Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Nous arrivâmes dans ma ville, où mon père le reçut comme l’exigeait la qualité d’un tel hôte. Je revis bientôt Luscinde, et mes feux renaquirent, sans avoir été ni morts ni refroidis. Pour mon malheur, je les fis connaître à don Fernand, car il me semblait que la loi de notre amitié m’obligeait à ne lui garder aucun secret. Je lui vantai les charmes, les grâces et l’esprit de Luscinde, avec une telle passion, que mes louanges lui donnèrent l’envie de voir une personne ornée de tant d’attraits. Mon triste sort voulut que je satisfisse son désir; une nuit, je la lui fis voir à la lumière d’une bougie, par une fenêtre où nous avions coutume de nous entretenir. Il la vit, et toutes les beautés qu’il avait vues jusqu’alors furent mises en oubli. Il resta muet, absorbé, insensible, et, finalement, épris d’amour au point où vous le verrez dans le cours de ma triste histoire. Pour enflammer davantage son désir, qu’il me cachait à moi, et ne découvrait qu’au ciel, la destinée voulut qu’il trouvât un jour un billet qu’elle m’écrivait pour m’engager à demander sa main à son père, billet si plein de grâce, de pudeur et d’amour, qu’après l’avoir lu il me dit qu’en la seule Luscinde se trouvaient réunis tous les charmes de l’esprit et de la beauté répartis dans le reste des femmes. Il est bien vrai, et je veux l’avouer à présent, que, tout en voyant avec quels justes motifs don Fernand faisait l’éloge de Luscinde, j’étais fâché d’entendre de telles louanges dans sa bouche, et je commençai justement à me défier de lui. En effet, à tous moments il voulait que nous parlassions de Luscinde, et sans cesse il ramenait l’entretien sur son compte, dût-il le tirer par les cheveux. Tout cela éveillait en mon âme quelque soupçon de jalousie, non que je craignisse aucun revers de la constance et de la loyauté de Luscinde, et pourtant ma destinée me faisait craindre précisément ce qu’elle me préparait. Don Fernand cherchait toujours à lire les billets que j’envoyais à Luscinde et ceux qu’elle me répondait, sous le motif qu’il prenait un grand plaisir à l’ingénieuse expression de notre tendresse.

«Un jour, il arriva que Luscinde m’ayant demandé à lire un livre de chevalerie pour lequel elle avait beaucoup de goût, l’ Amadis de Gaule …»

À peine don Quichotte eut-il entendu prononcer le mot de livre de chevalerie, qu’il s’écria:

«Si Votre Grâce m’eût dit, au commencement de son histoire, que Sa Grâce Mlle Luscinde avait du goût pour les livres de chevalerie, vous n’auriez eu nul besoin d’autre éloge pour me faire apprécier l’élévation de son intelligence, qui ne pouvait être ornée d’autant de mérite que vous, seigneur, nous l’avez dépeinte, si elle eût manqué de goût pour une si exquise et si savoureuse lecture. Aussi, quant à moi, n’est-il plus besoin d’entrer en dépense de paroles pour me vanter ses charmes, son mérite et son esprit; il m’a suffi d’apprendre où se dirigent ses goûts pour la déclarer la plus belle et la plus spirituelle des femmes de ce monde. Seulement j’aurais voulu, seigneur, que Votre Grâce lui eût envoyé, en même temps qu’ Amadis de Gaule, ce bon don Rugel de Grèce, car je suis sûr que Mlle Luscinde se fût beaucoup divertie de Daraïda et Garaya, et des élégants propos du pasteur Darinel [151], et des admirables vers de ses bucoliques, qu’il chantait et jouait avec tant de grâce, d’esprit et d’enjouement; mais le temps viendra de réparer facilement cette faute; et ce sera dès que Votre Grâce voudra bien s’en venir avec moi dans mon village: car là, je pourrai lui donner plus de trois cents volumes qui font les délices de mon âme et les délassements de ma vie, bien que je croie me rappeler que je n’en ai plus aucun, grâce à la malice et à l’envie des méchants enchanteurs. Et que Votre Grâce me pardonne si j’ai contrevenu à la promesse que nous lui avions faite de ne point interrompre son récit; mais dès que j’entends parler de chevalerie et de chevaliers errants, il n’est pas plus en mon pouvoir de m’empêcher d’y joindre mon mot qu’il n’est possible aux rayons du soleil de cesser de répandre la chaleur, ou à ceux de la lune, l’humidité. Ainsi donc, excusez, et poursuivez, ce qui viendra maintenant le plus à propos.»

Pendant que don Quichotte débitait le discours qui vient d’être rapporté, Cardénio avait laissé tomber sa tête sur sa poitrine, dans l’attitude d’un homme qui rêve profondément. Et, bien que, par deux fois, don Quichotte l’eût prié de continuer son histoire, il ne voulait ni relever la tête ni répondre un mot. Mais enfin, après un long silence, il se redressa et dit:

«Je ne puis m’ôter une chose de la pensée, et personne au monde ne me l’en ôtera, et celui-là serait un grand maraud qui croirait ou ferait croire le contraire: c’est que ce bélître insigne de maître Élisabad [152]vivait en concubinage avec la reine Madasime.

– Oh! pour cela non, de par tous les diables! s’écria don Quichotte enflammé de colère, et donnant un démenti assaisonné comme de coutume; c’est une grande malignité, ou plutôt une grande coquinerie de parler ainsi. La reine Madasime fut une noble et vertueuse dame, et l’on ne peut supposer qu’une si haute princesse s’avisât de faire l’amour avec un guérisseur de hernies. Et qui dira le contraire en a menti comme un misérable coquin; et c’est ce que je lui ferai voir à pied ou à cheval, armé ou désarmé, de jour ou de nuit, et de telle manière qu’il lui fera plaisir.»

Cependant Cardénio le regardait fixement, car il venait d’être repris d’un accès de folie, et n’était pas plus en état de continuer son histoire que don Quichotte de l’entendre, tant celui-ci s’était piqué de l’injure faite à Madasime. Chose étrange! il avait pris parti pour elle, tout comme si elle eût été réellement sa véritable et légitime souveraine: tellement il s’était entêté de ses excommuniés de livres!

Or donc, Cardénio étant redevenu fou, dès qu’il s’entendit donner un démenti et traiter de coquin, avec d’autres gentillesses semblables, il prit mal la plaisanterie, et, ramassant un gros caillou qui se trouvait à ses pieds, il en donna un tel coup dans la poitrine à don Quichotte, qu’il le culbuta sur le dos. Sancho Panza, qui vit ainsi traiter son seigneur, se jeta sur le fou le poing fermé; mais le fou le reçut de telle sorte que, d’une gourmade, il l’envoya par terre; et, lui montant sur l’estomac, il lui foula les côtes tout à plaisir. Le chevrier, qui voulut défendre Sancho, courut la même chance, et après les avoir tous trois moulus et rendus, le fou les laissa, et s’en fut, avec un merveilleux sang-froid, regagner les bois de la montagne.

Sancho se releva; mais, dans la rage qu’il avait de se voir ainsi rossé sans raison, il s’en prit au chevrier, lui disant que c’était sa faute, puisqu’il ne les avait pas avertis que cet homme avait de temps en temps des accès de folie, et que, s’ils l’eussent su, ils se seraient tenus sur leurs gardes. Le chevrier répondit qu’il avait dit cela précisément, et que, si l’autre ne l’avait pas entendu, ce n’était pas sa faute. Sancho repartit, le chevrier répliqua, et la fin des reparties et des répliques fut de s’empoigner à la barbe, et de se donner de telles gourmades, que si don Quichotte ne les eût séparés, ils se mettaient en pièces. Sancho disait, tenant le chevrier à la poignée:

«Laisse-moi faire, seigneur chevalier de la Triste-Figure; celui-ci est vilain comme moi, et n’est pas armé chevalier; et je puis bien tout à mon aise me venger du tort qu’il m’a fait, en combattant avec lui main à main, comme un homme d’honneur.

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