Guy de Maupassant - Notre cœur (1890)

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Notre cœur (1890): краткое содержание, описание и аннотация

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Le roman raconte l'histoire d'une femme du monde, froide et sans cœur comme Maupassant en a connu, qui se livre ici plus que dans aucun de ses romans. Le héros, face à cet être fascinant et redoutable, prend une autre maîtresse, qui ne lui suffit guère. Il est dévasté par une passion amoureuse, violente, mélancolique et cruelle.

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Mariolle eut un court serrement de cœur. Tous ces noms l’un après l’autre lui firent mal, comme des piqûres de guêpe. Ils contenaient du venin.

— Alors, dit-il, voulez-vous partit tout de suite, et nous ferons un bout de route ensemble, dans la forêt ?

— Très volontiers. Offrez-moi d’abord une tasse de thé et un peu de pain grillé.

Quand il fallut servir le thé, Élisabeth fut introuvable.

— Elle est en course, dit la cuisinière.

Mme de Burne ne s’en étonna point. Quelle crainte, en effet, aurait pu maintenant lui inspirer cette bonne ?

Puis ils montèrent dans le landau arrêté devant la porte, et Mariolle fit prendre au cocher un chemin un peu plus long, mais qui passait près de la Gorge-aux-Loups.

Lorsqu’on fut sous les hauts feuillages qui répandaient leur ombre calme, leur fraîcheur enveloppante et des chants de rossignol, elle dit, saisie par l’inexprimable sensation dont la toute-puissante et mystérieuse beauté du monde sait émouvoir la chair par les yeux :

— Dieu ! Qu’on est bien ! Que c’est beau, bon, et reposant !

Elle respirait avec un bonheur et une émotion de pécheur qui communie, pénétrée d’alanguissement, d’attendrissement. Et elle posa sa main sur celle d’André.

Mais lui pensa : « Ah oui ! La nature, c’est encore le Mont Saint-Michel » ; car devant ses yeux, dans une vision, passait un train s’en allant vers Paris. Il la conduisit jusqu’à la gare.

En le quittant, elle lui dit :

— À demain, huit heures.

— À demain, huit heures, Madame.

Elle le quitta, radieuse ; et il revint chez lui dans le landau, satisfait, bien heureux, mais tourmenté toujours, car ce n’était pas fini.

Mais pourquoi lutter ? Il ne le pouvait plus. Elle lui plaisait par un charme qu’il ne comprenait pas, plus fort que tout. La fuir ne le délivrait pas, ne le séparait pas d’elle, mais l’en privait intolérablement, tandis que, s’il parvenait à se résigner un peu, il aurait d’elle au moins tout ce qu’elle lui avait promis, car elle ne mentait pas.

Les chevaux trottaient sous les arbres, et il songea que pendant toute cette entrevue elle n’avait pas eu l’idée, pas une impulsion de lui tendre une fois ses lèvres. Elle était toujours la même. Rien ne changerait jamais en elle, et toujours, peut-être, il souffrirait par elle, de la même façon. Le souvenir des heures si dures qu’il avait passées déjà, de ses attentes, avec l’intolérable certitude que jamais il ne pourrait l’émouvoir, lui serrait de nouveau le cœur, lui faisait pressentir et redouter les luttes à venir et de pareilles détresses pour demain. Pourtant il était résigné à tout souffrir plutôt que de la perdre encore, résigné à cet éternel désir devenu dans ses veines une sorte d’appétit féroce jamais rassasié, et qui brûlait sa chair.

Ces rages si souvent subies en revenant tout seul d’Auteuil recommençaient déjà, et faisaient vibrer son corps dans le landau qui courait sous la fraîcheur des grands arbres, quand soudain la pensée d’Élisabeth l’attendant, fraîche aussi et jeune et jolie, avec de l’amour plein le cœur et des baisers plein la bouche, répandit en lui un apaisement. Tout à l’heure il la tiendrait dans ses bras, et, les yeux fermés, se trompant lui-même comme on trompe les autres, confondant, dans l’ivresse de l’étreinte, celle qu’il aimait et celle dont il était aimé, il les posséderait toutes les deux. Certes, même en ce moment, il avait du goût pour elle, cet attachement reconnaissant de la chair et de l’âme dont la sensation de la tendresse inspirée et celle du plaisir partagé pénètrent toujours l’animal humain. Cette enfant séduite ne serait-elle pas, pour son amour aride et desséchant, la petite source trouvée à l’étape du soir, l’espoir d’eau fraîche qui soutient l’énergie, quand on traverse le désert ?

Mais, lorsqu’il rentra dans sa maison, la jeune fille n’ayant pas reparu, il eut peur, fut inquiet, et dit à l’autre bonne :

— Vous êtes sûre qu’elle est sortie ?

— Oui, Monsieur.

Alors il sortit aussi, espérant qu’il la rencontrerait.

Quand il eut fait quelques pas, avant de tourner dans la rue qui monte le long du vallon, il aperçut devant lui la vieille église large et basse, coiffée d’un court clocher, accroupie sur un mamelon, et couvant, comme une poule ses poussins, les maisons de son petit village.

Un soupçon, un pressentiment, le poussèrent. Sait-on les étranges divinations qui peuvent naître dans un cœur de femme ? Qu’avait-elle pensé, qu’avait-elle compris ? Où s’était-elle réfugiée, sinon là, si l’ombre de la vérité avait passé devant ses yeux.

Le temple était très sombre, car le soir tombait. Seule la petite lampe au bout de son fil révélait dans le tabernacle l’idéale présence du Consolateur divin. Mariolle, à pas légers, passait le long des bancs. Quand il arriva près du chœur, il aperçut une femme à genoux, la figure dans ses mains. Il s’approcha, la reconnut, lui toucha l’épaule. Ils étaient seuls.

Elle eut une grande secousse en retournant la tête. Elle pleurait.

Il dit :

— Qu’avez-vous ?

Elle murmura :

— J’ai bien compris. Vous êtes ici parce qu’elle vous avait fait de la peine. Elle est venue vous chercher.

Il balbutia, ému de la douleur qu’il faisait naître à son tour :

— Tu te trompes, petite. Je vais, en effet retourner à Paris, mais je t’emmène avec moi.

Elle répéta, incrédule :

— Ça n’est pas vrai, ça n’est pas vrai !

— Je te le jure.

— Quand ça ?

— Demain.

Se remettant à sangloter, elle gémit : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! »

Alors il la prit par la taille, la souleva, l’entraîna, lui fit descendre le coteau dans l’ombre épaissie de la nuit ; et, lorsqu’ils furent au bord de la rivière, il l’assit sur l’herbe et s’assit près d’elle. Il entendait battre son cœur et haleter son souffle, et, troublé de remords, la serrant contre lui, il lui parlait dans l’oreille avec des mots très doux qu’il ne lui avait jamais dits. Attendri de pitié et brûlant de désir, il mentait à peine et ne la trompait point ; et il se demandait, surpris lui-même de ce qu’il exprimait et de ce qu’il sentait, comment, tout vibrant de la présence de l’autre dont il serait à jamais l’esclave, il pouvait frémir ainsi de convoitise et d’émotion en consolant cette peine d’amour.

Il promettait de l’aimer bien — il ne dit pas « aimer » tout court — et de lui donner, tout près de lui, un joli logis de dame, avec des meubles fort gentils et une bonne pour la servir.

Elle s’apaisait en l’écoutant, rassurée peu à peu, ne pouvant croire qu’il l’abusât ainsi, comprenant d’ailleurs, à l’accent de sa voix, qu’il était sincère. Convaincue enfin et éblouie par la vision d’être une dame à son tour, par ce rêve de fillette née si pauvre, servante d’auberge, devenue tout à coup la bonne amie d’un homme riche et si bien, elle fut grisée de convoitises, de reconnaissance et d’orgueil, qui se mêlaient à son attachement pour André.

Jetant ses bras sur son cou, elle balbutiait, en couvrant son visage de baisers :

— Je vous aime tant ! Je n’ai plus que vous en moi.

Il murmura, très attendri en rendant ses caresses :

— Chère, chère petite.

Elle oubliait déjà presque tout à fait l’apparition de cette étrangère qui lui avait apporté tant de chagrin tantôt. Cependant un doute inconscient flottait encore en elle, et elle demanda de sa voix câline :

— Bien vrai, vous m’aimerez comme ici ?

Il répondit hardiment :

— Je t’aimerai comme ici.

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