Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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– Oh! certainement, ajouta le majordome, et je tiens, quant à moi, que Lycurgue lui-même, celui qui donna des lois aux Lacédémoniens, n’aurait pu rendre une meilleure sentence que celle qu’a rendue le grand Sancho Panza. Finissons là l’audience de ce matin, et je vais donner ordre que le seigneur gouverneur dîne tout à son aise.

– C’est là ce que je demande, et vogue la galère! s’écria Sancho. Qu’on me donne à manger, puis qu’on fasse pleuvoir sur moi des cas et des questions; je me charge de les éclaircir à vol d’oiseau.»

Le majordome tint parole, car il se faisait un vrai cas de conscience de tuer de faim un si discret gouverneur. D’ailleurs il pensait en finir avec lui cette nuit même, en lui jouant le dernier tour qu’il avait mission de lui jouer.

Or, il arriva qu’après que Sancho eut dîné ce jour-là contre les règles et les aphorismes du docteur Tirtéafuéra, au moment du dessert entra un courrier avec une lettre de don Quichotte pour le gouverneur. Sancho donna l’ordre au secrétaire de la lire tout bas, et de la lire ensuite à voix haute, s’il n’y voyait rien qui méritât le secret. Le secrétaire obéit, et, quand il eut parcouru la lettre:

«On peut bien la lire à haute voix, dit-il, car ce qu’écrit à Votre Grâce le seigneur don Quichotte mérite d’être gravé en lettres d’or. Le voici:

Lettre de don Quichotte de la Manche à Sancho Panza, gouverneur de l’île Barataria

«Quand je m’attendais à recevoir des nouvelles de tes étourderies et de tes impertinences, ami Sancho, j’en ai reçu de ta sage conduite; de quoi j’ai rendu de particulières actions de grâces au ciel, qui sait élever le pauvre du fumier [267], et des sots faire des gens d’esprit. On annonce que tu gouvernes comme si tu étais un homme, et que tu es homme comme si tu étais une brute, tant tu te traites avec humilité. Mais je veux te faire observer, Sancho, que maintes fois il convient, il est nécessaire, pour l’autorité de l’office, d’aller contre l’humilité du cœur; car la parure de la personne qui est élevée à de graves emplois doit être conforme à ce qu’ils exigent, et non à la mesure où le fait pencher son humilité naturelle. Habille-toi bien; un bâton paré ne paraît plus un bâton. Je ne dis pas que tu portes des joyaux et des dentelles, ni qu’étant magistrat tu t’habilles en militaire; mais que tu te pares avec l’habit que requiert ton office, en le portant propre et bien tenu. Pour gagner l’affection du pays que tu gouvernes, tu dois, entre autres, faire deux choses; l’une, être affable et poli avec tout le monde, c’est ce que je t’ai déjà dit une fois; l’autre, veiller à l’abondance des approvisionnements; il n’y a rien qui fatigue plus le cœur du pauvre que la disette et la faim.

«Ne rends pas beaucoup de pragmatiques et d’ordonnances; si tu en fais, tâche qu’elles soient bonnes, et surtout qu’on les observe et qu’on les exécute; car les ordonnances qu’on n’observe point sont comme si elles n’étaient pas rendues; au contraire, elles laissent entendre que le prince qui eut assez de sagesse et d’autorité pour les rendre, n’a pas assez de force et de courage pour les faire exécuter. Or, les lois qui doivent effrayer, et qui restent sans exécution, finissent par être comme le soliveau, roi des grenouilles, qui les épouvantait dans l’origine, et qu’elles méprisèrent avec le temps jusqu’à lui monter dessus.

«Sois comme une mère pour les vertus, comme une marâtre pour les vices. Ne sois ni toujours rigoureux, ni toujours débonnaire, et choisis le milieu entre ces deux extrêmes; c’est là qu’est le vrai point de la discrétion. Visite les prisons, les boucheries, les marchés; la présence du gouverneur dans ces endroits est d’une haute importance. – Console les prisonniers qui attendent la prompte expédition de leurs affaires. – Sois un épouvantail pour les bouchers et pour les revendeurs, afin qu’ils donnent le juste poids. – Garde-toi bien de te montrer, si tu l’étais par hasard, ce que je ne crois pas, avaricieux, gourmand, ou adonné aux femmes; car dès qu’on saurait dans le pays, surtout ceux qui ont affaire à toi, quelle est ton inclination bien déterminée, on te battrait en brèche par ce côté, jusqu’à t’abattre dans les profondeurs de la perdition. – Lis et relis, passe et repasse les conseils et les instructions que je t’ai donnés par écrit avant que tu partisses pour ton gouvernement; tu verras, si tu les observes, que tu y trouveras une aide qui te fera supporter les travaux et les obstacles que les gouverneurs rencontrent à chaque pas. Écris à tes seigneurs, et montre-toi reconnaissant à leur égard; car l’ingratitude est fille de l’orgueil, et l’un des plus grands péchés que l’on connaisse. L’homme qui est reconnaissant envers ceux qui lui font du bien témoigne qu’il le sera de même envers Dieu, dont il a reçu et reçoit sans cesse tant de faveurs.

«Madame la duchesse a dépêché un exprès, avec ton habit de chasse et un autre présent, à ta femme Thérèse Panza; nous attendons à chaque instant la réponse. J’ai été quelque peu indisposé de certaines égratignures de chat qui me sont arrivées, et dont mon nez ne s’est pas trouvé fort bien; mais ce n’a rien été; s’il y a des enchanteurs qui me maltraitent, il y en a d’autres qui me protègent. Fais-moi savoir si le majordome qui t’accompagne a pris quelque part aux actions de la Trifaldi, comme tu l’avais soupçonné. De tout ce qui t’arrivera tu me donneras avis, puisque la distance est si courte; d’ailleurs je pense bientôt quitter cette vie oisive où je languis, car je ne suis pas né pour elle. Une affaire s’est présentée, qui doit, j’imagine, me faire tomber dans la disgrâce du duc et de la duchesse. Mais, bien que cela me fasse beaucoup de peine, cela ne me fait rien du tout; car enfin, enfin, je dois obéir plutôt aux devoirs de ma profession qu’à leur bon plaisir, suivant cet adage: Amicus Plato sed magis amica veritas. Je te dis ce latin, parce que je suppose que, depuis que tu es gouverneur, tu l’auras appris. À Dieu, et qu’il te préserve de ce que personne te porte compassion.

«Ton ami.

«DON QUICHOTTE DE LA MANCHE.

Sancho écouta très-attentivement cette lettre, qui fut louée, vantée et tenue pour fort judicieuse par ceux qui en avaient entendu la lecture. Puis il se leva de table, appela le secrétaire et alla s’enfermer avec lui dans sa chambre, voulant, sans plus tarder, répondre à son seigneur don Quichotte. Il dit au secrétaire d’écrire ce qu’il lui dicterait, sans ajouter ni retrancher la moindre chose. L’autre obéit, et la lettre en réponse fut ainsi conçue:

Lettre de Sancho Panza à don Quichotte de la Manche

«L’occupation que me donnent mes affaires est si grande, que je n’ai pas le temps de me gratter la tête, ni même de me couper les ongles; aussi les ai-je si longs que Dieu veuille bien y remédier. Je dis cela, seigneur de mon âme, pour que Votre Grâce ne s’épouvante point si, jusqu’à présent, je ne l’ai pas informée de ma situation bonne ou mauvaise dans ce gouvernement, où j’ai plus faim que quand nous errions tous deux dans les forêts et les déserts.

«Le duc, mon seigneur, m’a écrit l’autre jour en me donnant avis que certains espions étaient entrés dans cette île pour me tuer; mais, jusqu’à présent, je n’en ai pas découvert d’autres qu’un certain docteur qui est gagé dans ce pays pour tuer autant de gouverneurs qu’il en vient. Il s’appelle le docteur Pédro Récio, et il est natif de Tirtéafuéra. Voyez un peu quels noms [268], et si je ne dois pas craindre de mourir de sa main! Ce docteur-là dit lui-même, de lui-même, qu’il ne guérit pas les maladies quand on les a, mais qu’il les prévient pour qu’elles ne viennent point. Or, les médecines qu’il emploie sont la diète, et encore la diète, jusqu’à mettre les gens en tel état que les os leur percent la peau; comme si la maigreur n’était pas un plus grand mal que la fièvre. Finalement, il me tue peu à peu de faim et je meurs de dépit; car, lorsque je pensais venir à ce gouvernement pour manger chaud, boire frais, me dorloter le corps entre des draps de toile de Hollande et sur des matelas de plumes, voilà que je suis venu faire pénitence comme si j’étais ermite; et comme je ne la fais pas de bonne volonté, je pense qu’à la fin, à la fin, il faudra que le diable m’emporte.

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