Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

On perdit aussi le fort; mais du moins les Turcs ne l’emportèrent que pied à pied. Les soldats qui le défendaient combattirent avec tant de valeur et de constance, qu’ils tuèrent plus de vingt-cinq mille ennemis, en vingt-deux assauts généraux qui leur furent livrés. Aucun ne fut pris sain et sauf des trois cents qui restèrent en vie: preuve claire et manifeste de leur indomptable vaillance, et de la belle défense qu’ils firent pour conserver ces places. Un autre petit fort capitula: c’était une tour bâtie au milieu de l’île de l’Estagno [221], où commandait don Juan Zanoguera, gentilhomme valencien et soldat de grand mérite. Les Turcs firent prisonnier don Pedro Puertocarrero, général de la Goulette, qui fit tout ce qui était possible pour défendre cette place forte, et regretta tellement de l’avoir laissé prendre, qu’il mourut de chagrin dans le trajet de Constantinople, où on le menait captif. Ils prirent aussi le général du fort, appelé Gabrio Cervellon, gentilhomme milanais, célèbre ingénieur et vaillant guerrier [222]. Bien des gens de marque périrent dans ces deux places, entre autres Pagano Doria, chevalier de Saint-Jean, homme de caractère généreux, comme le montra l’extrême libéralité dont il usa envers son frère, le fameux Jean-André Doria. Ce qui rendit sa mort plus douloureuse encore, c’est qu’il périt sous les coups de quelques Arabes, auxquels il s’était confié, voyant le fort perdu sans ressource, et qui s’étaient offerts pour le conduire, sous un habit moresque, à Tabarca, petit port qu’ont les Génois sur ce rivage pour la pêche du corail. Ces Arabes lui tranchèrent la tête et la portèrent au général de la flotte turque. Mais celui-ci accomplit sur eux notre proverbe castillan, bien que la trahison plaise, le traître déplaît, car on dit qu’il fit pendre tous ceux qui lui présentèrent ce cadeau, pour les punir de ne lui avoir pas amené le prisonnier vivant.

Parmi les chrétiens qui furent pris dans le fort, il s’en trouva un, nommé don Pedro de Aguilar, natif de je ne sais quelle ville d’Andalousie, qui avait été porte-enseigne du fort: c’était un soldat de grande bravoure et de rare intelligence, doué surtout d’un talent particulier pour ce qu’on appelle la poésie. Je puis le dire, car son mauvais sort l’amena dans ma galère et sur mon banc, esclave du même patron que moi; et, avant que nous quittassions ce port, il composa deux sonnets en manière d’épitaphes, l’un sur la Goulette et l’autre sur le fort. En vérité, j’ai même envie de vous les dire, car je les sais par cœur, et je crois qu’ils vous donneront plus de plaisir que d’ennui.»

Au moment où le captif prononça le nom de don Pedro de Aguilar, don Fernand regarda ses compagnons, qui, tous trois, se mirent à sourire, et quand il vint à parler des sonnets, l’un d’eux lui dit:

«Avant que Votre Grâce continue, je vous supplie de me dire ce qu’est devenu ce don Pedro de Aguilar, dont vous parlez.

– Tout ce que je sais, répondit le captif, c’est qu’après avoir passé deux ans à Constantinople, il s’enfuit en costume d’Arnaute [223], avec un espion grec; mais j’ignore s’il parvint à recouvrer sa liberté, bien que je le suppose: car, moins d’un an après, je revis ce Grec à Constantinople, mais sans pouvoir lui demander des nouvelles de leur voyage.

– Eh bien! je puis vous en donner, répliqua le gentilhomme, car ce don Pedro est mon frère; il est maintenant dans notre pays, bien portant, riche, marié et père de trois enfants.

– Grâces soient rendues à Dieu, reprit le captif, pour tant de faveurs qu’il lui a faites! car, à mon avis, il n’y a pas sur la terre de contentement égal à celui de recouvrer la liberté perdue.

– Au reste, continua le gentilhomme, je sais également les sonnets qu’a faits mon frère.

– Alors, répondit le captif, je les laisserai dire à Votre Grâce, qui saura les citer mieux que moi.

– Volontiers, répondit le gentilhomme; voici celui de la Goulette:

Chapitre XL

Où se continue l’histoire du captif

SONNET

«Âmes heureuses, qui, libres, par vos belles actions, de l’enveloppe mortelle, vous êtes élevées de la bassesse de la terre à la hauteur du ciel;

«Vous qui, brûlant de zèle et de noble colère, avez exercé la force de vos corps; qui de votre sang et du sang d’autrui avez rougi les flots de la mer et le sable du sol;

«La vie a manqué avant la valeur à vos bras fatigués, qui, en mourant, tout vaincus qu’ils sont, remportent la victoire;

«Et, dans cette triste chute mortelle, vous avez acquis, entre la muraille et le fer, la renommée que donne le monde, et la gloire éternelle des cieux.»

– C’est précisément ainsi que je le sais, dit le captif.

– Quant à celui du fort, reprit le gentilhomme, si j’ai bonne mémoire, voici comment il est conçu:

SONNET

«Du milieu de cette terre stérile et bouleversée, du milieu de ces bastions renversés à terre, les saintes âmes de trois mille soldats montèrent vivantes à un meilleur séjour;

«Ils avaient d’abord vainement exercé la force de leurs bras courageux, jusqu’à ce qu’enfin, de lassitude et de petit nombre, ils rendirent la vie au fil de l’épée.

«Voilà le sol qu’ont incessamment rempli mille souvenirs lamentables, dans les siècles passés et dans le temps présent.

«Mais jamais, dans son âpre sein, de plus pures âmes n’auront monté au ciel, et jamais il n’aura porté des corps plus vaillants.»

Les sonnets ne furent pas trouvés mauvais, et le captif, après s’être réjoui des bonnes nouvelles qu’on lui donnait de son compagnon, reprit le fil de son histoire.

Après la reddition de la Goulette et du fort, dit-il, les Turcs ordonnèrent que la Goulette fût démantelée; car pour le fort, il n’en restait plus rien à jeter par terre. Afin d’aller plus vite en besogne, on la mina par trois côtés; mais on ne put en aucun endroit faire sauter ce qui semblait le moins solide, c’est-à-dire les murailles antiques, tandis que toutes les nouvelles fortifications qu’avait élevées le Fratin [224]furent aisément abattues. Finalement, la flotte, victorieuse et triomphante, regagna Constantinople, où, peu de temps après, mourut mon maître Uchali. On l’appelait Uchali Fartax, qui veut dire, en langue turque, le renégat teigneux [225] , parce qu’il l’était effectivement, et c’est l’usage parmi les Turcs de donner aux gens les noms des défauts ou des qualités qu’ils peuvent avoir. Chez eux, en effet, il n’y a que quatre noms de famille, qui viennent également de la maison ottomane; les autres, comme je l’ai dit, prennent leurs noms des vices du corps ou des vertus de l’âme. Ce teigneux, étant esclave, avait ramé quatorze ans sur les galères du Grand Seigneur, et, quand il eut trente-quatre ans passés, il se fit renégat, de dépit de ce qu’un Turc lui avait donné un soufflet pendant qu’il ramait; et, pour s’en pouvoir venger, il renia sa foi. Sa valeur fut si grande que, sans passer par les routes viles et basses que prennent pour s’élever la plupart des favoris du Grand Seigneur, il devint roi d’Alger [226], et ensuite général de la mer, ce qui est la troisième charge de l’empire. Il était Calabrais de nation, et fut moralement homme de bien; il traitait avec beaucoup d’humanité ses captifs, dont le nombre s’éleva jusqu’à trois mille. Après sa mort, et suivant l’ordre qu’il en donna dans son testament, ceux-ci furent répartis entre ses renégats et le Grand Seigneur (qui est aussi l’héritier de tous ceux qui meurent, et qui prend part comme tous les autres enfants à la succession du défunt). Je tombai en partage à un renégat vénitien, qu’Uchali avait fait prisonnier étant mousse sur un vaisseau chrétien, et qu’il aima tant, qu’il en fit un de ses plus chers mignons. Celui-ci, le plus cruel renégat qu’on vît jamais, s’appelait Hassan-Aga [227]: il devint très-riche, et fut fait roi d’Alger. Je le suivis de Constantinople à cette ville, satisfait d’être si près de l’Espagne; non que je pensasse à écrire à personne ma douloureuse situation, mais pour voir si la fortune ne me serait pas plus favorable à Alger qu’à Constantinople, où j’avais, de mille manières, essayé de m’enfuir, sans qu’aucune eût réussi. Je pensais, dans Alger, chercher d’autres moyens d’arriver à ce que je désirais tant, car jamais l’espoir de recouvrer ma liberté ne m’abandonna; et quand, en ce que j’imaginais ou mettais en œuvre, le succès ne répondait pas à l’intention, aussitôt, sans m’abandonner à la douleur, je me forgeais une autre espérance qui, si faible qu’elle fût, soutînt mon courage.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


libcat.ru: книга без обложки
Miguel de Cervantes Saavedra
libcat.ru: книга без обложки
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Novela del casamiento engañoso
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - La gitanilla
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Rinconete y Cortadillo
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes y Saavedra - Don Kichot z La Manchy
Miguel de Cervantes y Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Вірші
Miguel de Cervantes Saavedra
Отзывы о книге «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x