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Guy de Maupassant: L'Angélus (1895)

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Guy de Maupassant L'Angélus (1895)

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Elle s'éprit vite de sa nièce, et quand Boutemart lui parla de garder la jeune fille près de lui, elle l'en dissuada de toute sa force en lui représentant que Germaine deviendrait, aux jours du mariage, une personne fort recherchée. Il fallait avant tout achever son instruction et son éducation aussi parfaitement que possible. Cela ne pouvait se faire qu'à Paris. Elle serait un très beau parti et il fallait qu'elle n'ignorât rien de ce qu'elle devait savoir, comme connaissances sérieuses pour commencer, et puis comme arts d'agréments, danse, musique, et tant de choses encore qui complètent la dot d'une fille riche. Il la mettrait donc dans une grande maison d'éducation, et la tante se chargeait de l'aller voir souvent, très souvent, de la faire sortir toutes les semaines, et même de la garder quelques jours chez elle, de temps en temps.

Cette femme, dont le mari avait rempli de hautes fonctions au Ministère des travaux publics, garda dans son veuvage de belles relations, et elle était fort bien vue. Son frère, comprenant tous les avantages de cette combinaison, l'accepta donc, et la tante, au commencement du printemps, emmena sa nièce avec elle.

Elle la fit entrer dans une de ces élégantes pensions mondaines où l'on élève les orphelines bien nées, et où l'on garde des étrangères opulentes pendant que les parents voyagent. Elle y eut un joli logement, une femme de chambre, et des professeurs de choix. Elle suivit aussi des cours en ville, ces cours de demoiselles où la moitié des jeunes filles de Paris se rencontrent et font connaissance pour plus tard, celles de la bourgeoisie et celles de la noblesse, les demi-riches, les riches et les très riches.

Sa tante la vint chercher pour faire des promenades, la distraire, lui montrer la ville, les monuments, les musées. La cruelle mélancolie dont Germaine demeurait pénétrée depuis la mort de sa mère parut enfin s'atténuer un peu. Ses jolis yeux violets, aux paupières devenues souvent rouges de larmes par le souvenir de sa bien-aimée maman, retrouvèrent leur fraîcheur violette.

Cependant elle pensait beaucoup à la maison de Dieppedalle, au père resté seul, et elle regrettait l'espace, la campagne et la liberté.

Elle connut déjà cette petite nostalgie invincible des dépaysés, dont souffrent, quand ils sont emprisonnés dans les cités, par leur devoir ou leur profession, presque tous ceux dont les poumons, les yeux et la peau ont eu pour nourriture première le grand ciel et l'air pur des champs et dont les petits pieds ont couru d'abord dans les chemins des bois, les sentes des prés et l'herbe des rives. De même les enfants de Paris exilés en des professions ou des fonctions provinciales souffrent, toute leur vie, comme d'une privation physique, du besoin irrésistible des trottoirs et des grandes rues peuplées de monde.

Quand vint le moment des vacances, Germaine partit avec bonheur pour la Normandie ; et ce fut une peine pour son cœur, lorsque, à l'automne, elle revint à Paris. Elle y passa trois hivers, de seize à dix-neuf ans. M. Boutemart la reprit alors afin d'adoucir son isolement de veuf.

Puis un projet de mariage lui était venu pour sa fille. Il savait son goût prononcé pour la campagne où elle avait été élevée, et il trouvait lui-même un grand avantage, un avantage de bien-être, d'affection, de sentiment, de gâteries, d'égoïsme satisfait jusqu'à la fin de sa vie, s'il découvrait le moyen de la fixer et de la garder dans son voisinage.

Or il était d'ordinaire habile à les dénicher partout autour de lui, les moyens dont il avait besoin.

Il connaissait depuis longtemps par des relations de Conseil général, dont ils étaient membres tous les deux, de voisinage et de chasse, un de ses voisins, le comte de Brémontal, propriétaire du château du Bec, à Sahurs, en face de La Bouille, à quelques kilomètres seulement de Dieppedalle. C'était un homme de vingt-huit ans, orphelin de père et de mère, maître d'une très belle fortune foncière, fort bien de sa personne, excellent cavalier et grand chasseur. Toute son ambition et son plaisir dans la vie consistaient à bien administrer ses vastes propriétés, à faire de l'élevage et de la culture. Il s'y entendait fort bien, animé par cet amour du terroir si fort dans les cœurs normands. Il avait de l'esprit, l'esprit du pays, un peu lourd, mais gai, et un air très comme il faut, même distingué, de gentilhomme campagnard, capable de faire bonne figure partout.

Boutemart le choya, le cajola, le séduisit, devint son ami, son compagnon de chasse et de plaisir. Ils dînèrent l'un chez l'autre souvent, et quand la jeune fille rentra tout à fait chez son père, elle y trouva cet agréable voisin installé presque comme chez lui.

Il lui parut fort bien. Elle lui sembla charmante. Montant tous les deux à cheval ensemble ils firent de longues excursions dans la forêt de Roumare, toujours suivis d'un groom pour respecter tous les préjugés.

On organisa des promenades, des parties de campagne, des fêtes champêtres avec toutes les familles convenables du pays. Il s'éprit d'elle enfin, fit sa cour et éveilla bientôt ce désir de plaire, de séduire, de conquérir, qui dort dans le cœur des jeunes filles. Elle fut aimable, puis coquette, et il l'aima très ardemment en homme simple qu'il était. Il fit sa demande de mariage après six mois d'assiduités. Germaine consultée l'agréa, et le père dit "oui" de tout son cœur.

Ce fut un bon ménage à qui vint un fils seulement après cinq ans d'union.

La comtesse s'éprit pour son enfant d'un amour maternel extrême. Ce fut en elle la révélation d'un instinct puissant, insoupçonné jusque-là dans sa chair, et elle en désira d'autres.

Elle avait envie surtout d'une fille, pour l'élever suivant son âme, ses goûts, son idéal de femme.

Son désir ne se réalisant pas vite, elle s'attrista, s'inquiéta, et, troublée devant cet insaisissable rêve, adressa au Ciel sa plainte d'épouse. Une espèce de dévotion particulière et mystique la poussa vers Marie, patronne des mères. Elle ne l'implorait pas, comme implorent les fanatiques, avec des mots et des formules, mais elle lui envoyait du fond du cœur une constante et tendre prière.

Ce n'était pas une dévote ; elle n'était pas même ardemment croyante, ayant été élevée entre un père indifférent à ces choses et une mère presque incrédule. Mme Boutemart, en effet, née à l'époque où les grandes luttes morales, philosophiques et religieuses de la Révolution avaient fait disparaître les croyances pieuses dans beaucoup de familles, garda toute sa vie les opinions indépendantes que lui inculqua son père.

Sa fille Germaine fut cependant baptisée et fit sa première communion, mais elle ne reçut ensuite de sa mère aucune doctrine et aucune ferveur religieuses.

Or, quand elle devint orpheline et alla passer trois ans dans l'élégante pension de Paris où elle compléta son éducation dans tous les genres, on lui donna de la foi chrétienne comme de l'histoire et de la musique. Le prêtre directeur, chargé de conduire à Dieu les âmes de ces demoiselles, était un homme habile, insinuant, persuasif et dominateur. Quand il découvrit les croyances indécises et nonchalantes de Germaine, il s'attacha à la convertir avec une ténacité de missionnaire. Il réussit seulement à en faire une demi-fervente, qui crut bientôt de tout son cœur et de toute son imagination à la si touchante légende chrétienne.

Elle eut des accès de tendresse sentimentale et de doux élans de piété vers le Sauveur et sa mère, la Vierge, mais elle ne fut jamais dominée par les pratiques du culte, qu'elle estimait faites pour le peuple. Elle s'y prêta cependant de bonne volonté, suivit la messe du dimanche, et remplit ses devoirs obligatoires autant par conscience que par tenue.

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