Guy de Maupassant - Mademoiselle Fifi (1882)
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Quand elle marchait à travers ma chambre, le bruit de chacun de ses pas faisait une commotion dans mon cœur ; et quand elle commençait à se dévêtir, laissait tomber sa robe, et sortant, infâme et radieuse, du linge qui s’écrasait autour d’elle, je sentais tout le long de mes membres, le long des bras, le long des jambes, dans ma poitrine essoufflée, une défaillance infinie et lâche.
Un jour, je m’aperçus qu’elle était lasse de moi. Je le vis dans son œil, au réveil. Penché sur elle, j’attendais, chaque matin ce premier regard. Je l’attendais plein de rage, de haine, de mépris pour cette brute endormie dont j’étais l’esclave. Mais quand le bleu pâle de sa prunelle, ce bleu liquide comme de l’eau, se découvrait, encore languissant, encore fatigué, encore malade des récentes caresses, c’était comme une flamme rapide qui me brûlait, exaspérant mes ardeurs. Ce jour-là, quand s’ouvrit sa paupière, j’aperçus un regard indifférent et morne qui ne désirait plus rien.
Oh ! Je le vis, je le sus, je le sentis, je le compris tout de suite. C’était fini, fini, pour toujours. Et j’en eus la preuve à chaque heure, à chaque seconde.
Quand je l’appelais des bras et des lèvres, elle se retournait ennuyée, murmurant : « Laissez-moi donc ! » ou bien : « Vous êtes odieux ! » ou bien : « Ne serai-je jamais tranquille ! »
Alors, je fus jaloux, mais jaloux comme un chien et rusé, défiant, dissimulé. Je savais bien qu’elle recommencerait bientôt, qu’un autre viendrait pour rallumer ses sens.
Je fus jaloux avec frénésie, mais je ne suis pas fou ; non, certes, non.
J’attendis ; oh ! J’épiais ; elle ne m’aurait pas trompé ; mais elle restait froide, endormie. Elle disait parfois : « Les hommes me dégoûtent. » Et c’était vrai.
Alors je fus jaloux d’elle-même ; jaloux de son indifférence, jaloux de la solitude de ses nuits ; jaloux de ses gestes, de sa pensée que je sentais toujours infâme, jaloux de tout ce que je devinais. Et quand elle avait parfois, à son lever, ce regard mou qui suivait jadis nos nuits ardentes, comme si quelque concupiscence avait hanté son âme et remué ses désirs, il me venait des suffocations de colère, des tremblements d’indignation, des démangeaisons de l’étrangler, de l’abattre sous mon genou et de lui faire avouer, en lui serrant la gorge, tous les secrets honteux de son cœur.
Suis-je fou ? – Non.
Voilà qu’un soir je la sentis heureuse. Je sentis qu’une nouvelle passion vibrait en elle. J’en étais sûr, indubitablement sûr. Elle palpitait comme après mes étreintes ; son œil flambait, ses mains étaient chaudes, toute sa personne vibrante dégageait cette vapeur d’amour d’où mon affolement était venu.
Je feignis de ne rien comprendre, mais mon attention l’enveloppait comme un filet.
Je ne découvrais rien, pourtant.
J’attendis une semaine, un mois, une saison. Elle s’épanouissait dans l’éclosion d’une incompréhensible ardeur ; elle s’apaisait dans le bonheur d’une insaisissable caresse.
Et, tout à coup, je devinai ! Je ne suis pas fou. Je le jure, je ne suis pas fou !
Comment dire cela ? Comment me faire comprendre ? Comment exprimer cette abominable et incompréhensible chose ?
Voici de quelle manière je fus averti.
Un soir, je vous l’ai dit, un soir, comme elle rentrait d’une longue promenade à cheval, elle tomba, les pommettes rouges, la poitrine battante, les jambes cassées, les yeux meurtris, sur une chaise basse, en face de moi. Je l’avais vue comme cela ! Elle aimait ! Je ne pouvais m’y tromper !
Alors, perdant la tête, pour ne plus la contempler, je me tournai vers la fenêtre, et j’aperçus un valet emmenant par la bride vers l’écurie son grand cheval qui se cabrait.
Elle aussi suivait de l’œil l’animal ardent et bondissant. Puis, quand il eut disparu, elle s’endormit tout à coup.
Je songeais toute la nuit ; et il me sembla pénétrer des mystères que je n’avais jamais soupçonnés. Qui sondera jamais les perversions de la sensualité des femmes ? Qui comprendra leurs invraisemblables caprices et l’assouvissement étrange des plus étranges fantaisies ?
Chaque matin, dès l’aurore, elle partait au galop par les plaines et les bois ; et chaque fois, elle rentrait alanguie, comme après des frénésies d’amour.
J’avais compris ! J’étais jaloux maintenant du cheval nerveux et galopant ; jaloux du vent qui caressait son visage quand elle allait d’une course folle ; jaloux des feuilles qui baisaient, en passant, ses oreilles ; des gouttes de soleil qui lui tombaient sur le front à travers les branches ; jaloux de la selle qui la portait et qu’elle étreignait de sa cuisse.
C’était tout cela qui la faisait heureuse, qui l’exaltait, l’assouvissait, l’épuisait et me la rendait ensuite insensible et presque pâmée.
Je résolus de me venger. Je fus doux et plein d’attentions pour elle. Je lui tendais la main quand elle allait sauter à terre après ses courses effrénées. L’animal furieux ruait vers moi ; elle le flattait sur son cou recourbé, l’embrassait sur ses naseaux frémissants sans essuyer ensuite ses lèvres ; et le parfum de son corps en sueur, comme après la tiédeur du lit, se mêlait sous ma narine à l’odeur âcre et fauve de la bête.
Je sortis avant l’aurore, avec une corde dans la main et mes pistolets cachés sur ma poitrine, comme si j’allais me battre en duel.
Je courus vers le chemin qu’elle aimait ; je tendis la corde entre deux arbres ; puis je me cachai dans les herbes.
J’avais l’oreille contre le sol ; j’entendis son galop lointain ; puis je l’aperçus là-bas, sous les feuilles comme au bout d’une voûte, arrivant à fond de train. Oh ! Je ne m’étais pas trompé, c’était cela ! Elle semblait transportée d’allégresse, le sang aux joues, de la folie dans le regard ; et le mouvement précipité de la course faisait vibrer ses nerfs d’une jouissance solitaire et furieuse.
L’animal heurta mon piège des deux jambes de devant, et roula, les os cassés. Elle, je la reçus dans mes bras. Je suis fort à porter un bœuf. Puis, quand je l’eus déposée à terre, je m’approchai de Lui qui nous regardait ; alors, pendant qu’il essayait de me mordre encore, je lui mis un pistolet dans l’oreille… et je le tuai… comme un homme.
Mais je tombai moi-même, la figure coupée par deux coups de cravache ; et comme elle se ruait de nouveau sur moi, je lui tirai mon autre balle dans le ventre.
Dites-moi, suis-je fou ?
23 août 1882
Réveil
Depuis trois ans qu’elle était mariée, elle n’avait point quitté le val de Ciré, où son mari possédait deux filatures. Elle vivait tranquille, sans enfants, heureuse dans sa maison cachée sous les arbres, et que les ouvriers appelaient « le château ».
M. Vasseur, bien plus vieux qu’elle, était bon. Elle l’aimait ; et jamais une pensée coupable n’avait pénétré dans son cœur. Sa mère venait passer tous les étés à Ciré, puis retournait s’installer à Paris pour l’hiver, dès que les feuilles commençaient à tomber.
Chaque automne Jeanne toussait un peu. La vallée étroite où serpentait la rivière s’embrumait alors pendant cinq mois. Des brouillards légers flottaient d’abord sur les prairies, rendant tous les fonds pareils à un grand étang d’où émergeaient les toits des maisons. Puis cette nuée blanche, montant comme une marée, enveloppait tout, faisait de ce vallon un pays de fantômes où les hommes glissaient comme des ombres sans se connaître à dix pas. Les arbres, drapés de vapeurs, se dressaient, moisis dans cette humidité.
Mais les gens qui passaient sur les côtes voisines, et qui regardaient le trou blanc de la vallée, voyaient surgir au-dessus des brumes accumulées au niveau des collines, les deux cheminées géantes des établissements de M. Vasseur, qui vomissaient nuit et jour à travers le ciel deux serpents de fumée noire.
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