Guy de Maupassant - Notre cœur (1890)

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Notre cœur (1890): краткое содержание, описание и аннотация

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Le roman raconte l'histoire d'une femme du monde, froide et sans cœur comme Maupassant en a connu, qui se livre ici plus que dans aucun de ses romans. Le héros, face à cet être fascinant et redoutable, prend une autre maîtresse, qui ne lui suffit guère. Il est dévasté par une passion amoureuse, violente, mélancolique et cruelle.

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Une autre, plus jeune, étendait du linge devant sa porte. Le mouvement des bras retroussant la jupe montrait en des bas bleus de grosses chevilles et des os au-dessus, des os sans chair, tandis que la taille et la gorge, plates et larges comme une poitrine d’homme, révélaient un corps sans forme qui devait être horrible à voir.

Mariolle pensa : « Des femmes ! Ce sont des femmes ! Voilà des femmes ! » La silhouette de Mme de Burne se dessina devant ses yeux. Il l’aperçut exquise d’élégance et de beauté, bijou de chair humaine, coquette et parée pour des regards d’hommes ; et il tressaillit de l’angoisse d’une irréparable perte.

Alors il marcha plus vite pour secouer son cœur et sa pensée.

Quand il entra dans l’hôtel de Marlotte, la petite bonne le reconnut aussitôt, et, presque familière, lui dit :

— Bonjour, Monsieur.

— Bonjour, Mademoiselle.

— Vous voulez boire quelque chose ?

— Oui, pour commencer ; puis je dînerai ici.

Ils discutèrent sur ce qu’il boirait d’abord, sur ce qu’il mangerait ensuite. Il la consultait pour la faire parler, car elle s’exprimait bien, avec l’accent bref de Paris et une aisance d’élocution aussi facile que son aisance de mouvement.

Il pensait en l’écoutant : « Elle est fort agréable, cette fillette ; ça m’a l’air de graine de cocote. »

Il lui demanda :

— Vous êtes Parisienne ?

— Oui, Monsieur.

— Il y a longtemps que vous êtes ici ?

— Quinze jours, Monsieur.

— Vous vous y plaisez ?

— Pas jusqu’à présent, mais c’est trop tôt pour savoir ; et puis j’étais fatiguée de l’air de Paris, et la campagne m’a rétablie ; c’est ça surtout qui m’a décidée à venir. Alors je vous apporte un vermout, Monsieur ?

— Oui, Mademoiselle, et vous direz au chef ou à la cuisinière de bien soigner mon dîner.

— Ne craignez rien, Monsieur.

Elle sortit, le laissant seul.

Il gagna le jardin de l’hôtel et s’installa sous une tonnelle, où son vermout lui fut servi. Il y resta jusqu’à la fin de la journée, écoutant siffler un merle dans une cage, et regardant passer la petite bonne, qui coquetait et faisait des grâces pour le monsieur, ayant compris qu’il la trouvait à son goût.

Il s’en alla comme la veille avec une bouteille de champagne dans le cœur ; mais, les ténèbres de la route et la fraîcheur de la nuit dissipant vite son léger étourdissement, une invincible tristesse entra de nouveau dans son âme. Il pensait : « Que vais-je faire ? Resterai-je ici ? Serai-je condamné longtemps à traîner cette vie désolée ? » Et il s’endormit fort tard.

Le lendemain, il se balança de nouveau dans le hamac ; et la présence constante de l’homme jetant l’épervier lui donna l’idée de se mettre à pêcher. Un épicier qui vendait des lignes le renseigna sur ce sport tranquille, offrit même de guider ses premiers essais. La proposition fut acceptée, et de neuf heures à midi, Mariolle, avec de grands efforts et une attention toujours tendue, parvint à prendre trois petits poissons.

Après le repas, il se rendit de nouveau à Marlotte. Pourquoi ? Pour tuer le temps.

La petite bonne de l’auberge se mit à rire en l’apercevant.

Il sourit aussi, amusé par cette reconnaissance, et il essaya de la faire causer.

Plus familière que la veille, elle parla. Elle s’appelait Élisabeth Ledru.

Sa mère, couturière en chambre, était morte l’année précédente ; alors le mari, employé comptable, toujours ivre et sans place, et qui vivait du labeur de sa femme et de sa fille, disparut, car la fillette, restée seule tout le jour à coudre dans sa mansarde, ne pouvait subvenir aux besoins de deux personnes. Lasse à son tour de sa besogne solitaire, elle entra comme bonne dans un bouillon, y resta près d’un an, et, comme elle se sentait fatiguée, le fondateur de l’hôtel Corot, à Marlotte, ayant été servi par elle, l’engagea pour l’été avec deux autres jeunes personnes qui viendraient un peu plus tard. Ce patron assurément savait attirer la clientèle.

Cette histoire plut à Mariolle, qui fit dire à la jeune fille, en l’interrogeant avec adresse et en la traitant comme une demoiselle, beaucoup de détails curieux sur ce sombre et pauvre intérieur ruiné par un ivrogne. Elle, être perdu, errant, sans liens, gaie quand même parce qu’elle était jeune, sentant réel l’intérêt de cet inconnu, et vive son attention, parla avec confiance, avec l’expansion de son âme qu’elle ne pouvait guère plus contenir que l’agilité de ses membres.

Il lui demanda quand elle eut fini :

— Et… vous serez bonne toute votre vie ?

— Je ne sais pas, moi, Monsieur. Est-ce que je peux deviner ce qui m’arrivera demain ?

— Pourtant il faut penser à l’avenir.

Elle avait pris un air méditatif, vite effacé sur ses traits, puis elle répondit :

— Je prendrai ce qui me tombera. Tant pis !

Ils se quittèrent bons amis.

Il revint quelques jours plus tard, puis une autre fois, puis souvent, vaguement attiré par la causerie naïve de la fillette abandonnée, dont le léger bavardage distrayait un peu son chagrin.

Mais quand il retournait à pied, le soir, à Montigny, il avait, en pensant à Mme de Burne, des crises épouvantables de désespoir. Avec la nuit retombaient sur lui les déchirants regrets et la jalousie féroce. Il n’avait aucune nouvelle. Il n’avait écrit à personne et personne ne lui avait écrit. Il ne savait rien. Alors, seul, sur la route noire, il imaginait les progrès de la liaison prochaine qu’il avait prévue entre sa maîtresse d’hier et le comte de Bernhaus. Cette idée fixe entrait en lui plus profondément chaque jour. Celui-là, pensait-il, donnera juste ce qu’elle demande : un amant distingué, assidu, sans exigences, satisfait et flatté d’être le préféré de cette délicieuse et fine coquette.

Il le comparait à lui-même. L’autre, certes, n’aurait pas ces énervements, ces impatiences fatigantes, ce besoin acharné de tendresse rendue, qui avaient détruit leur entente amoureuse. Il se contenterait de peu en homme du monde très souple, avisé et discret, car il ne semblait guère appartenir non plus à la race des passionnés.

Or, un jour, comme André Mariolle arrivait à Marlotte, il aperçut sous l’autre tonnelle de l’hôtel Corot deux jeunes gens barbus coiffés de bérets, et qui fumaient des pipes.

Le patron, un gros homme à face épanouie, vint aussitôt le saluer, car il éprouvait pour ce dîneur fidèle une sympathie intéressée, puis il dit :

— J’ai deux nouveaux clients, deux peintres, depuis hier.

— Ces messieurs là-bas ?

— Oui, ils sont déjà connus. Le plus petit a eu une seconde médaille, l’an dernier.

Et, ayant raconté tout ce qu’il savait de ces artistes en éclosion, il demanda :

— Que prenez-vous aujourd’hui, Monsieur Mariolle ?

— Envoyez-moi un vermout, comme toujours.

Le patron s’éloigna.

Élisabeth parut portant le plateau, le verre, la carafe et la bouteille. Et aussitôt un des peintres cria :

— Eh bien ! Petite, est-on toujours fâchée ?

Elle ne répondit pas, et quand elle approcha de Mariolle il vit qu’elle avait les yeux rouges.

— Vous avez pleuré ? dit-il.

Elle répondit simplement :

— Oui, un peu.

— Que s’est-il passé ?

— Ces deux messieurs là-bas se sont mal conduits avec moi.

— Qu’est-ce qu’ils ont fait ?

— Ils m’ont prise pour une pas grand-chose.

— Vous vous êtes plainte au patron ?

Elle eut un haussement d’épaules désolé.

— Oh ! Monsieur… le patron… le patron… je le connais… maintenant, le patron !..

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