Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Toute cette longue harangue, don Quichotte la débita pendant que les autres soupaient, oubliant lui-même de porter, comme on dit, bouchée à la bouche, bien que Sancho Panza lui eût rappelé à plusieurs reprises de souper aussi, et qu’ensuite il aurait le temps de prêcher autant qu’il lui plairait. Quant à ceux qui l’avaient écouté, ils éprouvèrent une nouvelle compassion en voyant qu’un homme d’une si saine intelligence, et qui discourait si bien sur tous les sujets, eût perdu l’esprit sans ressource à propos de sa maudite et fatale chevalerie. Le curé lui dit qu’il avait eu parfaitement raison en tout ce qu’il avait avancé à l’avantage des armes, et que lui-même, quoique lettré et gradué, était précisément du même avis. Le souper fini, on leva la nappe, et pendant que l’hôtesse, sa fille et Maritornes arrangeaient le galetas de don Quichotte, où l’on avait décidé que les dames se réfugieraient ensemble pour la nuit, don Fernand pria le captif de raconter l’histoire de sa vie. Elle ne pouvait, disait-il, manquer d’être intéressante et curieuse, à en juger par l’échantillon qu’en donnait la compagne qu’il ramenait avec lui. Le captif répondit qu’il ferait de bon cœur ce qu’on lui demandait; qu’il craignait seulement que son histoire ne leur causât point autant de plaisir qu’il souhaitait; mais qu’après tout, pour ne point leur désobéir, il était prêt à la conter. Le curé et les autres assistants le remercièrent et le prièrent de nouveau. Alors, se voyant sollicité par tant de monde:

«Il n’est pas besoin de prières, dit le captif, à qui peut donner des ordres. Que Vos Grâces me prêtent leur attention; vous entendrez une relation véritable, dont n’approchent pas peut-être les fables que l’on compose avec des efforts étudiés d’imagination.»

À ces mots tous les assistants s’arrangèrent sur leurs siéges, et firent bientôt un grand silence. Quand le captif vit que tout le monde se taisait, attendant qu’il parlât, d’un son de voix agréable et mesuré, il commença de la sorte:

Chapitre XXXIX

Où le captif raconte sa vie et ses aventures

C’est dans une bourgade des montagnes de Léon qu’est la souche de ma famille, pour qui la nature se montra plus libérale que la fortune. Néanmoins, au milieu de ces pays pauvres, mon père avait acquis la réputation d’être riche, et réellement il l’aurait été, s’il eût mis autant de diligence à conserver son patrimoine qu’il en mettait à le dissiper. Cette humeur généreuse et dépensière, il l’avait prise étant soldat, pendant les années de sa jeunesse: car l’état militaire est une école où le chiche devient libéral, et le libéral prodigue; et si quelque soldat se montre avare, c’est comme un de ces phénomènes qui se voient bien rarement. Pour mon père, il passait les limites de la libéralité, et touchait à celles de la profusion, ce qui ne peut que nuire à un homme marié, qui a des enfants pour lui succéder dans son nom et dans son existence. Mon père en avait trois, tous garçons, et tous d’âge à prendre un état. Voyant donc, comme il le disait lui-même, qu’il ne pouvait résister à son penchant, il voulut se priver de la cause qui le rendait si prompt à la dépense et aux largesses; il voulut se dépouiller de son bien, chose sans laquelle Alexandre lui-même ne semblerait qu’un ladre. Un jour donc, nous ayant appelés tous trois et enfermés dans sa chambre, il nous tint à peu près le discours que je vais rapporter:

«Mes chers fils, pour comprendre que je veux votre bien, il suffit de dire et de savoir que vous êtes mes enfants; d’un autre côté, pour croire que je veux votre mal, il suffit de voir que je ne sais pas tenir la main à la conservation de votre patrimoine. Eh bien! pour que vous soyez désormais persuadés que je vous aime comme un père, et ne peux désirer votre ruine, je veux faire à votre égard une chose à laquelle il y a longtemps que je pense, et que j’ai mûrement préparée. Vous voilà tous trois en âge de prendre un état dans le monde, ou du moins de choisir une profession qui vous donne, lorsque vous serez tout à fait hommes, honneur et profit. Ce que j’ai pensé, c’est de faire quatre parts de mon bien. Je vous en donnerai trois, à chacun la sienne parfaitement égale, et je garderai l’autre pour vivre le reste des jours qu’il plaira au ciel de m’accorder. Seulement, je voudrais que chacun de vous, après avoir reçu la part de fortune qui lui reviendra, suivît une des carrières que je vais dire. Il y a dans notre Espagne un vieux proverbe, à mon avis sage et véridique, comme ils le sont tous, puisque ce sont de courtes maximes tirées d’une longue expérience; celui-là dit: Église, ou mer, ou maison du roi [208] , ce qui signifie plus clairement: qui veut réussir et devenir riche doit entrer dans l’Église, ou naviguer pour faire le commerce, ou se mettre au service des rois dans leurs palais; car on dit encore: Mieux vaut miette de roi que grâce de seigneur. Je voudrais donc, et telle est ma volonté, que l’un de vous suivît les lettres, un autre le négoce, et que le troisième servît le roi dans ses armées, puisqu’il est fort difficile de le servir dans sa maison, et que si la guerre ne donne pas beaucoup de richesse, en revanche elle procure beaucoup de lustre et de renommée. D’ici à huit jours, je vous donnerai toutes vos parts en argent comptant, sans vous faire tort d’un maravédi, comme les comptes vous le prouveront; maintenant, dites-moi si vous consentez à suivre mon opinion et mon conseil au sujet de la proposition que je vous ai faite.»

Mon père, alors, m’ordonna de répondre, comme étant l’aîné. Après l’avoir engagé à ne pas se défaire de son bien et à en dépenser tout ce qu’il lui plairait; après lui avoir dit que nous étions assez jeunes pour avoir le temps d’en gagner, j’ajoutai que j’obéirais à son désir, et que le mien était de suivre le métier des armes, pour y servir Dieu et le roi. Mon second frère fit les mêmes offres, et choisit d’aller aux Indes pour y porter en marchandises la somme qui formerait son lot. Le plus jeune, et, je le crois aussi, le mieux avisé, répondit qu’il voulait suivre la carrière de l’Église, ou du moins aller terminer ses études à Salamanque. Dès que nous eûmes fini de nous mettre d’accord et de choisir nos professions, mon père nous embrassa tendrement, et mit en œuvre, avec autant de célérité qu’il l’avait dit, tout ce qu’il venait de nous promettre. Il donna à chacun sa part, qui fut (je ne l’ai pas oublié) de trois mille ducats, et en argent, parce qu’un de nos oncles, ayant acheté tout le patrimoine pour qu’il ne sortît pas de la famille, le paya comptant. Nous prîmes tous trois ensemble congé de notre bon père, et, ce même jour, trouvant qu’il y aurait de l’inhumanité à laisser mon père avec si peu de bien pour ses vieux jours, je lui fis prendre deux mille ducats sur mes trois mille, le reste suffisant pour me munir de tout ce qui est nécessaire à un soldat. Mes deux frères, poussés par mon exemple, lui donnèrent chacun mille ducats, de façon qu’il resta quatre mille ducats en argent à mon père, outre les trois mille que valait la portion de patrimoine qu’il avait voulu conserver en biens-fonds; enfin nous prîmes congé de lui et de cet oncle dont j’ai parlé, non sans regrets et sans larmes mutuelles. Ils nous engagèrent, surtout, à leur faire connaître, chaque fois que nous en aurions l’occasion, notre bonne ou mauvaise fortune. Nous le promîmes, et, quand ils nous eurent donné le baiser d’adieu et leur bénédiction, l’un de nous prit le chemin de Salamanque, l’autre celui de Séville, et moi celui d’Alicante, où j’avais appris que se trouvait un vaisseau génois faisant un chargement de laine pour retourner en Italie. Il y a, cette année, vingt-deux ans que j’ai quitté la maison de mon père, et pendant tout ce long intervalle, bien que j’aie écrit plusieurs lettres, je n’ai reçu aucune nouvelle de lui ni de mes frères.

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