Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Voilà la chaîne des galériens, forçats du roi, qu’on mène ramer aux galères.

– Comment! forçats? répondit don Quichotte. Est-il possible que le roi fasse violence à personne?

– Je ne dis pas cela, reprit Sancho; je dis que ce sont des gens condamnés, pour leurs délits, à servir par force le roi dans les galères.

– Finalement, répliqua don Quichotte, et quoi qu’il en soit, ces gens que l’on conduit vont par force et non de leur plein gré?

– Rien de plus sûr, répondit Sancho.

– Eh bien! alors, reprit son maître, c’est ici que se présente l’exécution de mon office, qui est d’empêcher les violences et de secourir les malheureux.

– Faites attention, dit Sancho, que la justice, qui est la même chose que le roi, ne fait ni violence ni outrage à de semblables gens, mais qu’elle les punit en peine de leurs crimes.»

Sur ces entrefaites, la chaîne des galériens arriva près d’eux, et don Quichotte, du ton le plus honnête, pria les gardiens de l’informer de la cause ou des causes pour lesquelles ils menaient de la sorte ces pauvres gens.

«Ce sont des forçats, répondit un des gardiens à cheval, qui vont servir Sa Majesté sur les galères. Je n’ai rien de plus à vous dire, et vous rien de plus à demander.

– Cependant, répliqua don Quichotte, je voudrais bien savoir sur chacun d’eux en particulier la cause de leur disgrâce.»

À cela il ajouta d’autres propos si polis pour les engager à l’informer de ce qu’il désirait tant savoir, que l’autre gardien lui dit enfin:

«Nous avons bien ici le registre où sont consignées les condamnations de chacun de ces misérables; mais ce n’est pas le moment de nous arrêter pour l’ouvrir et en faire lecture. Approchez-vous, et questionnez-les eux-mêmes; ils vous répondront s’ils en ont envie, et bien certainement ils l’auront, car ce sont des gens qui prennent également plaisir à faire et à raconter des tours de coquins.»

Avec cette permission, que don Quichotte aurait bien prise si on ne la lui eût accordée, il s’approcha de la chaîne, et demanda au premier venu pour quels péchés il allait en si triste équipage.

«Pour avoir été amoureux, répondit l’autre.

– Quoi! pas davantage? s’écria don Quichotte. Par ma foi! si l’on condamne les gens aux galères pour être amoureux, il y a longtemps que je devrais y ramer.

– Oh! mes amours ne sont pas de ceux qu’imagine Votre Grâce, répondit le galérien. Quant à moi, j’aimai si éperdument une corbeille de lessive remplie de linge blanc, et je la serrai si étroitement dans mes bras, que, si la justice ne me l’eût arrachée par force, je n’aurais pas encore, à l’heure qu’il est, cessé mes caresses. Je fus pris en flagrant; il n’était pas besoin de question; la cause fut bâclée: on me chatouilla les épaules de cent coups de fouet, et quand j’aurai, de surcroît, fauché le grand pré pendant trois ans, l’affaire sera faite.

– Qu’est-ce que cela, faucher le grand pré? demanda don Quichotte.

– C’est ramer aux galères,» répondit le forçat, qui était un jeune homme d’environ vingt-quatre ans, natif, à ce qu’il dit, de Piédraïta.

Don Quichotte fit la même demande au second, qui ne voulut pas répondre un mot, tant il marchait triste et mélancolique. Mais le premier répondit pour lui:

«Celui-là, seigneur, va aux galères en qualité de serin de Canarie, je veux dire de musicien et de chanteur.

– Comment donc! s’écria don Quichotte, envoie-t-on aussi les musiciens et les chanteurs aux galères?

– Oui, seigneur, répondit le forçat; il n’y a rien de pire au monde que de chanter dans le tourment.

– Mais, au contraire, reprit don Quichotte; j’avais toujours entendu dire, avec le proverbe: Qui chante, ses maux enchante.

– Eh bien! c’est tout au rebours ici, repartit le galérien; qui chante une fois pleure toute sa vie.

– Je n’y comprends rien,» dit don Quichotte.

Mais un des gardiens lui dit:

«Seigneur cavalier, parmi ces gens de bien, chanter dans le tourment veut dire confesser à la torture. Ce drôle a été mis à la question, et a fait l’aveu de son crime, qui est d’avoir été voleur de bestiaux; et, sur son aveu, on l’a condamné à six ans de galères, sans compter deux cents coups de fouet qu’il porte déjà sur les épaules. Il marche toujours triste et honteux, à cause que les autres voleurs, aussi bien ceux qu’il laisse là-bas que ceux qui l’accompagnent ici, le méprisent, le bafouent et le maltraitent, parce qu’il a confessé le délit, et n’a pas eu le courage de tenir bon pour le nier; car ils disent qu’il n’y a pas plus de lettres dans un non que dans un oui, et que c’est trop de bonheur pour un accusé d’avoir sur sa langue sa vie ou sa mort, et non pas sur la langue des témoins et des preuves; et, quant à cela, je trouve que tout le tort n’est pas de leur côté.

– C’est bien aussi ce que je pense,» répondit don Quichotte, lequel, passant au troisième, lui fit la même question qu’aux autres; et celui-ci, sans se faire tirer l’oreille, répondit d’un ton dégagé:

«Moi, je vais faire une visite de cinq ans à mesdames les galères faute de dix ducats.

– J’en donnerais bien vingt de bon cœur pour vous préserver de cette peine, s’écria don Quichotte.

– Cela ressemble, reprit le galérien, à celui qui a sa bourse pleine au milieu de la mer, et qui meurt de faim, ne pouvant acheter ce qui lui manque. Je dis cela, parce que, si j’avais eu en temps opportun les vingt ducats que m’offre à présent Votre Grâce, j’aurais graissé la patte du greffier, avivé l’esprit et la langue de mon avocat, de manière que je me verrais aujourd’hui au beau milieu de la place de Zocodover à Tolède, et non le long de ce chemin, accouplé comme un chien de chasse. Mais Dieu est grand, la patience est bonne, et tout est dit.»

Don Quichotte passa au quatrième. C’était un homme de vénérable aspect, avec une longue barbe blanche qui lui couvrait toute la poitrine; lequel, s’entendant demander pour quel motif il se trouvait à la chaîne, se mit à pleurer sans répondre un mot; mais le cinquième condamné lui servit de truchement.

«Cet honnête barbon, dit-il, va pour quatre ans aux galères, après avoir été promené en triomphe dans les rues, à cheval et magnifiquement vêtu.

– Cela veut dire, si je ne me trompe, interrompit Sancho, qu’il a fait amende honorable, et qu’il est monté au pilori.

– Tout justement, reprit le galérien; et le délit qui lui a valu cette peine, c’est d’avoir été courtier d’oreille, et même du corps tout entier; je veux dire que ce gentilhomme est ici en qualité de Mercure galant, et parce qu’il avait aussi quelques pointes et quelques grains de sorcellerie.

– De ces pointes et de ces grains, je n’ai rien à dire, répondit don Quichotte; mais, quant à la qualité de Mercure galant tout court, je dis que cet homme ne mérite pas d’aller aux galères, si ce n’est pour y commander et pour en être le général. Car l’office d’entremetteur d’amour n’est pas comme le premier venu; c’est un office de gens habiles et discrets, très-nécessaire dans une république bien organisée, et qui ne devrait être exercé que par des gens de bonne naissance et de bonne éducation. On devrait même créer des inspecteurs et examinateurs pour cette charge comme pour les autres, et fixer le nombre des membres en exercice, ainsi que pour les courtiers de commerce. De cette manière on éviterait bien des maux, dont la seule cause est que trop de gens se mêlent du métier; gens sans tenue et sans intelligence, femmelettes, petits pages, drôles de peu d’années et de nulle expérience, qui, dans l’occasion la plus pressante, et quand il faut prendre un parti, ne savent plus reconnaître leur main droite de la gauche, et laissent geler leur soupe de l’assiette à la bouche. Je voudrais pouvoir continuer ce propos, et démontrer pourquoi il conviendrait de faire choix des personnes qui exerceraient dans l’État cet office si nécessaire; mais ce n’est ici ni le lieu ni le temps. Quelque jour j’en parlerai à quelqu’un qui puisse y pourvoir. Je dis seulement aujourd’hui que la peine que m’a causée la vue de ces cheveux blancs et de ce vénérable visage, mis à si rude épreuve pour quelques messages d’amour, s’est calmée à cette autre accusation de sorcellerie. Je sais bien pourtant qu’il n’y a dans le monde ni charmes ni sortilèges qui puissent contraindre ou détourner la volonté, comme le pensent quelques simples. Nous avons parfaitement notre libre arbitre: ni plantes ni enchantements ne peuvent lui faire violence. Ce que font quelques femmelettes par simplicité, ou quelques fripons par fourberie, ce sont des breuvages, des mixtures, de vrais poisons avec lesquels ils rendent les hommes fous, faisant accroire qu’ils ont le pouvoir de les rendre amoureux, tandis qu’il est, comme je le dis, impossible de contraindre la volonté [141].

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