Guy de Maupassant - L'Angélus (1895)

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L'Angélus (1895): краткое содержание, описание и аннотация

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Donc, à la Vierge Marie, mère du Christ, elle demandait un enfant, une fille ; elle ne fut point exaucée, et la guerre de 1870, déclarée brusquement, eut plus d'influence pour satisfaire ce vœu que ses implorations au Ciel.

Quoique dégagé des obligations du service militaire, M. de Brémontal, patriote ardent, à la première nouvelle de la France en danger, voulut s'engager et partir. Germaine qui l'aimait bien, sans grande passion, mais en compagne fidèle et dévouée, bien plus mère que femme, eut une peur affreuse de le perdre, car elle ne désirait rien autre chose que de finir sa vie près de lui, dans ce château qui lui plaisait, dans ce pays qu'elle adorait, avec des enfants autour d'elle.

La pensée des dangers qu'il allait courir, la possibilité de sa mort, l'inquiétude dont elle souffrirait pendant cette absence périlleuse, lui firent décider de tout tenter, de tout faire, de tout inventer pour anéantir sa résolution.

Que fit-elle ? Ce que toute femme jolie et jeune eût essayé ; elle redevint tendre, avec des subtilités de coquetteries si souples qu'il y fut pris comme à un amour nouveau. Elle retrouva, pour le mari que son cœur poussait vers un grand devoir, des séductions inattendues d'épouse, qui s'attache et se donne comme une maîtresse éprise.

Jamais elle n'avait été cela pour lui, jamais il n'avait senti venir d'elle cette séduction troublante, ce charme si captivant des baisers qui font tout oublier et consentir à tout. Et il découvrait soudain cet abandon passionné dans sa femme avec un étonnement ravi. Conquis, il céda d'abord à toutes les tendresses, à toutes les caresses, à toutes les adresses d'amour dont elle l'enlaçait et l'enchaînait.

Mais, quand la déroute des années françaises devint irréparable, quand les grands désastres furent connus, quand la ruine du pays fut imminente, son cœur de gentilhomme patriote battit plus fort que son cœur d'amant. Fils d'anciens seigneurs normands, héritier de leur bravoure et de leur aventureuse audace, il sentit, il comprit qu'il devait donner l'exemple du courage autour de lui, et il s'en alla brusquement un matin, avec des larmes dans les yeux et du désespoir dans l'âme. Pendant plusieurs semaines elle reçut des lettres de son mari, et elle apprit qu'il avait pu rejoindre l'année du général Chanzy qui luttait encore. Puis toute nouvelle cessa. Puis elle tomba malade, et voilà qu'un jour, ce qui à tout autre instant lui aurait été un si grand bonheur lui fut révélé par le Docteur Paturel appelé en consultation. Elle allait devenir mère.

Oh ! Quels mois terribles elle passa, cinq mois d'angoisses épouvantables pendant lesquels elle ne reçut rien de lui. Etait-il mort ou prisonnier ?

Cette phrase, toujours la même, hantait sa pensée, obsédait ses nuits et ses jours.

Et maintenant encore, elle la répétait en marchant d'un bout à l'autre du salon.

Les heures et les demies sonnaient l'une après l'autre sur le timbre du cartel, et la comtesse ne se décidait point à monter. Une détresse plus poignante que celle des autres soirs, une espèce de pressentiment sinistre opprimait son âme. Elle s'assit, se releva, se remit à songer, puis, lasse d'esprit comme de corps, elle apporta les coussins du divan et fit avec son grand fauteuil une sorte de lit devant le feu pour essayer de sommeiller là quelque temps encore, tant sa chambre lui faisait peur. Ses yeux enfin s'alourdissaient et sa pensée s'engourdissait dans ce trouble de la vie qui s'endort, de l'être anéanti par le repos, quand un bruit bizarre, inconnu, la fit tressaillir et la redressa.

Elle écoutait, haletante. C'étaient des voix qui approchaient, des voix d'hommes. Alors, courant à la fenêtre, elle l'entrouvrit pour mieux entendre derrière l'auvent. Elle distingua des pas de chevaux dans la neige, un bruit de fers, de sabres heurtés ; et les voix, de plus en plus proches, prononçaient des mots étrangers.

Eux ! C'étaient les Prussiens !

Elle s'élança vers la sonnette et sonna, sonna de toute sa force, comme on sonne le tocsin dans les pressants périls. Puis l'image de son enfant, de son petit Henri, la frappant comme une balle au cœur, elle s'élança dans l'escalier vers sa chambre.

Les domestiques, réveillés, accouraient, une bougie à la main, à peine vêtus : le valet de pied, le cocher, une servante, une cuisinière et la bonne de l'enfant.

La comtesse criait :

— Les Prussiens ! Les Prussiens

Au même instant, un coup si fort ébranla la grande porte qu'on eût dit un choc de bélier ; et une voix puissante cria du dehors un commandement en allemand, que personne ne comprit au-dedans.

Alors Mme de Brémontal ordonna à ses deux vieux serviteurs :

— Il ne faut pas leur résister, pour éviter des violences. Allez bien vite leur ouvrir, et donnez-leur ce qu'ils voudront. Moi, je m'enferme avec mon fils. S'ils vous parlent de moi, dites que je suis malade, incapable de descendre. Un autre coup ébranla la porte, et fit vibrer tout le château. Un autre encore le suivit, puis un autre, puis un autre. Ils sonnaient dans le couloir comme le canon. Des voix hurlaient sous les murs ; on eût dit un siège commencé.

La comtesse disparut avec Annette dans la chambre du petit, tandis que les deux hommes descendaient à toutes jambes pour ouvrir aux envahisseurs, et que la cuisinière et la servante, éperdues de peur, restaient debout sur les marches de l'escalier afin d'attendre les événements, et de fuir par toute issue ouverte.

Quand Mme de Brémontal ouvrit les rideaux du lit d'Henri, il dormait, n'ayant rien entendu dans son sommeil sans inquiétudes. Sa mère, en l'éveillant, ne savait quoi lui dire sans trop l'émouvoir ou le terrifier en lui annonçant la présence des vilains hommes qui étaient en bas avec des armes.

Lorsqu'il eut ouvert les yeux sous ses baisers, elle lui raconta que des soldats passant par le pays étaient entrés dans le château ; et comme il entendait souvent parler de la guerre, il demanda :

— C'est des soldats ennemis, maman ?

— Oui, mon enfant, des soldats ennemis.

— Sais-tu s'ils ont vu papa ?

Elle reçut au cœur une commotion terrible et répondit :

— Je ne sais pas, mon chéri.

Elle l'habillait avec Annette, bien vite, en le couvrant de ses vêtements les plus chauds, car on ne pouvait rien savoir ni rien prévoir.

Les heurts de bélier avaient cessé. On n'entendait maintenant qu'une grande rumeur de voix et des cliquetis de sabres dans l'intérieur du château. C'était la prise de possession, l'invasion du logis, le viol de l'intimité sacrée de la demeure.

La comtesse tressaillait en les entendant, et sentait s'éveiller en elle une révolte furieuse de colère et d'indignation. Chez elle. Ils étaient chez elle, ces Prussiens haïs, maîtres absolus, libres de tout faire, puissants jusqu'à tuer.

Des coups de doigt soudain heurtèrent sa porte.

Elle demanda :

— Qui est là ?

La voix de son valet de pied répondit :

— C'est moi, Madame la comtesse.

Elle ouvrit. Le domestique parut, et elle balbutia :

— Eh bien ?

— Eh bien ! Ils veulent que Madame descende.

— Je ne veux pas.

— Ils ont dit que si Madame ne voulait pas, ils monteraient la chercher.

Elle n'eut pas peur. Tout son sang-froid lui était revenu, et un courage de femme exaspérée. C'était la guerre, eh bien ! Elle se conduirait comme un homme.

— Répondez-leur que je n'ai pas d'ordre à recevoir d'eux et que je reste ici.

Pierre hésitait, ayant compris que l'officier commandant était une brute.

Mais elle répéta d'un ton si ferme : "Allez", qu'il obéit. Elle ne tourna point la clef derrière lui, pour n'avoir pas l'air de se cacher, et elle attendit, palpitante.

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