Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Comment, de ma diligence? reprit Sancho.

– Oui, reprit don Quichotte: car si tu reviens vite d’où je vais t’envoyer, vite finira ma peine et vite commencera ma gloire. Mais comme il n’est pas juste que je te tienne davantage en suspens et dans l’attente du sujet de mes propos, je veux que tu saches, ô Sancho, que le fameux Amadis de Gaule fut un des plus parfaits chevaliers errants: que dis-je? un des plus parfaits! le seul, l’unique, le premier, le seigneur de tous les chevaliers qui étaient au monde de son temps. J’en suis bien fâché pour don Bélianis, et pour tous ceux qui disent qu’il l’égala en quelque chose, car ils se trompent, sur ma foi. Je dis, d’un autre côté, que, lorsqu’un peintre veut devenir célèbre dans son art, il essaye d’imiter les originaux des meilleurs peintres qu’il connaisse; et la même règle doit courir pour tous les métiers, pour toutes les professions qui servent à la splendeur des républiques. C’est encore ce que doit faire et ce que fait celui qui veut gagner une réputation de prudence et de patience: il imite Ulysse, dans la personne et les travaux duquel Homère nous a tracé un portrait vivant de l’homme prudent et ferme dans le malheur, de même que Virgile nous a montré, dans la personne d’Énée, la valeur d’un fils pieux et la sagacité d’un vaillant capitaine; les peignant tous deux, non tels qu’ils furent, mais tels qu’ils devaient être, afin de laisser aux hommes à venir un modèle achevé de leurs vertus. De la même manière, Amadis fut le nord, l’étoile et le soleil des chevaliers vaillants et amoureux, et c’est lui que nous devons imiter, nous tous qui sommes engagés sous les bannières de l’amour et de la chevalerie. Cela donc étant ainsi, il me paraît, Sancho, que le chevalier errant qui l’imitera le mieux sera le plus près d’atteindre à la perfection de la chevalerie. Or, l’une des choses où ce chevalier fit le plus éclater sa prudence, sa valeur, sa fermeté, sa patience et son amour, ce fut quand il se retira, dédaigné par sa dame Oriane, pour faire pénitence sur la Roche-Pauvre, après avoir changé son nom en celui du Beau-Ténébreux, nom significatif, à coup sûr, et bien propre à la vie qu’il s’était volontairement imposée [154]. Ainsi, comme il m’est plus facile de l’imiter en cela qu’à pourfendre des géants, à décapiter des andriaques [155], à défaire des armées, à disperser des flottes et à détruire des enchantements; comme, d’ailleurs, ces lieux sauvages sont admirablement propres à de tels desseins, je n’ai pas envie de laisser passer sans la saisir l’occasion qui m’offre si commodément les mèches de ses cheveux.

– En fin de compte, demanda Sancho, qu’est-ce que Votre Grâce prétend faire dans cet endroit si écarté?

– Ne t’ai-je pas dit, répondit don Quichotte, que je veux imiter Amadis, faisant le désespéré, l’insensé, le furieux, afin d’imiter en même temps le valeureux don Roland, quand il trouva sur les arbres d’une fontaine les indices qu’Angélique la belle s’était avilie dans les bras de Médor, ce qui lui donna tant de chagrin qu’il en devint fou, et qu’il arracha des arbres, troubla l’eau des claires fontaines, tua des bergers, détruisit des troupeaux, incendia des chaumières, renversa des maisons, traîna sa jument, et fit cent mille autres extravagances dignes d’éternelle renommée [156]? Il est vrai que je ne pense pas imiter Roland, ou Orland, ou Rotoland (car il avait ces trois noms à la fois) de point en point, dans toutes les folies qu’il fit, dit ou pensa. Mais j’ébaucherai du moins de mon mieux celles qui me sembleront les plus essentielles. Peut-être même viendrai-je à me contenter tout simplement de l’imitation d’Amadis, qui, sans faire de folies d’éclat et de mal, mais seulement de pleurs et de désespoir, obtint autant de gloire que personne.

– Quant à moi, dit Sancho, il me semble que les chevaliers qui en agirent de la sorte y furent provoqués, et qu’ils avaient des raisons pour faire ces sottises et ces pénitences. Mais vous, mon seigneur, quelle raison avez-vous de devenir fou? quelle dame vous a rebuté? ou quels indices avez-vous trouvés qui fissent entendre que ma dame Dulcinée du Toboso ait fait quelque enfantillage avec More ou chrétien?

– Eh! par Dieu, voilà le point, répondit don Quichotte; et c’est là justement qu’est le fin de mon affaire. Qu’un chevalier errant devienne fou quand il en a le motif, il n’y a là ni gré ni grâce; le mérite est de perdre le jugement sans sujet, et de faire dire à ma dame: «S’il fait de telles choses à froid, que ferait-il donc à chaud?» D’ailleurs, n’ai-je pas un motif bien suffisant dans la longue absence qui me sépare de ma dame et toujours maîtresse Dulcinée du Toboso? car, ainsi que tu l’as entendu dire à ce berger de l’autre jour, Ambroise: Qui est absent, tous les maux craint ou ressent. Ainsi donc, ami Sancho, ne perds pas en vain le temps à me conseiller que j’abandonne une imitation si rare, si heureuse, si inouïe. Fou je suis, et fou je dois être jusqu’à ce que tu reviennes avec la réponse d’une lettre que je pense te faire porter à ma dame Dulcinée. Si cette réponse est telle que la mérite ma foi, aussitôt cesseront ma folie et ma pénitence; si le contraire arrive, alors je deviendrai fou tout de bon, et, l’étant, je n’aurai plus nul sentiment. Ainsi, de quelque manière qu’elle réponde, je sortirai de la confusion et du tourment où tu m’auras laissé, jouissant du bien que tu m’apporteras, à la faveur de ma raison, ou cessant de sentir le mal, à la faveur de ma folie. Mais, dis-moi, Sancho, as-tu bien précieusement gardé l’armet de Mambrin? J’ai vu que tu l’as relevé de terre quand cet ingrat voulut le mettre en pièces, et ne put en venir à bout; ce qui démontre bien clairement toute la finesse de sa trempe.»

À cela Sancho répondit:

«Vive Dieu! seigneur chevalier de la Triste-Figure, je ne puis souffrir ni porter en patience certaines choses que dit Votre Grâce. Elles me font imaginer à la fin que tout ce que vous me dites d’aventures de chevalerie, de gagner des royaumes et des empires, de donner des îles et de faire d’autres faveurs et générosités à la mode des chevaliers errants, que tout cela, dis-je, n’est que vent et mensonge, et autant de contes à dormir debout. Car, enfin, quiconque entendrait dire à Votre Grâce qu’un plat à barbe de barbier est l’armet de Mambrin, et ne vous verrait pas sortir de cette erreur en plus de quatre jours, qu’est-ce qu’il devrait penser, sinon que celui qui dit et affirme une telle chose doit avoir le cerveau timbré? Le plat à barbe, je l’ai dans mon bissac, tout aplati et tout bossué, et je l’emporte pour le redresser à la maison, et m’y faire la barbe, si Dieu me fait assez de grâce pour que je me retrouve un jour avec ma femme et mes enfants.

– Vois-tu, Sancho, reprit don Quichotte, par le même Dieu au nom duquel tu viens de jurer, je te jure que tu as le plus étroit entendement qu’écuyer eut jamais au monde. Est-il possible que, depuis le temps que tu marches à ma suite, tu ne te sois pas encore aperçu que toutes les choses des chevaliers errants semblent autant de chimères, de billevesées et d’extravagances, et qu’elles vont sans cesse au rebours des autres? Ce n’est point parce qu’il en est ainsi, mais parce qu’au milieu de nous s’agite incessamment une tourbe d’enchanteurs qui changent nos affaires, les troquent, les dénaturent et les bouleversent à leur gré, selon qu’ils ont envie de nous nuire ou de nous prêter faveur. Voilà pourquoi cet objet, qui te paraît à toi un plat à barbe de barbier, me paraît à moi l’armet de Mambrin, et à un autre paraîtra toute autre chose. Et ce fut vraiment une rare précaution du sage qui est de mon parti, de faire que tout le monde prît pour un plat à barbe ce qui est bien réellement l’armet de Mambrin, car cet objet étant de si grande valeur, tout le monde me poursuivrait pour me l’enlever. Mais, comme on voit que ce n’est rien autre chose qu’un bassin de barbier, personne ne s’en met en souci. C’est ce qu’a bien prouvé celui qui voulait le rompre, et qui l’a laissé par terre sans l’emporter; car, ma foi, s’il eût connu ce que c’était, il ne serait pas parti les mains vides. Garde-le, ami; à présent je n’en ai nul besoin, car je dois au contraire me dépouiller de toutes ces armes, et rester nu comme lorsque je sortis du ventre de ma mère, s’il me prend fantaisie d’imiter dans ma pénitence plutôt Roland qu’Amadis.»

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