Fedor Dostoïevski - Le Double

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Ce court roman fut publié un mois après Les Pauvres Gens. Il reçut un accueil mitigé dans le public, maints lecteurs se plaignaient de ses longueurs, quelques critiques dénoncèrent une trop nette imitation de Gogol. Cependant Biélinski insistait sur la portée sociale de ce roman et il lui consacra un article dans lequel il caractérisait Goliadkine comme «un de ces hommes prêts à s'offenser, maniaques de leur ambition, que l'on trouve souvent dans les classes moyennes et basses. Il lui semble toujours qu'on le vise par certaines paroles, certains regards, certains gestes, qu'on le circonvient et qu'on trame contre lui des intrigues et des sapes souterraines». Le critique dit même qu'il trouvait dans Le Double «encore plus de talent créateur et de profondeur de pensée que dans Les Pauvres Gens.» Dostoïevski avait l'intention de remanier de fond en comble cette nouvelle, mais n'en a pas eu le temps. Goliadkine devait y devenir un fouriériste faisant partie du cercle de Pétrachevski. Il aurait eu l'ambition de se mettre à la tête d'une révolte et son double aurait été l'espion qui trahirait les révolutionnaires. On peut regretter que ce projet ne se soit pas réalisé. Dostoïevski écrit lui-même, en 1877, dans son Journal d'un Écrivain: «Cette nouvelle ne m'a pas du tout réussi, mais son idée avait été assez claire, et je n'ai jamais introduit une idée plus grave dans la littérature. Cependant la forme de cette nouvelle a très mal réussi.»

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Sur le trottoir du quai de la Fontanka, la galoche qui recouvrait son soulier droit se détacha et resta là, plantée dans la boue et la neige. Il ne s’en aperçut même pas, ne songea pas un instant à revenir sur ses pas pour la retrouver. Il était si préoccupé, qu’à plusieurs reprises, en dépit de la tourmente, il s’arrêta et resta sur le bord du frottoir, planté comme un poteau, pétrifié, se remémorant tous les détails de sa récente et atroce déchéance. Il se sentait mourir. Une seconde après, d’un bond, il reprenait sa course effrénée, fuyant quelque ennemi invisible, cherchant à échapper à de nouveaux malheurs, plus menaçants encore. Vraiment sa situation était terrible…

Enfin, à bout de forces, M. Goliadkine s’arrêta, s’accouda au parapet du quai, dans la position d’un homme qui se met brusquement à saigner du nez, et se mit à contempler avec attention les eaux noires et troubles de la Fontanka. Combien de temps resta-t-il dans cette position? Nous ne pouvons le dire. Ce qui est certain c’est qu’il était arrivé aux dernières limites du désespoir et de l’épuisement. Il n’en pouvait plus. Il était à bout de souffle. Il avait tout oublié, tout, le pont Ismailovski, la rue des «Six Boutiques» et ses récents malheurs… Et d’ailleurs tout lui était devenu indifférent. L’affaire était réglée, le jugement prononcé, signé. Il n’y pouvait plus rien…

Soudain… Soudain… tout son corps frissonna: d’un bond instinctif il recula de deux pas. En proie à une indicible anxiété, il promena ses regards autour de lui… Mais, rien de particulier, personne… et pourtant… pourtant, il avait bien cru à l’instant même, apercevoir un être, un être qui était là, tout près de lui, appuyé comme lui au parapet du quai. Fait étrange ce personnage lui avait adressé la parole, lui avait parlé d’une voix rapide, entrecoupée; M. Goliadkine n’avait pas très bien saisi le sens de ces paroles, mais il s’agissait certainement de quelque chose qui le concernait de très près.

«Qu’est-ce à dire? Ai-je rêvé? se demanda Goliadkine, parcourant de nouveau du regard les environs… Mais au fait, où suis-je? Ah! là là!… conclut-il en hochant la tête; avec une pénible sensation d’angoisse, d’épouvante même, il se mit cependant à scruter les environs bruineux; de tous ses yeux, de toute la force de ses yeux myopes, il s’efforça de percer les ténèbres vaporeuses. Mais rien, rien de particulier ne vint s’offrir à ses yeux. Tout paraissait en ordre, tout était comme auparavant. La neige tombait plus drue, plus épaisse encore. À vingt pas de distance on ne pouvait rien distinguer. Plus strident encore était le grincement des réverbères, plus lugubre, plus lamentable la chanson plaintive que modulait le vent – on eût dit les appels suppliants de quelque mendiant revenant à la charge, s’obstinant à quémander quelques sous pour sa nourriture. «Ah! là là! Que m’arrive-t-il donc», se demanda M. Goliadkine, en se remettant en route après avoir, à nouveau, furtivement inspecté les environs.

Cependant, un sentiment nouveau se fit jour en M. Goliadkine. Ce n’était ni vraiment de l’anxiété, ni de l’effroi… Un frisson convulsif parcourut son corps… L’instant était pénible, la sensation insupportable au plus haut point.

«Tant pis, ce n’est rien. Cela ne tire peut-être pas à conséquence et ne porte atteinte à l’honneur de personne. Tout est peut-être pour le mieux, continua-t-il, sans même comprendre le sens de ses propres paroles, tout s’arrangera peut-être avec le temps, personne n’aura à y redire et tout le monde se trouvera justifié.» M. Goliadkine se sentit soulagé par ces considérations; il se redressa légèrement, s’épousseta, fit tomber la neige qui recouvrait d’une couche épaisse son chapeau, son col, son pardessus, sa cravate et ses chaussures, sans parvenir toutefois à se débarrasser de ce sentiment étrange, poignant, de cette sourde anxiété… Quelque part, très loin, un coup de canon éclata.

«Drôle de temps, se dit notre héros. Diable. On risque l’inondation: il semble que l’eau soit montée trop vite.» À peine eut-il exprimé ou même, conçu cette pensée qu’il vit, devant lui, venant à sa rencontre, un homme; un passant attardé, tout comme lui, sans doute, par suite de quelque circonstance fortuite. Il n’y avait rien d’anormal, rien d’extraordinaire semblait-il; et pourtant, pour une raison que nous ignorons, M. Goliadkine en fut tout retourné, pris de panique. Ce n’est pas qu’il redoutât un homme de mauvaises mœurs mais… sait-on jamais?… Une idée lui travers l’esprit «Au fond, peut-être cet inconnu se trouve là par pur hasard; il a peut-être une raison importante pour venir ainsi droit sur moi, me couper mon chemin et m’accrocher.» En fait, il est possible que M. Goliadkine n’ait pas formulé cette pensée de façon très nette: ce ne fut peut-être qu’une intuition fugitive, accompagnée d’une sensation assez pénible. Il était d’ailleurs trop tard pour penser et pour éprouver des sensations; l’inconnu était déjà à deux pas de lui. Aussitôt M. Goliadkine selon une habitude qui lui était chère, s’empressa d’adopter une attitude très caractéristique, une attitude exprimant éloquemment que lui, Goliadkine se trouvait là, comme cela, qu’il suivait son petit bonhomme de chemin, sans penser à mal, que la route était suffisamment large pour tout le monde, et que, quant à lui, Goliadkine, il n’avait l’intention de provoquer personne. Subitement il s’arrêta pétrifié, comme s’il venait d’être frappé par la foudre; il se retourna brusquement pour examiner le passant qui venait de le croiser. Son mouvement semblait avoir été provoqué par un ressort qui l’eût tiré en arrière, à la manière d’une girouette déplacée par le vent. Déjà l’inconnu s’enfonçait rapidement dans la tourmente de neige. Lui aussi, paraissait pressé; lui aussi, tout comme M. Goliadkine était emmitouflé dans son pardessus jusqu’à la tête, lui aussi, trottinait le long du quai de la Fontanka, d’un pas menu, rapide, légèrement saccadé.

«Qu’est-ce? Qu’est-ce à dire?» murmurait M. Goliadkine, avec un sourire de défiance, pendant qu’un long frisson secouait son corps. Son dos était glacé. L’inconnu avait disparu; on n’entendait même plus le bruit de ses pas et M. Goliadkine restait toujours à la même place, les yeux fixés dans la direction qu’avait suivie le passant. Enfin, petit à petit, il reprit ses esprits et se dit avec dépit: «Mais que m’arrive-t-il donc? Suis-je réellement devenu fou?» Il se retourna et reprit son chemin, accélérant et multipliant ses pas, essayant, de faire le vide dans son cerveau. Dans cette intention il ferma même ses yeux. Tout à coup, au milieu des hurlements du vent et le fracas de la tempête, son oreille perçut à nouveau le bruit d’un pas qui se rapprochait. Il tressaillit et ouvrit les yeux. À nouveau, devant lui, à une vingtaine de pas, apparut une forme humaine; cette forme avançait rapidement vers lui. L’homme semblait pressé; sa démarche était vive, saccadée. La distance qui les séparait décroissait rapidement. M. Goliadkine pouvait déjà discerner parfaitement les traits de ce passant attardé. Il le dévisagea… et poussa un cri de stupéfaction et d’horreur. Ses genoux fléchirent. Il avait reconnu le même passant qui l’avait déjà croisé une dizaine de minutes auparavant et qui surgissait à nouveau, à l’improviste devant lui. Cette réapparition, prodigieuse et bouleversante en elle-même, n’était pourtant pas le seul sujet de stupéfaction de M. Goliadkine. Il était si profondément troublé qu’il s’arrêta net, émit un son rauque, voulut dire quelque chose et brusquement se précipita à la poursuite de l’inconnu, en hurlant, pour tenter sans doute de l’arrêter le plus vite possible. Et de fait, l’inconnu s’arrêta; il se tenait à une dizaine de pas de notre héros; la lumière du réverbère le plus proche l’éclairait entièrement. Il se tourna vers M. Goliadkine et d’un air soucieux et impatient s’apprêta à écouter les explications de ce dernier.

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