Guy de Maupassant - Pierre et Jean (1888)

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Pierre et Jean (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Pierre et Jean est le troisième roman de Guy de Maupassant, écrit d’un seul trait durant l’été 1887. C’est une œuvre naturaliste (ou réaliste-psychologique). L’œuvre, est éditée en volume le 9 janvier 1888 chez Paul Ollendorff. Elle est composée du récit, mais également d’une célèbre préface intitulée « Le roman », dans laquelle Maupassant expose en quelques pages sa vision du roman naturaliste, qu'il propose de définir comme une étude psychologique dont Pierre et Jean se fera l'écho.

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— Oui, je veux bien. » Pierre reprit, après avoir songé quelques instants :

« Le meilleur moyen serait peut-être encore d’écrire à mes maîtres de l’École de médecine qui m’avaient en grande estime. On embarque souvent sur ces bateaux-là des sujets médiocres. Des lettres très chaudes des professeurs MasRoussel, Rémusot, Flache et Borriquel enlèveraient la chose en une heure mieux que toutes les recommandations douteuses. Il suffirait de faire présenter ces lettres par ton ami M. Marchand au conseil d’administration. » Jean approuvait tout à fait :

« Ton idée est excellente, excellente ! » Et il souriait, rassuré, presque content, sûr du succès, étant incapable de s’affliger longtemps.

« Tu vas leur écrire aujourd’hui même, dit-il.

— Tout à l’heure, tout de suite. J’y vais. Je ne prendrai pas de café ce matin, je suis trop nerveux. » Il se leva et sortit.

Alors Jean se tourna vers sa mère :

« Toi, maman, qu’est-ce que tu fais ?

— Rien… Je ne sais pas.

— Veux-tu venir avec moi jusque chez Mme Rosémilly ?

— Mais… oui… oui…

— Tu sais… il est indispensable que j’y aille aujourd’hui.

— Oui… oui… C’est vrai.

— Pourquoi ça, indispensable ? demanda Roland, habitué d’ailleurs à ne jamais comprendre ce qu’on disait devant lui.

— Parce que je lui ai promis d’y aller.

— Ah ! Très bien. C’est différent, alors. » Et il se mit à bourrer sa pipe, tandis que la mère et le fils montaient l’escalier pour prendre leurs chapeaux.

Quand ils furent dans la rue, Jean lui demanda :

« Veux-tu mon bras, maman ? » Il ne le lui offrait jamais, car ils avaient l’habitude de marcher côte à côte. Elle accepta et s’appuya sur lui.

Ils ne parlèrent point pendant quelque temps, puis il lui dit :

« Tu vois que Pierre consent parfaitement à s’en aller. » Elle murmura :

« Le pauvre garçon !

— Pourquoi ça, le pauvre garçon ? Il ne sera pas malheureux du tout sur la Lorraine.

— Non… je sais bien, mais je pense à tant de choses. » Longtemps elle songea, la tête baissée, marchant du même pas que son fils, puis avec cette voix bizarre qu’on prend par moments pour conclure une longue et secrète pensée :

« C’est vilain, la vie ! Si on y trouve une fois un peu de douceur, on est coupable de s’y abandonner et on le paie bien cher plus tard. » Il fit, très bas :.

— Ne parle plus de ça, maman.

— Est-ce possible ? J’y pense tout le temps.

— Tu oublieras. Elle se tut encore, puis, avec un regret profond :

« Ah ! Comme j’aurais pu être heureuse en épousant un autre homme ! » À présent, elle s’exaspérait contre Roland, rejetant sur sa laideur, sur sa bêtise, sur sa gaucherie, sur la pesanteur de son esprit et l’aspect commun de sa personne toute la responsabilité de sa faute et de son malheur. C’était à cela, à la vulgarité de cet homme, qu’elle devait de l’avoir trompé, d’avoir désespéré un de ses fils et fait à l’autre la plus douloureuse confession dont pût saigner le cœur d’une mère.

Elle murmura : « C’est si affreux pour une jeune fille d’épouser un mari comme le mien. » Jean ne répondait pas.

Il pensait à celui dont il avait cru être jusqu’ici le fils, et peut-être la notion confuse qu’il portait depuis longtemps de la médiocrité paternelle, l’ironie constante de son frère, l’indifférence dédaigneuse des autres et jusqu’au mépris de la bonne pour Roland avaient-ils préparé son âme à l’aveu terrible de sa mère. Il lui en coûtait moins d’être le fils d’un autre ; et après la grande secousse d’émotion de la veille, s’il n’avait pas eu le contrecoup de révolte, d’indignation et de colère redouté par Mme Roland, c’est que depuis bien longtemps il souffrait inconsciemment de se sentir l’enfant de ce lourdaud bonasse.

Ils étaient arrivés devant la maison de Mme Rosémilly.

Elle habitait, sur la route de Sainte-Adresse, le deuxième étage d’une grande construction qui lui appartenait. De ses fenêtres on découvrait toute la rade du Havre.

En apercevant Mme Roland qui entrait la première, au lieu de lui tendre les mains comme toujours, elle ouvrit les bras et l’embrassa, car elle devinait l’intention de sa démarche.

Le mobilier du salon, en velours frappé, était toujours recouvert de housses. Les murs, tapissés de papier à fleurs, portaient quatre gravures achetées par le premier mari, le capitaine. Elles représentaient des scènes maritimes et sentimentales. On voyait sur la première la femme d’un pêcheur agitant un mouchoir sur une côte, tandis que disparaît à l’horizon la voile qui emporte son homme. Sur la seconde, la même femme, à genoux sur la même côte, se tord les bras en regardant au loin, sous un ciel plein d’éclairs, sur une mer de vagues invraisemblables, la barque de l’époux qui va sombrer.

Les deux autres gravures représentaient des scènes analogues dans une classe supérieure de la société.

Une jeune femme blonde rêve, accoudée sur le bordage d’un grand paquebot qui s’en va. Elle regarde la côte déjà lointaine d’un œil mouillé de larmes et de regrets.

Qui a-t-elle laissé derrière elle ?

Puis, la même jeune femme assise près d’une fenêtre ouverte sur l’Océan est évanouie dans un fauteuil. Une lettre vient de tomber de ses genoux sur le tapis.

Il est donc mort, quel désespoir !

Les visiteurs, généralement, étaient émus et séduits par la tristesse banale de ces sujets transparents et poétiques. On comprenait tout de suite, sans explication et sans recherche, et on plaignait les pauvres femmes, bien qu’on ne sût pas au juste la nature du chagrin de la plus distinguée. Mais ce doute même aidait à la rêverie. Elle avait dû perdre son fiancé !

L’œil, dès l’entrée, était attiré invinciblement vers ces quatre sujets et retenu comme par une fascination. Il ne s’en écartait que pour y revenir toujours, et toujours contempler les quatre expressions des deux femmes qui se ressemblaient comme deux sœurs. Il se dégageait surtout du dessin net, bien fini, soigné, distingué à la façon d’une gravure de mode, ainsi que du cadre bien luisant, une sensation de propreté et de rectitude qu’accentuait encore le reste de l’ameublement.

Les sièges demeuraient rangés suivant un ordre invariable, les uns contre la muraille, les autres autour du guéridon. Les rideaux blancs, immaculés, avaient des plis si droits et si réguliers qu’on avait envie de les friper un peu ; et jamais un grain de poussière ne ternissait le globe où la pendule dorée, de style Empire, une mappemonde portée par un Atlas agenouillé, semblait mûrir comme un melon d’appartement.

Les deux femmes, en s’asseyant, modifièrent un peu la place normale de leurs chaises.

« Vous n’êtes pas sortie aujourd’hui ? demanda Mme Roland.

— Non. Je vous avoue que je suis un peu fatiguée. » Et elle rappela, comme pour en remercier Jean et sa mère, tout le plaisir qu’elle avait pris à cette excursion et à cette pêche.

« Vous savez, disait-elle, que j’ai mangé ce matin mes salicoques. Elles étaient délicieuses. Si vous voulez, nous recommencerons un jour ou l’autre cette partie-là… » Le jeune homme l’interrompit :

« Avant d’en commencer une seconde, si nous terminions la première ?

— Comment ça ? Mais il me semble qu’elle est finie.

— Oh ! Madame, j’ai fait, de mon côté, dans ce rocher de Saint-Jouin, une pêche que je veux aussi rapporter chez moi. » Elle prit un air naïf et malin :

« Vous ? Quoi donc ? Qu’est-ce que vous avez trouvé ?

— Une femme ! Et nous venons, maman et moi, vous demander si elle n’a pas changé d’avis ce matin. » Elle se mit à sourire :

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