Guy de Maupassant - Mademoiselle Fifi (1882)
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« Ce pénible silence dura quelque temps. Puis Berthe me dit : « Mettez donc une bûche au feu, mon ami, vous voyez bien qu’il va s’éteindre. » J’ouvris le coffre à bois, placé juste comme le vôtre, et je pris une bûche, la plus grosse bûche, que je plaçai en pyramide sur les autres morceaux de bois aux trois quarts consumés.
« Et le silence recommença.
« Au bout de quelques minutes, la bûche flambait de telle façon qu’elle nous grillait la figure. La jeune femme releva sur moi ses yeux, des yeux qui me parurent étranges. « Il fait trop chaud, maintenant, dit-elle ; allons donc là-bas, sur le canapé. »
Et nous voilà partis sur le canapé.
Puis tout à coup, me regardant bien en face :
— Qu’est-ce que vous feriez si une femme vous disait qu’elle vous aime ? »
Je répondis, fort interloqué : « Ma foi, le cas n’est pas prévu, et puis, ça dépendrait de la femme. »
Alors, elle se mit à rire, d’un rire sec, nerveux, frémissant, un de ces rires faux qui semblent devoir casser les verres fins, et elle ajouta :
— Les hommes ne sont jamais audacieux ni malins. » Elle se tut, puis reprit :
— Avez-vous quelquefois été amoureux, Monsieur Paul ? »
Je l’avouai : – oui, j’avais été amoureux.
— Racontez-moi ça », dit-elle.
Je lui racontait une histoire quelconque. Elle m’écoutait attentivement, avec des marques fréquentes d’improbation et de mépris ; et soudain :
— Non, vous n’y entendez rien. Pour que l’amour fût bon, il faudrait, il me semble, qu’il bouleversât le cœur, tordît les nerfs et ravageât la tête ; il faudrait qu’il fût – comment dirai-je ? – dangereux, terrible même, presque criminel, presque sacrilège, qu’il fût une sorte de trahison ; je veux dire qu’il a besoin de rompre des obstacles sacrés, des lois, des liens fraternels ; quand l’amour est tranquille, facile, sans périls, légal, est-ce bien de l’amour ? »
Je ne savais plus quoi répondre, et je jetais en moi-même cette exclamation philosophique : ô cervelle féminine, te voilà bien !
Elle avait pris, en parlant, un petit air indifférent, sainte nitouche ; et, appuyée sur les coussins, elle s’était allongée, couchée, la tête contre mon épaule, la robe un peu relevée, laissant voir un bas de soie rouge que les éclats du foyer enflammaient par instants.
Au bout d’une minute : « Je vous fais peur », dit-elle. Je protestai. Elle s’appuya tout à fait contre ma poitrine et, sans me regarder : « Si je vous disais, moi, que je vous aime, que feriez-vous ? » Et avant que j’eusse pu trouver ma réponse, ses bras avaient pris mon cou, avaient attiré brusquement ma tête, et ses lèvres joignaient les miennes.
« Ah ! Ma chère amie, je vous réponds que je ne m’amusais pas ! Quoi ! Tromper Julien ? Devenir l’amant de cette petite folle perverse et rusée, effroyablement sensuelle sans doute, à qui son mari déjà ne suffisait plus ! Trahir sans cesse, tromper toujours, jouer l’amour pour le seul attrait du fruit défendu, du danger bravé, de l’amitié trahie ! Non, cela ne m’allait guère. Mais que faire ? Imiter Joseph ! Rôle fort sot et, de plus, fort difficile, car elle était affolante en sa perfidie, cette fille, et enflammée d’audace, et palpitante, et acharnée. Oh ! Que celui qui n’a jamais senti sur sa bouche le baiser profond d’une femme prête à se donner, me jette la première pierre…
… Enfin, une minute de plus… vous comprenez, n’est-ce pas ? Une minute de plus et… j’étais… non, elle était… pardon, c’est lui qui l’était !… ou plutôt qui l’aurait été, quand voilà qu’un bruit terrible nous fit bondir.
La bûche, oui, la bûche, Madame, s’élançait dans le salon, renversant la pelle, le garde-feu, roulant comme un ouragan de flamme, incendiant le tapis et se gîtant sous un fauteuil qu’elle allait infailliblement flamber.
Je me précipitai comme un fou, et pendant que je repoussais dans la cheminée le tison sauveur, la porte brusquement s’ouvrit ! Julien, tout joyeux, rentrait. Il s’écria : « Je suis libre, l’affaire est finie deux heures plus tôt ! »
Oui, mon amie, sans la bûche, j’étais pincé en flagrant délit. Et vous apercevez d’ici les conséquences !
Or, je fis en sorte de n’être plus repris dans une situation pareille, jamais, jamais. Puis je m’aperçus que Julien me battait froid, comme on dit. Sa femme évidemment sapait notre amitié ; et peu à peu il m’éloigna de chez lui ; et nous avons cessé de nous voir.
« Je ne me suis point marié. Cela ne doit plus vous étonner. »
26 janvier 1882
La relique
Monsieur l’abbé Louis d’Ennemare, à Soissons.
Mon cher abbé,
Voici mon mariage avec ta cousine rompu, et de la façon la plus bête, pour une mauvaise plaisanterie que j’ai faite presque involontairement à ma fiancée.
J’ai recours à toi, mon vieux camarade, dans l’embarras où je me trouve ; car tu peux me tirer d’affaire. Je t’en serai reconnaissant jusqu’à la mort.
Tu connais Gilberte, ou plutôt tu crois la connaître ; mais connaît-on jamais les femmes ? Toutes leurs opinions, leurs croyances, leurs idées sont à surprises. Tout cela est plein de détours, de retours, d’imprévu, de raisonnements insaisissables, de logique à rebours, d’entêtements qui semblent définitifs et qui cèdent parce qu’un petit oiseau est venu se poser sur le bord d’une fenêtre.
Je n’ai pas à t’apprendre que ta cousine est religieuse à l’extrême, élevée par les Dames blanches ou noires de Nancy.
Cela, tu le sais mieux que moi. Ce que tu ignores, sans doute, c’est qu’elle est exaltée en tout comme en dévotion. Sa tête s’envole à la façon d’une feuille cabriolant dans le vent, et elle est femme, ou plutôt jeune fille, plus qu’aucune autre, tout de suite attendrie ou fâchée, partant au galop pour l’affection comme pour la haine, et revenant de la même façon ; et jolie… comme tu sais ; et charmeuse plus qu’on ne peut dire… et comme tu ne sauras jamais.
Donc, nous étions fiancés ; je l’adorais comme je l’adore encore. Elle semblait m’aimer.
Un soir je reçus une dépêche qui m’appelait à Cologne pour une consultation suivie peut-être d’une opération grave et difficile. Comme je devais partir le lendemain, je courus faire mes adieux à Gilberte et dire pourquoi je ne dînerais point chez mes futurs beaux-parents le mercredi, mais seulement le vendredi, jour de mon retour. Oh ! Prends garde aux vendredis : je t’assure qu’ils sont funestes !
Quand je parlai de mon départ, je vis une larme dans ses yeux ; mais quand j’annonçai ma prochaine revenue, elle battit aussitôt des mains et s’écria : « Quel bonheur ! Vous me rapporterez quelque chose ; presque rien, un simple souvenir, mais un souvenir choisi pour moi. Il faut découvrir ce qui me fera le plus de plaisir, entendez-vous ? Je verrai si vous avez de l’imagination. »
Elle réfléchit quelques secondes, puis ajouta : « Je vous défends d’y mettre plus de vingt francs. Je veux être touchée par l’intention, par l’invention, Monsieur, non par le prix. » Puis, après un nouveau silence, elle dit à mi-voix, les yeux baissés : « Si cela ne vous coûte rien, comme argent, et si c’est bien ingénieux, bien délicat, je vous… je vous embrasserai. »
J’étais à Cologne le lendemain. Il s’agissait d’un accident affreux qui mettait au désespoir une famille entière. Une amputation était urgente. On me logea, on m’enferma presque ; je ne vis que des gens en larmes qui m’assourdissaient ; j’opérai un moribond qui faillit trépasser entre mes mains ; je restai deux nuits près de lui ; puis, quand j’aperçus une chance de salut, je me fis conduire à la gare.
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