Guy de Maupassant - Mademoiselle Fifi (1882)

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Mademoiselle Fifi (1882): краткое содержание, описание и аннотация

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Mademoiselle Fifi est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant publié en 1882-1883, et placé sous les thèmes du libertinage et de la guerre de 1870

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Je venais de m’asseoir sur une petite hachette à fendre le bois, aiguisée comme un couteau. Comment était-elle venue à cette place ? Je ne l’avais pas aperçue en entrant.

Marroca, voyant mon sursaut, étouffait de gaieté, poussait des cris, toussait, les deux mains sur son ventre.

Je trouvai cette joie déplacée, inconvenante. Nous avions joué notre vie stupidement ; j’en avais encore froid dans le dos, et ces rires fous me blessaient un peu.

« Et si ton mari m’avait vu ? » lui demandai-je.

Elle répondit : « Pas de danger.

— Comment ! Pas de danger. Elle est raide celle-là ! Il lui suffisait de se baisser pour me trouver. »

Elle ne riait plus ; elle souriait seulement en me regardant de ses grands yeux fixés, où germaient de nouveaux désirs.

« Il ne se serait pas baissé. »

J’insistai. « Par exemple ! S’il avait seulement laissé tomber son chapeau, il aurait bien fallu le ramasser, alors… j’étais propre, moi, dans ce costume. »

Elle posa sur mes épaules ses bras ronds et vigoureux, et, baissant le ton, comme si elle m’eût dit : « Je t’adorrre », elle murmura : « Alorrrs, il ne se serait pas relevé. »

Je ne comprenais point :

« Pourquoi ça ? »

Elle cligna de l’œil avec malice, allongea sa main vers la chaise où je venais de m’asseoir ; et son doigt tendu, le pli de sa joue, ses lèvres entrouvertes, ses dents pointues, claires et féroces, tout cela me montrait la petite hachette à fendre le bois, dont le tranchant aigu luisait.

Elle fit le geste de la prendre ; puis m’attirant du bras gauche tout contre elle, serrant sa hanche à la mienne, du bras droit elle esquissa le mouvement qui décapite un homme à genoux !…

Et voilà, mon cher, comment on comprend ici les devoirs conjugaux, l’amour et l’hospitalité !

2 mars 1882

La bûche

Le salon était petit, tout enveloppé de tentures épaisses, et discrètement odorant. Dans une cheminée large, un grand feu flambait- tandis qu’une seule lampe posée sur le coin de la cheminée versait une lumière molle, ombrée par un abat-jour d’ancienne dentelle, sur les deux personnes qui causaient.

Elle, la maîtresse de la maison, une vieille à cheveux blancs, mais un de ces vieilles adorables dont la peau sans rides est lisse comme un fin papier et parfumée, tout imprégnée de parfums, pénétrée jusqu’à la chair vive par les essences fines dont elle se baigne, depuis si longtemps, l’épiderme : une vieille qui sent, quand on lui baise la main, l’odeur légère qui vous saute à l’odorat lorsqu’on ouvre une boîte de poudre d’iris florentine.

Lui était un ami d’autrefois, resté garçon, un ami de toutes les semaines, un compagnon de voyage dans l’existence. Rien de plus d’ailleurs.

Ils avaient cessé de causer depuis une minute environ, et tous deux regardaient le feu, rêvant à n’importe quoi, en l’un de ces silences amis des gens qui n’ont pas besoin de parler toujours pour se plaire l’un près de l’autre.

Et soudain une grosse bûche, une souche hérissée de racines enflammées, croula. Elle bondit par-dessus les chenets, et, lancée dans le salon, roula sur le tapis en jetant des éclats de feu autour d’elle.

La vieille femme, avec un petit cri, se dressa comme pour fuir, tandis que lui, à coups de botte, rejetait dans la cheminée l’énorme charbon et ratissait de sa semelle toutes les éclaboussures ardentes répandues autour.

Quand le désastre fut réparé, une forte odeur de roussi se répandit ; et l’homme, se rasseyant en face de son amie, la regarda en souriant : « Et voilà, dit-il, en montrant la bûche replacée dans l’âtre, voilà pourquoi je ne me suis jamais marié. »

Elle le considéra, tout étonnée, avec cet œil curieux des femmes qui veulent savoir, cet œil des femmes qui ne sont plus toutes jeunes, où la curiosité est réfléchie, compliquée, souvent malicieuse ; et elle demanda : « Comment ça ? »

Il reprit : « Oh ! C’est toute une histoire, une assez triste et vilaine histoire.

« Mes anciens camarades se sont souvent étonnés du froid survenu tout à coup entre un de mes meilleurs amis, qui s’appelait, de son petit nom, Julien, et moi. Ils ne comprenaient point comment deux intimes, deux inséparables comme nous étions, avaient pu tout à coup devenir presque étrangers l’un à l’autre. Or, voici le secret de notre éloignement.

« Lui et moi, nous habitions ensemble, autrefois. Nous ne nous quittions jamais ; et l’amitié qui nous liait semblait si forte que rien n’aurait pu la briser.

« Un soir, en rentrant, il m’annonça son mariage.

« Je reçus un coup dans la poitrine, comme s’il m’avait volé ou trahi. Quand un ami se marie, c’est fini, bien fini. L’affection jalouse d’une femme, cette affection ombrageuse, inquiète et charnelle, ne tolère point l’attachement vigoureux et franc, cet attachement d’esprit, de cœur et de confiance qui existe entre deux hommes.

« Voyez-vous, Madame, quel que soit l’amour qui les soude l’un à l’autre, l’homme et la femme sont toujours étrangers d’âme, d’intelligence ; ils restent deux belligérants ; ils sont d’une race différente ; il faut qu’il y ait toujours un dompteur et un dompté, un maître et un esclave ; tantôt l’un, tantôt l’autre ; ils ne sont jamais deux égaux. Ils s’étreignent les mains, leurs mains frissonnantes d’ardeur ; ils ne se les serrent jamais d’une large et forte pression loyale, de cette pression qui semble ouvrir les cœurs, les mettre à nu dans un élan de sincère et forte et virile affection. Les sages, au lieu de se marier et de procréer, comme consolation pour les vieux jours, des enfants qui les abandonneront, devraient chercher un bon et solide ami, et vieillir avec lui dans cette communion de pensées qui ne peut exister qu’entre deux hommes.

« Enfin, mon ami Julien se maria. Elle était jolie, sa femme, charmante, une petite blonde frisottée, vive, potelée, qui semblait l’adorer.

« D’abord j’allais peu dans la maison, craignant de gêner leur tendresse, me tenant de trop entre eux. Ils semblaient pourtant m’attirer, m’appeler sans cesse, et m’aimer.

« Peu à peu je me laissai séduire par le charme doux de cette vie commune ; et je dînais souvent chez eux ; et souvent, rentré chez moi la nuit, je songeais à faire comme lui, à prendre une femme, trouvant bien triste à présent ma maison vide.

« Eux, paraissaient se chérir, ne se quittaient point. Or, un soir, Julien m’écrivit de venir dîner. J’y allai. « Mon bon, dit-il, il va falloir que je m’absente, en sortant de table, pour une affaire. Je ne serai pas de retour avant onze heures ; mais à onze heures précises, je rentrerai. J’ai compté sur toi pour tenir compagnie à Berthe. »

« La jeune femme sourit. « C’est moi, d’ailleurs, qui ai eu l’idée de vous envoyer chercher », reprit-elle.

« Je lui serrai la main : « Vous êtes gentille comme tout. » Et je sentis sur mes doigts une amicale et longue pression. Je n’y pris pas garde ; on se mit à table ; et, dès huit heures, Julien nous quittait.

« Aussitôt qu’il fut parti, une sorte de gêne singulière naquit brusquement entre sa femme et moi. Nous ne nous étions encore jamais trouvés seuls, et, malgré notre intimité grandissant chaque jour, le tête-à-tête nous plaçait dans une situation nouvelle. Je parlai d’abord de choses vagues, de ces choses insignifiantes dont on emplit les silences embarrassants. Elle ne répondit rien et restait en face de moi, de l’autre côté de la cheminée, la tête baissée, le regard indécis, un pied tendu vers la flamme, comme perdue en une difficile méditation. Quand je fus à sec d’idées banales, je me tus. C’est étonnant comme il est difficile quelquefois de trouver des choses à dire. Et puis, je sentais du nouveau dans l’air, je sentais de l’invisible, un je ne sais quoi impossible à exprimer, cet avertissement mystérieux qui vous prévient des intentions secrètes, bonnes ou mauvaises, d’une autre personne à votre égard.

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