Guy de Maupassant - Contes divers (1883)
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Son voisin ne paraissait point le remarquer. Il avait pris un journal et lisait. Maître Saval le regardait de côté, brûlant du désir de lui parler. Deux jeunes hommes entrèrent, vêtus de vestes de velours rouge, et portant des barbes en pointe à la Henri III. Ils s’assirent en face de Romantin.
Le premier dit :
« C’est pour ce soir ? » Romantin lui serra la main :
« Je te crois, mon vieux, et tout le monde y sera. J’ai Bonnat, Guillemet, Gervex, Béraud, Hébert, Duez, Clairin, Jean-Paul Laurens ; ce sera une fête épatante. Et des femmes, tu verras ! Toutes les actrices sans exception, toutes celles qui n’ont rien à faire ce soir, bien entendu. » Le patron de l’établissement s’était approché.
« Vous la pendez souvent, cette crémaillère ? » Le peintre répondit :
« Je vous crois, tous les trois mois, à chaque terme. » Maître Saval n’y tint plus et d’une voix hésitante :
« Je vous demande pardon de vous déranger Monsieur mais j’ai entendu prononcer votre nom et je serais fort désireux de savoir si vous êtes bien M. Romantin dont j’ai tant admiré l’œuvre au dernier Salon. » L’artiste répondit :
« Lui-même, en personne, Monsieur. » Le notaire alors fit un compliment bien tourné prouvant qu’il avait des lettres.
Le peintre, séduit, répondit par des politesses. On causa.
Romantin en revint à sa crémaillère, détaillant les magnificences de la fête.
Maître Saval l’interrogea sur tous les hommes qu’il allait recevoir ajoutant :
« Ce serait pour un étranger une extraordinaire bonne fortune que de rencontrer d’un seul coup, tant de célébrités réunies chez un artiste de votre valeur. » Romantin, conquis, répondit :
« Si ça peut vous être agréable, venez. » Maître Saval accepta avec enthousiasme, pensant :
« J’aurai toujours le temps de voir Henri VIII. » Tous deux avaient achevé leur repas. Le notaire s’acharna à payer les deux notes, voulant répondre aux gracieusetés de son voisin. Il paya aussi les consommations des jeunes gens en velours rouge ; puis il sortit avec son peintre.
Ils s’arrêtèrent devant une maison très longue et peu élevée, dont tout le premier étage avait l’air d’une serre interminable. Six ateliers s’alignaient à la file, en façade sur le boulevard.
Romantin entra le premier monta l’escalier ouvrit une porte, alluma une allumette, puis une bougie.
Ils se trouvaient dans une pièce démesurée dont le mobilier consistait en trois chaises, deux chevalets, et quelques esquisses posées par terre, le long des murs. Maître Saval, stupéfait, restait immobile sur la porte.
Le peintre prononça :
« Voilà, nous avons la place ; mais tout est à faire. » Puis, examinant le haut appartement nu dont le plafond se perdait dans l’ombre, il déclara :
« On pourrait tirer un grand parti de cet atelier » Il en fit le tour en le contemplant avec la plus grande attention, puis reprit :
« J’ai bien une maîtresse qui aurait pu nous aider pour draper des étoffes, les femmes sont incomparables ; mais je l’ai envoyée à la campagne pour aujourd’hui, afin de m’en débarrasser ce soir. Ce n’est pas qu’elle m’ennuie, mais elle manque par trop d’usage ; cela m’aurait gêné pour mes invités. » Il réfléchit quelques secondes, puis ajouta :
« C’est une bonne fille, mais pas commode. Si elle savait que je reçois du monde, elle m’arracherait les yeux. » Maître Saval n’avait point fait un mouvement ; il ne comprenait pas.
L’artiste s’approcha de lui.
« Puisque je vous ai invité, vous allez m’aider à quelque chose. » Le notaire déclara :
« Usez de moi comme vous voudrez. Je suis à votre disposition. » Romantin ôta sa jaquette.
« Eh bien, citoyen, à l’ouvrage. Nous allons d’abord nettoyer. » Il alla derrière le chevalet qui portait une toile représentant un chat, et prit un balai très usé.
« Tenez, balayez pendant que je vais me préoccuper de l’éclairage. » Maître Saval prit le balai, le considéra, et se mit à frotter maladroitement le parquet en soulevant un ouragan de poussière.
Romantin, indigné, l’arrêta :
« Vous ne savez donc pas balayer sacrebleu ! Tenez, regardez-moi. ».
Et il commença à rouler devant lui des tas d’ordure grise, comme s’il n’eût fait que cela toute sa vie ; puis il rendit le balai au notaire, qui l’imita.
En cinq minutes, une telle fumée de poussière emplissait l’atelier que Romantin demanda :
« Où êtes-vous ? Je ne vous vois plus. » Maître Saval, qui toussait, se rapprocha. Le peintre lui dit :
« Comment vous y prendriez-vous pour faire un lustre ? » L’autre, abasourdi, demanda :
« Quel lustre ?
— Mais un lustre pour éclairer un lustre avec des bougies. » Le notaire ne comprenait point. Il répondit :
« Je ne sais pas. » Le peintre se mit à gambader en jouant des castagnettes avec ses doigts.
« Eh bien ! moi, j’ai trouvé, monseigneur. » Puis il reprit avec plus de calme :
« Vous avez bien cinq francs sur vous ? » Maître Saval répondit :
« Mais oui. » L’artiste reprit :
« Eh bien, vous allez m’acheter pour cinq francs de bougies pendant que je vais aller chez le tonnelier. » Et il poussa dehors le notaire en habit. Au bout de cinq minutes, ils étaient revenus rapportant, l’un des bougies, l’autre un cercle de futaille. Puis Romantin plongea dans un placard et en tira une vingtaine de bouteilles vides, qu’il attacha en couronne autour du cercle. Il descendit ensuite emprunter une échelle à la concierge, après avoir expliqué qu’il avait obtenu les faveurs de la vieille femme en faisant le portrait de son chat exposé sur le chevalet.
Lorsqu’il fut remonté avec un escabeau, il demanda à maître Saval :
« Êtes-vous souple ? » l’autre, sans comprendre, répondit :
« Mais oui…
— Eh bien, vous allez grimper là-dessus et m’attacher ce lustre là à l’anneau du plafond. Puis vous mettrez une bougie dans chaque bouteille, et vous allumerez. Je vous dis que j’ai le génie de l’éclairage. Mais retirez votre habit, sacrebleu ! vous avez l’air d’un larbin. » La porte s’ouvrit brutalement ; une femme parut, les yeux brillant, et demeura debout sur le seuil.
Romantin la considérait avec une épouvante dans le regard.
Elle attendit quelques secondes, croisa les bras sur sa poitrine ; puis, d’une voix aiguë, vibrante, exaspérée :
« Ah ! sale mufle, c’est comme ça que tu me lâches ? » Romantin ne répondit pas. Elle reprit :
« Ah ! gredin. Tu faisais le gentil encore en m’envoyant à la campagne. Tu vas voir un peu comme je vais l’arranger ta fête.
« Oui, c’est moi qui vas les recevoir tes amis… » Elle s’animait :
« Je vas leur en flanquer par la figure des bouteilles et des bougies… » Romantin prononça d’une voix douce :
« Mathilde… » Mais elle ne l’écoutait pas. Elle continuait :
« Attends un peu, mon gaillard, attends un peu ! » Romantin s’approcha, essayant de lui prendre les mains :
« Mathilde… » Mais elle était lancée, maintenant ; elle allait, vidant sa hotte aux gros mots et son sac aux reproches. Cela coulait de sa bouche comme un ruisseau qui roule des ordures. Les paroles précipitées semblaient se battre pour sortir. Elle bredouillait, bégayait, bafouillait, retrouvant soudain de la voix pour jeter une injure, un juron.
Il lui avait saisi les mains sans qu’elle s’en aperçût ; elle ne semblait même pas le voir, tout occupée à parler, à soulager son cœur. Et soudain elle pleura. Les larmes lui coulaient des yeux sans qu’elle arrêtât le flux de ses plaintes. Mais les mots avaient pris des intonations criardes et fausses, des notes mouillées. Puis des sanglots l’interrompirent. Elle reprit encore deux ou trois fois, arrêtée soudain par un étranglement, et enfin se tut, dans un débordement de larmes.
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