pas de contredire.

– C’est votre graisse qui vous rend enragés! hurla le major.

– Attends, gros museau, dans trois jours, tu ne…! Attendez, je vous rattraperai tous. Que ceux qui ne se plaignent pas, sortent!

– Nous ne nous plaignons pas, Votre Haute Noblesse! dirent quelques forçats d’un air sombre; les autres se taisaient obstinément. Mais le major n’en désirait pas plus: il trouvait son profit à finir cette affaire au plus vite et d’un commun accord.

– Ah! maintenant, personne ne se plaint plus! fit-il en bredouillant. Je l’ai vu… je le savais. Ce sont les meneurs… Il y a, parbleu, des meneurs! continua-t-il en s’adressant à Diatlof; – il faut les trouver tous. Et maintenant… maintenant il est temps d’aller aux travaux. Tambour, un roulement!

Il assista en personne à la formation des détachements. Les forçats se séparèrent tristement, sans parler, heureux de pouvoir disparaître. Tout de suite après la formation des bandes, le major se rendit au corps de garde, où il prit ses dispositions à l’égard des «meneurs», mais il ne fut pas trop cruel. On voyait qu’il avait envie d’en finir au plus vite avec cette affaire. Un d’eux raconta ensuite qu’il avait demandé pardon, et que l’officier l’avait fait relâcher aussitôt. Certainement notre major n’était pas dans son assiette; il avait peut-être eu peur, car une révolte est toujours une chose épineuse, et bien que la plainte des forçats ne fût pas en réalité une révolte (ou ne l’avait communiquée qu’au major, et non au commandant), l’affaire n’en était pas moins désagréable. Ce qui le troublait le plus, c’est que les détenus avaient été unanimes à se soulever; il fallait par conséquent étouffer à tout prix leur réclamation. On relâcha bientôt les «meneurs». Le lendemain, la nourriture fut passable, mais cette amélioration ne dura pas longtemps; les jours suivants, le major visita plus souvent la maison de force, et il avait toujours des désordres à punir. Notre sergent allait et venait, tout désorienté et préoccupé, comme s’il ne pouvait revenir de sa stupéfaction. Quant aux forçats, ils furent longtemps avant de se calmer, mais leur agitation ne ressemblait plus à celle des premiers jours: ils étaient inquiets, embarrassés. Les uns baissaient la tête et se taisaient, tandis que d’autres parlaient de cette échauffourée en grommelant et comme malgré eux. Beaucoup se moquaient d’eux-mêmes avec amertume comme pour se punir de leur mutinerie.

– Tiens, camarade, prends et mange! disait l’un d’eux.

– Où est la souris qui a voulu attacher la sonnette à la queue du chat?

– On ne nous persuade qu’avec un gourdin, c’est sûr. Félicitons-nous qu’il ne nous ait pas tous fait fouetter.

– Réfléchis plus et bavarde moins, ça vaudra mieux!

– Qu’as-tu à venir me faire la leçon? es-tu maître d’école, par hasard?

– Bien sûr qu’il faut te reprendre.

– Qui es-tu donc?

– Moi, je suis un homme; toi, qui es-tu?

– Un rogaton pour les chiens! voilà ce que tu es!

– Toi-même…

– Allons, assez! qu’avez-vous à «brailler»? leur criait-on de tous côtés.

Le soir même de la rébellion, je rencontrai Pétrof derrière les casernes, après le travail de la journée. Il me cherchait. Il marmottait deux ou trois exclamations incompréhensibles en s’approchant, il se tut bientôt et se promena machinalement avec moi. J’avais encore le cœur gros de toute cette histoire, et je crus que Pétrof pourrait me l’expliquer.

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