Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

«Si vous voulez, seigneur, que je vous conte en peu de mots l’immensité de mes malheurs, il faut que vous me promettiez que, par aucune question, par aucun geste, vous n’interromprez le fil de ma triste histoire; car, à l’instant où vous le feriez, ce que je raconterais en resterait là.»

Ce préambule du chevalier Déguenillé rappela aussitôt à la mémoire de don Quichotte l’histoire que lui avait contée son écuyer, et qui resta suspendue faute d’avoir trouvé le nombre de chèvres qui avaient passé la rivière. Cependant le Déguenillé poursuivit:

«Si je prends cette précaution, dit-il, c’est parce que je voudrais passer rapidement sur l’histoire de mes infortunes; car les rappeler à ma mémoire ne peut servir à rien qu’à m’en causer de nouvelles; et moins vous m’interrogerez, plus tôt j’aurai fait de les dire: mais je n’omettrai rien toutefois de ce qui a quelque importance pour satisfaire pleinement votre curiosité.»

Don Quichotte lui fit, au nom de tous, la promesse qu’il ne serait point interrompu; et lui, sur cette assurance, commença de la sorte:

«Mon nom est Cardénio, mon pays une des principales villes de l’Andalousie, ma famille noble, mes parents riches, et mon malheur si grand, que mes parents l’auront pleuré et que ma famille l’aura ressenti, sans que leur richesse puisse l’adoucir; car pour remédier aux maux que le ciel envoie, les biens de la fortune ont peu de puissance. Dans ce même pays vivait un ange du ciel, en qui l’amour avait placé toutes les perfections, toutes les gloires qu’il me fût possible d’ambitionner. Telle était la beauté de Luscinde, demoiselle aussi noble, aussi riche que moi, mais plus heureuse, et moins constante que ne méritaient mes honnêtes sentiments. Cette Luscinde, je l’aimai, je l’adorai dès mes plus tendres années. Elle aussi, elle m’aima avec cette innocence et cette naïveté que permettait son jeune âge. Nos parents s’étaient aperçus de notre mutuelle affection, mais sans regret, car ils voyaient bien qu’en continuant au delà de l’enfance, elle ne pouvait avoir d’autre fin que le mariage, chose que semblait arranger d’avance l’égalité de notre noblesse et de nos fortunes.

«Pour tous deux, en effet, l’amour grandit avec l’âge, et le père de Luscinde crut devoir, par bienséance, me refuser l’entrée de sa maison, imitant ainsi les parents de cette Thisbé, tant de fois célébrée par les poëtes. Cette défense de nous voir ne fit qu’ajouter un désir au désir, une flamme à la flamme; car, bien qu’elle imposât silence à nos lèvres, elle ne put l’imposer à nos plumes, lesquelles savent, plus librement que la langue, faire entendre à qui l’on veut les sentiments que l’âme renferme, puisque souvent la présence de l’objet aimé trouble la résolution la mieux arrêtée, et rend muette la langue la plus hardie. Ô ciel! combien de billets je lui écrivis! combien de réponses je reçus, honnêtes et tendres! combien de chansons je composai, et de vers amoureux, où mon âme déclarait ses sentiments secrets, peignait ses désirs brûlants, entretenait ses souvenirs, et se délassait de ses transports!

«À la fin, me voyant réduit au désespoir, et sentant que mon âme se consumait dans l’envie de revoir Luscinde, je résolus de tenter et de mettre en œuvre ce qui me semblait le plus convenable pour atteindre le prix si désiré et si mérité de mon amour, c’est-à-dire de la demander à son père pour légitime épouse. Je le fis en effet; il me répondit qu’il était sensible à l’intention que je montrais de vouloir l’honorer de mon alliance et m’honorer de la sienne; mais que mon père vivant encore, c’était à lui qu’il appartenait à juste droit de faire cette demande; car, si cette union n’était pleinement de son agrément et de son goût, Luscinde n’était point une femme à prendre un mari et à se donner pour épouse à la dérobée. Comme il me parut avoir raison en tout ce qu’il disait, je lui rendis grâce de ses bonnes intentions, et j’espérai que mon père donnerait son consentement dès que je le lui demanderais.

«Dans cet espoir, j’allai à l’instant même dire à mon père quel était mon désir. Mais, au moment où j’entrai dans son appartement, je le trouvai tenant à la main une lettre ouverte, qu’il me remit avant que je lui eusse dit une parole. «Cardénio, me dit-il, tu verras par cette lettre que le duc Ricardo te veut du bien.» Le duc Ricardo, comme vous devez le savoir, seigneurs, est un grand d’Espagne qui a ses terres dans la plus belle contrée de l’Andalousie. Je pris la lettre, je la lus, et je vis qu’elle était conçue en termes tels, qu’à moi-même il me parut impossible que mon père manquât de condescendre à ce qui lui était demandé. Le duc le priait de m’envoyer aussitôt où il résidait, disant qu’il voulait que je fusse, non point attaché à la personne de son fils aîné, mais son compagnon, et qu’il se chargeait de me placer en une situation qui répondît à l’estime qu’il avait pour moi. Je devins muet à la lecture de cette lettre, et surtout quand j’entendis mon père ajouter: «D’ici à deux jours, Cardénio, tu partiras pour obéir à la volonté du duc, et rends grâces à Dieu, qui t’ouvre un chemin par lequel tu dois atteindre à ce que tu mérites.» À ces propos, il ajouta les conseils que donne un père en cette occasion.

«Le moment de mon départ arriva. J’avais entretenu Luscinde la nuit précédente, et lui avais conté tout ce qui se passait. J’en avais également rendu compte à son père, en le suppliant de me garder quelque temps sa parole, et de différer de prendre un parti pour sa fille, au moins jusqu’à ce que je susse ce que Ricardo voulait de moi. Il m’en fit la promesse, et Luscinde la confirma par mille serments, par mille défaillances. Je me rendis enfin auprès du duc Ricardo, et je reçus de lui un accueil si bienveillant, qu’aussitôt l’envie s’éveilla parmi les gens de sa maison, car il leur sembla que les marques d’intérêt dont me comblait le duc étaient à leur préjudice. Mais celui de tous qui témoigna le plus de joie de mon arrivée, ce fut son second fils, appelé don Fernand, beau jeune homme, de nobles manières, libéral, et facile à s’éprendre, lequel voulut bientôt que je fusse à tel point son ami, que notre liaison fit gloser tout le monde. L’aîné m’aimait sans doute, et me traitait avec distinction, mais sans avoir pour moi, néanmoins, l’affection et l’intimité de don Fernand. Or il arriva que, comme entre amis rien n’est secret, et que la privauté dont je jouissais auprès de don Fernand avait cessé de s’appeler ainsi pour devenir amitié, il me confiait toutes ses pensées, entre autres un sentiment amoureux qui lui causait quelque souci. Il aimait une jeune paysanne, vassale de son père, dont les parents étaient très-riches, et si belle, si spirituelle, si sage, que ceux qui la connaissaient ne savaient en laquelle de ces qualités elle excellait davantage. Tant d’attraits réunis en la belle paysanne enflammèrent à tel point les désirs de don Fernand, qu’il résolut, pour faire sa conquête, et tout autre moyen demeurant sans succès, de lui donner parole de l’épouser. Pour répondre à l’amitié qu’il me portait, je me crus obligé de chercher, par les plus puissantes raisons et les exemples les plus frappants que je pus trouver, à le détourner d’un tel dessein; et, voyant que mes remontrances étaient vaines, je résolus de tout découvrir au duc son père. Mais don Fernand, adroit et fin, se douta que je prendrais ce parti: car il vit bien qu’en serviteur loyal je ne pouvais tenir cachée une chose si déshonorante pour le duc mon seigneur. Aussi, voulant me distraire et me tromper, il me dit qu’il ne trouvait pas de meilleur remède pour écarter de son souvenir la beauté qui l’avait soumis que de s’absenter quelques mois, et qu’il voulait en conséquence que nous vinssions tous deux chez mon père, en donnant au duc le prétexte d’aller acheter quelques bons chevaux dans ma ville natale, où s’élèvent les meilleurs de l’univers. Quand je l’entendis ainsi parler, poussé par ma tendresse, j’aurais approuvé sa résolution, fût-elle moins sage, comme la plus judicieuse qui se pût imaginer, en voyant quelle occasion elle m’offrait de revoir ma Luscinde. Dans cette pensée et dans ce désir, j’approuvai son avis, je l’affermis en son dessein, et lui conseillai de le mettre en pratique sans retard, disant que l’absence, en dépit des plus fermes sentiments, a d’infaillibles effets. Mais, comme je l’appris ensuite, don Fernand ne m’avait fait cette proposition qu’après avoir abusé de la jeune paysanne sous le faux titre de son époux, et il cherchait une occasion de se mettre en sûreté avant d’être découvert, craignant le courroux que ferait éclater son père en apprenant sa faute. Comme, chez la plupart des jeunes gens, l’amour ne mérite pas ce nom, que c’est un désir passager qui n’a d’autre but que le plaisir, et qu’une fois celui-ci obtenu l’autre s’éteint, ce qui n’arrive point à l’amour véritable, aussitôt que don Fernand eut possédé la paysanne, ses désirs s’apaisèrent, et sa flamme s’éteignit; tellement que, s’il avait d’abord feint de vouloir s’éloigner pour éviter de prendre un engagement, il voulait s’éloigner alors pour éviter de le tenir. Le duc lui donna la permission de partir, et me chargea de l’accompagner.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


libcat.ru: книга без обложки
Miguel de Cervantes Saavedra
libcat.ru: книга без обложки
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Novela del casamiento engañoso
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - La gitanilla
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Rinconete y Cortadillo
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes y Saavedra - Don Kichot z La Manchy
Miguel de Cervantes y Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Вірші
Miguel de Cervantes Saavedra
Отзывы о книге «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x