Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Maintenant, je vais brièvement raconter ce qui m’est arrivé depuis cette époque. Je m’embarquai au port d’Alicante; j’arrivai à Gênes, après une heureuse traversée; de là, je me rendis à Milan, où j’achetai des armes et quelques équipements de soldat, et je voulus aller faire mon enrôlement dans les troupes du Piémont; mais, tandis que j’étais en route pour Alexandrie, j’appris que le grand-duc d’Albe passait en Flandre. Aussitôt, changeant d’avis, je partis à sa suite; je le servis dans les batailles qu’il livra, j’assistai à la mort des comtes de Horn et d’Egmont, et parvins à être nommé enseigne d’un fameux capitaine, natif de Guadalaxara, qu’on appelait Diégo de Urbina [209]. Quelque temps après mon arrivée en Flandre, on y apprit la ligue formée par Sa Sainteté le pape Pie V, d’heureuse mémoire, avec Venise et l’Espagne, contre l’ennemi commun de la chrétienté, le Turc, qui venait d’enlever avec sa flotte la fameuse île de Chypre, appartenant aux Vénitiens, perte fatale et lamentable. On eut la certitude que le général de cette ligue serait le sérénissime infant don Juan d’Autriche, frère naturel de notre grand roi Philippe II. La nouvelle se répandit aussi des immenses préparatifs de guerre qui se faisaient. Tout cela me donna une si extrême envie de prendre part à la campagne navale qui allait s’ouvrir, que, bien que j’eusse l’espoir et l’assurance d’être promu au grade de capitaine à la première occasion, j’aimai mieux tout abandonner et m’en aller en Italie; ce que je fis en effet. Ma bonne étoile permit que j’y arrivasse au moment où le seigneur don Juan d’Autriche, ayant débarqué à Gênes, se rendait à Naples pour s’y réunir à la flotte de Venise, jonction qui eut lieu plus tard à Messine. Que dirai-je enfin? Devenu capitaine d’infanterie, honorable emploi que me valut mon bonheur plutôt que mes mérites, je me trouvai à cette grande et mémorable journée de Lépante [210]. Mais en ce jour, si heureux pour la chrétienté, puisque toutes les nations du monde furent désabusées de l’erreur qui leur faisait croire les Turcs invincibles sur mer; en ce jour où fut brisé l’orgueil ottoman, parmi tant d’heureux qu’il fit (car les chrétiens qui y périrent eurent plus de bonheur encore que ceux qui restèrent vivants et vainqueurs), moi seul je fus malheureux. Au lieu de recevoir, comme au siècle de Rome, une couronne navale, je me vis, dans la nuit qui suivit cette fameuse journée, avec des fers aux pieds et des menottes aux mains. Voici comment m’arriva cette cruelle disgrâce; Uchali [211], roi d’Alger, heureux et hardi corsaire, ayant attaqué et pris à l’abordage la galère capitane de Malte, où trois chevaliers restèrent seuls vivants, et tous trois grièvement blessés [212], la capitane de Jean-André Doria vint à son secours. Je montais cette galère avec ma compagnie, et, faisant ce que je devais en semblable occasion, je sautai sur le pont de la galère ennemie; mais elle s’éloigna brusquement de celle qui l’attaquait, et mes soldats ne purent me suivre. Je restai seul, au milieu des ennemis, dans l’impuissance de résister longtemps à leur nombre. Ils me prirent, à la fin, couvert de blessures, et comme vous savez, seigneurs, qu’Uchali parvint à s’échapper avec toute son escadre, je restai son prisonnier. Ainsi, je fus le seul triste parmi tant d’heureux, et le seul captif parmi tant de délivrés, puisqu’en ce jour quinze mille chrétiens qui ramaient sur les bancs des galères turques recouvrèrent leur chère liberté.

On me conduisit à Constantinople, où le Grand Seigneur Sélim fit mon maître général de la mer [213], parce qu’il avait fait son devoir dans la bataille, ayant remporté pour trophée de sa valeur l’étendard de l’ordre de Malte. Je me trouvai l’année suivante, qui était 1572 [214], à Navarin, ramant dans la capitane appelée les Trois-Fanaux. Là, je fus témoin de l’occasion qu’on perdit de prendre dans le port toute la flotte turque, puisque les Levantins [215]et les janissaires qui se trouvaient là sur les bâtiments, croyant être attaqués dans l’intérieur même du port, préparèrent leurs hardes et leurs babouches pour s’enfuir à terre, sans attendre le combat, tant était grande la peur qu’ils avaient de notre flotte. Mais le ciel en ordonna d’une autre façon, non par la faiblesse ou la négligence du général qui commandait les nôtres, mais à cause des péchés de la chrétienté, et parce que Dieu permet que nous ayons toujours des bourreaux prêts à nous punir. En effet, Uchali se réfugia à Modon, qui est une île près de Navarin; puis, ayant jeté ses troupes à terre, il fit fortifier l’entrée du port, et se tint en repos jusqu’à ce que Don Juan se fût éloigné [216]. C’est dans cette campagne que tomba au pouvoir des chrétiens la galère qu’on nommait la Prise, dont le capitaine était un fils du fameux corsaire Barberousse. Elle fut emportée par la capitane de Naples appelée la Louve, que commandait ce foudre de guerre, ce père des soldats, cet heureux et invincible capitaine don Alvaro de Bazan, marquis de SantaCruz [217]. Je ne veux pas manquer de vous dire ce qui se passa à cette prise de la Prise. Le fils de Barberousse était si cruel et traitait si mal ses captifs, que ceux qui occupaient les bancs de sa chiourme ne virent pas plutôt la galère la Louve se diriger sur eux et prendre de l’avance, qu’ils lâchèrent tous à la fois les rames, et saisirent leur capitaine, qui leur criait du gaillard d’arrière de ramer plus vite; puis se le passant de banc en banc, de la poupe à la proue, ils lui donnèrent tant de coups de dents, qu’avant d’avoir atteint le mât, il avait rendu son âme aux enfers, tant étaient grandes la cruauté de ses traitements et la haine qu’il inspirait [218].

Nous retournâmes à Constantinople, et l’année suivante, 1573, on y apprit que le seigneur don Juan d’Autriche avait emporté Tunis d’assaut, et qu’il avait livré cette ville à Muley-Hamet, ôtant ainsi toute espérance d’y recouvrer le trône à Muley-Hamida, le More le plus cruel et le plus vaillant qu’ait vu le monde [219]. Le Grand Turc sentit vivement cette perte, et avec la sagacité naturelle à tous les gens de sa famille, il demanda la paix aux Vénitiens, qui la désiraient plus que lui. L’année suivante, 1574, il attaqua la Goulette et le fort que don Juan avait élevé auprès de Tunis, le laissant à demi construit [220]. Pendant tous ces événements de la guerre, je restai attaché à la rame sans nul espoir de recouvrer la liberté, du moins par ma rançon, car j’étais bien résolu de ne pas écrire à mon père la nouvelle de mes malheurs. Enfin, la Goulette fut prise, puis le fort. On compta à l’attaque de ces deux places jusqu’à 65 000 soldats turcs payés, et plus de 400 000 Mores et Arabes, venus de toute l’Afrique. Cette foule innombrable de combattants traînaient tant de munitions et de matériel de guerre, ils étaient suivis de tant de maraudeurs, qu’avec leurs seules mains et des poignées de terre ils auraient pu couvrir la Goulette et le fort. Ce fut la Goulette qui tomba la première au pouvoir de l’ennemi, elle qu’on avait crue jusqu’alors imprenable, et non par la faute de sa garnison, qui fit pour la défendre tout ce qu’elle devait et pouvait faire, mais parce que l’expérience montra combien il était facile d’élever des tranchées dans ce désert de sable, où l’on prétendait que l’eau se trouvait à deux pieds du sol, tandis que les Turcs n’en trouvèrent pas à deux aunes. Aussi, avec une immense quantité de sacs de sable, ils élevèrent des tranchées tellement hautes, qu’elles dominaient les murailles de la forteresse, et, comme ils tiraient du terre-plein, personne ne pouvait se montrer ni veiller à sa défense. L’opinion commune fut que les nôtres n’auraient pas dû s’enfermer dans la Goulette, mais attendre l’ennemi en rase campagne et au débarquement. Ceux qui parlent ainsi parlent de loin, et n’ont guère l’expérience de semblables événements, puisque, dans la Goulette et dans le fort, il y avait à peine sept mille soldats. Comment, en si faible nombre, eussent-ils été plus braves encore, pouvaient-ils s’aventurer en plaine, et en venir aux mains avec une foule comme celle de l’ennemi? et comment est-il possible de conserver une forteresse qui n’est point secourue, quand elle est enveloppée de tant d’ennemis acharnés, et dans leur propre pays? Mais il parut à bien d’autres, et à moi tout le premier, que ce fut une grâce particulière que fit le ciel à l’Espagne, en permettant la destruction totale de ce réceptacle de perversités, de ce ver rongeur, de cette insatiable éponge qui dévorait tant d’argent dépensé sans fruit, rien que pour servir à conserver la mémoire de sa prise par l’invincible Charles-Quint, comme s’il était besoin, pour la rendre éternelle, que ces pierres la rappelassent.

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