Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

Здесь есть возможность читать онлайн «Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Allons, cela pourra bien être ainsi, répliqua le bachelier; cependant dubitat Augustinus .

Doutez tout à votre aise, répondit le page; mais la vérité est ce que j’ai dit. C’est elle qui doit toujours surnager au-dessus du mensonge, comme l’huile au-dessus de l’eau. Sinon, operibus credite, et non verbis; quelqu’un de vous n’a qu’à s’en venir avec moi, il verra par les yeux ce qu’il ne veut pas croire par les oreilles.

– C’est moi que regarde ce voyage, s’écria Sanchica. Emmenez-moi, seigneur, sur la croupe de votre bidet; j’irai bien volontiers faire visite à mon seigneur père.

– Les filles des gouverneurs, répondit le page, ne doivent pas aller toutes seules par les grandes routes, mais accompagnées de carrosses, de litières et d’un grand nombre de serviteurs.

– Pardieu! repartit Sanchica, je m’en irai aussi bien sur une bourrique que dans un coche. Ah! vous avez joliment trouvé la mijaurée et la sainte nitouche!

– Tais-toi, petite fille, s’écria Thérèse; tu ne sais ce que tu dis, et ce seigneur est dans le vrai de la chose. Telle temps, telle traitement. Quand c’était Sancho, Sancha; et quand c’est le gouverneur, grande dame; et je ne sais si je dis chose qui vaille.

– Plus dit dame Thérèse qu’elle ne pense, reprit le page; mais qu’on me donne à dîner, et qu’on me dépêche vite, car je compte m’en retourner dès ce soir.

– Votre grâce, dit aussitôt le curé, viendra faire pénitence avec moi, car dame Thérèse a plus de bonne volonté que de bonnes nippes pour servir un si digne hôte.»

Le page refusa d’abord; mais enfin il dut céder pour se trouver mieux, et le curé l’emmena de fort bon cœur, satisfait d’avoir le temps de le questionner à son aise sur don Quichotte et ses prouesses. Le bachelier s’offrit à écrire les réponses de Thérèse; mais elle ne voulut pas qu’il se mêlât de ses affaires, car elle le tenait pour un peu goguenard. Elle aima mieux donner une galette et deux œufs à un moinillon, qui savait écrire, et qui lui écrivit deux lettres, l’une pour son mari, l’autre pour la duchesse, toutes deux sorties de sa propre cervelle, et qui ne sont pas les plus mauvaises que contienne cette grande histoire, comme on le verra dans la suite.

Chapitre LI

Des progrès du gouvernement de Sancho Panza, ainsi que d’autres événements tels quels

Le jour vint après la nuit de la ronde du gouverneur, nuit que le maître d’hôtel avait passée sans dormir, l’esprit tout occupé du visage et des attraits de la jeune fille déguisée. Le majordome en employa le reste à écrire à ses maîtres ce que faisait et disait Sancho Panza, aussi surpris de ses faits que de ses dires; car il entrait dans ses paroles et dans ses actions comme un mélange d’esprit et de bêtise.

Enfin le seigneur gouverneur se leva, et, par ordre du docteur Pédro Récio, on le fit déjeuner avec un peu de conserve et quatre gorgées d’eau froide, chose que Sancho eût volontiers troquée pour un quignon de pain et une grappe de raisin. Mais, voyant qu’il fallait faire de nécessité vertu, il en passa par là, à la grande douleur de son âme et à la grande fatigue de son estomac; Pédro Récio lui faisant croire que les mets légers et délicats avivent l’esprit, ce qui convient le mieux aux personnages constitués en dignités et chargés de graves emplois, où il faut faire usage, moins des forces corporelles que de celles de l’intelligence. Avec cette belle argutie, le pauvre Sancho souffrait la faim, et si fort, qu’il maudissait, à part lui, le gouvernement, et même celui qui le lui avait donné.

Toutefois, avec sa conserve et sa faim, il se mit à juger ce jour-là; et la première chose qui s’offrit, ce fut une question que lui fit un étranger en présence du majordome et de ses autres acolytes. Voici ce qu’il exposa:

«Seigneur, une large et profonde rivière séparait deux districts d’une même seigneurie, et que Votre Grâce me prête attention, car le cas est important et passablement difficile à résoudre. Je dis donc que sur cette rivière était un pont, et au bout de ce pont une potence, ainsi qu’une espèce de salle d’audience où se tenaient d’ordinaire quatre juges chargés d’appliquer la loi qu’avait imposée le seigneur de la rivière, du pont et de la seigneurie; cette loi était ainsi conçue: «Si quelqu’un passe sur ce pont d’une rive à l’autre, il devra d’abord déclarer par serment où il va et ce qu’il va faire. S’il dit vrai, qu’on le laisse passer; s’il ment, qu’il meure pendu à la potence, sans aucune rémission.» Cette loi connue, ainsi que sa rigoureuse condition, beaucoup de gens passaient néanmoins, et, à ce qu’ils déclaraient sous serment, on reconnaissait s’ils disaient la vérité; et les juges, dans ce cas, les laissaient passer librement. Or, il arriva qu’un homme auquel on demandait sa déclaration, prêta serment et dit: «Par le serment que je viens de faire, je jure que je vais mourir à cette potence, et non à autre chose.» Les juges réfléchirent à cette déclaration, et se dirent: «Si nous laissons librement passer cet homme, il a menti à son serment, et, selon la loi, il doit mourir; mais si nous le pendons, il a juré qu’il allait mourir à cette potence, et, suivant la même loi ayant dit vrai, il doit rester libre.» On demande à Votre Grâce, seigneur gouverneur, ce que feront les juges de cet homme, car ils sont encore à cette heure dans le doute et l’indécision. Comme ils ont eu connaissance de la finesse et de l’élévation d’entendement que déploie Votre Grâce, ils m’ont envoyé supplier de leur part Votre Grâce de donner son avis dans un cas si douteux et si embrouillé.

– Assurément, répondit Sancho, ces seigneurs juges qui vous ont envoyé près de moi auraient fort bien pu s’en épargner la peine, car je suis un homme qui ai plus d’épaisseur de chair que de finesse d’esprit. Cependant, répétez-moi une autre fois l’affaire, de manière que je l’entende bien; peut-être ensuite pourrais-je trouver le joint.»

Le questionneur répéta une et deux fois ce qu’il avait d’abord exposé. Sancho dit alors:

«À mon avis, je vais bâcler cette affaire en un tour de main, et voici comment: cet homme jure qu’il va mourir à la potence, n’est-ce pas? et, s’il meurt, il aura dit la vérité; et, d’après la loi, il mérite d’être libre et de passer le pont? Mais si on ne le pend pas, il aura dit un mensonge sous serment, et, d’après la même loi, il mérite d’être pendu?

– C’est cela même, comme dit le seigneur gouverneur, reprit le messager; et, quant à la parfaite intelligence du cas, il n’y a plus à douter ni à questionner.

– Je dis donc à présent, répliqua Sancho, que de cet homme on laisse passer la partie qui a dit vrai, et qu’on pende la partie qui a dit faux; de cette manière s’accomplira au pied de la lettre la condition du passage.

– Mais, seigneur gouverneur, repartit le porteur de question, il sera nécessaire qu’on coupe cet homme en deux parties, la menteuse et la véridique, et si on le coupe en deux, il faudra bien qu’il meure. Ainsi l’on n’aura rien obtenu de ce qu’exige la loi, qui doit pourtant s’accomplir de toute nécessité.

– Venez ici, seigneur brave homme, répondit Sancho. Ce passager dont vous parlez, ou je ne suis qu’une cruche, ou a précisément autant de raison pour mourir que pour passer le pont; car, si la vérité le sauve, le mensonge le condamne. Puisqu’il en est ainsi, mon avis est que vous disiez à ces messieurs qui vous envoient près de moi, que les raisons de le condamner ou de l’absoudre étant égales dans les plateaux de la balance, ils n’ont qu’à le laisser passer, car il vaut toujours mieux faire le bien que le mal; et cela, je le donnerais signé de mon nom, si je savais signer. D’ailleurs, je n’ai point, dans ce cas-ci, parlé de mon cru; mais il m’est revenu à la mémoire un précepte que, parmi beaucoup d’autres, me donna mon maître don Quichotte, la nuit avant que je vinsse être gouverneur de cette île; lequel précepte fut que, quand la justice serait douteuse, je n’avais qu’à pencher vers la miséricorde et à m’y tenir. Dieu a permis que je m’en souvinsse à présent, parce qu’il va comme au moule à cette affaire.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


libcat.ru: книга без обложки
Miguel de Cervantes Saavedra
libcat.ru: книга без обложки
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Novela del casamiento engañoso
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - La gitanilla
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Rinconete y Cortadillo
Miguel de Cervantes Saavedra
Miguel de Cervantes y Saavedra - Don Kichot z La Manchy
Miguel de Cervantes y Saavedra
Miguel de Cervantes Saavedra - Вірші
Miguel de Cervantes Saavedra
Отзывы о книге «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II»

Обсуждение, отзывы о книге «L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x