Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Allons, lui disait le bachelier, prenez courage, et levez-vous pour commencer la profession pastorale. J’ai déjà composé une églogue qui fera pâlir toutes celles de Sannazar [354]; et j’ai acheté de mon propre argent, près d’un berger de Quintanar, deux fameux dogues pour garder le troupeau, l’un appelé Barcino [355], l’autre Butron.»

Avec tout cela, don Quichotte n’en restait pas moins plongé dans la tristesse. Ses amis appelèrent le médecin, qui lui tâta le pouls, n’en fut pas fort satisfait, et dit:

«De toute façon, il faut penser au salut de l’âme, car celui du corps est en danger.»

Don Quichotte entendit cet arrêt d’un esprit calme et résigné. Mais il n’en fut pas de même de sa gouvernante, de sa nièce et de son écuyer, lesquels se prirent à pleurer amèrement, comme s’ils eussent déjà son cadavre devant les yeux. L’avis du médecin fut que des sujets cachés de tristesse et d’affliction le conduisaient au trépas. Don Quichotte demanda qu’on le laissât seul, voulant dormir un peu. Tout le monde s’éloigna, et il dormit, comme on dit, tout d’une haleine, plus de six heures durant, tellement que la nièce et la gouvernante crurent qu’il passerait dans ce sommeil. Il s’éveilla au bout de ce temps, et poussant un grand cri, il s’écria:

«Béni soit Dieu tout-puissant, à qui je dois un si grand bienfait! Enfin, sa miséricorde est infinie; elle n’est ni repoussée ni diminuée par les péchés des hommes.»

La nièce avait écouté attentivement les propos de son oncle, qui lui parurent plus raisonnables que ceux qu’il avait coutume de tenir, au moins depuis sa maladie.

«Qu’est-ce que dit Votre Grâce, seigneur? lui demanda-t-elle. Avons-nous quelque chose de nouveau? Quels sont ces miséricordes et ces péchés des hommes dont vous parlez?

– Ces miséricordes, ô ma nièce, répondit don Quichotte, sont celles dont Dieu vient à l’instant même de me combler, Dieu, comme je l’ai dit, que n’ont point retenu mes péchés. J’ai la raison libre et claire, dégagée des ombres épaisses de l’ignorance dont l’avait enveloppée l’insipide et continuelle lecture des exécrables livres de chevalerie. Je reconnais maintenant leurs extravagances et leurs séductions trompeuses. Tout ce que je regrette, c’est d’être désabusé si tard qu’il ne me reste plus le temps de prendre ma revanche, en lisant d’autres livres qui soient la lumière de l’âme. Je me sens, ô ma nièce, à l’article de la mort, et je voudrais mourir de telle sorte qu’on en conclût que ma vie n’a pas été si mauvaise que je dusse laisser la réputation de fou. Je le fus, il est vrai; mais je ne voudrais pas donner par ma mort la preuve de cette vérité. Appelle, ma chère amie, appelle mes bons amis le curé, le bachelier Samson Carrasco, et maître Nicolas le barbier; je veux me confesser et faire mon testament.»

La nièce n’eut pas à prendre cette peine, car ils entrèrent tous trois à point nommé. À peine don Quichotte les eut-il aperçus qu’il continua:

«Félicitez-moi, mes bons seigneurs, de ce que je ne suis plus don Quichotte de la Manche, mais Alonzo Quijano, que des mœurs simples et régulières ont fait surnommer le Bon. Je suis à présent ennemi d’Amadis de Gaule et de la multitude infinie des gens de son lignage; j’ai pris en haine toutes les histoires profanes de la chevalerie errante; je reconnais ma sottise, et le péril où m’a jeté leur lecture; enfin, par la miséricorde de Dieu, achetant l’expérience à mes dépens, je les déteste et les abhorre.»

Quand les trois amis l’entendirent ainsi parler, ils s’imaginèrent qu’une nouvelle folie venait de lui entrer dans la cervelle.

«Comment, seigneur don Quichotte, lui dit Samson, maintenant que nous savons de bonne source que madame Dulcinée est désenchantée, vous venez entonner cette antienne! et quand nous sommes si près de nous faire bergers, pour passer en chantant la vie comme des princes, vous prenez fantaisie de vous faire ermite! Taisez-vous, au nom du ciel; revenez à vous-même, et laissez là ces billevesées.

– Celles qui m’ont occupé jusqu’à présent, répliqua don Quichotte, n’ont été que trop réelles à mon préjudice; puisse ma mort, à l’aide du ciel, les tourner à mon profit! Je sens bien, seigneurs, que je vais à grands pas vers mon heure dernière. Il n’est plus temps de rire. Qu’on m’amène un prêtre pour me confesser, et un notaire pour recevoir mon testament. Ce n’est pas dans une extrémité comme celle-ci que l’homme doit se jouer avec son âme. Aussi je vous supplie, pendant que monsieur le curé me confessera, d’envoyer chercher le notaire.»

Ils se regardèrent tous les uns les autres, étonnés des propos de don Quichotte; mais, quoique indécis, ils aimèrent mieux le croire. Et même un des signes auxquels ils conjecturèrent que le malade se mourait, ce fut qu’il était revenu si facilement de la folie à la raison. En effet, aux propos qu’il venait de tenir, il en ajouta beaucoup d’autres, si bien dits, si raisonnables et si chrétiens, que, leur dernier doute s’effaçant, ils vinrent à croire qu’il avait recouvré son bon sens. Le curé fit retirer tout le monde, et resta seul avec don Quichotte, qu’il confessa. En même temps, le bachelier alla chercher le notaire et le ramena bientôt, ainsi que Sancho Panza. Ce pauvre Sancho, qui savait déjà par le bachelier en quelle triste situation était son seigneur, trouvant la gouvernante et la nièce tout éplorées, commença à pousser des sanglots et à verser des larmes. La confession terminée, le curé sortit en disant:

«Véritablement, Alonzo Quijano le Bon est guéri de sa folie; nous pouvons entrer pour qu’il fasse son testament.»

Ces nouvelles donnèrent une terrible atteinte aux yeux gros de larmes de la gouvernante, de la nièce et du bon écuyer Sancho Panza; tellement qu’elles leur firent jaillir les pleurs des paupières, et mille profonds soupirs de la poitrine; car véritablement, comme on l’a dit quelquefois, tant que don Quichotte fut Alonzo Quijano le Bon, tout court, et tant qu’il fut don Quichotte de la Manche, il eut toujours l’humeur douce et le commerce agréable, de façon qu’il n’était pas seulement chéri des gens de sa maison, mais de tous ceux qui le connaissaient.

Le notaire entra avec les autres, et fit l’intitulé du testament. Puis, lorsque don Quichotte eut réglé les affaires de son âme, avec toutes les circonstances chrétiennes requises en pareil cas, arrivant aux legs, il dicta ce qui suit:

«Item, ma volonté est qu’ayant eu avec Sancho Panza, qu’en ma folie je fis mon écuyer, certains comptes et certain débat d’entrée et de sortie, on ne lui réclame rien de certaine somme d’argent qu’il a gardée, et qu’on ne lui en demande aucun compte. S’il reste quelque chose, quand il sera payé de ce que je lui dois, que le restant, qui ne peut être bien considérable, lui appartienne, et grand bien lui fasse. Si, de même qu’étant fou j’obtins pour lui le gouvernement de l’île, je pouvais, maintenant que je suis sensé, lui donner celui d’un royaume, je le lui donnerais, parce que la naïveté de son caractère et la fidélité de sa conduite méritent cette récompense.»

Se tournant alors vers Sancho, il ajouta:

«Pardonne-moi, ami, l’occasion que je t’ai donnée de paraître aussi fou que moi, en te faisant tomber dans l’erreur où j’étais moi-même, à savoir qu’il y eut et qu’il y a des chevaliers errants en ce monde.

– Hélas! hélas! répondit Sancho en sanglotant, ne mourez pas, mon bon seigneur, mais suivez mon conseil, et vivez encore bien des années; car la plus grande folie que puisse faire un homme en cette vie, c’est de se laisser mourir tout bonnement sans que personne le tue, ni sous d’autres coups que ceux de la tristesse. Allons, ne faites point le paresseux, levez-vous de ce lit, et gagnons les champs, vêtus en bergers, comme nous en sommes convenus; peut-être derrière quelque buisson trouverons-nous madame Dulcinée désenchantée à nous ravir de joie. Si, par hasard, Votre Grâce se meurt du chagrin d’avoir été vaincue, jetez-en la faute sur moi, et dites que c’est parce que j’avais mal sanglé Rossinante qu’on vous a culbuté. D’ailleurs, Votre Grâce aura vu dans ses livres de chevalerie que c’est une chose ordinaire aux chevaliers de se culbuter les uns les autres, et que celui qui est vaincu aujourd’hui sera vainqueur demain.

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